Prix libre et conscient & culpabilisation

J’avais envie de réagir suite à la lecture d’une note dans le journal de Thomas qui parle de « prix libre et conscient ».

Derrière le prix libre, je vois le fait que chacun⋅e paye ce qu’il ou elle veut, et ce qu’il ou elle peut. J’y vois également une sorte de solidarité entre les personnes qui peuvent donner plus et celles qui ne peuvent pas.

Pour une tenue d’évènement, voici les critères qui me paraissent intéressants :

  1. Chacun⋅e donne ce qu’iel peut;
  2. Une solidarité entre les personnes qui le peuvent et celles qui le veulent est effective;
  3. Les organisat⋅eurs⋅rices ne perdent pas d’argent;
  4. Les coûts sont assumés collectivement par l’ensemble des personnes, et non pas individuellement.
  5. Les personnes qui donnent moins ne sont pas culpabilisées.

Un des effets du prix libre est de permettre à des personnes qui ne pourraient pas s’offrir tel ou tel évènement de venir et de participer, sans les faire culpabiliser en fonction de la somme déposée dans la cagnotte, même si rien n’est donné.

Je trouve dommage qu’une solution qui déculpabilisait les pauvres (d’être pauvres…) évolue vers une solution où ceux-cis sont maintenant conscients du fait qu’ils ne peuvent plus participer, où alors que leur participation à un impact sur la tenue de l’évènement.

En d’autres termes, j’ai l’impression que la solution du « prix libre et conscient » vient contredire les points 1 et 5 de ma liste.

Je me questionne donc quand aux limites du prix libre : qu’est-ce qui pousse les organisateurices à choisir un « prix libre est conscient » plutôt qu’un simple « prix libre » ?

De mon expérience, les participan⋅te⋅s donnent parfois pas assez. Quelques idées en vrac qui devraient permettre d’avoir un système de prix qui corresponde aux critères énoncés plus haut :