Language

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headline : Nos langues peuvent être autant de frontières que de ponts...

Nous savons tous que le fait d'obliger les fonctionnaires internationaux, diplomates ou ministres à s'exprimer dans une langue qui n'est pas la leur équivaut à les placer en situation d'infériorité. Cela les prive de la capacité de nuance et de raffinement, ce qui revient à faire des concessions à ceux dont c'est la langue maternelle.

Aussi nous savons tous que les concepts qui paraissent similaires sont souvent différents d'une civilisation à l'autre. Les mots expriment une culture, une façon de penser et une vision du monde.

-- M. Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations Unies

Je me surprends à préférer le français pour m'exprimer au lieu de l'anglais, notamment au niveau des articles non techniques.

Il y a quelques années, alors que je terminais mes études en Angleterre et que je commençais à travailler pour Mozilla, on me proposait de venir aux États-Unis, ce que j'ai refusé parce qu'exprimer mes points de vue de manière fine m'était trop difficile dans une langue qui n'était pas la mienne.

  • Cela me permet de pouvoir tenir des discours avec des positions et un argumentaire "fin", ce qui me serait beaucoup plus difficile dans une langue que je maitrise moins;
  • Sans même parler d'argumentaire, les mots utilisés dans ma langue maternelle me permettent de manœuvrer plus finement et de faire passer des idées de manière plus efficace;
  • J'ai l'impression de pouvoir engager plus facilement avec les gens qui m'entourent géographiquement, par exemple par rapport à la communauté technophile / pythoniste francophone.
  • Même si mon niveau d'anglais à progressé, ce n'est pas nécessairement le cas de mes interlocuteurs.

Par contre, cela nuit clairement à engager avec d'autres personnes dont la langue n'est pas la mienne, dans tels cas, traduire les contenus intéressants vers l'anglais semble une solution (chronophage).