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Daniel Atwood 2020-01-20 21:40:47 +01:00
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# Packager pour Debian
Aujourd'hui j'ai fais un peu de packaging pour la distribution Linux Debian, avec l'aide d'un ami. C'était assez agréable de pouvoir me faire aider dans cet objectif : j'avais déjà tenté l'expérience en solo par le passé, et m'étais cassé les dents sur le sujet.
Voici quelques notes prises durant l'après-midi, qui pourront sans doute me servir pour la suite.
## Qu'est-ce qu'on fait ?
On essaye de créer un paquet Debian pour une application Web écrite en python. Il s'agit d'une application assez simple, qui communique avec une base de données d'un côté, et avec des utilisateurs de l'autre.
## Y aller par étapes
On a essayé de faire en sorte d'avoir quelque chose de fonctionnel assez rapidement, même si pas entièrement fait dans les règles de l'art. Ça à l'avantage de garder la motivation :-)
1. Produire un paquet `.deb` qui peut s'installer, et qui fait tourner l'application en question ;
2. Avoir un paquet qui passe les règles de validation de Debian ;
3. Intégrer le paquet avec `systemd` ;
4. Intégrer le paquet dans un système de contrôle de version type git ;
## Packaging « simple » - 1ère version fonctionnelle
On commence par faire un paquet dit « natif ». C'est l'approche la plus simple.
Deux fichiers sont importants, pour commencer : ``control`` et ``changelog``. Le fichier ``control`` contient un bloc « source » et un ou plusieurs blocs « package », dans l'idée de pouvoir avoir potentiellement plusieurs paquets binaires générés à partir du même package source, ce qui est utile pour les gros paquets.
Voici les étapes qu'on a suivi :
1. Créer les fichiers ``control``, ``changelog`` et ``rules`` dans le répertoire `debian`. Dans la pratique on peut les copier depuis un autre paquet qu'on prends comme modèle ;
2. Installer les dépendances de build avec ``sudo apt install devscripts && mk-build-deps -i -r --root-cmd sudo`` ;
3. Lancer ``dpkg-buildpackage -rfakeroot`` qui va construire le paquet pour nous ;
4. Regarder la sortie de la commande pour voir les dépendances qui ne sont pas déjà prêtes pour Debian ;
5. Pour les quelques dépendances qui n'étaient pas déjà prêtes, on a répété les étapes précédentes.
## Questions diverses & observations
`dh-helper` est une manière de packager « officiellement recommandée », il s'agit d'un ensemble d'outils qui cherchent à se faciliter la tache de *packaging*.
Pour les traductions : il n'est pas nécessaire de faire des paquets séparés pour la traduction, c'est acceptable de tout mettre dans le même paquet.
La documentation peut elle aussi être intégrée dans le même paquet.
Pour les numéros de version, si on a pas de tiret dans le numéro de version, alors il s'agit de la version *upstream*. Si on a un tiret, ce qui est après le numéro de version est la version du *packaging* pour Debian.
`DEB_BUILD_OPTIONS=nocheck` permet de ne pas avoir à lancer les tests à chaque fois qu'on construit le paquet.
## Étapes d'après
- Peut-être utiliser`debian/missing-sources`, en tout cas régler le souci pour les bibliothèques JavaScript et le CSS dont les sources ne sont pas distribuées actuellement (parce que versions minifiées).
- Il est possible d'installer des dépendances et de spécifier des liens symboliques à créer lors de l'installation.
- Intégrer de la documentation sous forme de `manpage`. Il semble que certains outils permettent de le faire de manière simple / automatique, comme « help2man »
- De la même manière qu'on le fait pour les ressources type JS et CSS, il faut intégrer les *fonts*, en faisant référence aux fonts empaquetées pour Debian.
- Une fois que tout ça fonctionne, passer à un système de build qui comprends git
- Faire une intégration avec `systemd` pour avoir un service qui se lance automatiquement. Ce qui veut aussi dire créer un utilisateur spécifique pour notre service.

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## Prendre le temps
Jusqu'ici, j'ai souvent eu l'impression que le temps s'écoulait sans que je puisse avoir de prise dessus.
Depuis peu, je me rends compte que j'ai l'opportunité de « visiter » ce flux, de — quelque part — « naviguer » en son sein, et que ce faisant, il se densifie, il prends plus de place, il s'épaissit en quelque sorte.
