--- title: Les vacances avaient commencées --- 🎶 A lire en écoutant [Les amants de Barbès de Cuareim Quartet](https://www.youtube.com/watch?v=Q-_lJeEWnjA)
Version audio
--- Le trajet de quasiment trois heures en ligne droite était agréable. Sans être profondes, les discussions étaient enjouées et on sentait que le printemps colorait nos émotions. Je ressentais une légèreté, une envie, une poussée. Je voulais faire exactement ce que je faisais. Et là, c'était discuter avec Romain. La parole avait doucement cédé la place à la musique qui avait finalement ampli l'espace sonore. Comme une évidence. L'énergie brute qui nous emportait nous avait presque fait oublier que nous arrivions. On dansait sur nos sièges. On s'était garés côté jardin, c'était plus pratique pour décharger notre cargaison. Ah, on ne savait plus voyager léger ! Entre la contrebasse, le vidéo-projecteur et les réserves pour la semaine, on peut dire qu'on était parés. La porte de côté était ouverte, c'était donc évident qu'il se trouvait quelqu'un à l'intérieur et que nous n'aurions pas à regarder sous le pot de fleurs pour récupérer les clés comme nous l'avait précisé Manon. Je me demandais qui était déjà là ? « Ouiiiiiii ! Vous êtes arrivés !! Les chouchous, comment ça va ? La route était bonne ? Ah, ça me fait tellement plaisir de vous voir ! » Ah ! Pierre ! Fidèle à lui-même, finalement. Ça faisait plaisir de le voir de bonne humeur après le sale quart d'heure qu'il avait passé cet hiver. « Attendez… posez-vous cinq minutes. On va prendre un petit thé pour vous faire redescendre de votre vitesse de croisière, question d'arriver tranquillement en vacances. Vous avez faim ? J'ai préparé des petits crackers maison en attendant que le reste du *crew* arrive. Vous me connaissez, j'ai du mal à me poser quand je peux cuisiner. Enfin j'ai dit un thé, mais si vous préférez autre chose… Faites comme chez vous hein. Enfin je dis ça, mais c'est pas plus chez moi que chez vous. C'est quand même génial que la grand-mère de Nora nous prête sa maison. Le pied ! » Ah oui, il était pas complètement redescendu non plus le Pierrot, vu son débit de paroles. « Hmm, et toi tu veux pas te poser un peu Pierrot ? On a quelques heures avant que les autres arrivent, ça vous dirait pas d'aller vous balader un peu sur la côte ? Il parait que c'est juste à côté. » On embarquait quelques bières (après-tout pourquoi pas, c'était les vacances !), un ballon et nos maillots de bain. « On sait jamais » qu'il avait dit le Pierrot. On avait fini par se baigner, faisant des aller-retour dans la mer tiède dès que le soleil nous chauffait trop, alternant entre jeux, histoires et discussions. Un rare moment à trois, un excellent moyen de se retrouver. Juste avant que le soleil se couche on avait aperçu les silhouettes de Manon, Jeanne et Marc se détailler en contre-plongée sur le rocher qui permettait d'accéder à la plage – le petit mot laissé sur la table de la cuisine avait fait son petit effet, et le *crew* était au complet. Les vacances avaient commencées. --- Contraintes : - ⏲ 45mn - ⛓ Utiliser la phrase « La porte de côté était ouverte, c'était donc évident qu'il se trouvait quelqu'un à l'intérieur et que nous n'aurions pas à regarder sous le pot de fleurs. » Mes envies: - Un trajet en voiture pour arriver - Un week-end entre ami·es, simple et beau. - De la générosité, de l'envie et des retrouvailles.