Alexis Métaireau - Féminismehttps://blog.notmyidea.org/2015-07-09T00:00:00+02:00Charte et événements non-mixtes au sein de l’Afpy2015-07-09T00:00:00+02:002015-07-09T00:00:00+02:00tag:blog.notmyidea.org,2015-07-09:/charte-et-evenements-non-mixtes-au-sein-de-lafpy.html
<p><em>Mail envoyé sur la liste de diffusion de l’<span class="caps">AFPY</span> en Juillet 2015</em></p>
<p>Bonjour à toutes et tous,</p>
<p>Récemment, l’Afpy à pris la décision de ne pas relayer la tenue d’un
événement non-mixte d’apprentissage de Python organisé par PyLadies [0].</p>
<p>La raison est le fait que la …</p>
<p><em>Mail envoyé sur la liste de diffusion de l’<span class="caps">AFPY</span> en Juillet 2015</em></p>
<p>Bonjour à toutes et tous,</p>
<p>Récemment, l’Afpy à pris la décision de ne pas relayer la tenue d’un
événement non-mixte d’apprentissage de Python organisé par PyLadies [0].</p>
<p>La raison est le fait que la tenue d’un tel événement ne respecte pas la
charte [1], et particulièrement le fait que c’est un événement
discriminant, alors que toutes les discriminations cherchent à être évitées.</p>
<blockquote>
<p>L’<span class="caps">AFPY</span> souhaite éviter tout type de discrimination, que ce soit sur
le sexe, l’orientation sexuelle, le handicap, l’apparence physique,
l’origine ou la religion, et sous quelque forme que ce soit (parole,
image, texte et autre).</p>
</blockquote>
<p>Je suis un peu attristé que notre charte actuelle ne nous permette pas
de soutenir de telles propositions: les événements non-mixtes pour les
minorités sont des pratiques qui existent depuis longtemps, et qui ont
notamment été instrumentales dans la lutte contre l’apartheid [2].</p>
<p>Et donc je voudrais voir cette charte évoluer si possible, mais j’ai du
mal à voir comment travailler le texte pour qu’il permette la tenue
d’événements non-mixtes au sein même de l’Afpy.</p>
<p>Qu’est-ce que vous en pensez ?</p>
<p>— Alexis</p>
<p>[0] http://www.meetup.com/fr/PyLadies-Paris/
[1] http://www.afpy.org/doc/afpy/charte.html
[2] Une citation à ce propos:</p>
<p>« La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la
théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par
les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque
génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a
d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits
civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes
noirs, fermés aux Blancs. C’était, cela demeure, la condition</p>
<ul>
<li>pour que leur expérience de discrimination et d’humiliation puisse se
dire, sans crainte de faire de la peine aux bons Blancs ;</li>
<li>pour que la rancœur puisse s’exprimer – et elle doit s’exprimer ;</li>
<li>pour que l’admiration que les opprimés, même révoltés, ne peuvent
s’empêcher d’avoir pour les dominants – les noirs pour les Blancs, les
femmes pour les hommes – ne joue pas pour donner plus de poids aux
représentants du groupe dominant.</li>
</ul>
<p>Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en
général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du
préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés
doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais
auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi
la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique
de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes
de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas
susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination.»</p>
<p>— http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite</p>