Je prends plus de temps pour ressentir ce que je fais, et les effets semblent également se sentir sur ma relation aux autres, et sur le soin que je veux porter à mes relations.
Ça me donne l'impression d'avoir un contrôle sur le temps qui s'écoule (et ça c'est cool :-)).

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title: Au delà de la pénétration
author: Martin Page
tags: sexualité
féminisme
read_on: Janvier 2020
Le livre est une ode aux plaisirs, une proposition de dépasser une sexualité étriquée, renfermée sur des pratiques traditionnelles qui ne sont pas forcement les meilleures en terme de plaisirs.
C'est un tout petit livre de 150 pages, découpé en trois parties : une introduction, un recueil de témoignages et enfin quelques remerciements.
L'auteur vient préciser qu'il existe différentes sexualités, qu'avant tout une sexualité *devrait* être une rencontre, une écoute mutuelle, une recherche des plaisirs de chacun⋅e.
> La question est: u a t-il des pratiques obligatoires ? Si das un couple, la pénétration (ou toute autre pratique sexuelle) n'était pas (ou plus) possible (ou pas ou plus souhaitée) est-ce que "serait vraiment une tragédie ? Si ma compagne ne veut plus être pénétrée, si mon compagnon ne bande plus, est-ce forcement la fin du désir et du plaisir ? Ou bien est-ce l'occasion d'être créatifs ?
Il précise que parfois (souvent ?) la pénétration n'est pas une pratique qui procure du plaisir aux femmes, et que, parce que c'est un tabou, la pratique n'est pas vraiment remise en question.
> Et parfois, tout simplement, des femmes n'aiment pas particulièrement ça, elles ne ressentent pas le plaisir incroyable qu'on leur intime de ressentir lors de cet acte. Elles ne souffrent de rien, pas de blessures, pas de peur, tout simplement ce n'est pas le truc le plus intéressant pour elles en matière de sexualité. C'est juste sympa, voire sans intérêt.
> Une amie me racontant que le problème de la pénétration vaginale c'est qu'elle impliquait forcément contraception et que cela coûtait aux femmes. Une charge mentale de plus, une responsabilité, un truc auquel penser.
> Sans pénétration, tout le corps est hypersensible et délicieusement hyperactif. Faire l'amour devrait être la rencontre des corps et leur conversation.
> Finalement, la pénétration est un mode adapté au capitalisme, à nos journées volées par le travail, par les angoisses et la compétition. Comme il y a peu de temps pour penser l'amour, le pénis dans le vagin est pratique, on tient un certain temps, c'est calibré, il y a un début et une fin bien précise, on accomplit son devoir sans penser et sans imaginer. La société applaudit.
Ce passage fait echo pour moi, et à mon rapport au temps.
> Les hommes veulent entrer dans le corps de l'autre à tout prix, ils s'en servent comme d'un objet au service de leur jouissance et souvent le plaisir de leur partenaire est accessoire. Ils disent qu'ils font l'amour mais en fait ils se masturbent dans le corps des femmes
> Le patriarcat règne. Souvent la pénétration reproduit la domination de l'homme sur la femme : l'homme tient la femme, son sexe est en elle, il décide et dirige.
Japprécie que l'analyse ne soit pas porté sur la question de la sexualité sans évoquer les problématiques féministes, qui en mon sens sont centrales.
> En fait, l'homme préfère ne pas y penser. Plus exactement: il refuse de se penser comme un être pénétrable. Il est farouchement contre sa propre pénétration. Pourquoi ? Arès tout, si la pénétration peut apporter du plaisir aux femmes, elle peut plus sûrement encore en donner aux hommes. C'est un fait. L'anatomie masculine est dotée d'une prostate [...]. Cet organe est une zone puissamment érogène et une grande source de plaisir qui peut conduire à la jouissance et à l'éjaculation.
Bien sur, le massage prostatique est tabou encore plus grand (que parler de pénétration vaginale), et ce plaisir n'est pas pratiqué par la grande majorité des hommes.
> Le désir de leur propre pénétration est singulièrement absent chez les hommes hétérosexuels qui paraissent ainsi comme de ridicules et paradoxales victimes de leur domination. [...] Dans leurs majorité, les hommes hétérosexuels, pourtant aventureux déclarés quand il s'agit du corps de l'autre, se révèlent puritains concernant leur propre corps.
