Carnets Web - thoughtshttps://blog.notmyidea.org/2018-02-19T00:00:00+01:00Faire moins2018-02-19T00:00:00+01:002018-02-19T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2018-02-19:/faire-moins.html<p>L'an dernier, j'ai décidé de faire moins de choses, ou plus exactement d'arrêter de faire de nouvelles choses. Choix assez difficile: j'aime découvrir de nouvelles pratiques, échanger sur des sujets que je connais pas, et surtout je crois que découvrir de nouvelles pratiques (sans nécessairement creuser un sujet en particulier …</p><p>L'an dernier, j'ai décidé de faire moins de choses, ou plus exactement d'arrêter de faire de nouvelles choses. Choix assez difficile: j'aime découvrir de nouvelles pratiques, échanger sur des sujets que je connais pas, et surtout je crois que découvrir de nouvelles pratiques (sans nécessairement creuser un sujet en particulier) est l'occasion de contribuer à éviter notre société d'experts.</p> <p>Le hic, c'est que trop, c'est trop. J'ai donc décidé d'arrêter, tout simplement, de faire de nouvelles choses, et puis avec le temps j'ai même arreté de faire des choses que j'avais commencé à faire (par exemple de l'escalade), me libérant du temps.</p> <p>Enfin ! Je retrouve ce précieux temps. Je retrouve ces moments d'ennui. Oui, je comprends bien que ça puisse parraître fou de voir quelqu'un se réjouir de son ennui… Cet ennui me permet de creuser de nouvelles idées, de reprendre ce bouquin qu'on avait laissé tomber sans trop de raison.</p> <p>Et surtout, c'est se retrouver à contrôler son engagement.</p>Brasserie du Vieux Singe — Installation en cours.2017-06-26T00:00:00+02:002017-06-26T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2017-06-26:/brasserie-du-vieux-singe-installation-en-cours.html<p>Ça fait maintenant quelques mois que j'ai décidé de <a href="https://www.vieuxsinge.com">changer de métier</a>. Choix à la fois difficile et excitant. Une rupture qui laisse place à quelques étoiles dans les yeux. Enfin, je retrouve l'envie de créer, et je renoue avec mes rêves, ceux-la mêmes que je croyaient trop fous pour …</p><p>Ça fait maintenant quelques mois que j'ai décidé de <a href="https://www.vieuxsinge.com">changer de métier</a>. Choix à la fois difficile et excitant. Une rupture qui laisse place à quelques étoiles dans les yeux. Enfin, je retrouve l'envie de créer, et je renoue avec mes rêves, ceux-la mêmes que je croyaient trop fous pour être à portée de main.</p> <p>La chose la plus frappante, c'est la vitesse à laquelle passent les journées: j'ai <em>vraiment</em> l'impression d'avoir quitté Mozilla hier. Si les collègues me manquent, je ne ferais machine arrière pour rien au monde: je trouve finalement ce sens qui me manquait cruellement.</p> <p>Après quelques hésitations au départ, j'ai décidé de mettre de côté mes activités liées à l'informatique: difficile à assumer quand on croise les copin.e.s avec qui on avait l'habitude de discuter énormement de ces sujets, mais ça permet de laisser plus de place pour l'humain. Plus de place pour les «Au fait, comment ça va toi ?» quand j'ai l'occasion de les recroiser, ce qui n'est pas plus désagréable :)</p> <p>Les journées sont donc organisées autour de la brasserie: beaucoup plus de planification que ce que j'imaginais au départ. Peut-être que c'est aussi du au fait que nous soyons tous les deux des ex-informaticiens un peu perfectionnistes sur les bords. On se voit très souvent pour avancer sur des sujets de fond tout comme sur du pratico-pratique. Pour vous donner un ordre d'idée des questionnements: Quelle taille d'entreprise ? Quelles valeurs communes ? Quelles bières ? Quelle image donner ? Quelle place donner au confort ? Comment éviter la compétitivité ? Comment réussir à impacter les producteurs (houblon / malt) de manière positive ? Quels salaires se donner ?</p> <p>Un peu de production quand même (pour les amis) mais on se garde la grosse partie pour le lancement.</p> <h2>Apprentissage</h2> <p>Je profite de ces quelques mois pour apprendre: autour de la fabrication et de la dégustation de bière bien sûr (encore un milieu en constante évolution !), mais pas que. J'ai maintenant quelques bases de gestion d'entreprise, en comptabilité, en biologie et en chimie. J'ai bien dit quelques <em>bases</em>, mais qu'est-ce que c'est agréable !</p> <p>C'est assez agréable de se remettre dans une posture d'apprenant, et d'avoir le temps pour cet apprentissage.</p> <h2>Questionner la posture de «Chef d'entreprise» et son rapport au temps</h2> <p>Décider de créer sa boîte, c'est aussi se poser la question de comment organiser son temps: combien de temps travailler ? Quel temps donner aux loisirs ?</p> <p>Je trouve rassurant de voir ces interrogations abordées avant-même le démarrage de l'entreprise. La plupart des personnes qui nous suivent et nous guident partent du postulat qu'il faudra bosser énormement, là ou nous essayons de trouver un modèle qui soit viable dans le temps, notre souhait est de bosser à 80% (4 jours par semaine).</p> <p>Certes, il faut travailler pour que ça tourne, mais il faut aussi s'accorder des temps de respiration pour être d'autant plus efficace quand on bosse. C'est d'autant plus intéressant de prévoir ces aspects lors de la phase de <em>design</em> de l'activité: on organise le temps autrement ! Ceux qui me lisent de temps à autre savent que c'est une constante de mes réflexions, on verra si ça fonctionne dans les faits.</p> <h2>Les projets collectifs</h2> <p>Un autre point important est la place que le <em>collectif</em> prends dans cette nouvelle expérience. Au départ, quand j'imaginais le projet sur le court-terme, je mettais la composante collective au second plan dans l'immédiat (au delà des intéractions avec Fred, mon associé). L'occasion de travailler à la construction d'un espace collectif s'est présentée, et on y travaille actuellement.</p> <p>C'est à la fois riche (en partage de points de vue, en entre-aide) et à la fois difficile (beaucoup d'heures de réunions, il faut apprendre à communiquer de manière efficace, il faut parfois faire face à des conflits). Dans l'ensemble, je ne regrette pas ce choix même si il est important de ne pas perdre de vue les objectifs de la brasserie dans l'histoire.</p> <p>Et puis la collaboration ne s'arrête pas qu'au collectif d'activité: le milieu brassicole est en mutation, et les valeurs de partage font bel et bien partie du lot de changements. Les rencontre avec les brasseurs du coin de Rennes le montrent bien: l'esprit est plus à l'entraide qu'à la concurrence, au vu de la demande qui est toujours croissante. Tant mieux, on a autre chose à faire qu'à se tirer dans les pâtes ;)</p> <h2>Besoin de concret</h2> <p>Après cette phase assez énorme de réfléxion, de questionnement, de tricotage, de détricotage, de retricotage, j'ai bien envie de passer à l'action; et ça tombe bien, c'est ce qui est à l'horizon. L'idée est d'ouvrir la brasserie à la fin de cette année pour commencer la commercialisation en Janvier 2018. Ça fait un peu peur de voir l'échéance arriver, mais c'est aussi excitant que vertigineux…</p> <p>Faire ensemble. Imaginer les choses en petit un peu partout. Collaborer plutôt que se tirer dans les pattes. Renverser la vapeur. Trouver des alliés. Faire levier. Inscrire ses projets dans le temps. C'est peut-être un peu ça, grandir ?</p>Cloisonnement des activités ?2016-05-29T00:00:00+02:002016-05-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2016-05-29:/cloisonnement-des-activites.html<p>Je vous écris depuis un train, en rentrant de Bordeaux où j'ai passé quelques jours à l'occasion de <a href="http://sudweb.fr/">SudWeb</a>. Si vous ne connaissez pas cette conférence, il s'agit d'un moment avec des gens chouettes qui se posent des questions sur leur metier, comment le vivre et comment continuer à en …</p><p>Je vous écris depuis un train, en rentrant de Bordeaux où j'ai passé quelques jours à l'occasion de <a href="http://sudweb.fr/">SudWeb</a>. Si vous ne connaissez pas cette conférence, il s'agit d'un moment avec des gens chouettes qui se posent des questions sur leur metier, comment le vivre et comment continuer à en faire un plaisir. Oh, et des fois on parle un peu de technique aussi.</p> <h1>Alors, brasserie ou code ?</h1> <p>Ces quelques jours ont été fort inspirants. Alors que je suis en train de changer de métier (vers celui de brasseur) c'était un moyen de me rendre compte que bien que je ne souhaite plus faire du Web mon métier <em>la, tout de suite, maintenant</em>, je reste un passionné par la chose.</p> <p>En partant de Rennes, je ne savais pas trop quoi penser de cette situation. Prendre un week-end pour échanger avec les gens sur quelque chose dont je m'éloigne ? C'est pas une perte de temps ?</p> <p>Si je passe du temps à écrire des bouts de code, des logiciels, à reflechir à comment solutionner certains problemes, ce n'est pas parce que je suis payé pour le faire, mais bel et bien parce que je me sens bien lorsque je le fais, parce que j'y trouve un équilibre et une utilité.</p> <p>Alors que je ne trouvais plus cet équilibre dans mon travail, j'ai choisi d'en changer, mais il n'empèche que je continue à avoir des rèves d'un monde meilleur, dans lequel l'informatique a sa place. Juste à voir les discussions (ux, sécurité informatique, décentralisation, architecture logicielle) que j'ai pu avoir ce weekend, il n'y a pas l'ombre d'un doute !</p> <p>Jusqu'ici je me suis dit que je devais choisir. J'ai pensé naivement que je ne pouvais pas être <em>et</em> un brasseur <em>et</em> un developpeur, mais la réalité c'est que c'est exactement ce que je suis: les deux.</p> <p>Je ne suis pas pour autant dupe sur le temps necessaire à lancer une activité brassicole, il va falloir fournir de l'énergie et avancer sur le projet, mais il n'empèche que même si je décide de faire de la bière mon metier, mes passions pour le reste sont bien vivantes.</p> <p>Bref, merci sudweb pour m'avoir accompagné dans ces reflexions, à l'année prochaine, je ramène des futs ?</p>Focusing on what matters2016-03-17T00:00:00+01:002016-03-17T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2016-03-17:/focusing-on-what-matters.html<p>I do have a problem with information.</p> <p>You know. I <strong>have</strong> to check my emails, irc, twitter, my feed reader etc. I need to.</p> <p>And this thing makes me feel uncomfortable at the end of the day, because I feel that I missed something. That I missed some good time …</p><p>I do have a problem with information.</p> <p>You know. I <strong>have</strong> to check my emails, irc, twitter, my feed reader etc. I need to.</p> <p>And this thing makes me feel uncomfortable at the end of the day, because I feel that I missed something. That I missed some good time, away from news and agitation.</p> <p>Working remotely is sometimes hard. Hard because you need to at the same time be in the discussions channels and work on the interesting projects. A real myth.</p> <p>In practice, I'm really bad at multi-tasking. I tried a few times the <em>Pomodoro</em> technique, which forces me to focus on a task for 25mn, but this split of my day into slices of 25mn breaks my natural flow.</p> <p>So, what do I need? I tried to change my tools, it helped a bit. Still, I'm not focused like I would like to be.</p> <p>Maybe that's just me who needs some more persuasion over myself, but the best way I found to work is to unplug the cable. Literally. At work, at some point I was using a RJ45 cable to connect to the Internet. When I wanted to work on something, I could just unplug this cable.</p> <p>And that's amazing how you find yourself in the process to &quot;check&quot; something on the web. Mails, irc… well, you got the idea. You're litterally, without even noticing, switching to your browser an opening a new tab…</p> <p>Of course, that Web isn't filled only with lolcats and twitter messages (even if I would <strong>love</strong> to see a pie chart with the repartition of lolcats VS the rest of the web's content), so sometimes you need some precious bit of information that's there. Fair enough. plug the cable, do what you <strong>need</strong> to do, and unplug. Alexis, unplug!</p> <p>It also helps to have some fair bit of documentation available directly on my machine (I used to have the python docs, I should get it back!)</p> <p>I'm feeling adventurous, so I'll try something new starting tomorrow, and I'll report back in here my findings. Here's the challenge:</p> <ul class="simple"> <li><strong>Check emails only once a day</strong>. Do <strong>not</strong> do it in the morning, before working, to keep my mind clear. I would say at 2pm (after lunch). (This doesn't mean I will not send mails tho)</li> <li>Stay away from the Internet during the morning. I'll not connect if I don't need to.</li> </ul> <p>Let's see how it goes :)</p> L'horizon2016-03-02T00:00:00+01:002016-03-02T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2016-03-02:/lhorizon.html<blockquote class="epigraph"> L'Utopie, c'est l'horizon. C'est ce qui permet d'avoir une direction, de mettre un pied devant l'autre, de savoir vers où marcher.</blockquote> <p>Il y a presque 4 ans et demi, je commençais à travailler, en décembre, pour Mozilla. Je me rappelle bien de ces premiers instants un peu magiques, qui ont …</p><blockquote class="epigraph"> L'Utopie, c'est l'horizon. C'est ce qui permet d'avoir une direction, de mettre un pied devant l'autre, de savoir vers où marcher.</blockquote> <p>Il y a presque 4 ans et demi, je commençais à travailler, en décembre, pour Mozilla. Je me rappelle bien de ces premiers instants un peu magiques, qui ont eu lieu juste avant une descente de cave en Bourgogne avec Tarek pour y déguster quelques saveurs de vins différentes.</p> <p>Quatre ans plus tard, je me retrouve à coder sur Daybed, mon petit projet perso, devenu <a class="reference external" href="http://kinto.readthedocs.org/">Kinto</a> avec une équipe de personnes plus talentueuses et sympathiques les unes que les autres (Niko, Rémy, Mat, si vous me lisez…).</p> <p>Mozilla a bien évolué en quelques années: les petits bureaux ou j'avais atterri se sont transformés en palace où il est possible d'accueillir des membres de la communauté du logiciel libre de manière quotidienne.</p> <p>De 14 personnes dans les bureaux Parisiens, nous sommes passés à une 40aine (et de ~500 salariés à 1100 dans le monde).</p> <p>Grandir autant en si peu de temps est un challenge difficile à tenir, qui nécessite des réorganisations et bien souvent dans une structure de cette taille, de la hiérarchisation. En 4 ans j'ai eu au moins 5 changements de supérieurs, pour finalement arriver à une situation plutôt convenable (mais quand même !)