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Alexis Métaireau 2024-09-02 18:12:32 +02:00
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@ -3,7 +3,7 @@ title: La volonté de changer
author: bell hooks
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*Ce ne sont ici "que" des notes de lecture : je n'ai évidemment aucune prétention de vouloir résumer la pensée de bell hooks ici.*
*Disclaimer: ce ne sont ici "que" mes notes de lecture. Aucune prétention à vouloir résumer la pensée de bell hooks.*
J'ai d'abord lu les derniers chapitres sur l'intégrité au printemps 2023, suite a une recommendation autour de la relation de soin au travail (merci David), pour continuer la lecture quand j'ai appris que le livre avait été traduit en Français (merci Yohan).
@ -130,9 +130,9 @@ Sur le sujet :
La colère, pour elle·eux c'est aussi ne plus croire dans la capacité des autres à nous comprendre. Je l'entends comme quelque part une sorte de « manque d'amour » accordé aux autres, une création de l'altérité, peut être pour en faire un des points l'escalade du conflit, comme nommé dans le livre de Sarah Schulmann [Le conflit n'est pas une agression](https://blog.notmyidea.org/le-conflit-nest-pas-une-agression.html) ?
J'ai un peu de mal avec ce passage, ma culture me faisant voir aussi la colère comme une manière de réagir face à l'injustice. Et j'ai du mal à la voir quelque part balayée ici.
J'ai un peu de mal avec ce passage : ma culture (en partie juive Tunisienne) me faisant aussi voir la colère comme une manière de réagir face à l'injustice, j'ai du mal à la voir quelque part balayée ici. J'ai encore du mal à y voir réellement clair sur le sujet: d'un côté je pense réellement que la colère comme moyen d'expression est autorisé pour les hommes sous un régime patriarcal, et que c'est un problème puisque c'est aussi une manière de masquer autre chose; de l'autre la colère est un moyen d'expression légitime dans la culture du côté de ma mère, pour qui s'enerver, s'engeuler, pleurer puis se réconcilier est un moyen habituel de gérer les conflits.
Peut-être un travail en cours chez moi :-)
Je relie ça à des réflexions autour de l'identité hégémonique Française et de son rapport à la colère. Ça me donne envie de creuser le sujet pour gagner en nuance et en analyse. Le signe d'un travail en cours chez moi, j'imagine :-)
## Intégrité et autocritique