Et, en parlant de l'utilisation de l'anus / de la prostate :
> Leur angoisse étant de ne pas être assez homme, de ne pas correspondre au cliché viril. C'est bien ça l'enjeu pour certains : ils pénètrent pour ne pas risquer de mettre au jour leur propre désir d'avoir un doigt ou un gode dans l'anus, pour ne pas devenir un être pénétrable, c'est-à-dire, dans leur stupide esprit macho : une femme ou un homosexuel. Donc un dominé, un faible. **Être considéré comme une femme ou un gay reste la grande peur des hétérosexuels**.
J'aime bien les « insultes » qui sont utilisées par Martin page : « Punaise de kalenbullar de plutonium », « punaise de tragédie », etc.

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@ -4,14 +4,53 @@ author: Aude Vidal
tags: féminisme
isbn: 9782849507898
image: https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/conjuration_des_egos800.jpg?2
read_on: Novembre 2019
read_on: Novembre 2019 - Janvier 2020
# Le féminisme, entre intime et politique
> Privées de paroles, privées d'espace, les femmes sont aussi d'une certaine manière privées de leur corps. C'est ainsi qu'est décrit le rapport des petites filles à leur corps par des sportives qui notent la faibel amplitude d'un geste, un bras qui ne va pas chercher loin derrière pour envoyer une balle.
> Privées de paroles, privées d'espace, les femmes sont aussi d'une certaine manière privées de leur corps. C'est ainsi qu'est décrit le rapport des petites filles à leur corps par des sportives qui notent la faible amplitude d'un geste, un bras qui ne va pas chercher loin derrière pour envoyer une balle.
> Les femmes sont les premières à se flageller, lorsqu'elle ne le sont pas, disponibles : « égoiste », « tu ne pense qu'à toi ». Conseils familiaux, amicaux et professionnels, émis indifféremment par des individues des deux sexes, castrent les femmes, les cupabilisent, s'attaquent à leurs éxigenses pour leur faire rejoindre le niveau acceptable.
> Les femmes sont les premières à se flageller, lorsqu'elle ne le sont pas, disponibles : « égoïste », « tu ne pense qu'à toi ». Conseils familiaux, amicaux et professionnels, émis indifféremment par des individues des deux sexes, castrent les femmes, les culpabilisent, s'attaquent à leurs exigences pour leur faire rejoindre le niveau acceptable.
> Le recours à la recherche en sciences humaines et sociales est ici vital pour débusquer les inégfalités, tant dans le discours commun le moindre contre-exemple (« Oui, mais moi je connais des femmes qui ») démonte toute tentative de généralisation.
> Le recours à la recherche en sciences humaines et sociales est ici vital pour débusquer les inégalités, tant dans le discours commun le moindre contre-exemple (« Oui, mais moi je connais des femmes qui ») démonte toute tentative de généralisation.
> La disproportion entre l'immensité de la tâche (détruire le patriacat) et les luttes minuscules (le refus de l'expression « mademoiselle » par exemple) pour s'y atteler sans attendre le Grand Soir offre un objet de sarcasmes tout prêt à ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change et à ce que les femmes restent ces petits être serviables et décoratifs.
> La disproportion entre l'immensité de la tâche (détruire le patriarcat) et les luttes minuscules (le refus de l'expression « mademoiselle » par exemple) pour s'y atteler sans attendre le Grand Soir offre un objet de sarcasmes tout prêt à ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change et à ce que les femmes restent ces petits être serviables et décoratifs.
## Penser ensemble l'émancipation
> L'objectif de changer le sort de toutes les femmes semble s'être perdu en route quand le féminisme n'est plus décrit par certaines camarades que comme un outil pour être « à l'aise avec [s]on identité de genre ». Ainsi une oppression ne serait problématique que parce qu'elle crée du malaise, pas quand elle est si bien intégrée qu'elle en paraît naturelle. Ce féminisme ne s'adresse plus à toutes les femmes mais à celles qui sauront s'en saisir dans leur parcours de vie. Le mouvement qui donnait une importance nouvelle au personnel pour changer le politique laisse apparaître parfois de manière marginale, parfois de manière plus prégnante, une entreprise émancipatrice individuelle ou à la dimension collective réduite, attentive aux parcours et identités des personnes qui l'investissent.