</p> <p>J'ai choisi de rejoindre Mozilla parce que j'ai besoin de causes à défendre, qui me saisissent et qui me guident. Aujourd'hui, une des visions qui m'anime, c'est celle que d'autres ont déjà ouverte: celle de données et de vie privée qui sont rendues à leurs utilisateurs.</p> <p>Et je veux faire en sorte de réaliser ces «rêves d'un monde meilleur», ce qui veut dire pour moi qu'il est temps de partir vers des horizons plus propices à cette vision.</p> <p>Lesquels ? Cela reste à construire (mais je vous le dis, y'a du Kinto dedans !)</p> <div class="section" id="la-suite"> <h2>La suite ?</h2> <p>Sans m'étaler, je veux prendre du temps pour quelques projets autour du stockage de données (via Kinto), de l'auto défense numérique (via des formations) et de la fabrication de bière artisanale (parce que bon, on se refait pas !)</p> <p>Évidemment, plein d'envies diverses et variées, envie de me balader un peu et d'expérimenter des choses collectivement...</p> <p>On se recroisera surement :)</p> </div> Rôles2015-06-29T00:00:00+02:002015-06-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2015-06-29:/roles.html<blockquote class="epigraph"> <p>Un […] dispositif consiste à tenter de faire bouger les rôles (pré)acquis ou qui se fixent dans le groupe, les pousser ailleurs que là où ils ont pris l’habitude de se réfugier suivant leur pente « naturelle ».</p> <p>Pour ce faire, le groupe prendra du temps pour identifier les types de …</p></blockquote><blockquote class="epigraph"> <p>Un […] dispositif consiste à tenter de faire bouger les rôles (pré)acquis ou qui se fixent dans le groupe, les pousser ailleurs que là où ils ont pris l’habitude de se réfugier suivant leur pente « naturelle ».</p> <p>Pour ce faire, le groupe prendra du temps pour identifier les types de positions qu’adoptent ses protagonistes et les affects qui y sont liés, imaginer ensuite des questions à résoudre ou des propositions à travailler qui soient susceptibles d’enrichir la palette, les couleurs de la fonction de chacun dans le groupe et les manières qui sont les siennes d’intervenir et de faire évoluer l’histoire.</p> <p class="attribution">&mdash;David Vercauteren, <a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role">Micropolitiques des groupes</a></p> </blockquote> <p>Réussir la transformation d'un espace compétitif vers un groupe soudé demande de réaliser quels sont les points forts de chacun au sein d'un groupe.</p> <p>Une solution évoquée par <a class="reference external" href="http://www.starhawk.org/about/">StarHawk</a>, reprise par <em>David Vercauteren</em> repose sur l'existence de rôles informels au sein des groupes et la nécessité de les faire tourner (ainsi que les responsabilités attachées).</p> <p>Parmi les rôles principaux, quelques autres citations:</p> <div class="admonition note"> <p class="first admonition-title">Note</p> <p class="last">l'emphase est de mon fait, et je retravaillé très legèrement certains passages afin d'avoir une lecture plus fluide. Je vous invite à suivre les liens pour voir les &quot;questions que chaque rôle fait exister&quot;, et poursuivre la lecture du livre, qui est entièrement disponible en ligne.</p> </div> <div class="section" id="id1"> <h2><a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_0">Les corbeaux</a></h2> <blockquote class="epigraph"> <p>Les Corbeaux sont visionnaires […] Ils voient à long terme, et gardent en ligne de mire les objectifs du groupe. Ils suggèrent de nouvelles directions, dressent des plans, développent des stratégies et anticipent les problèmes et les besoins.</p> <p>Les Corbeaux ont souvent beaucoup d’influence sur le groupe. Si une ou deux personnes pensent à des plans au long-terme, les autres acquiesceront, simplement parce qu’ils n’ont pas amené d’autres propositions. <strong>Le groupe aurait intérêt à considérer ensemble les questions du Corbeau</strong></p> </blockquote> </div> <div class="section" id="id2"> <h2><a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_1">Les graces</a></h2> <blockquote class="epigraph"> <p>Les Grâces sont toujours attentives à l’énergie du groupe, prêtes à la renforcer au moment où elle faiblit, à la diriger et à la canaliser quand elle est forte.</p> <p>Elles apportent au groupe […] enthousiasme, énergie, capacité à s’agrandir. <strong>Elles font en sorte que les gens se sentent bien</strong>, génèrent de l’enthousiasme pour le groupe, accueillent les nouveaux venus, amènent de nouvelles personnes. Elles offrent au groupe l’inspiration et génèrent de nouvelles idées.</p> </blockquote> </div> <div class="section" id="id3"> <h2><a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_2">Les dragons</a></h2> <blockquote class="epigraph"> <p>Le dragon permet au groupe de rester connecté à […] l’aspect pratique et réaliste des choses. […] Le dragon veille aux ressources du groupe, à ses frontières et donne voix à ses limites.</p> <p>Questions que fait exister le dragon:</p> <ul class="simple"> <li>Notre manière de travailler est-elle viable ?</li> <li>Nos ressources sont-elles renouvelées ?</li> <li>Les gens s’épuisent-ils ? Pourquoi ?</li> <li>Pouvons-nous vraiment nous lancer dans ce projet et le mener à bien convenablement ?</li> <li>De quelles frontières avec l’extérieur avons-nous besoin et voulons-nous ?</li> <li>Comment établissons-nous ces frontières ? Comment nous protégeons-nous des intrusions ? Invasions ? Distractions ? De ce qui épuise nos énergies ?</li> </ul> <p><strong>Les Dragons établissent des frontières qui donnent au groupe un sentiment de sécurité et des limites qui le rendent viable dans le temps</strong>. Ils peuvent être perçus comme des rabat-joie, mais ils peuvent gagner l’estime de ceux qui, dans le groupe, se sentent dépassés et ne peuvent partager l’énergie des Corbeaux et des Grâces.</p> <p>Nourrir les Dragons peut permettre au groupe de se maintenir dans le temps. Mais une fois encore, si ce rôle ne tourne pas, même les Dragons risquent de s’épuiser.</p> </blockquote> </div> <div class="section" id="id4"> <h2><a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_3">Les araignées</a></h2> <blockquote class="epigraph"> <p>Le centre d’un groupe peut consister en un « cœur spirituel », <strong>un but ou une vision commune</strong>, ou peut se manifester à travers une personne. Dans les modes de pensée hiérarchique, le professeur ou le gourou occupe le centre du réseau. […]</p> <p>Dans les groupes non-hiérarchiques, certaines personnes peuvent être perçues comme centrales : en disposant des informations dont les autres ont besoin, en étant le point de contact pour les autres.</p> <p>Une Araignée est toutefois plus efficace en ne monopolisant pas la communication et les informations mais en posant les questions susceptibles de créer et de renforcer un véritable réseau d’interactions complexes.</p> </blockquote> </div> <div class="section" id="id5"> <h2><a class="reference external" href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_4">Les serpents</a></h2> <blockquote class="epigraph"> <p>Les serpents cultivent une attention particulière à la manière dont les gens se sentent. […]</p> <p>Les serpents sont au courant de ce qui se murmure dans les couloirs, des conflits naissants, et les mettent sur la place publique, là où ils pourraient aider à une médiation, à une résolution du problème. […]</p> <p>Les serpents transgressent les lois du Censeur, <strong>parlent des non-dits, mettent en évidence ce que d’autres ne voient pas ou préfèrent garder caché</strong>. […]</p> <p>Les serpents peuvent diminuer l’antipathie dont ils font l’objet s’ils prennent la peine de poser des questions au groupe et non d’apporter des analyses.</p> </blockquote> <p>Ainsi, il est possible de se rendre compte de la complexité et de l'importance d'une position ou d'une autre, et de les faire évoluer ensemble, en prenant en compte leur impact positif sur le groupe.</p> <p>Il est par exemple possible, après avoir expérimenté des rôles, de questionner leur pertinence et d'établir des pistes d'amélioration en enlevant une part importante d'affect personnel qui parfois empêche des discussions constructives.</p> <p>Je n'ai pour l'instant pas pu expérimenter l'évolution des rôles au sein d'un groupe donné, mais je peux d'ores et déjà me rendre compte que selon les groupes et selon les moments je n'ai pas le même rôle (tour à tour dragon, araignée et grace, parfois corbeau, rarement serpent)</p> <p>Aussi, il semble que le groupe doive souhaiter l'établissement d'un environnement <em>horizontal</em>, avec une considération partagée de la direction que le groupe souhaite prendre pour qu'un tel dispositif ait du sens.</p> </div> Travail et créativité2015-05-21T00:00:00+02:002015-05-21T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2015-05-21:/travail-et-creativite.html<blockquote class="epigraph"> <p>Low-risk, low-pressure, and love: The 3 rules of side projects.</p> <p class="attribution">&mdash;<a class="reference external" href="https://open.bufferapp.com/side-projects-creative-hobbies/">The science of side projects</a></p> </blockquote> <p>Je ne m'étais jamais fais la remarque, mais les projets dont je suis le plus fier sont effectivement des <em>side projects</em>. Des projets que j'ai commencé parce que j'en avais l'envie et le temps, qui …</p><blockquote class="epigraph"> <p>Low-risk, low-pressure, and love: The 3 rules of side projects.</p> <p class="attribution">&mdash;<a class="reference external" href="https://open.bufferapp.com/side-projects-creative-hobbies/">The science of side projects</a></p> </blockquote> <p>Je ne m'étais jamais fais la remarque, mais les projets dont je suis le plus fier sont effectivement des <em>side projects</em>. Des projets que j'ai commencé parce que j'en avais l'envie et le temps, qui n'étaient bien souvent que des envies passagères.</p> <p>Il est arrivé que quelqu'un m'ait demandé de le faire, et que j'y prenne du plaisir, ou que je le fasse simplement pour moi et que d'autres y trouvent leur compte, mais il s'agit nécessairement de projets non <em>commandités</em> par l'extérieur.</p> <p>Encore un signal dans la direction du travailler moins, cette fois ci pour être plus créatif.</p> <img alt="Soupa'Soups." src="https://blog.notmyidea.org/images/soupasoups.jpg" /> Chiffrement2015-05-08T00:00:00+02:002015-05-08T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2015-05-08:/chiffrement.html<blockquote class="epigraph"> <p>En france, depuis le 5 Mai 2015, il est possible au Premier Ministre de surveiller massivement et sans contrôle la population française.</p> <p>le projet de loi n'a pas été significativement amendé en séance mi-avril, et ses dispositions dangereuses ont été conservées :</p> <ul class="simple"> <li>Élargissement des finalités du renseignement, permettant une <strong>potentielle mise …</strong></li></ul></blockquote><blockquote class="epigraph"> <p>En france, depuis le 5 Mai 2015, il est possible au Premier Ministre de surveiller massivement et sans contrôle la population française.</p> <p>le projet de loi n'a pas été significativement amendé en séance mi-avril, et ses dispositions dangereuses ont été conservées :</p> <ul class="simple"> <li>Élargissement des finalités du renseignement, permettant une <strong>potentielle mise sous surveillance de pans entiers de la vie politique, syndicale, militante</strong>, mais aussi économique, scientifique, etc. ;</li> <li>Légalisation massive de pratiques illégales des services de renseignement et <strong>introduction de techniques de surveillance de masse des communications électroniques</strong> ;</li> <li><strong>Absence de contrôle réel et indépendant</strong> a priori par la future CNCTR, et recours des citoyens illusoires ;</li> </ul> <p class="attribution">&mdash;<a class="reference external" href="https://www.laquadrature.net/fr/lassemblee-nationale-vote-la-surveillance-de-masse-des-citoyens-francais">La Quadrature du Net - L'Assemblée nationale vote la surveillance de masse des citoyens français !</a></p> </blockquote> <p>Je m'étonne que <a class="reference external" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9v%C3%A9lations_d%27Edward_Snowden">les révélations d'Edward Snowden</a> — qui ont démontré que la plupart des communications électroniques et téléphoniques pouvaient être scrutés par la NSA, l'agence de sécurité Américaine) — ne fassent pas plus de remous que ça.</p> <p>À peine deux années après ces révélations, la France fait passer une loi qui légitime cette surveillance de masse, à plus de 77% des voies. Pour moi c'est un signal fort de la perte de valeurs de notre démocratie, et à fortiori de ma perte de foi en notre forme de démocratie.</p> <p>Notre liberté d'expression se voit bien évidemment amputée de par la surveillance généralisée. Sans avoir nécessairement à cacher mes échanges, ce qui est de la sphère privée devrait pouvoir le rester.</p> <p>De toute manière, l'email comme on l'utilise traditionnellement est une hérésie: toutes les parties qui traitent le message peuvent le lire, (destinataire, auteur et corps du message entre autres). Il est grand temps de rendre les outils de chiffrement plus simples et ergonomiques.</p> <p>Je compte donc:</p> <ul class="simple"> <li>Organiser des ateliers de sensibilisation aux outils de communication, envers mes proches;</li> <li>Utiliser la communication chiffrée le plus souvent possible, au moins pour rendre le déchiffrement des messages plus longue, &quot;noyer le poisson&quot;.</li> </ul> <p>Si vous êtes intéressé(e)s, faites moi signe, je me ferais un plaisir de vous expliquer ce qui n'est pas si complexe et vise à laisser dans la sphère privée ce qui devrait l'être à priori.</p> <p>Une manière simple de se protéger est d'installer Thunderbird avec Enigmail et de le configurer correctement. Ce n'est pas très compliqué et permet d'avoir des échanges chiffrés. <a class="reference external" href="https://emailselfdefense.fsf.org/fr/">Référez vous à ce guide</a> pour des instructions pas à pas.</p> <p>La clé publique pour me contacter est <a class="reference external" href="/static/alexis.notmyidea.org.asc">0x078805D867F56F12</a>. Et vous ?</p> <p>Je vous invite à aller voir le documentaire Citizen Four, qui passe en salles. Si vous ni avez pas accès, vous pouvez le visionner ici, et éventuellement faire un don aux auteurs ou associations qui gravitent autour (<a class="reference external" href="https://supporters.eff.org/donate">Electronic Fronteer Fondation</a>, <a class="reference external" href="https://tails.boum.org/contribute/how/donate/index.fr.html">Tails</a>, <a class="reference external" href="https://support.laquadrature.net/">La quadrature du net</a> en france ou d'autres…)</p> <link href="http://vjs.zencdn.net/4.12/video-js.css" rel="stylesheet"> <script src="http://vjs.zencdn.net/4.12/video.js"></script> <video id="MY_VIDEO_1" class="video-js vjs-default-skin" controls preload="auto" width="640" height="264" poster="MY_VIDEO_POSTER.jpg" data-setup="{}"> <source src="https://citizenfour.thecthulhu.com/citizenfour.mp4" type='video/mp4'> <p class="vjs-no-js">To view this video please enable JavaScript, and consider upgrading to a web browser that <a href="http://videojs.com/html5-video-support/" target="_blank">supports HTML5 video</a></p> </video>Language2015-05-01T00:00:00+02:002015-05-01T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2015-05-01:/language.html<blockquote class="epigraph"> <p>Nous savons tous que le fait d'obliger les fonctionnaires internationaux, diplomates ou ministres à s'exprimer dans une langue qui n'est pas la leur équivaut à les placer en situation d'infériorité. <strong>Cela les prive de la capacité de nuance et de raffinement</strong>, ce qui revient à faire des concessions à ceux …</p></blockquote><blockquote class="epigraph"> <p>Nous savons tous que le fait d'obliger les fonctionnaires internationaux, diplomates ou ministres à s'exprimer dans une langue qui n'est pas la leur équivaut à les placer en situation d'infériorité. <strong>Cela les prive de la capacité de nuance et de raffinement</strong>, ce qui revient à faire des concessions à ceux dont c'est la langue maternelle.</p> <p>Aussi nous savons tous que les concepts qui paraissent similaires sont souvent différents d'une civilisation à l'autre. Les mots expriment une culture, une façon de penser et une vision du monde.</p> <p class="attribution">&mdash;M. Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations Unies</p> </blockquote> <p>Je me surprends à préférer le français pour m'exprimer au lieu de l'anglais, notamment au niveau des articles non techniques.</p> <p>Il y a quelques années, alors que je terminais mes études en Angleterre et que je commençais à travailler pour Mozilla, on me proposait de venir aux États-Unis, ce que j'ai refusé parce qu'exprimer mes points de vue de manière fine m'était trop difficile dans une langue qui n'était pas la mienne.</p> <ul class="simple"> <li>Cela me permet de pouvoir tenir des discours avec des positions et un argumentaire &quot;fin&quot;, ce qui me serait beaucoup plus difficile dans une langue que je maitrise moins;</li> <li>Sans même parler d'argumentaire, les mots utilisés dans ma langue maternelle me permettent de manœuvrer plus finement et de faire passer des idées de manière plus efficace;</li> <li>J'ai l'impression de pouvoir engager plus facilement avec les gens qui m'entourent géographiquement, par exemple par rapport à la communauté technophile / pythoniste francophone.</li> <li>Même si mon niveau d'anglais à progressé, ce n'est pas nécessairement le cas de mes interlocuteurs.</li> </ul> <p>Par contre, cela nuit clairement à engager avec d'autres personnes dont la langue n'est pas la mienne, dans tels cas, traduire les contenus intéressants vers l'anglais semble une solution (chronophage).</p> Quel métier, quelle utilité ?2014-07-29T00:00:00+02:002014-07-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2014-07-29:/quel-metier-quelle-utilite.html<p>Aujourd'hui, mon métier est d'être développeur d'applications. Imaginer des solutions techniques pour faire marcher des logiciels, puis écrire les lignes de code nécessaires.</p> <p>Être Développeur n'est pas un métier qui a du sens en lui même (comme peut l'être le métier d'instituteur/rice par exemple). Tout comme lorsque l'on est …</p><p>Aujourd'hui, mon métier est d'être développeur d'applications. Imaginer des solutions techniques pour faire marcher des logiciels, puis écrire les lignes de code nécessaires.</p> <p>Être Développeur n'est pas un métier qui a du sens en lui même (comme peut l'être le métier d'instituteur/rice par exemple). Tout comme lorsque l'on est écrivain il est important de se poser des questions sur les textes que l'on produit, pour qui et dans quel but; il est important de se questionner sur l'utilité du métier de développeur, et sur l'utilisation des contenus produits.</p> <p>Je suis un développeur parce que je défends certaines valeurs. Les valeurs du partage de connaissances, de la collaboration, et de l'émancipation.</p> <p>Je suis aussi développeur parce qu'il me plait de créer des contenus à partir de &quot;pas grand chose&quot;. La <em>magie</em> de la création logicielle m'anime, parce que j'ai l'impression qu'il est possible de faire des choses géniales à partir de ce &quot;pas grand chose&quot;. Donnez moi un ordinateur et je vous crée une application de partage de semences paysannes. Un peu comme il est possible de donner une feuille de papier à un dessinateur pour se retrouver avec un univers magnifique couché sur papier.</p> <p>Je me rends compte qu'au fur et à mesure des années, je me laisse ramollir, absorber par le quotidien et me retrouve à ne plus me poser de questions quant à l'utilité de mon métier. Pourquoi est-ce que je code ? À qui cela sert il ? Quelle est ma motivation réelle ?</p> <p>En travaillant pour Mozilla, on pourrait croire que ce problème est résolu de fait, puisque après tout, Mozilla, c'est les &quot;protecteurs du web&quot;, des gentils, et qu'on essaye nécessairement de faire les choses bien…</p> <div class="section" id="l-omnipresence-technologique"> <h2>L'omniprésence technologique</h2> <p>Je ne suis pas convaincu qu'utiliser la technologie de la manière dont on le fait actuellement est systématiquement une bonne chose:</p> <p>Depuis 2 ans quasiment maintenant, Mozilla travaille sur un système d'exploitation mobile, un remplaçant pour les iphones et androides, qui utilise cette fois ci les technologies du web. Les avantages sont multiples, et le principal intérêt est de faire un téléphone qui ne soit pas au service des &quot;gros&quot; du Web mondial (Google et Apple).</p> <p>Ces &quot;ordiphones&quot; à destination des pays dits &quot;émergents&quot; sont d'ailleurs construits à faible coût — toujours de manière honteuse, pour la plupart en chine, dans les mêmes chaines de production que les autres téléphones, mais c'est un autre débat.</p> <p>L'idée, assez intéressante d'un point de vue marché (les pays en question n'ayant que peu de périphériques actuellement semblent un terrain propice à la diffusion des &quot;ordiphones&quot;), est de donner accès à la technologie, au Web à ces pays émergents.</p> <p>L'accès à la technologie pour tous me semble relever de la chimère productiviste: je conçois que la technologie puisse être un pas en avant assez fou, notamment lorsque l'on connaît la richesse des contenus qu'on peut trouver sur le web, mais cette richesse vient aussi avec un certain coût, que nous avons actuellement du mal, en tant qu'utilisateurs, à contrôler et à mesurer. Les gens sont beaucoup beaucoup trop connectés.</p> <p>Je le suis par exemple bien plus souvent que ce que je voudrais l'admettre, que ce soit pour regarder un film, lire mes emails, communiquer avec des amis, faire de l'associatif, écrire du code, des billets sur ces carnets…</p> <p>Cette technologie, omniprésente dans nos vies, je ne sais pas si c'est un futur que je souhaite partager.</p> <p>Pour prendre un autre exemple, les bienfaits de la technologie ne viennent pas seuls. Les réseaux sociaux, qui constituent une bonne part de l'utilisation du Web, relèvent du culte de la personnalité, de l'individualisme, et ce n'est pas ce développement que je souhaite pour notre société.</p> <p>L'idée de base du Web, le fait de faire une toile de connaissances ouverte et partagée entre tous est en train, petit à petit, de glisser vers l'idée d'un outil de relai de l'information, où tout va vite, où l'on ne prends guère plus le temps de lire autre chose que les titres des quotidiens, ou des &quot;tweets&quot; de cent vingt caractères…</p> </div> <div class="section" id="des-outils-utiles"> <h2>Des outils utiles</h2> <p>Bon an, mal an, je pense quand même que la technologie puisse être un vecteur d'émancipation. Plus spécifiquement, je crois qu'il ne faut pas laisser l'utilisation de la technologie aux &quot;gros&quot;, aux entreprises, aux états ou &quot;spécialistes&quot;.</p> <p>Il est important de ne pas laisser ceux que l'on combat s'emparer des &quot;outils du pouvoir&quot;. La science, la technologie ou les médias sont autant de champs qu'il est important de défendre, de conserver, de s'approprier.</p> <p>Un des objectifs que je me fixe, pour les années à venir, ce que j'ai envie de créer, c'est à la fois des outils utiles pour les organisations, mais aussi éduquer à ces outils.</p> <p>Parce que l'éducation populaire ne s'arrête pas aux frontières du numérique, parce qu'il est important de se battre avec les mêmes outils que ce monde que l'on cherche parfois à combattre.</p> <p>Les outils sur lesquels j'ai envie d'être amené à travailler sont des outils qui favorisent et questionnent la collaboration.</p> <p>Des outils comme etherpad par exemple, révolutionnent la manière de prendre des notes en commun, et il reste énormément à faire sur le web à ce propos.</p> <p>Nombre d'associations me demandent de plus en plus souvent ce qu'il en est de Daybed, et de quand est-ce qu'on va pouvoir utiliser un système de génération de formulaires en ligne, qui ne soit pas centré sur les services de google…</p> <p>Allez, au boulot !</p> <p>PS: je me rends compte après relecture que ce billet fait echo à un billet que j'ai écris juste alors que je terminais mes études, <a class="reference external" href="https://blog.notmyidea.org/travailler-moins-pour-mieux-travailler-fr.html">sur le sens du travail et de l'informatique</a>, ça fait du bien :)</p> </div> Retours sur deux ans à Mozilla2014-07-29T00:00:00+02:002014-07-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2014-07-29:/retours-sur-deux-ans-a-mozilla.html<div class="admonition note"> <p class="first admonition-title">Note</p> <p class="last">Ça fait un bail que j'ai cet article en cours de rédaction, et je me dis que je dois le poster maintenant, sinon je ne le ferais jamais (saloperie de perfectionnisme ?)</p> </div> <p>Il y à deux ans et demi, en décembre, je commençais à travailler chez Mozilla, dans l'équipe &quot;Cloud …</p><div class="admonition note"> <p class="first admonition-title">Note</p> <p class="last">Ça fait un bail que j'ai cet article en cours de rédaction, et je me dis que je dois le poster maintenant, sinon je ne le ferais jamais (saloperie de perfectionnisme ?)</p> </div> <p>Il y à deux ans et demi, en décembre, je commençais à travailler chez Mozilla, dans l'équipe &quot;Cloud Services&quot;.</p> <p>Depuis, énormément de choses ont évoluées, tant en ce qui concerne les objectifs de Mozilla (avec l'arrivée de FirefoxOS) que le travail que j'effectue au jour le jour. Pour autant, mes objectifs personnels restent intacts.</p> <p>Deux ans ça parait énorme, c'est le temps le plus long que j'ai passé à travailler sur un projet, avec quasiment les mêmes personnes. Si vous suivez un peu ces carnets, vous savez surement que j'ai beaucoup travaillé avec <a class="reference external" href="ziade.org">Tarek</a> par exemple.</p> <p>Ça a été (et c'est toujours) un réel plaisir de bosser avec la personne dont j'avais lu les livres pour apprendre le python, merci !</p> <div class="section" id="services"> <h2>Services</h2> <p>Le principal de mon travail a été de construire des outils. Je suis le mainteneur de <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/cornice">Cornice</a>, un utilitaire qui vient se greffer par dessus <a class="reference external" href="http://docs.pylonsproject.org/projects/pyramid/en/latest/">le framework python pyramid</a> pour vous simplifier la vie et créer des services web; J'ai travaillé un peu sur un outil de gestion des processus nommé <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/circus">Circus</a>, et également sur un outil de montée en charge dénommé <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/loads">Loads</a></p> <p>Au tout début, j'ai travaillé sur un concept de <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/tokenserver">serveur de tokens</a>. L'idée était de désolidariser l'authentification des services web des services eux mêmes.</p> <p>L'idée est (je pense) bonne mais le service n'a pas été utilisé durant plus de deux ans. La raison étant principalement que Sync, pour lequel le serveur de tokens a été écrit, a subi des changements majeurs (qui sont rentrés en production il y a quelques semaines)</p> <p>Circus est né de besoins découverts via le token server, et il m'a personnellement beaucoup appris. Le token server est finalement utilisé dans la nouvelle version de Sync qui est rentrée en production il y a peu.</p> </div> <div class="section" id="marketplace-chouette-on-va-casser-du-serveur"> <h2>Marketplace (&quot;chouette, on va casser du serveur&quot;)</h2> <p>Après 6 mois à travailler à Services, Tarek et moi avons commencé à rejoindre l'équipe du Marketplace pour faire un travail d'&quot;audit de performance&quot;.</p> <p>L'idée était de prêter main forte à l'équipe du marketplace, mais les détails étaient alors assez flous. Le code est assez indigeste au premier abord, ce qui m'avait alors pas mal refroidi. La raison principale étant que le code est utilisé à la fois par <cite>addons.mozilla.org</cite> et par <cite>marketplace.firefox.com</cite>, rendant les choses souvent un peu plus compliquées qu'il ne faudrait.</p> <p>Cet &quot;audit&quot; a été l'occasion de travailler sur des outils de montée en charge assez sympa, qui ont donné naissance à un projet qu'on utilise assez souvent maintenant, <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/loads">Loads</a>.</p> <p>Énormément d'efforts sont fait pour aller dans la bonne direction et faire en sorte que le code soit plus facile à maintenir et que le projet soit plus facile à aborder. D'ailleurs, pas mal de copains djangonautes français travaillent dessus (salut <a class="reference external" href="http://virgule.net">Mathieu</a>, Yohan, <a class="reference external" href="http://larlet.fr">David</a> et <a class="reference external" href="http://mathieu.agopian.info">Mathieu Agopian</a>!)</p> <p>Une partie de notre plan a été de sortir certaines fonctionnalités du code actuel, pour en faire quelque chose de plus facile à maintenir et de moins imbriqué.</p> </div> <div class="section" id="la-communaute"> <h2>La Communauté</h2> <p><a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/circus">Circus</a> et <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/cornice">Cornice</a> sont deux outils qui semblent utiles à la communauté. J'ai eu des retours très positifs sur Cornice, et j'essaye de le faire évoluer dans la direction qui me semble propice.</p> <p>D'ailleurs, Cornice est utilisé (par <a class="reference external" href="http://blog.mathieu-leplatre.info/pages/about.html">Mathieu L.</a> — encore un —, <a class="reference external" href="http://twitter.com/natim">Rémy</a> et moi) actuellement pour coder <a class="reference external" href="https://github.com/spiral-project/daybed">Daybed</a> un service de validation de formulaires, mais ça sera l'objet d'un futur billet.</p> <p>Circus commence à recevoir des contributions de plus en plus intéressantes, et à être utilisé en interne chez nous et chez d'autres, donc c'est une extrêmement bonne nouvelle.</p> </div> <div class="section" id="talkilla-loop"> <h2>Talkilla / Loop</h2> <p>Après quelques temps, j'avais envie d'apprendre de nouveau. Python c'est génial mais c'était devenu ma &quot;zone de confort&quot;. J'adore découvrir des choses, donc c'était le moment de faire en sorte que ça continue!</p> <p>C'était aussi l'occasion de travailler avec <a class="reference external" href="https://nicolas.perriault.net/">Nicolas</a> et <a class="reference external" href="http://monkeypatch.me/blog/">Romain</a>. Je suivais le projet Talkilla de plus ou moins loin depuis quelques mois, c'était donc l'occasion à ne pas manquer.</p> <p>En rentrant dans cette équipe, je cherchais principalement à avoir un projet visible pour les utilisateurs finaux. Refaire un peu de frontend, apprendre à faire du JavaScript propre et découvrir de nouvelles personnes.</p> <p>J'y ai aussi récupéré une équipe qui essaye de suivre les principes de l'agilité et qui est sur mon fuseau horaire (pour la plupart). Le rêve.</p> <p>L'idée derrière Talkilla est d'utiliser la technologie de communication pair à pair dans les navigateurs (WebRTC) pour faire des appels audio / vidéo. En d'autres termes, c'est un peu transformer votre firefox en téléphone, sauf que personne ne peut espionner ce qui se passe entre vous et l'autre bout du fil.</p> <p>A peine arrivé dans le projet (peut-être un mois et quelques après mon débarquement) le choix a été fait de tout réécrire depuis zéro, dans un projet qui se nomme actuellement &quot;Loop&quot;, qui veut proposer la même chose, mais inclus directement dans Firefox.</p> <p>C'est en bonne voie, on a quelque chose qui fonctionne dans nightly, et le code du serveur fonctionne pas mal. Le code du serveur est ici: <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/loop-server">https://github.com/mozilla-services/loop-server</a>.</p> <p>Un client est en train d'être implémenté dans Firefox et un autre en tant qu'application pour FirefoxOS. Le boulot ne s'arrête pas de pleuvoir, mais je pense qu'on va dans une direction intéressante.</p> <p>Pour être complètement terminé, il faudrait qu'on soit capable de se passer complètement de notre provider, TokBox (que l'on utilise en tant que relai média), pour que n'importe qui puisse choisir d'utiliser son propre serveur STUN / TURN et installe son serveur loop chez lui.</p> <div class="section" id="le-travail-a-distance"> <h3>Le travail à distance</h3> <p>Quand j'ai commencé à travailler à Mozilla, j'ai décidé de venir m'installer à Paris. La plupart des personnes de mon entourage ont d'ailleurs fait des gros yeux, parce qu'ils connaissaient mon avis sur la ville en question, mais casser des préjugés n'est jamais une mauvaise chose.</p> <p>Après deux ans passés à Paris, j'ai décidé de partir m'installer à Rennes, puisque de toute manière, la plupart de mon travail s'effectue au jour le jour à distance. En d'autres termes, la plupart de mon équipe n'est pas à coté de moi quand je travaille, ce qui veut dire que je peux travailler depuis n'importe où.</p> <p>Ce qui fonctionne pour moi, c'est de ne quasiment jamais travailler depuis la maison. J'utilise <a class="reference external" href="http://www.lacantine-rennes.net/">un espace de coworking</a> qui est un moyen de garder ma vie perso séparée de ma vie privée et de rencontrer des gens passionnés par ce qu'ils font.</p> <p>Depuis que je suis arrivé à Rennes, Rémy a commencé à travailler avec moi, et c'est un réel bonheur que de pouvoir partager des journées de travail. On &quot;pair-prog&quot; énormément et j'ai l'impression d'avoir un boost dans ma productivité quotidienne.</p> </div> <div class="section" id="enseignements"> <h3>Enseignements</h3> <p>Mozilla est ma première expérience professionnelle, et par conséquent, je manque nécessairement de recul sur ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas. D'une manière générale, avoir un environnement de travail basé sur la confiance est réellement appréciable (La première réaction des gens quand je dis que je peux travailler à distance, c'est de me demander comment ils font pour être sur que je travaille. Et la réponse est… il n'y en a pas).</p> <p>J'ai encore un peu de mal à savoir quels indicateurs utiliser pour savoir si je suis &quot;productif&quot; ou non, mais j'ai globalement l'impression que je manque de concentration et de discipline: beaucoup d'interruptions n'aident pas à se concentrer.</p> <p>La motivation fluctue aussi énormément: un jour on est super motivé, un autre c'est juste impossible de la trouver. Après quelques expérimentations, le mieux (pour moi) est d'avoir des horaires fixes, pour pouvoir séparer le travail du reste, de ne pas hésiter à faire des pauses et d'écouter un peu ses envies et son corps (si je suis crevé, ça ne sert à rien de se lever pour aller travailler, il vaut mieux se reposer un peu pour être plus efficace ensuite, par exemple).</p> <p>J'ai essayé de tirer quelques enseignements de ces deux années:</p> </div> </div> <div class="section" id="malheureusement-le-code-n-est-pas-propre"> <h2>Malheureusement, le code n'est pas propre</h2> <p>Je me rends compte que bien souvent je suis assez déçu de la qualité du code que je regarde. Principalement parce que je ne suis pas capable de le comprendre rapidement. Spécifiquement, ça m'est arrivé avec certaines parties de <a class="reference external" href="https://github.com/mozilla/zamboni">Zamboni</a>, le code du <a class="reference external" href="http://marketplace.firefox.com">Marketplace</a> dont je parlais plus haut, avec certaines parties de Talkilla ou alors le code de Firefox lui même.</p> <p>C'était extrêmement frustrant pour moi de découvrir que le code écrit à Mozilla n'était pas exemplaire. Tout le code qui est ajouté à l'heure actuelle est revu, corrigé et validé par des pairs, mais un certain nombre de projets ont un historique assez lourd qui rends leur structure complexe.</p> <p>Je réalise donc que mon travail n'est pas uniquement de savoir écrire du code propre, mais également de réussir à comprendre du code que je considère comme &quot;sale&quot; (quitte à l'améliorer au passage !).</p> <p>Et c'est pas du gâteau; je m'attendais à réussir à comprendre des projets complexes facilement, mais aucun miracle de ce coté là. Il faut réussir à rester concentré pendant suffisamment longtemps pour pouvoir tirer tous les fils et commencer à démêler… Pas facile !</p> </div> <div class="section" id="apprendre-est-un-processus-actif"> <h2>Apprendre est un processus actif</h2> <p>Il est facile de passer à coté de l'apprentissage. Être entouré de gens talentueux ne suffit pas pour continuer à apprendre.</p> <p>Savoir reconnaitre un échec est nécessaire. Dire que l'on comprends pour éviter de passer pour un idiot est un biais qui se prends assez rapidement, et qu'il faut éviter à tout prix.</p> <p>Surtout au début, c'était une erreur que je faisais énormément, une question d'égo probablement.</p> <p>Il y a une espèce de honte de ne pas savoir, alors que tout le monde autour sait ou en tout cas semble savoir. Bien souvent, les gens autour ne savent pas non plus, ce qui mène à des discussions de comptoir, sans trop savoir pourquoi.</p> <p>Connaître ses limites techniques est un bon début pour pouvoir les surpasser. Chercher à les rencontrer est un processus actif.</p> <p>Le manque de temps m'empêche bien souvent de pouvoir prendre un livre technique et de pouvoir l'apprécier. Je ne sais pas exactement pourquoi, peut être par sur-dose, mais je n'ai ouvert que quelques rares livres techniques durant ces deux années. Et j'aimerais bien que ça change !</p> </div> <div class="section" id="assez-bien-est-suffisant"> <h2>&quot;Assez bien&quot; est suffisant</h2> <p>La culture de l'excellence se mets parfois au milieu du chemin. On oublie souvent que &quot;le mieux est l'ennemi du bien&quot;.</p> <p>Rien ne sert de faire des commits parfaits tout le temps. Quand j'ai besoin de &quot;hacker&quot; sur un projet, je ne voulais d'abord pas tout péter, par peur de ne plus m'y retrouver.</p> <p>Mon approche actuelle est bien différente: on mets les mains dans le cambouis jusqu'à ce que ça marche, et ensuite on répare les dégâts. Enfin… dans une certaine mesure hein !</p> </div> <div class="section" id="ecrire-des-boites-a-outils-et-non-pas-des-frameworks"> <h2>Écrire des boites à outils et non pas des frameworks</h2> <p>Écrire des frameworks force les utilisateurs à les utiliser, et à les connaitre dans les moindres recoins. Heureusement, il existe déjà énormément de frameworks qui pour la plupart font très bien leur travail. Ce qui nous manque ce n'est pas plus de frameworks, mais bel et bien plus de boites à outils.</p> <p>Une boite à outil prends un problème bien défini et propose une solution pour ce problème. Une boite à outils est, en mon sens, ce qu'on appelle une bibliothèque. Pas besoin de réécrire tout votre projet pour utiliser ma nouvelle bibliothèque afin de profiter des fonctionnalités qu'elle apporte (alors que c'est le cas avec un framework, justement).</p> </div> <div class="section" id="etre-le-moteur-de-son-propre-changement"> <h2>Être le moteur de son propre changement</h2> <p>Facile à dire, héhé ! D'une manière générale, je me rends compte qu'il est facile de se plaindre sans pour autant être moteur du changement que l'on souhaite voir arriver.</p> <p>Ça vaut le coup de se donner la peine de faire changer les choses, surtout à Mozilla, parce que le changement n'est pas seulement vu d'un mauvais œil.</p> <p>Pour que les choses évoluent, il faut être force de proposition. Se plaindre n'a jamais servi à rien si ce n'est pas suivi d'actes ;)</p> <p>Je dis de temps en temps que Mozilla est une &quot;do-o-cratie&quot; (celui qui fait à raison), et je le pense de plus en plus. Quand j'ai envie que quelque chose soit fait, et bah… il faut le faire !</p> </div> <div class="section" id="ne-pas-chercher-a-avoir-raison"> <h2>Ne pas chercher à avoir raison</h2> <p>Peu importe qui a raison, l'important n'est pas de chercher à montrer que tu sais, mais de trouver ce qui est juste. Ça parait peut être évident, mais bien souvent on cherche à se mettre en avant, au détriment du projet… Allez, gardons nos égos de coté ;)</p> </div> <div class="section" id="arreter-le-negativisme"> <h2>Arrêter le négativisme</h2> <p>Il est très facile de se laisser embarquer dans le négativisme. Il y a toujours des choses qui ne vont pas, et probablement il y en aura toujours. Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour perdre le moral. Identifier les points faibles est important est permet de savoir ce qu'il est nécessaire d'améliorer, mais regarder les choses du coté positif (et il y en a nécessairement un !) est indispensable !</p> <p>À plusieurs reprises je me suis retrouvé dans des crises de négativisme, pour un tas de raisons différentes. La meilleure manière de s'en sortir: en causer et trouver des solutions, prendre le problème à bras le corps, et ne pas considérer que c'est un problème sur lequel on a aucune prise possible.</p> <div class="section" id="la-suite"> <h3>La suite ?</h3> <p>Je n'ai aucune idée d'à quoi va ressembler la suite, et c'est justement ce que j'apprécie et qui m'effraie en même temps…</p> <p>Je fais actuellement énormément de Javascript et je travaille sur des projets qui semblent avoir plus de sens qu'avant (même si je vois déjà des choses que je souhaiterais améliorer, mais chaque chose en son temps). Donc techniquement j'apprends et dans ma quête de faire des produits qui touchent un utilisateur.</p> <p>Depuis quelques semaines, je peux travailler une journée par semaine sur un projet qui me tiens vraiment à cœur: daybed (<a class="reference external" href="http://daybed.rtfd.org">http://daybed.rtfd.org</a>). L'objectif est de faire en sorte que le projet avance et soit utilisé au sein de mozilla.</p> <p>Avant toute autre chose, il faudra faire des changements de &quot;pitch&quot; pour qu'il soit plus simple d'expliquer ce que Daybed souhaite faire, mais… c'est une autre histoire.</p> </div> </div> Des carnets d'esquisse2013-08-16T00:00:00+02:002013-08-16T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2013-08-16:/des-carnets-desquisse-fr.html<p>Je me rends compte que je n'écris pas si souvent que ça ici, principalement parce que je me sens obligé d'y écrire en Anglais, mais aussi parce que je le considère comme un espace ou les choses doivent êtres abouties et non pas expérimentales.</p> <p>Des fois j'ai cette envie d'ouvrir …</p><p>Je me rends compte que je n'écris pas si souvent que ça ici, principalement parce que je me sens obligé d'y écrire en Anglais, mais aussi parce que je le considère comme un espace ou les choses doivent êtres abouties et non pas expérimentales.</p> <p>Des fois j'ai cette envie d'ouvrir un &quot;carnet&quot; et d'y jeter juste quelques notes. Pas grand chose: mes quelques pensées ou alors des liens que je veux me garder de coté, des pensées que je souhaite partager… Un endroit ou je peux venir écrire quelque chose et le compléter plus tard.</p> <p>Du coup, le flux Atom contiens désormais quelques notes sur des sujets variés. Ces notes ne sont pas relayées sur la page d'accueil, mais vous pouvez les trouver dans <a class="reference external" href="https://blog.notmyidea.org/category/notes.html">la section notes</a>.</p> <p>Je ne sais pas encore si il s'agit du meilleur endroit pour ça, mais peu importe, essayons. A bas la pudeur rédactionelle.</p> <p>J'ai du au passage chambouler un peu vos agrégateurs, pardonnez moi :)</p> <div class="section" id="le-retour-des-commentaires"> <h2>Le retour des commentaires</h2> <p>Au passage, je ne me rappelle plus quand exactement, mais j'avais décidé de supprimer les commentaires de cet espace. Paf, apu. Comme ça, sans prévenir.</p> <p>Les raisons en étaient à la fois techniques (je ne souhaitait pas avoir recours à disqus qui est un silo propriétaire de plus) et parce que je considérais que les commentaires n'avaient que peu d'intérêt. Ceci dit, le manque d'échange me manque; j'aimerais bien savoir ce que vous pensez de ce que j'écris des fois, et avoir des débats si nos opinions divergent.</p> <p>Et puis bon, partager dans un seul sens, c'est un peu dommage !</p> <p>Il est maintenant possible, avec <a class="reference external" href="http://talka.tv">talka.tv</a> d'héberger soi même ses commentaires. J'ai dans l'idée d'héberger une instance de ce service sur <cite>discus.notmyidea.org</cite>, ou d'utiliser Daybed pour faire la même chose, mais faut il encore que je le fasse, alors en attendant, j'ai réactivé disqus ici! (Le mieux est l'ennemi du bien, paraît il !)</p> </div> Des profils de confiance partout et pour tout ?2013-04-02T00:00:00+02:002013-04-02T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2013-04-02:/confiance-fr.html<p>Depuis un petit moment déjà, le site covoiturage.fr est passé &quot;payant&quot;. Il est désormais possible (et même obligatoire) de payer les trajets à l'avance, et en ligne, laissant au passage quelques royalties au site en question.</p> <p>Précédemment, il était possible de retrouver le numéro des conducteurs sur le site …</p><p>Depuis un petit moment déjà, le site covoiturage.fr est passé &quot;payant&quot;. Il est désormais possible (et même obligatoire) de payer les trajets à l'avance, et en ligne, laissant au passage quelques royalties au site en question.</p> <p>Précédemment, il était possible de retrouver le numéro des conducteurs sur le site et de les appeler soi même, chose maintenant automatisée.</p> <p>Dès que cette décision à été prise, il y a eu des émules. Le site <a class="reference external" href="http://covoiturage-libre.fr">Covoiturage Libre</a> à été d'ailleurs créé pour faire en sorte de garder &quot;l'esprit&quot; du covoiturage. Bref ça jasait dans les chaumières.</p> <p>Il y à peu, j'ai reçu un <em>couriel</em> contenant un lien vers une vidéo d'<a class="reference external" href="http://www.covoiturage.fr/blog/2013-confiance">une conférence animée par le fondateur de covoiturage.fr</a>.</p> <p>Ils semblent vouloir parler de confiance, alors ça m'intrigue, d'autant que la présentation en question est donnée lors d'un évènement TEDx, auquel j'accorde un certain crédit.</p> <div class="section" id="un-capital-de-confiance"> <h2>Un &quot;capital de confiance&quot;</h2> <p>Cette vidéo parle entre autres du <em>capital de confiance</em> que nous pouvons nous accorder les uns aux autres; et notamment du fait que ce capital de confiance n'est malheureusement pas partagé au dela d'un cercle de connaissances assez limité. Il reste dans notre cercle de connaissances proche, les amis des amis.</p> <p>C'est donc une chose regrettable, parce que ça nous fait perdre du temps (et donc, <em>ohmygod</em> de l'argent) à tous pour construire cette confiance. Temps qui pourrait être mieux employé.</p> <p>La solution proposée, attention les yeux, est de faire appel un maximum aux profils en ligne, une manière de &quot;prouver au monde&quot; que nous sommes des personnes de confiance. Selon les termes de la présentation, nous pourrions alors tous devenir des &quot;super héros du trust&quot;, des &quot;trustman&quot;.</p> <p>Grâce à des profils en ligne ou monsieur et madame tout le monde pourraient aller voter et donner leur avis sur les personnes qu'ils ont rencontré.</p> </div> <div class="section" id="l-avenement-du-paiement-en-ligne"> <h2>L'avènement du paiement en ligne</h2> <p>On nous dit maintenant que le paiement en ligne est une révolution, un moyen de tracer le fait qu'il y à effectivement eu une transaction entre deux personnes; et que donc il en deviendrait un outil pour vérifier que la confiance est bien légitime, et non pas créée de toute pièce sur le profil de la personne en question.</p> <p>Plu</p> <p>Plus exactement, ce qui est dit est que le paiement en ligne permet de justifier qu'il y a bien eu transaction entre deux personnes, et que donc les commentaires et &quot;notations&quot; effectuées sont donc légitimes.</p> </div> <div class="section" id="ce-n-est-pas-un-probleme-de-confiance"> <h2>Ce n'est pas un problème de confiance !</h2> <p>Bien que j'arrive à suivre le raisonnement, il soulève certaines questions :</p> <p>Si j'accorde de la confiance à quelqu'un dans mon cercle de connaissances, c'est justement parce qu'il fait partie de ce cercle de connaissances. Pas parce qu'une personne que je ne connait pas me dit qu'il s'agit d'une personne de confiance. En d'autres termes, <strong>pourquoi ne garderions nous pas ces relations privilégiées de personne à personne ?</strong></p> <p>Dans le cadre du covoiturage, j'arrive à comprendre le raisonnement du paiement <em>à l'avance</em>, pour avoir souvent entendu parler de désistements à la dernière minute de la part des voyageurs. Le paiement à l'avance permet d'éviter ce genre de désagréments.</p> <p>Mais cela n'as rien à voir avec la confiance, il s'agit d'engagement de la part des deux parties.</p> <p>Et c'est bien ce qui semble poser problème: lorsqu'on s'attend à partager le prix d'un trajet avec quelqu'un, c'est bien d'avoir quelque chose qui nous y engage. J'aime beaucoup l'idée de payer une fois dans la voiture, de garder cette transaction manuelle; et de laisser peu de place au paiements en ligne dans cette histoire, mais je n'ai pas d'autre solution miracle.</p> <p>En tout cas, la question n'est pas la question de savoir avec qui on embarque, mais bel et bien la question de l'engagement des deux parties.</p> <p>Nous sommes malheureusement dans une société qui est dirigée par la peur. On à peur de se faire agresser par le gars qui tends le pouce sur le bord de la route, peur de se faire envoyer un produit qui ne fonctionne pas via Amazon, etc.</p> <p>En poussant l'idée dans ses retranchements, j'aurais bientôt peur de mes voisins alors je ne leur parlerais plus, parce qu'ils n'ont pas leur profil disponible en ligne ou parce que quelqu'un à eu une mauvaise expérience avec eux ?</p> <p>Exposer des choses qui relèvent de ma vie privée en ligne de la sorte me pose des problèmes éthiques: d'abord parce que je ne veux pas juger les gens a priori, ensuite parce que l'expérience d'une personne n'est peut-être pas représentative, tout simplement.</p> <p>Donc non, ce n'est pas un problème de confiance, il s'agit d'un problème d'engagement, dans le cadre du covoiturage, et les profils en ligne n'ont rien à faire la dedans. Le principe du paiement à l'avance me semble intéressant, mais il n'est à mon avis pas lié au profils en ligne.</p> <p>La vidéo termine sur un &quot;libérez la valeur de la confiance&quot;. Oui, mais la libérer pour qui ? Quels sont les problèmes liés à cette confiance rendue nécessaire partout et pour tout ? Cela ne nous ferait-il pas évoluer uniquement dans des cercles fermés ? Quelle place laisser à l'inconnu, à la surprise ?</p> <p>Cette volonté de &quot;confiance partout&quot; semble découler tout droit des délires sécuritaires que l'on nous sert à toutes les sauces. Et maintenant cela serait rendu accessible à tous grâce à &quot;l'intelligence collective&quot;; gommant au passage les différences de valeur; Préférant éviter de rencontrer les inconnus aux profils &quot;légers&quot;.</p> <p>Je sais pas vous, mais elle me fait peur cette idée.</p> </div> Lifestyle2012-11-05T00:00:00+01:002012-11-05T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-11-05:/lifestyle-fr.html<p>Eh beh, c'est pas aussi simple qu'il y parait de trouver un environnement qui permette autant de travailler correctement et de ne pas s'enfermer dans le boulot.</p> <p>Surtout si comme moi vous cherchez à limiter vos déplacement, que vous aimez vivre avec peu et cherchez à trouver un équilibre entre …</p><p>Eh beh, c'est pas aussi simple qu'il y parait de trouver un environnement qui permette autant de travailler correctement et de ne pas s'enfermer dans le boulot.</p> <p>Surtout si comme moi vous cherchez à limiter vos déplacement, que vous aimez vivre avec peu et cherchez à trouver un équilibre entre une vie connectée et une vie <em>réelle</em> (oui, celle avec des vrais gens qui ont d'autres préoccupations que l'informatique !). Comment réussir à trouver un juste milieu entre le geek inconditionnel et le bon vivant, qui à du temps à consacrer à autre chose qu'à son travail ?</p> <div class="section" id="voyages"> <h2>Voyages</h2> <p>Un des premiers trucs que j'ai trouvé surprennant en arrivant à Mozilla, c'est la fréquence des voyages que l'on peut être amené à avoir. Ah, c'est pour la bonne cause, c'est tellement plus sympa d'avoir les collègues à coté pour bosser, plutôt qu'à l'autre bout du monde. Mais quand même, si je le voulais, entre les semaines de travail et les conférences, je pourrais être tous les deux mois aux États-Unis !</p> <p>Une aubaine, penserons certains. Voyager, c'est <em>cool</em> ! Bon, si on mets de coté le cout écologique d'un voyage (nécessairement en avion), la chose qui me dérange le plus c'est cette impression de venir pour repartir. Voyager, c'est sympa, mais avoir le temps de prendre un rythme de vie différent, de rencontrer des gens, de construire quelque chose, ça me manque.</p> <p>Donc je décline quand je n'en ai pas l'envie, tout simplement. Je loupe des choses intéressantes (<a class="reference external" href="http://pycon.us">PyCon</a> à Santa Clara avait vraiment l'air chouette !), mais ça me permet également d'avoir plus de temps pour vivre là ou j'habite, pour construire quelque chose localement. Et puis des évènements, il y en à tellement en France et en Europe auquel je n'assiste pas que ça me fait mal au cœur d'aller à l'autre bout du monde pour faire la même chose !</p> <p>Bien sur, je serais amené à voyager. Et autant que faire se peut je le ferais avec plaisir et je tenterais de rester un peu plus avant et après sur place (plus question de faire un aller/retour en une semaine !), question de me faire à l'atmosphère ! <a class="reference external" href="http://ziade.org">Tarek</a> est par exemple resté un mois à San Francisco en janvier pour son dernier séjour, alors pourquoi ne pas prendre exemple ? Tout de suite ça me parles plus.</p> </div> <div class="section" id="et-quand-est-ce-qu-on-arrete"> <h2>Et quand-est-ce qu'on arrête ?</h2> <p>Une autre chose assez difficile à gérer, c'est le temps.</p> <p>J'ai vraiment une chance monstrueuse, celle de faire un travail qui me plait, éthiquement et techniquement. Je pourrais y passer mes journées et mes nuits que je n'aimerais pas moins ça (même si il m'arrive bien sur de saturer !).</p> <p>Mais j'ai aussi d'autres envies, qui signifient aussi passer du temps hors-ligne, parce que bizarrement, c'est là que j'ai l'impression de réfléchir le plus. Loin de ce surplus d'informations…</p> <p>Facile à dire.</p> <p>D'autant que quand il est possible de travailler depuis n'importe où, la séparation physique entre le lieu de travail et le lieu de vie tends à disparaitre assez facilement. Et sans séparation physique, il faut une sacré motivation pour savoir quand commencer et quand s'arrêter.</p> <p>J'essaye de me donner une règle simple: point trop n'en faut. Aucun intérêt à rester travailler des heures durant sans s'arrêter, ou en tout cas pas d'intérêt à le faire de manière trop régulière. Une journée qui commence tôt (~9h) me permet de me concentrer le matin (les collègues californiens dorment) et d'avoir un rythme assez &quot;normal&quot;. Et puis, avec ce soleil qui commence à inonder les terrasses, autant faire autre chose que de rester enfermé à coder en fin d'après midi !</p> </div> <div class="section" id="surplus"> <h2>Surplus</h2> <p>Tiens, je parlais de surplus, nous y sommes. Que ça soit le surplus d'informations ou le surplus d'objets, ça m'encombre ! Une journée, pour ma part est faite de communications diverses, de code et de lectures (se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde du logiciel n'est pas une tâche des plus facile, et qui peut facilement prendre énormément de temps).</p> <p>Je me demande si je ne devrais pas aspirer à la frugalité de ce coté là également. Je reçois des mails toute la journée, et mon aggrégateur rss/atom se remplit également très vite. Mais je n'ai aucunement besoin d'avoir toutes ces informations dans l'heure, et de les vérifier de manière fréquente. De la même manière, j'ai simplement arrêté de lire mes flux rss.</p> <p>Quelques (longues) fois dans la semaine semblent suffire et me permettent de réussir à rester concentrer.</p> </div> <div class="section" id="resolutions"> <h2>Résolutions</h2> <p>Soyons fous, tentons quelque chose de nouveau, c'est le printemps ! Pas de communication dans la matinée, je n'en ai probablement pas besoin, sauf cas extrêmes. Le matin, c'est pour se concentrer sur le travail à faire.</p> <p>Une fois les mails du matin dépilés (à 9h30), pas la peine de garder un œil sur ma boite mail, j'irais y faire un tour en début et en fin d'après midi.</p> <p>Je pense même à débrancher internet, pour éviter les interactions et pour me concentrer, mais j'ai comme l'impression que c'est un peu trop abrupt comme approche.</p> <p>Aussi, définir en début de journée la liste des choses prévues, et revenir dessus jour après jour me permettra surement d'avoir un aperçu un peu plus global du travail accompli.</p> <p>L'avenir dira si tout ça fonctionne :-)</p> </div> Pourquoi Mozilla?2012-07-16T00:00:00+02:002012-07-16T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-07-16:/pourquoi-mozilla-fr.html<p>Depuis que j'ai commencé à bosser chez Mozilla, je me retrouve assez souvent à expliquer ce que j'y fais. J'aime bien raconter l'histoire de Mozilla, la mission, et comment je m'y rattache.</p> <p>Je prends bien sur un malin plaisir à expliquer à chaque fois les tenants et les aboutissants, aussi …</p><p>Depuis que j'ai commencé à bosser chez Mozilla, je me retrouve assez souvent à expliquer ce que j'y fais. J'aime bien raconter l'histoire de Mozilla, la mission, et comment je m'y rattache.</p> <p>Je prends bien sur un malin plaisir à expliquer à chaque fois les tenants et les aboutissants, aussi je me suis dit que ça pouvait avoir du sens de l'écrire quelque part.</p> <p>Ça parle bien sur de logiciel libre, de protection de la vie privée et de contre-pouvoirs.</p> <p>Je ne m'adresse pas ici aux afficionados du logiciel libre et du non contrôle du web, mais aux potentiels intéressés, qui souhaitent comprendre ce qu'on fait à Mozilla, pourquoi et comment, et plus particulièrement quel est le rôle que je joue la dedans.