Élitisme et apprentissage

Au fur et à mesure de mes apprentissages, il y a quelque chose que j’ai du mal à déconstruire: le mythe du meilleur. Moi qui pense qu’ensemble on va plus loin, et que la compétition n’a pas de bons jours devant elle, je me retrouve parfois dans des situations où j’ai une envie de montrer que je suis meilleur, que je sais mieux que mon voisin. Notamment lors de l’apprentissage via mes pairs.

Dans les domaines dans lesquels je me spécialise (fabrication de bière, informatique et programmation) je me rends compte qu’une certaine forme d’élitisme existe parfois, contrairement aux apparences de surface. Avoir une position de sage flatte mon égo.

Bonnes pratiques et élitisme

Il ne faut sûrement pas confondre les bonnes pratiques avec l’élitisme, mais parfois la frontière se fait ténue. En guise d’exemple, dans le domaine du brassage, on va critiquer les personnes qui ne contrôlent pas la température de leurs fermentations alors qu’il s’agit probablement de leur apprentissage personnel. Contrôler cette température est une bonne pratique, qui constitue deux groupes: ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.

Ceux qui savent vont alors expliquer à ceux qui apprennent, et ceux qui apprennent vont être contents d’apprendre. Il est à mon avis important de garder une posture d’apprenant alors même qu’on a des choses à transmettre. Que faut-il alors faire ? Dois-je garder du recul sur mes avis, ou dois-je les formuler comme étant des avis personnels, a prendre avec des pincettes ?

Connaître mes limites

Rester dans une position de sachant semble me pousser à des comportements de fermeture d’esprit. La « sagesse » serait-elle la faculté à se remettre en question ? Mais quid des « fausses vérités » et des avis de surface, de ce que l’on croit connaître ?

Peut-être que la solution est de connaître mes limites, ou en tout cas de les rechercher et de reconnaître mes zones de flou.