From c5ecf49d2a6877688f0c4cc9803510dff3d5c403 Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: =?UTF-8?q?Alexis=20M=C3=A9taireau?= Date: Mon, 27 Feb 2023 10:04:29 +0100 Subject: [PATCH] Update documentation --- feeds/.atom.xml | 12 ++++++------ feeds/all-en.atom.xml | 12 ++++++------ feeds/all.atom.xml | 12 ++++++------ feeds/journal.atom.xml | 12 ++++++------ separation-travail-et-loisirs.html | 12 ++++++------ 5 files changed, 30 insertions(+), 30 deletions(-) diff --git a/feeds/.atom.xml b/feeds/.atom.xml index 7643475..24f765f 100644 --- a/feeds/.atom.xml +++ b/feeds/.atom.xml @@ -14,11 +14,11 @@ <ul> <li>Quelle est la place pour le loisir au travail&nbsp;?</li> <li>Le travail est-il nécessairement opposé aux loisirs&nbsp;?</li> -<li>Quelle place donner aux relations professionelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> +<li>Quelle place donner aux relations professionnelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> </ul> <h2 id="rationalisation-et-culpabilite">Rationalisation et&nbsp;culpabilité</h2> -<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait, à garder en&nbsp;tête.</p> -<p>Mais je me demande si derrière cette séparation il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> +<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait à garder en&nbsp;tête.</p> +<p>Mais je me demande si derrière cette séparation, il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> <blockquote> <p>La <strong>rationalisation</strong> est le phénomène culturel […] constituant l&#8217;application de la rationalité à <em>tous</em> les domaines de la vie et depuis <em>tous</em> les échelons de la société. On retrouve ici ce que l&#8217;on observait dans le rationalisme : <strong>une propension à <em>privilégier la raison sur toutes les autres fonctions du psychisme</em>.</strong></p> <p>En psychologie, psychiatrie et criminologie, c&#8217;est l&#8217;un des moyens pour le cerveau de « neutraliser la culpabilité » d&#8217;un individu coupable d&#8217;un acte délictueux ou&nbsp;criminel.</p> @@ -26,9 +26,9 @@ </blockquote> <p>Est-ce qu&#8217;en séparant le travail du reste de sa vie (pour s&#8217;en protéger), on n&#8217;effectue pas une gymnastique mentale dont l&#8217;objectif serait de ne pas voir les problèmes qui se déroulent au travail ? De « neutraliser la culpabilité » du travail sur nos vies&nbsp;?</p> <h2 id="separer-pourquoi">Séparer, pourquoi&nbsp;?</h2> -<p>A ce stade il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> -<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des élements majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> -<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réfléxion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> +<p>À ce stade, il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> +<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des éléments majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> +<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réflexion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> <p>Jouer au babyfoot (pour reprendre l&#8217;exemple du fil mastodon) avec les collègues permettra peut-être d&#8217;avoir ensuite des discussions plus détendues, permettra peut-être de créer autre chose que des relations « de travail&nbsp;».</p> <p>Se protéger, oui. Garder ses espaces de liberté, oui. Rationaliser ? Plutôt&nbsp;pas.</p> <h2 id="questions-ouvertes">Questions ouvertes&nbsp;:</h2> diff --git a/feeds/all-en.atom.xml b/feeds/all-en.atom.xml index 24af08a..12228b7 100644 --- a/feeds/all-en.atom.xml +++ b/feeds/all-en.atom.xml @@ -14,11 +14,11 @@ <ul> <li>Quelle est la place pour le loisir au travail&nbsp;?</li> <li>Le travail est-il nécessairement opposé aux loisirs&nbsp;?</li> -<li>Quelle place donner aux relations professionelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> +<li>Quelle place donner aux relations professionnelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> </ul> <h2 id="rationalisation-et-culpabilite">Rationalisation et&nbsp;culpabilité</h2> -<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait, à garder en&nbsp;tête.</p> -<p>Mais je me demande si derrière cette séparation il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> +<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait à garder en&nbsp;tête.</p> +<p>Mais je me demande si derrière cette séparation, il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> <blockquote> <p>La <strong>rationalisation</strong> est le phénomène culturel […] constituant l&#8217;application de la rationalité à <em>tous</em> les domaines de la vie et depuis <em>tous</em> les échelons de la société. On retrouve ici ce que l&#8217;on observait dans le rationalisme : <strong>une propension à <em>privilégier la raison sur toutes les autres fonctions du psychisme</em>.</strong></p> <p>En psychologie, psychiatrie et criminologie, c&#8217;est l&#8217;un des moyens pour le cerveau de « neutraliser la culpabilité » d&#8217;un individu coupable d&#8217;un acte délictueux ou&nbsp;criminel.</p> @@ -26,9 +26,9 @@ </blockquote> <p>Est-ce qu&#8217;en séparant le travail du reste de sa vie (pour s&#8217;en protéger), on n&#8217;effectue pas une gymnastique mentale dont l&#8217;objectif serait de ne pas voir les problèmes qui se déroulent au travail ? De « neutraliser la culpabilité » du travail sur nos vies&nbsp;?</p> <h2 id="separer-pourquoi">Séparer, pourquoi&nbsp;?</h2> -<p>A ce stade il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> -<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des élements majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> -<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réfléxion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> +<p>À ce stade, il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> +<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des éléments majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> +<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réflexion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> <p>Jouer au babyfoot (pour reprendre l&#8217;exemple du fil mastodon) avec les collègues permettra peut-être d&#8217;avoir ensuite des discussions plus détendues, permettra peut-être de créer autre chose que des relations « de travail&nbsp;».</p> <p>Se protéger, oui. Garder ses espaces de liberté, oui. Rationaliser ? Plutôt&nbsp;pas.