</p> <div class="section" id="logiciel-libre"> <h2>Logiciel libre</h2> <p>Une des premières choses qui vient à l'esprit des gens quand on parle de Mozilla, et par extension de Firefox, c'est qu'il s'agit d'un logiciel gratuit. D'un logiciel soit disant &quot;libre&quot;. Avouez que le concept est de prime abord curieux. Un logiciel qui serait libéré, mais libéré de quoi ?</p> <p>Je ne vais pas refaire la génèse du logiciel et du logiciel libre, mais pour résumer et expliquer ça très grossièrement, le logiciel libre c'est pour moi l'idée de la collaboration. &quot;Plutôt que de travailler chacun dans son coin, construisons ensemble quelque chose qui nous sera utile à tous&quot;. Ça marche dans le domaine de l'informatique parce qu'on est exposé à un bien commun non matériel. Ce n'est pas parce que je te donne un logiciel que je ne l'ai plus. La duplication est possible et elle rend la collaboration plus facile.</p> <div class="section" id="euh-oui-mais"> <h3>Euh, oui mais…</h3> <p>Ok, ok. Et comment on coopère ? Derrière un logiciel, il faut écrire des lignes de code, il faut décrire comment doit se comporter le logiciel dans l'ensemble des cas qu'il peut rencontrer. Mais pas seulement. Beaucoup de personnes travaillent pour faire en sorte que Firefox soit disponible dans près de 100 langues et dialectes par exemple.</p> <p>J'aime beaucoup penser que le logiciel libre réussit à réunir des personnes avec des objectifs differents. Linux, qui est un logiciel libre, est par exemple utilisé dans beaucoup de domaines très différents tels que la médecine, l'automobile ou l'énergie.</p> <p>Le logiciel libre est une valeur clé que nous défendons chez Mozilla.</p> </div> </div> <div class="section" id="protection-de-la-vie-privee"> <h2>Protection de la vie privée</h2> <p>Mozilla en fait un peu sa devise. Nous ne sommes pas une entreprise, nous n'avons aucun intérêt à enfermer les utilisateurs chez nous, et surtout nous n'exploitons et n'exploiterons pas les données utilisateurs à des fins commerciales. Jamais.</p> <div class="section" id="stockage-des-donnees"> <h3>Stockage des données</h3> <p>Un exemple qui est frappant est celui de <a class="reference external" href="https://www.mozilla.org/en-US/mobile/sync/">Sync</a>, l'outil qui permet de synchroniser les données de navigation entre plusieurs périphériques (Cela peut être utile pour avoir votre historique de navigation partagé entre votre ordinateur de bureau et un téléphone portable par exemple)</p> <p>Les données qui sont stockées dans un service tel que sync sont cruciales: vos mots de passe et votre historique de navigation par exemple. Imaginez ce que des annonceurs publicitaires pourraient faire avec ces données. Il est assez facile de connaître votre profil et donc d'ensuite faire de la publicité ciblée à partir de ces informations. Voire pire. Donner ces données à qui fait suffisemment pression sur vous pour les récupérer.</p> <p>Heureusement, les données qui sont stockées sur les serveurs Sync sont chifrées, et seul l'utilisateur a accès a la clé de chiffrement et de déchiffrement. En d'autres termes, en ayant accès aux serveurs de Mozilla, même de l'intérieur, je pourrais avoir accès à vos données mais je ne pourrais rien en faire car celles-ci me sont impossibles à déchiffrer.</p> <p>Mozilla essaye de mettre le doigt là où ça fait mal dans l'innovation web&nbsp;: la publicité et le respect de la vie privée des utilisateurs. Facebook, Google, Twitter sont autant d'entreprises qui gagnent de l'argent grâce à leurs utilisateurs et à leurs données privées.</p> <p>Cela n'est pas <em>nécessairement</em> un mal mais il me semble important d'informer les utilisateurs d'Internet la dessus, et de leur proposer des méthodes qui leur permettent de protéger leur vie privée.</p> </div> <div class="section" id="decentralisation"> <h3>Décentralisation</h3> <p>Un autre aspect important est le fait que vous n'avez pas besoin de dépendre des serveurs de Mozilla si vous ne souhaitez pas en dépendre. Bien que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour avoir des serveurs très réactifs et capables de tenir la charge, nous ne sommes pas à l'abri de pannes. Auquel cas il vous faudra simplement vous armer de patience.</p> <p>Mais il est possible pour vous de maintenir votre propre serveur et de ne pas dépendre de Mozilla pour stocker vos données privées. J'ai parlé de Sync mais Mozilla (j'en parle un peu plus bas) travaille aussi sur un système d'exploitation pour téléphone portable, nommé Firefox OS (anciennement Boot 2 Gecko), et sur l'écosystème qui va avec.</p> <p>Actuellement, si vous souhaitez synchroniser vos contacts par exemple, vous dépendez quasiment toujours d'une autorité à qui vous ne faites peut être pas confiance: Apple, Microsoft ou bien Google.</p> <p>On ne vous propose pas simplement de nous faire confiance, on vous propose la possibilité de ne faire confiance qu'à ceux à qui vous souhaitez accorder votre confiance, et ça peut être vous si vous le souhaitez.</p> <p>La décentralisation à ceci de bon qu'elle vous laisse le choix d'où vous souhaitez stocker vos données.</p> </div> </div> <div class="section" id="innovation-et-standardisation"> <h2>Innovation et standardisation</h2> <p>Mozilla, dès ses débuts, a été un laboratoire. Firefox (si je ne me trompe pas) a été le premier navigateur à avoir des onglets. Le web, c'est cool parce que ça bouge tout le temps ! (Edit: en fait, <a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Tabbed_document_interface">ce n'était pas le premier</a>, mais l'idée est là)</p> <p>La dernière innovation en date est Firefox OS: utilisons les technologies du web pour créer un téléphone: utilisons le web comme plateforme, et profitons de tout l'écosystème qui existe déjà autour de celui-ci.</p> <p>C'est bien que ça bouge mais il faut qu'on se mette d'accord sur comment on veut faire bouger les choses. La guerre des navigateurs a eu lieu. Ne pas reproduire ça est parfois un challenge. La standardisation, tout le monde s'y met.</p> <p>On a gagné une guerre: aux utilisateurs de choisir les outils qu'ils souhaitent et non pas aux développeurs d'imposer leurs choix.</p> </div> <div class="section" id="et-moi-qu-est-ce-que-je-fais-la-dedans"> <h2>Et moi, qu'est-ce que je fais la dedans ?</h2> <p>Je travaille dans l'équipe nommée Services. On travaille à la mise en place de services web qui sont capables de tenir la charge, de fonctionner de manière décentralisée.</p> <p>Ce travail a plusieurs objectifs:</p> <ul class="simple"> <li>Mettre à disposition des outils pour les développeurs, leur permettant de créer des services de bonne qualité rapidement;</li> <li>Permettre aux utilisateurs d'héberger eux mêmes leurs propres serveurs s'ils le souhaitent, réduisant leur dépendance a des services externes.</li> <li>Écrire les services en question de telle manière que les utilisateurs (vous !) puissent les utiliser sans avoir trop de tracas :)</li> </ul> <p>Ça semble peu, mais j'aime ce boulot. Éthiquement et techniquement. C'est ça, pour moi, la mission de Mozilla. Si vous avez des suggestions sur ce qui pourrait être amélioré dans les services de Mozilla en termes de protection de la vie privée, de décentralisation et de haute disponibilité, vous savez vers qui vous tourner !</p> <p>La liste des projets sur lesquels je travaille ou j'ai travaillé à Mozilla pour l'instant:</p> <ul class="simple"> <li><a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/tokenserver">https://github.com/mozilla-services/tokenserver</a></li> <li><a class="reference external" href="http://circus.io/">http://circus.io/</a></li> <li><a class="reference external" href="http://powerhose.rtfd.org/">http://powerhose.rtfd.org/</a></li> <li><a class="reference external" href="https://github.com/mozilla-services/server-aitc">https://github.com/mozilla-services/server-aitc</a></li> <li><a class="reference external" href="http://cornice.readthedocs.org/en/latest/index.html">http://cornice.readthedocs.org/en/latest/index.html</a></li> <li><a class="reference external" href="https://github.com/mozilla/PyBrowserID/">https://github.com/mozilla/PyBrowserID/</a></li> <li><a class="reference external" href="http://chaussette.readthedocs.org/en/0.3/index.html">http://chaussette.readthedocs.org/en/0.3/index.html</a></li> </ul> </div> Bidouille2012-04-30T00:00:00+02:002012-04-30T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-04-30:/bidouille-fr.html<p>Bidouille bidouille bidouille.</p> <p>Je pense que je suis un bidouilleur logiciel: j'aime bien aller farfouiller dans le code pour comprendre comment tel ou tel programme fonctionne (ou trop souvent comment il ne fonctionne pas !), faire des petites modifications, tester, modifier, re-tester, tout casser, réparer …</p> <p>Et cette bidouille, cette envie de …</p><p>Bidouille bidouille bidouille.</p> <p>Je pense que je suis un bidouilleur logiciel: j'aime bien aller farfouiller dans le code pour comprendre comment tel ou tel programme fonctionne (ou trop souvent comment il ne fonctionne pas !), faire des petites modifications, tester, modifier, re-tester, tout casser, réparer …</p> <p>Et cette bidouille, cette envie de comprendre comment les choses fonctionnent, et depuis peu cette envie de mettre en pratique ces connaissances dépasse la bidouille logicielle. J'ai passé une grosse partie de mon week-end à Main d'Œuvre, où l'association <a class="reference external" href="http://www.underconstruction.fr">Under Construction</a> faisait se rencontrer le milieu de l'éducation populaire et le milieu de la bidouille.</p> <p>Forcement, ni une ni deux, je saute dans le bateau en marche et, n'étant ni un très grand bidouilleur ni un très grand animateur, j'en ressort enrichi de toutes ces rencontres, de tous ces préjugés qui tombent, et de quelques découvertes bluffantes, des idées plein la tête.</p> <p>J'avais entendu parler des &quot;<a class="reference external" href="http://www.reprap.org">rep-raps</a>&quot;, des imprimantes en 3 dimensions capables de produire des pièces en plastique mais je n'avais jamais eu l'occasion de voir le bousin en vrai. Et c'est impressionnant. Vraiment. (&quot;Bienvenue dans le 21ème siècle !&quot;)</p> <p>Ça laisse énormément à penser autour des questions d'émancipation technologique, et de non dépendance envers les constructeurs, dans le milieu de l'électro-ménager, par exemple. &quot;Ah tiens, cette pièce est cassée, je vais aller utiliser la rep-rap du coin pour me la fabriquer&quot;. Et hop, on mets fin à tout un cycle d'obsolescence programmée…</p> <p>Mais au delà du défi technique et technologique, j'ai pu refaire un petit peu d'électronique, et découvrir que j'y prends vraiment gout rapidement. Il y a bien évidemment un coté très ludique (la led s'allume quand on la branche), mais il y a surtout cette notion de DIY (Do It Yourself) sous jacente: une fois que je sais comment ça fonctionne, je peux vraiment faire des choses utiles de mes 10 doigts, réparer des petits objets, bidouiller ceux existants etc.</p> <p>De la récupération de composants on essaye de voir ce qu'on peut faire, on a terminé par faire un &quot;vibro-bot&quot;, un vibreur de téléphone portable monté sur une tête de brosse à dents, faisant donc avancer cette dernière.</p> <p>C'est pour s'amuser, c'est pas sérieux ! Pour autant, les concepts de l'électricité sont appris et je me retrouve avec cette envie de comprendre un peu plus ce monde de l'électronique qui, je m'en rends compte, m'échappe encore complètement. De l'éducation à la bidouille !</p> <p>Allez, demain c'est fer à souder, piles, leds, interrupteurs, potars et c'est parti !</p> Djangocong 20122012-04-16T00:00:00+02:002012-04-16T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-04-16:/djangocong-2012-fr.html<p>Ce week-end, c'était <a class="reference external" href="http://rencontres.django-fr.org">djangocong</a>, une conférence autour de <a class="reference external" href="http://djangoproject.org">django</a>, de <a class="reference external" href="http://python.org">python</a> et du web, qui avait lieu dans le sud, à Carnon-plage, à quelques kilomètres de Montpellier la belle.</p> <p>J'ai vraiment apprécié les trois jours passés avec cette bande de geeks. Je m'attendais à des <em>nerds</em>, j'y ai trouvé une …</p><p>Ce week-end, c'était <a class="reference external" href="http://rencontres.django-fr.org">djangocong</a>, une conférence autour de <a class="reference external" href="http://djangoproject.org">django</a>, de <a class="reference external" href="http://python.org">python</a> et du web, qui avait lieu dans le sud, à Carnon-plage, à quelques kilomètres de Montpellier la belle.</p> <p>J'ai vraiment apprécié les trois jours passés avec cette bande de geeks. Je m'attendais à des <em>nerds</em>, j'y ai trouvé une qualité d'écoute, des personnes qui partagent des valeurs qui leur sont chères, mais qui ne limitent pas leurs discussions à du technique. Eeeh ouais, encore un préjugé qui tombe, tiens :)</p> <p>En tant que <em>hackers</em>, on a le moyen de créer des outils qui sont utiles à tous, et qui peuvent être utiles pour favoriser la collaboration et la mise en commun des données. J'ai eu l'occasion de discuter de projets tournant autour de l'entraide, que ça soit pour mettre en lien des associations d'économie sociale et solidaire (ESS) ou simplement pour que les populations <em>non tech</em> <a class="reference external" href="http://blog.notmyidea.org/quels-usages-pour-linformatique-fr.html">puissent utiliser toute la puissance de l'outil qu'est le web</a>.</p> <p>Au niveau du format des conférences, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, au vu des échos de l'an dernier, mais c'était adapté: des mini-confs de 12mn le samedi matin + début d'aprem, en mode no-wifi pour récupérer une qualité d'écoute. Et contrairement à mes attentes, ce n'est pas trop court. Pas mal de retours d'expérience pour le coup, et une matinée pas vraiment techniques, mais ça pose le décor et permet de savoir qui fait quoi.</p> <p>Parmi l'ensemble des conférences du matin, je retiens principalement celle de Mathieu Leplatre, &quot;des cartes d'un autre monde&quot;, qui m'a réellement bluffée quand à la facilité de créer des cartes avec <a class="reference external" href="http://mapbox.com/tilemill/">TileMill</a>, et qui me pousse à reconsidérer le fait que &quot;la carto, c'est compliqué&quot;. <a class="reference external" href="https://www.youtube.com/watch?v=7NPQo54NbJ8">La vidéo est (déja !) disponible en ligne</a>, je vous invite à la regarder (c'est une 15aine de minutes) pour vous faire un avis ;)</p> <p>Une fois les conf passées, ça reste très intéressant, voire plus: il reste un jour et demi pour discuter avec les autres présents. On a pu se retrouver avec Mathieu pour discuter de &quot;notre&quot; projet <a class="reference external" href="http://blog.notmyidea.org/carto-forms-fr.html">&quot;carto forms&quot;</a>, qui à finalement pu se redéfinir un peu plus et donner naissance à un <a class="reference external" href="https://github.com/spiral-project/daybed/blob/master/README.rst">README</a>. On en à profité pour lui choisir un nouveau nom: &quot;daybed&quot;, en référence à couchdb.