Charte et événements non-mixtes au sein de l’Afpy

Mail envoyé sur la liste de diffusion de l’AFPY en Juillet 2015

Bonjour à toutes et tous,

Récemment, l’Afpy à pris la décision de ne pas relayer la tenue d’un événement non-mixte d’apprentissage de Python organisé par PyLadies [0].

La raison est le fait que la tenue d’un tel événement ne respecte pas la charte [1], et particulièrement le fait que c’est un événement discriminant, alors que toutes les discriminations cherchent à être évitées.

L’AFPY souhaite éviter tout type de discrimination, que ce soit sur le sexe, l’orientation sexuelle, le handicap, l’apparence physique, l’origine ou la religion, et sous quelque forme que ce soit (parole, image, texte et autre).

Je suis un peu attristé que notre charte actuelle ne nous permette pas de soutenir de telles propositions: les événements non-mixtes pour les minorités sont des pratiques qui existent depuis longtemps, et qui ont notamment été instrumentales dans la lutte contre l’apartheid [2].

Et donc je voudrais voir cette charte évoluer si possible, mais j’ai du mal à voir comment travailler le texte pour qu’il permette la tenue d’événements non-mixtes au sein même de l’Afpy.

Qu’est-ce que vous en pensez ?

— Alexis

[0] http://www.meetup.com/fr/PyLadies-Paris/ [1] http://www.afpy.org/doc/afpy/charte.html [2] Une citation à ce propos:

« La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs. C’était, cela demeure, la condition

Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination.»

— http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite