Eh beh, c’est pas aussi simple qu’il y parait de trouver un environnement qui permette autant de travailler correctement et de ne pas s’enfermer dans le boulot.
Surtout si comme moi vous cherchez à limiter vos déplacement, que vous aimez vivre avec peu et cherchez à trouver un équilibre entre une vie connectée et une vie réelle (oui, celle avec des vrais gens qui ont d’autres préoccupations que l’informatique !). Comment réussir à trouver un juste milieu entre le geek inconditionnel et le bon vivant, qui à du temps à consacrer à autre chose qu’à son travail ?
Voyages
Un des premiers trucs que j’ai trouvé surprennant en arrivant à Mozilla, c’est la fréquence des voyages que l’on peut être amené à avoir. Ah, c’est pour la bonne cause, c’est tellement plus sympa d’avoir les collègues à coté pour bosser, plutôt qu’à l’autre bout du monde. Mais quand même, si je le voulais, entre les semaines de travail et les conférences, je pourrais être tous les deux mois aux États-Unis !
Une aubaine, penserons certains. Voyager, c’est cool ! Bon, si on mets de coté le cout écologique d’un voyage (nécessairement en avion), la chose qui me dérange le plus c’est cette impression de venir pour repartir. Voyager, c’est sympa, mais avoir le temps de prendre un rythme de vie différent, de rencontrer des gens, de construire quelque chose, ça me manque.
Donc je décline quand je n’en ai pas l’envie, tout simplement. Je loupe des choses intéressantes (PyCon à Santa Clara avait vraiment l’air chouette !), mais ça me permet également d’avoir plus de temps pour vivre là ou j’habite, pour construire quelque chose localement. Et puis des évènements, il y en à tellement en France et en Europe auquel je n’assiste pas que ça me fait mal au cœur d’aller à l’autre bout du monde pour faire la même chose !
Bien sur, je serais amené à voyager. Et autant que faire se peut je le ferais avec plaisir et je tenterais de rester un peu plus avant et après sur place (plus question de faire un aller/retour en une semaine !), question de me faire à l’atmosphère ! Tarek est par exemple resté un mois à San Francisco en janvier pour son dernier séjour, alors pourquoi ne pas prendre exemple ? Tout de suite ça me parles plus.
Et quand-est-ce qu’on arrête ?
Une autre chose assez difficile à gérer, c’est le temps.
J’ai vraiment une chance monstrueuse, celle de faire un travail qui me plait, éthiquement et techniquement. Je pourrais y passer mes journées et mes nuits que je n’aimerais pas moins ça (même si il m’arrive bien sur de saturer !).
Mais j’ai aussi d’autres envies, qui signifient aussi passer du temps hors-ligne, parce que bizarrement, c’est là que j’ai l’impression de réfléchir le plus. Loin de ce surplus d’informations…
Facile à dire.
D’autant que quand il est possible de travailler depuis n’importe où, la séparation physique entre le lieu de travail et le lieu de vie tends à disparaitre assez facilement. Et sans séparation physique, il faut une sacré motivation pour savoir quand commencer et quand s’arrêter.
J’essaye de me donner une règle simple: point trop n’en faut. Aucun intérêt à rester travailler des heures durant sans s’arrêter, ou en tout cas pas d’intérêt à le faire de manière trop régulière. Une journée qui commence tôt (\~9h) me permet de me concentrer le matin (les collègues californiens dorment) et d’avoir un rythme assez “normal”. Et puis, avec ce soleil qui commence à inonder les terrasses, autant faire autre chose que de rester enfermé à coder en fin d’après midi !
Surplus
Tiens, je parlais de surplus, nous y sommes. Que ça soit le surplus d’informations ou le surplus d’objets, ça m’encombre ! Une journée, pour ma part est faite de communications diverses, de code et de lectures (se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde du logiciel n’est pas une tâche des plus facile, et qui peut facilement prendre énormément de temps).
Je me demande si je ne devrais pas aspirer à la frugalité de ce coté là également. Je reçois des mails toute la journée, et mon aggrégateur rss/atom se remplit également très vite. Mais je n’ai aucunement besoin d’avoir toutes ces informations dans l’heure, et de les vérifier de manière fréquente. De la même manière, j’ai simplement arrêté de lire mes flux rss.
Quelques (longues) fois dans la semaine semblent suffire et me permettent de réussir à rester concentrer.
Résolutions
Soyons fous, tentons quelque chose de nouveau, c’est le printemps ! Pas de communication dans la matinée, je n’en ai probablement pas besoin, sauf cas extrêmes. Le matin, c’est pour se concentrer sur le travail à faire.
Une fois les mails du matin dépilés (à 9h30), pas la peine de garder un œil sur ma boite mail, j’irais y faire un tour en début et en fin d’après midi.
Je pense même à débrancher internet, pour éviter les interactions et pour me concentrer, mais j’ai comme l’impression que c’est un peu trop abrupt comme approche.
Aussi, définir en début de journée la liste des choses prévues, et revenir dessus jour après jour me permettra surement d’avoir un aperçu un peu plus global du travail accompli.
L’avenir dira si tout ça fonctionne :-)