</p> <p>Ça devrait se transformer en code d'ici peu. La curiosité aidant, on a pu discuter du projet avec d'autres personnes et affiner les attentes de chacun pour finalement arriver à quelque chose d'assez sympathique.</p> <p>J'ai aussi pu me rendre compte que pas mal de monde utilise <a class="reference external" href="http://pelican.notmyidea.org">pelican</a>, le bout de code que j'ai codé pour générer ce blog, et avoir des retours utiles ! Probablement des réflexions à venir sur comment éviter qu'un projet open-source ne devienne chronophage, et sur comment réussir à garder une qualité dans le code source tout en ne froissant pas les contributeurs.</p> <p>Bien évidemment, c'était aussi l'occaz de rencontrer des gens qu'on ne voir que sur les inter-nets, et de discuter un brin de tout ce qui fait que notre monde est chouette et moins chouette.</p> <p>Entres autres faits notoires, JMad a perdu au baby-foot face à Exirel, même en m'ayant à ses cotés pour le déconcentrer (et je suis un joueur d'un autre monde - en d'autres termes, je suis nul), David`bgk ne s'est pas levé pour aller courir le dimanche matin (il avait dit 5 heures!), Les suisses ont essayé de me convertir à coup d'abricotine, j'ai perdu au skulls-n-roses en quelques tours et on a allumé un feu chez Stéphane le dimanche soir (oui oui, à montpellier, mi avril, je vous le dis qu'ils mentent avec leur soit disant soleil).</p> <p>Et c'est sans parler de <a class="reference external" href="http://jehaisleprintemps.net/blog/fr/2012/04/15/j-ecris-ton-nom/">la brasucade</a> …</p> <p>Bref, vivement la prochaine (et allez, cette fois ci je ferais une présentation !)</p> Motivation, bénévolat et participation2012-04-10T00:00:00+02:002012-04-10T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-04-10:/motivation-benevolat-et-participation-fr.html<p>Des luttes, dieu (même si on peut à juste titre se demander ce qu'il vient faire là) sait qu'il y en a. Principalement pour pointer du doigt les hérésies du système actuel. Ça s'applique à l'informatique et à son système de brevets, au <a class="reference external" href="http://zad.nadir.org/">bétonnage de nos campagnes</a> ou encore aux …</p><p>Des luttes, dieu (même si on peut à juste titre se demander ce qu'il vient faire là) sait qu'il y en a. Principalement pour pointer du doigt les hérésies du système actuel. Ça s'applique à l'informatique et à son système de brevets, au <a class="reference external" href="http://zad.nadir.org/">bétonnage de nos campagnes</a> ou encore aux luttes contre l'oligarchie et les profits d'une minorité aux dépends du reste du monde, et à encore bien d'autres choses.</p> <p>Pendant un bout de temps, j'ai parlé d'entraide, de collaboration, j'ai essayé de sensibiliser autour de la question environnementale et aux alternatives sociales. C'est d'ailleurs de cette manière que je me suis moi-même le plus sensibilisé à ces questions qui me préoccupaient.</p> <p>J'ai tenté de le faire sans tomber dans la critique des choix des uns et des autres. Je respecte profondément la diversité des points de vues <strong>mais</strong> je souhaite également que ces choix soient faits en connaissance de cause.</p> <p>Une des choses difficile à supporter (pour les autres) quand on fait de la sensibilisation, c'est le syndrôme du jeune con, du donneur de leçons.</p> <p>On dirait qu'on parle de sauver le monde. &quot;Nous qui avons tout compris, on peut vous aider à aller dans la <em>bonne direction</em>&quot;, mais c'est en oubliant que la bonne direction pour l'un ne l'est pas nécessairement pour les autres…</p> <div class="section" id="just-do-it"> <h2>Just do it !</h2> <p>Se battre <em>contre quelque chose</em> permet de facilement trouver des personnes qui partagent les même craintes alors que se battre <em>pour</em> permet d'engager des discussions avec des personnes qui partagent une vision commune.</p> <p>Proposer des choses, trouver des personnes qui partagent des points de vue est un bon point de départ pour le changer ce monde, a notre échelle. Le récent documentaire <a class="reference external" href="http://justdoitfilm.com/">&quot;Just do it&quot;</a> porte un message assez clair: toute initiative compte, aussi petite et insignifiante qu'elle puisse sembler.</p> <p>Des initiatives locales, il y en a, plein. Et si ce que nous avons dans notre quotidien nous pèse (aller au supermarché, subir la sur-médiatisation télévisuelle, ne pas parler à nos voisins de quartier…), qu'est-ce qui nous empêche d'y substituer des modèles alternatifs ?</p> <p>Monter une <a class="reference external" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/AMAP">AMAP</a> (Association Pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) n'est pas aussi compliqué qu'il y parait. Pour avoir fait l'expérience par deux fois, j'ai été très agréablement surpris par la facilité des choses, pour peu qu'on ne cherche pas à s'encombrer de l'inutile (tiens encore une fois on parle de frugalité !): il est facile de vouloir faire trop, de recréer les processus complexes auxquels nous sommes souvent confrontés.</p> <p>Vous souhaitez partager des connaissances (cuisine, musique, danse, bricolage, écriture), il suffit de le faire. En fait, pour la plupart des choses, il suffit de tenter l'expérience, c'est rarement décevant. Surtout quand on s'embarque dans des choses saugrenues ou personnellement inédites.</p> <p>Pour moi, la frugalité, la simplicité volontaire, la sobriété heureuse, appelez-ça comme vous le voulez, représente ce qui me convient et me permet d'être en ligne avec les idées que je défends.</p> </div> <div class="section" id="faciliter-la-participation"> <h2>Faciliter la participation</h2> <p>Beaucoup de personnes sont à même de participer à des projets locaux, pour peu qu'ils soient au courant mais pour autant peu franchissent le pas, et encore moins persévèrent, pourquoi ?</p> <p>Et pourquoi pas laisser les présents, les motivés, s'investir par eux-mêmes ? Avoir des responsabilités est souvent pour ma part un frein à la réalisation d'un projet lorsque je suis bénévole.</p> <p>Décider à l'avance des choses qui semblent utiles et/ou importantes est parfois indispensable, mais ne pas trop en faire permet de laisser libre court à l'imagination (souvent débordante) des participants.</p> <p>J'aime beaucoup l'idée de faire des camps de quelques jours, où rien n'est réellement décidé à l'avance, mise à part un thème et quelques temps de plénière ou il est possible à chacun de s'exprimer sur les projets qui pourraient êtres réalisés.</p> <p>Pas besoin de tant de formalisation: mettez une équipe de bidouilleurs ensemble durant une semaine sans objectif commun à priori et sans distractions, vous verrez bien ce qui en ressortira !</p> </div> Les dangers du livre numérique2012-01-23T00:00:00+01:002012-01-23T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-01-23:/les-dangers-du-livre-numerique-fr.html<p>Le framablog vient de publier <a class="reference external" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/22/stallman-ebook-livre-electronique">une traduction de l'article de RMS à propos des dangers du livre électronique</a>. Intéressant, même si il faut faire attention à ne pas confondre livre électronique et risques liés au format de distribution.</p> <p>Si on passe sur le fait qu'un livre electronique est moins agréable …</p><p>Le framablog vient de publier <a class="reference external" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/22/stallman-ebook-livre-electronique">une traduction de l'article de RMS à propos des dangers du livre électronique</a>. Intéressant, même si il faut faire attention à ne pas confondre livre électronique et risques liés au format de distribution.</p> <p>Si on passe sur le fait qu'un livre electronique est moins agréable à lire que sa version papier, il reste quand même quelques problèmes, la plupart liés au format de distribution de l’œuvre.</p> <p>J'avoue ne pas trop savoir quoi penser de tout ça. D'un coté le livre électronique permet de franchir les frontières plus facilement, et semble avoir un tas d'avantage (notamment le fait que se trimbaler avec l'ensemble de sa collection de bouquins est désormais possible).</p> <p>A mon avis, ce qui pose vraiment problème, ce sont les formats sous lesquels ces livres sont mis à disposition, non pas les livres eux même. Encore une question de DRMs donc…</p> <p>Encore une problématique liée au copyright et au fait que le copie privée pose des problèmes à l'industrie en place. Ça renvoie à des questions plus profondes, et principalement à la mise en perspective du producteur de contenu et du consomateur de ce même contenu. Exactement ce qu'on essaye de résoudre dans le milieu agricole par le biais des AMAPs.</p> <p>Sauf qu'ici, on est face au simple problème de la dématérialisation. Est-ce qu'une responsabilisation des consommateurs ne pourrait pas résoudre ce problème de publication ?</p> <p>Recemment, j'ai récupéré une version piratée d'un livre technique, simplement parce que je ne trouvais pas une version de ce livre en numérique qui me permette de faire une copie privée de celui ci. Un Epub, par exemple. J'ai fait en me disant que c'était un acte militant. Sauf que non, ce n'est pas une solution soutenable, et j'en viens maintenant presque à le regretter. On en discutait rapidement avec <a class="reference external" href="http://ziade.org">Tarek</a> il y à quelques jours et il pointait du doigt que ceux qui en patissent sont les auteurs des livres, non pas les éditeurs (qu'il ne faut pas non plus diaboliser selon moi, ils cherchent à trouver des manières de garder leur coeur de métier).</p> <p>Or, avoir des auteurs, des personnes qui sont prêtes à partager leur savoir à de larges audiences me semble primordial pour que la répartition du savoir continue à se répendre. Certes, le blogging permet cela dans une faible mesure, mais de manière bien moins construite, et surtout, est fait de manière bénévole (à moins que certains bloggeurs aient trouvé des moyens de rémunération dont j'ignore l'existance ?), donc il est plus difficile pour les auteurs de se dégager du temps pour travailler sur de gros ouvrages (ceci est bien évidemment une généralisation).</p> <p>Quelles sont nos solutions, donc ? Peut être se tourner vers des solution de publication alternatives, couplées à une résponsabilisation des lecteurs. Je ne pense pas necessairement aux plateformes alternatives comme <a class="reference external" href="http://framabook.org">framabook</a>, parce que je me demande toujours si cela est une solution viable pour les auteurs, du moins dans les premières années, mais au moins des éditeurs qui ne font pas le choix du grand verrou numérique.</p> <p>On demande pas grand chose, pourtant… Peut être même que de telles initiatives existent déjà ?</p> <p>Et vous, vous les achetez ou vos livres ?</p> 2012, first months2012-01-21T00:00:00+01:002012-01-21T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-01-21:/2012-first-months.html<p>A lot of changes in these last months. First of all, I've started to work for <a class="reference external" href="http://mozilla.org">Mozilla</a>, on the Services team, where I am working on web services and scalability. Basically, what we are trying to do at services is to provide a way for developers to make web services …</p><p>A lot of changes in these last months. First of all, I've started to work for <a class="reference external" href="http://mozilla.org">Mozilla</a>, on the Services team, where I am working on web services and scalability. Basically, what we are trying to do at services is to provide a way for developers to make web services able to scale out of the box.</p> <p>Our most visible and known project, so far, is Firefox Sync, which allows to synchronize browsing data (tabs, passwords, history, etc.) among different instances of Firefox. We are also building other things, such as a way to get metrics easily, a web service based queue, etc. Our primary consumers are people inside Mozilla, and we want to help them having a simple way to create, deploy and scale their apps. The project is named &quot;sagrada&quot;, and you can find some more information about it on <a class="reference external" href="https://wiki.mozilla.org/Services/Sagrada">our public wiki</a></p> <p>All of what we do, we do it in the open. So you can have a look at <a class="reference external" href="http://github.com/mozilla-services">the different pieces of code we wrote</a> and use them / contribute if you want to.</p> <p>I will not dig in to all the details of what I have been doing, but so far, this have been a pretty amazing experience. Part of this is explainable by the fact that the team is made of amazing folks, all with a strong experience in different topics, so I'm learning things™.</p> <p>I am currently practicing a bit my C++ to do crypto related things (I may or may not talk about this later on this web-logs) and it's great (well, it remembers me why I love python for so many things, but it makes me think closer to the metal ;)). I love this job.</p> <p>Second, I moved to Paris. Yes, Paris. Some of you who know me a bit may find it unexpected, and that's the case. I'm usually not a big fan of big cities and am a fairly strong defender of having and creating activities in the country side, to face the rural exodus problem, into other thingS.</p> <p>I didn't changed my opinion about that. However, I don't want to <em>start</em> by working remote, especially when working with a remote team. Having offices kind of help me to have a differentiation between my working place and home, which I find to be important.</p> <p>And, to be honest, I don't like Paris for unknown reasons: I haven't been there, so it's a big over-generalisation to say that it's not good for me. The reality is that I have no idea of what Paris is, and if I'll like it or not.</p> <p>I found a really nice house (yeah, a house!) in Paris and am sharing it with 3 other persons. We have room, all like good food and… they are not geeks, which is a big win for me: work is work and home is home.</p> <p>So far, Paris had been really nice. A lot of things are going on in here, and I kind of like the way it is possible to find alternative related things in here. I found a <a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Community-supported_agriculture">CSA</a>, some people interested by agriculture related problems and I like where things seems to be going.