</p> <h2 id="questions-ouvertes">Questions ouvertes&nbsp;:</h2> diff --git a/feeds/all.atom.xml b/feeds/all.atom.xml index c4990cf..687d6da 100644 --- a/feeds/all.atom.xml +++ b/feeds/all.atom.xml @@ -14,11 +14,11 @@ <ul> <li>Quelle est la place pour le loisir au travail&nbsp;?</li> <li>Le travail est-il nécessairement opposé aux loisirs&nbsp;?</li> -<li>Quelle place donner aux relations professionelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> +<li>Quelle place donner aux relations professionnelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> </ul> <h2 id="rationalisation-et-culpabilite">Rationalisation et&nbsp;culpabilité</h2> -<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait, à garder en&nbsp;tête.</p> -<p>Mais je me demande si derrière cette séparation il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> +<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait à garder en&nbsp;tête.</p> +<p>Mais je me demande si derrière cette séparation, il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> <blockquote> <p>La <strong>rationalisation</strong> est le phénomène culturel […] constituant l&#8217;application de la rationalité à <em>tous</em> les domaines de la vie et depuis <em>tous</em> les échelons de la société. On retrouve ici ce que l&#8217;on observait dans le rationalisme : <strong>une propension à <em>privilégier la raison sur toutes les autres fonctions du psychisme</em>.</strong></p> <p>En psychologie, psychiatrie et criminologie, c&#8217;est l&#8217;un des moyens pour le cerveau de « neutraliser la culpabilité » d&#8217;un individu coupable d&#8217;un acte délictueux ou&nbsp;criminel.</p> @@ -26,9 +26,9 @@ </blockquote> <p>Est-ce qu&#8217;en séparant le travail du reste de sa vie (pour s&#8217;en protéger), on n&#8217;effectue pas une gymnastique mentale dont l&#8217;objectif serait de ne pas voir les problèmes qui se déroulent au travail ? De « neutraliser la culpabilité » du travail sur nos vies&nbsp;?</p> <h2 id="separer-pourquoi">Séparer, pourquoi&nbsp;?</h2> -<p>A ce stade il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> -<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des élements majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> -<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réfléxion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> +<p>À ce stade, il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> +<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des éléments majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> +<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réflexion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> <p>Jouer au babyfoot (pour reprendre l&#8217;exemple du fil mastodon) avec les collègues permettra peut-être d&#8217;avoir ensuite des discussions plus détendues, permettra peut-être de créer autre chose que des relations « de travail&nbsp;».</p> <p>Se protéger, oui. Garder ses espaces de liberté, oui. Rationaliser ? Plutôt&nbsp;pas.</p> <h2 id="questions-ouvertes">Questions ouvertes&nbsp;:</h2> diff --git a/feeds/journal.atom.xml b/feeds/journal.atom.xml index 7cb5512..d005138 100644 --- a/feeds/journal.atom.xml +++ b/feeds/journal.atom.xml @@ -14,11 +14,11 @@ <ul> <li>Quelle est la place pour le loisir au travail&nbsp;?</li> <li>Le travail est-il nécessairement opposé aux loisirs&nbsp;?</li> -<li>Quelle place donner aux relations professionelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> +<li>Quelle place donner aux relations professionnelles hors du milieu pro&nbsp;?</li> </ul> <h2 id="rationalisation-et-culpabilite">Rationalisation et&nbsp;culpabilité</h2> -<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait, à garder en&nbsp;tête.</p> -<p>Mais je me demande si derrière cette séparation il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> +<p>J&#8217;entends l&#8217;argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C&#8217;est un malheureux fait à garder en&nbsp;tête.</p> +<p>Mais je me demande si derrière cette séparation, il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m&#8217;empêcher d&#8217;y voir le concept de&nbsp;rationalisation.</p> <blockquote> <p>La <strong>rationalisation</strong> est le phénomène culturel […] constituant l&#8217;application de la rationalité à <em>tous</em> les domaines de la vie et depuis <em>tous</em> les échelons de la société. On retrouve ici ce que l&#8217;on observait dans le rationalisme : <strong>une propension à <em>privilégier la raison sur toutes les autres fonctions du psychisme</em>.</strong></p> <p>En psychologie, psychiatrie et criminologie, c&#8217;est l&#8217;un des moyens pour le cerveau de « neutraliser la culpabilité » d&#8217;un individu coupable d&#8217;un acte délictueux ou&nbsp;criminel.</p> @@ -26,9 +26,9 @@ </blockquote> <p>Est-ce qu&#8217;en séparant le travail du reste de sa vie (pour s&#8217;en protéger), on n&#8217;effectue pas une gymnastique mentale dont l&#8217;objectif serait de ne pas voir les problèmes qui se déroulent au travail ? De « neutraliser la culpabilité » du travail sur nos vies&nbsp;?</p> <h2 id="separer-pourquoi">Séparer, pourquoi&nbsp;?</h2> -<p>A ce stade il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> -<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des élements majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> -<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réfléxion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> +<p>À ce stade, il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l&#8217;idéalisme : les conditions de travail n&#8217;étant pas les mêmes pour tout le&nbsp;monde.</p> +<p><strong>Pouvoir mettre le travail à distance</strong> (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des éléments majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d&#8217;entretenir une&nbsp;exploitation.</p> +<p>De l&#8217;autre côté du spectre, en situant la réflexion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, <strong>un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail</strong>.</p> <p>Jouer au babyfoot (pour reprendre l&#8217;exemple du fil mastodon) avec les collègues permettra peut-être d&#8217;avoir ensuite des discussions plus détendues, permettra peut-être de créer autre chose que des relations « de travail&nbsp;».</p> <p>Se protéger, oui. Garder ses espaces de liberté, oui. Rationaliser ? Plutôt&nbsp;pas.</p> <h2 id="questions-ouvertes">Questions ouvertes&nbsp;:</h2> diff --git a/separation-travail-et-loisirs.html b/separation-travail-et-loisirs.html index d536102..6d19b5f 100644 --- a/separation-travail-et-loisirs.html +++ b/separation-travail-et-loisirs.html @@ -38,11 +38,11 @@