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@ -0,0 +1,37 @@
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title: Se vouloir du bien et se faire du mal
author: Maxime Rovere
headline: Philosophie de la dispute
tags: conflit, philosophie
isbn: 9782080289766
status: draft
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J'ai lu ce bouquin suite à [une vidéo publiée sur « les idées larges »](https://www.youtube.com/watch?v=icZNfugCBIU), et ça avait piqué ma curiosité. Un ami m'a prêté le livre.
La philo, c'est parfois un peu
> Nous pouvons rentrer ans les détails de cette panique en distinguant trois opérations mentales qui, au départ, sont simplement des glissements de sens. Leur accumulation constitue un sorte d'accident au carré:
>
> 1. La première opération que fait celui qui « subit » un accident provoqué par quelqu'un d'autre consiste à **faire abstraction du contexte pour détacher l'événement et le juger comme une pièce isolée**. En effet, lorsqu'on se scandalise d'une attitude ou de propos prononcés, on dramatise l'interprétation que l'on en donne en refusant de tenir compte du sens qu'ils ont pour leur agent dans ces conditions précises. On arrache ainsi l'accident aux coordonnées qui lui donnent des proportions limitées [...].
> 2. La seconde opération par laquelle la réaction aggrave les choses consiste en un glissement de sens qui permet d'ériger l'accident en cas particulier d'une vérité générale. [...] Un événement survenu de manière aléatoire, donc potentiellement anodin, se retrouve alors en charge des enjeux les plus sérieux. [...]
> 3. Enfin, la troisième opération considère l'agent comme la cause de son acte : en rapportant l'accident à la personne, on le lui attribue comme une chose qui lui appartient.
Dans ce dernier point, la question de « l'observateur » est soulevée :
> [...] le biais principal de ce jugement est qu'on l'estime par définition *indépendant de l'observateur*, alors que tout accident (y compris prémédité) dépend d'une causalité circulaire (action, réaction) où le soi-disant observateur lui-même joue un rôle. Donc, l'erreur de l'imputation ne consiste pas seulement à considérer un individu comme la cause unique et linéaire de ses actes [...], **elle consiste aussi à retirer au soi-disant observateur son rôle d'agent, autrement dit son implication, ce qui lui retire aussi sa force d'agir**. Dans ces conditions, il ne faut qu'une pichenette pour qu'il se représente lui même dans une posture purement passive : celle de la victime.
> Désormais, ce n'est plus la personne qui dérape qui est en cause mais celle qui lui fait face. La mère qui hurle parce que sa fille s'est montrée insolente, l'amant qui boude parce que certaines phrases ou attitudes l'ont humiliée.
> Il nous faut donc admettre que, du point de vue de l'émotion, l'indignation morale se définit comme une attitude *réactive* qui s'inscrit dans la spirale où les échanges s'enveniment et deviennent dangereux. Quelle que soit sa légitimité, elle est l'un des ingrédients fondamentaux de toute querelle. À mesure qu'un individu impute à un autre les effets d'un accident, sa réaction entame les liens qui les unissent [...]
On ne cherche pas ici à savoir qui à raison ou bien qui a tord, mais à comprendre ce qui continue d'entretenir la logique du conflit. De ce point de vue, la morale semble un peu *décalée* : le fait qu'elle justifie une posture alimente le conflit, plutôt que de le mettre à distance.
Ce passage fait mention de cette problématique, mais la mets de côté assez rapidement, de manière un peu facile, si on me demande :
> En faisait de l'indignation une valeur en soi, on donne à la réalité des émotions une dimension de vérité qu'elles n'ont pas. Il devient alors impossible de faire la différence entre les formes les plus opposées de militantisme, car c'est la même indignation qui anime les « pour » et les « contre », le même sentiment d'inacceptable qui jette les électeurs dans les rues ou à l'assaut des édifices publics, la même énergie politique qui fait les résistants comme les terroristes.
Il me semble que c'est là la posture du stoïcisme avec laquelle j'ai parfois du mal : je comprends ce qui se joue ici, l'objectif étant de redescendre et de ne pas participer au conflit, et en même temps je ne peux m'empêcher d'y voir une volonté de « trouver un juste milieu » et de maintenir un status-quo, peu importe son coup pour les *agents*.
> Avant de poursuivre, ou pourrait objecter qu'une société qui aurait désappris à se scandaliser finirait par accepter l'inacceptable : les victimes y seraient sans cesse incitées à « s'adapter » et les coupables n'auraient plus honte de rien, puisque la « honte » passerait alors automatiquement du côté des victimes. Les éloges de l'indignation tendent ainsi à la présente comme une forme de résistance qui permet de restituer la honte au coupables, là où elle leur fait prendre conscience de la gravité de leurs gestes.

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@ -6,6 +6,14 @@ subtitle: À propos
# Alexis Métaireau
Je suis un développeur qui affectionne particulièrement le logiciel libre et sa
culture. Je pense que nos outils techniques peuvent être des lieux d'emancipation,
au lieu d'être des lieux de dépossession.
En paralèle de mes activités de développeur, mon histoire personnelle m'a
amenée à me questionner sur le bien-être dans les collectifs à visée
auto-gestionnaire, je me forme donc à la gestion de conflits.
## 🌟 Valeurs et intérets
Logiciel Libre

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@ -7,12 +7,9 @@
</figure>
</header>
<article>
<p>
👋 <strong>Bienvenue</strong>
</p>
<p>
Ici, je range (enfin, j'essaye) certains bouts de réflexion et des notes que
je veux garder dans un coin. Vous pouvez trouver:
<p>👋 Bienvenue dans ce petit bout de Web.</p>
<p>Vous pouvez y trouver :
</p>
<ul>
<li>
@ -20,17 +17,15 @@
court.
</li>
<li>
<a class="link-lectures" href="/lectures">Des notes de lecture</a>, sur differents bouquins,
pour pouvoir retrouver certains passages et alimenter des discussions.
<a class="link-lectures" href="/lectures">Des notes de lecture</a>, sur differents bouquins.
</li>
<li>
<a class="link-code" href="/code">Des bouts de code</a>, astuces et autres découvertes
autour du développement logiciel, que je veux garder et/ou partager.
autour du logiciel.
</li>
<li>
<a class="link-weeknotes" href="/weeknotes">Mes notes hebdo</a>, une sorte de journal de mes
activités pro, avec une tentative de prise de recul sur les semaines
passées.
<a class="link-weeknotes" href="/weeknotes">Mes notes hebdo</a>, une sorte de journal pro, pour
une prise de recul sur les semaines passées.
</li>
</ul>
<p>