> Au lieu de lutter de front contre les assignations de genre, de tenter de les neutraliser — au moins le temps de l'enfance, comme le proposent les féministes pour les écoles suédoises — on va plutôt chercher à les adapter aux besoins individuels et à rendre confortable l'habitude (finalement plus problématique du tout !) de s'adresser à chacun⋅e en fonction de son identité de genre, pourvu qu'elle coïncide avec ses souhaits.
> Mais cette bienveillance qui n'a pour but qu'elle même est aussi stérile qu'un féminisme qui a vocation à permettre à des femmes de se construire des destins singuliers appréciables. Le féminisme nous aide à combattre les inégalités entre hommes et femmes, pas à construire des bulles de confort dans un monde qui va mal et qui fait mal
## Un genre à soi
> Parallèlement à ces sommets de sexisme, alors que nous avons plus besoin de féminisme que jamais, dans les milieux radicaux s'impose l'idée que la catégorie « femme » est bien étriquée et qu'abolir le genre passe par la remise en cause des identités genrées au niveau individuel… de même qu'on sauve la planète du désastre écologique en fermant le robinet quand on se brosse les dents ? Adopter une identité non-binaire ou trans, ce serait refuser l'assignation à des rôles sociaux stéréotypés et donc les détruire, espère-t-on.
> Explorer les différentes manières de vivre en dehors d'assignations étriquées est une démarche intéressante… pour soi même. Rappelons que personne n'échappe à des assignations très binaires qui nous ont formé⋅es et dont il serait présomptueux de dire que nous les avons « déconstruites ». Mais surtout : à quoi bon exercer une grande liberté individuelle si ce n'est pour rappeler que cette liberté concerne toutes les femmes et n'est pas réservée à celles qui se définissent comme non-binaires ou trans ?
J'ai un peu de mal avec ce passage, peut-être parce que je ne le comprends pas tout à fait. Je tente la paraphrase, « C'est bien de se remettre en question, mais il ne faudrait pas croire qu'on réussit à s'extraire de notre construction genrée. Et même si on avait réussi, à quoi cela servirait-il ? », ou alors « C'est bien de se défaire des constructions genrées, mais ce n'est pas un objectif en soi ».
Je pense que ce qui me dérange c'est qu'on vient « taper » sur les trans ici, et que j'ai du mal à avoir une vision nuancée sur le sujet : c'est (plus ou moins) discuté dans la suite du bouquin, mais il ne faudrait pas que ces considérations puissent être utilisées pour venir accuser les personnes trans, alors même que celles-ci vivent déjà une oppression importante : pourquoi on vient les accuser, et de quoi ? Qu'est ce que cette accusation permet de développer en terme politique ? Quel est l'objectif, et qu'est-ce que cela fait vivre comme oppression, me semble aussi un point important.
Je ne suis pas sur de lire les choses correctement, mais Aude Vidal ici semble mettre un peu trop de côté ces ressentis personnels, parce que — de son point de vue — ils obstruent la prise de recul et l'analyse sur le sujet : on vient mettre le *focus* sur les relations interpersonnelles, et celles-ci prennent le pas sur l'objectif. Comme elle le formule :
> Le féminisme nous aide à combattre les inégalités entre hommes et femmes, pas à construire des bulles de confort dans un monde qui va mal et qui fait mal.
> Le succès grandissant des identités non-binaires peut morceler la classe des femmes jusqu'à les sommer daccueillir avec sororité des hommes non-binaires. [...] Ces espaces sont des lieux d'*empowerment* individuel mais surtout collectif, **ce qui requiert une approche en termes de classe qui n'existe ni dans la revendication d'une identité non-binaire, ni dans une critique complaisante de la masculinité** en tant que case trop étroite pour permettre l'épanouissement des personnes qui y sont assignées.
Ce passage me fait penser aux groupes de paroles auxquels je participe, pour lesquels nous étions en non-mixité hommes à ses débuts, pour s'ouvrir a une mixité pour éviter les écueils dont il est question ici. Japprécie de trouver ici le concept de « classe » qui me semble être important.
## Autodéfinition : où sont les autres ?
Le droit français :
> Toute personne majeure ou mineure émancipée qui démontre par une réunion suffisante de faites que la mention relative à son sexe dans les actes de l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est connue peut en obtenir la modification.