Rationalisation et culpabilité

-

J’entends l’argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C’est un malheureux fait, à garder en tête.

-

Mais je me demande si derrière cette séparation il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m’empêcher d’y voir le concept de rationalisation.

+

J’entends l’argument de la technique utilisée par les grosses boites pour « paraitre cool » sans rémunérer le travail. C’est un malheureux fait à garder en tête.

+

Mais je me demande si derrière cette séparation, il ne se cache pas une idée de sectoriser le travail, de le séparer des aires de loisir, et je ne peux m’empêcher d’y voir le concept de rationalisation.

La rationalisation est le phénomène culturel […] constituant l’application de la rationalité à tous les domaines de la vie et depuis tous les échelons de la société. On retrouve ici ce que l’on observait dans le rationalisme : une propension à privilégier la raison sur toutes les autres fonctions du psychisme.

En psychologie, psychiatrie et criminologie, c’est l’un des moyens pour le cerveau de « neutraliser la culpabilité » d’un individu coupable d’un acte délictueux ou criminel.

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Est-ce qu’en séparant le travail du reste de sa vie (pour s’en protéger), on n’effectue pas une gymnastique mentale dont l’objectif serait de ne pas voir les problèmes qui se déroulent au travail ? De « neutraliser la culpabilité » du travail sur nos vies ?

Séparer, pourquoi ?

-

A ce stade il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l’idéalisme : les conditions de travail n’étant pas les mêmes pour tout le monde.

-

Pouvoir mettre le travail à distance (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des élements majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d’entretenir une exploitation.

-

De l’autre côté du spectre, en situant la réfléxion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail.

+

À ce stade, il me paraît important de situer cette réflexion sur le plan de l’idéalisme : les conditions de travail n’étant pas les mêmes pour tout le monde.

+

Pouvoir mettre le travail à distance (a.k.a ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) me semble être un des éléments majeurs de cette séparation. Cette aptitude est nécessaire dans un monde ou le travail est vécu comme un moyen d’entretenir une exploitation.

+

De l’autre côté du spectre, en situant la réflexion dans un monde où il est possible aux salarié·es de prendre part aux décisions stratégiques, un des risques de cette rationalisation est de déshumaniser le travail.

Jouer au babyfoot (pour reprendre l’exemple du fil mastodon) avec les collègues permettra peut-être d’avoir ensuite des discussions plus détendues, permettra peut-être de créer autre chose que des relations « de travail ».

Se protéger, oui. Garder ses espaces de liberté, oui. Rationaliser ? Plutôt pas.

Questions ouvertes :