> Le texte, qui n'exige des personnes trans que de s'être présenté⋅es aux autres comme la femme ou l'homme qu'elles savent être, définit le genre comme une expérience sociale. « Le genre est un produit du patriarcat », nous rappelle la féministe Meghan Murphy et « les notions entourant la masculinité et la féminité existent pour naturaliser la domination masculine et la subordination féminine », pas pour être des identités individuelles inventées par chacun⋅e et donnant lieu à des genres pluriels. elle conclut donc :
> Les hommes ne peuvent pas s'exclure aussi facilement, par simple identification, de la classe des oppresseurs, tout comme les femmes ne peuvent simplement choisir de s'identifier hors d'une vulnérabilité à la violence masculine.
> l'approche des « milieux LGBT et nouveaux féministes radicaux », qui « tiennent à ce que chacun⋅e ait la liberté de se définir pour échapper à une définition venue de l'extérieur, un regard social perçu comme oppressant.

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@ -15,7 +15,7 @@ read_on: Septembre 2019
> « Se changer soi pour changer le monde », cette prescription […] semble au final un leurre, car travailler sur soi-même […] c'est avant tout accepter une vision du monde où chacun⋅e étant capable d'aller bien, chacun⋅e est responsable de son sort. [développement-personnel, p42]
> Les pensées de droite sont friandes de responsabilité personnelle, sous-estiment contrainte et rapports de pouvoir, surestiment la marge de manœuvre des personnes (ici des civils dans un pays en guerre, des femmes en régime patriarcal, des personnes surnuméraires dans un contete de chômage massif et durable). C'est une manière de justifier un monde d'inégalités et de violence, où les logiques de solidarités sont abentes. [développement-personnel, p44]
> Les pensées de droite sont friandes de responsabilité personnelle, sous-estiment contrainte et rapports de pouvoir, surestiment la marge de manœuvre des personnes (ici des civils dans un pays en guerre, des femmes en régime patriarcal, des personnes surnuméraires dans un contexte de chômage massif et durable). C'est une manière de justifier un monde d'inégalités et de violence, où les logiques de solidarités sont abentes. [développement-personnel, p44]
> Ainsi, une écologie aux racines libertaires a pu, loin de ses ambitions de départ, suivre la marche du monde : une libéralisation des rapports sociaux qui entraîne consumérisme et individualisme. C'est le sort qu'ont connu d'autres aspirations issues de la contre-culture des années 60 : la révolution sexuelle ouvre le marché de l'industrie pornographique, la critique d'un capitalisme autoritaire entraîne sa métamorphose. [capitalisme, engagement, p51]
@ -23,7 +23,7 @@ read_on: Septembre 2019
> Les préoccupations politiques sont aussi absentes dans les cours de yoga offerts aux salarié⋅es de grandes entreprises que dans les annonces pour des pratiques de relaxation au magasin bio. [alternatives, p57]
> Il est acquis aujourd'hui qu'aucune attitude positive n'a de bénéfice physiologique pour les patientes, qu'un mode de vie sain ne peut pas prévenir le cancer du sein et que l'exposition à un environnemen ttoxique fait l'essentiel du risque mais les discours normatifs culpabilisent les patientes qui vivent leur cancer autrement qu'avec une bonne volonté et un enthousiasme débordants. [cancer, positivisme, p61]
> Il est acquis aujourd'hui qu'aucune attitude positive n'a de bénéfice physiologique pour les patientes, qu'un mode de vie sain ne peut pas prévenir le cancer du sein et que l'exposition à un environnement toxique fait l'essentiel du risque mais les discours normatifs culpabilisent les patientes qui vivent leur cancer autrement qu'avec une bonne volonté et un enthousiasme débordants. [cancer, positivisme, p61]
> Or, la vie commune est souvent défavorable aux femmes, elles sont plus heureuses seules qu'en couple. Le couple hétérosexuel permet en revanche aux homes de mieux vivre que s'ils étaient célibataires, par exemple en mangeant plus sainement. Ils travaillent plus et gagnent plus à mesure qu'ils s'installent en couple et ont des enfants, tandis que les femmes réduisent leur temps de travail et leur revenu pour les mêmes raisons. [féminisme, p70]