</p> <p>So, new job, new house, new city, things are going forward and that's great.</p> <p>Oh, and I will try to post some more technical articles soon, I'm missing them :)</p> La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance2011-10-14T00:00:00+02:002011-10-14T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-10-14:/la-simplicite-volontaire-contre-le-mythe-de-labondance-fr.html<p>Paul Ariès dans la préface de &quot;<a class="reference external" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707169747">La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance</a>&quot;</p> <blockquote> Je sais aussi qu'à force d'être seulement contre, nous finissons par être &quot;tout contre&quot;, tout contre le système, ses débats pourris, ses pratiques immondes, ses pervertions mentales. Cessons de porter notre adversaire sur notre dos, car …</blockquote><p>Paul Ariès dans la préface de &quot;<a class="reference external" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707169747">La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance</a>&quot;</p> <blockquote> Je sais aussi qu'à force d'être seulement contre, nous finissons par être &quot;tout contre&quot;, tout contre le système, ses débats pourris, ses pratiques immondes, ses pervertions mentales. Cessons de porter notre adversaire sur notre dos, car il finira par nous poignarder, au moment ou nous pensions justement pouvoir le vaincre… Entendons-nous bien, il ne s'agit pas d'apprendre à &quot;positiver&quot; sous prétexte que l'on pourrait &quot;moraliser&quot; ou repeindre en vert le capitalisme, il s'agit, bien au contraire, d'être aussi intraitables lorsque nous créons cet autre monde, que lorsque nous étions ces militants purs mais un peu durs à jouir, il s'agit d'être aussi indomptables mais sans oublier que le capitalisme ne pourra être arrété que par du non-capitaliste… c'est-à-dire en multipliant les expérimentations sociales, en acceptant de faire au maximum sécession, en inventant (réinventant?) une gauche buissonière et maquisarde, en faisant, au quotidien, la part belle à la dérive, à des modes de comportement expérimentaux. Nous ne devons plus accepter de faire de la politique aux conditions de nos adversaires, car c'est la seule façon d'éviter le pessimisme, le ressentiment, une désensibilisation croissante et… la mort lente.</blockquote> Travailler moins pour mieux travailler ?2011-05-19T00:00:00+02:002011-05-19T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-05-19:/travailler-moins-pour-mieux-travailler-fr.html<p>Je viens de passer une semaine et demi quasiment hors-ligne et je dois dire que je suis assez impressionné du résultat: je suis de retour chez mes parents pour le &quot;easter break&quot; et j'en ai profité pour donner un coup aux travaux de la maison (et pour me reposer un …</p><p>Je viens de passer une semaine et demi quasiment hors-ligne et je dois dire que je suis assez impressionné du résultat: je suis de retour chez mes parents pour le &quot;easter break&quot; et j'en ai profité pour donner un coup aux travaux de la maison (et pour me reposer un brin!).</p> <p>Bosser en extérieur est un réel plaisir et faire quelque chose de manuel également. Je n'ai pas pour habitude de bricoler autre chose que du logiciel et c'est vraiment quelque chose que j'apprécie.</p> <p>J'avoue, je mens un peu quand je dis que j'étais complètement déconnecté: j'ai vérifié mes mails assez régulièrement en utilisant mon téléphone (merci Arnaud pour le prêt du gadget!) et j'ai limité ma présence web au strict minimum. Je veux dire par là pas de twitter, pas d'IRC et autres mailing-lists.</p> <p>Quand je dis hors-ligne, je ne dis pas que je n'ai pas travaillé sur mon ordinateur. J'ai à fournir beaucoup plus de travail que ce que je ne pensait en premier lieu pour la rédaction de mon mémoire et j'ai passé quelques heures par ci par là à lire des articles et livres sur le sujet ainsi que rédigé une bonne partie de mon mémoire durant ces 10 jours. Résultat ? Les heures que j'ai passées à travailler ont été étonnement plus productives que celles que j'ai l'habitude de passer derrière un écran. Je ne parles pas uniquement du fait de procrastiner; évidemment c'est une des causes principales de ma perte de productivité, mais je pense également au fait de laisser le cerveau reposer, au moins en ce qui concerne la partie informatique. Bricoler demande de la concentration et de la réflexion mais permet également de laisser son esprit vagabonder. J'ai pu donc avancer mes sur certaines parties de mon mémoire alors que j'étais en train de poser le bardage sur la garage par exemple.</p> <p>Passer du temps sur autre chose (qui demandait également de la concentration par ailleurs) m'a permis d'être réellement plus efficace lors de mes phases de rédaction et de lecture.</p> <p>Je me demande depuis quelques temps quel sera mon futur travail et quelle forme il prendra. Éééh oui, la fin des études arrive pour la fin de l'année, c'est pas une blague. Et je me pose sérieusement la question du travail aux 3/4 temps. La raison principale étant que je ne souhaites pas passer la majeure partie de mon temps à travailler derrière un écran et que la formation que j'ai m'y rattache beaucoup. Ne me comprenez pas de travers: j'aime ce que je fais; mais j'aime aussi ce que je fais à coté de l'informatique: associatif, projets alternatifs, permaculture et autres.</p> <p>Viens s'ajouter à ça le fait d'avoir une qualité de vie qui me semble pouvoir passer par le fait de travailler moins (&quot;il est marant ce gamin, il à pas encore commencé à travailler qu'il veut bosser moins, regarde moi cette feignasse!&quot;) et travailler plus efficacement. Bien sur, on n'est jamais 100% productif et c'est d'autant plus vrai pour moi, alors si gagner en productivité peut passer par travailler moins, pourquoi pas s'y essayer !</p> <p>Peut être que vous pratiquez déjà le travail au 3/4 temps, que vous avez des retours d'expérience à faire : fausse bonne idée ? Vraie bonne idée ?</p> Quels usages pour l'informatique ?2011-01-12T00:00:00+01:002011-01-12T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-01-12:/usages-informatique-fr.html<p>Quand on termine ses études, on s'en pose un tas, des questions. Sur le métier que l'on veut faire, sur ce que ça signifie, sur le sens et la valeur du travail. Et j'en suis arrivé à faire un constat simple: l'informatique, c'est utile, tant que ça ne vient pas …</p><p>Quand on termine ses études, on s'en pose un tas, des questions. Sur le métier que l'on veut faire, sur ce que ça signifie, sur le sens et la valeur du travail. Et j'en suis arrivé à faire un constat simple: l'informatique, c'est utile, tant que ça ne vient pas vous pourrir la vie. Oui, parce que de l'informatique on en a partout, des &quot;geeks&quot; et des &quot;accros&quot; aussi, et que ça vient s'immiscer dans nos vies même quand d'autres moyens ou médias sont plus utiles ou pertinents.</p> <p>Certes, l'informatique nous permet de communiquer et travailler plus efficacement, Mais à quel prix ? Ce n'est pas parce qu'il est possible d'<a class="reference external" href="http://retourdactu.fr/2011/11/07/la-non-communication-nouveau-modele-de-societe/">industrialiser l'éducation</a> (ou l'agriculture !), que l'on doit le faire. Oui, ça me dérange d'être une des nombreuses personnes à l'œuvre derrière cette soit disant &quot;révolution&quot;, qui n'est pas toujours pour le meilleur. Attention, je ne remets pas l'informatique et son intérêt en cause: je me pose des questions quand à la place que je veux lui donner et la place que je souhaites occuper dans son évolution. Ce n'est pas parce qu'on peut tuer avec un marteau (avec un peu de volonté) qu'il s'agit d'un mauvais outil, mais si tout le monde se met à tuer avec des marteaux (y a des malades partout, hein), alors se poser la question de son rôle, en tant que fabricant de marteaux me semble nécessaire (oui, je vous l'accorde, on aura vu des comparaisons plus perspicaces).</p> <p>Donc: à partir de quel moment l'informatique cesse d'être un outil utile pour transformer nos modes de vies d'une manière qui me dérange ? Peut être avec son arrivée sur des périphériques mobiles ? Peut être quand elle se fait l'instrument du consumérisme et de l'individualisme.</p> <div class="section" id="et-alors-on-fait-quoi"> <h2>Et alors, on fait quoi ?</h2> <p>Mais si je continue à faire de l'informatique, il y a bien des raison. J'ai d'ailleurs trouvé mon intérêt de par le coté collaboratif qui est permis et développé par l'outil informatique, et notamment par le réseau des réseaux (internet). Faisons ensemble, mes amis. Prouvons que la collaboration a de meilleurs jours à vivre que la compétition. Le web, notamment, est une avancée majeure en ce qui concerne la liberté d'expression et le partage de connaissances (oui, kipédia). Je vous conseille d'ailleurs à ce propos <a class="reference external" href="http://owni.fr/2011/11/30/vers-une-economie-de-la-contribution/">l'excellent discours tenu par Bernard Stiegler</a> paru récemment sur <a class="reference external" href="http://www.owni.fr">owni</a>.</p> <p>Et c'est cet avenir qu'il me plait de défendre: l'ouverture d'esprit, la possibilité que chacun puisse contribuer et participer à une base de savoir commune, en apprenant des autres. Mais par pitié, n'imposons pas la technologie là où elle n'est pas nécessaire, et utilisons la avec tact quand elle peut nous être profitable.</p> <p>Il me plait de repenser l'informatique comme outil et non plus comme mode de vie. Faisons le l'outil de la collaboration. À l'école, apprenons à nos enfants à collaborer, à susciter le partage, pas uniquement avec l'outil informatique, mais aussi avec celui ci, tout en leurs apprenant à avoir un regard critique sur les informations qu'ils reçoivent.</p> <p>En bref, questionner le rôle que l'on souhaite avoir dans notre société par le biais de l'informatique est nécessaire. Comme d'autres, je suis arrivé à l'informatique par le biais du premier ordinateur familial, il y a de ça une bonne quinzaine d'années. Ça intrigue, on touche un peu à tout (on en fait des conneries !) et on finit par apprendre/comprendre comment ça marche, petit à petit. Cette curiosité n'est d'ailleurs pas le propre de l'informatique puisqu'on la retrouve dans la cuisine, dans le bricolage et dans un tas de domaines de notre vie quotidienne.</p> <p>Finalement, c'est aimer bidouiller, et comprendre comment ça fonctionne, quitte à sortir les compétences de leur domaine de prédilection (qui a dit que l'informatique ne pouvait être artistique ?) Le mouvement hacker (bidouilleurs) aime à sortir l'informatique de son carcan et l'appliquer ailleurs.</p> <p>C'est de cette manière que j'ai envie de considérer mon métier, qui avant tout est une passion. Je suis un bidouilleur, j'aime découvrir comment les choses fonctionnent et avoir une panoplie d'outils qui me permettent de répondre à des besoins réels.</p> </div> <div class="section" id="favoriser-la-collaboration"> <h2>Favoriser la collaboration</h2> <p>Et donc, en tant qu'individu, pourquoi faire de l'informatique ? Qu'est-ce qui m'attire dans cet outil ?</p> <p>Ce qu'on pourrait qualifier de &quot;recherche fondamentale&quot;, l'écriture de bibliothèques logicielles, est important mais n'est pas tout. Ce qui importe ce sont les usages qui en découlent. Je souhaite <strong>savoir écrire des outils qui sont utiles</strong>, <strong>qui favorisent la collaboration et participent à l'ouverture des esprits</strong>.</p> <p>Je choisis de faire de l'informatique pour créer les outils qui répondent à des problématiques réelles, pour trouver de meilleures manières de communiquer et de travailler ensemble. Mais, comme me le disait David, d'<a class="reference external" href="http://outils-reseaux.org/PresentationProjet">Outils-Réseaux</a>, on ne crée pas de la coopération: rien ne sert d'essayer de faire coopérer des gens qui ne veulent pas. On peut, cependant, la faciliter, en utilisant les bons outils et en formant les gens à leur utilisation, ainsi qu'aux pratiques collaboratives (qui, je le répète, ne s'arrêtent pas du tout aux frontières informatique).</p> <p>Le logiciel libre, avant d'être une force pour le marché logiciel, est une application du partage. Une démonstration qu'il est possible de travailler ensemble pour fabriquer quelque chose de fonctionnel et d'utile pour tous. Une sorte d'antithèse de ce modèle capitaliste incarné par les brevets logiciel.</p> <p>A plusieurs reprises, j'ai été bluffé par la réalité du logiciel libre. Oui, il est facile de collaborer lorsqu'on crée un logiciel, pour peu qu'on explique les tenants et les aboutissants aux participants. Les contributeurs sortent d'on ne sait où, pour peu que le projet leur soit utile. Je ne parle pas d'outils &quot;corpo compliant&quot; (bien que ça soit probablement aussi le cas), mais d'outils que j'ai pu développer pour mon propre usage, et sur lesquels il a été possible de collaborer avec d'autres.</p> <p>Parce que l'informatique est utile dans bien des milieux, parce qu'elle peut être (et elle l'est) un vecteur de participation et de collaboration, défendons les valeurs qui nous sont chères (logiciels libres et ouverts!) et construisons des ponts entre les initiatives qui nous parlent (fermes autogérées, initiatives d'éducation populaire) et l'informatique.</p> <p>Faisons en sorte de rendre l'informatique accessible et utile dans les milieux ou elle peut apporter quelque chose !</p> </div> Fork you ! or how the social coding can help you2010-11-05T00:00:00+01:002010-11-05T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-11-05:/fork-you-or-how-the-social-coding-can-help-you.html<p>With <a class="reference external" href="http://github.com">github</a> and <a class="reference external" href="http://www.bitbucket.org">bitbucket</a> coming around, a lot of new usages appears for the developpers: it's now easy to get feedback on your code/modifications, and to get help from others by, for instance, forking repositories.</p> <p>Eeach time I see people helping others, I'm amazed by how we like to …</p><p>With <a class="reference external" href="http://github.com">github</a> and <a class="reference external" href="http://www.bitbucket.org">bitbucket</a> coming around, a lot of new usages appears for the developpers: it's now easy to get feedback on your code/modifications, and to get help from others by, for instance, forking repositories.</p> <p>Eeach time I see people helping others, I'm amazed by how we like to share our knowledge.</p> <p>I say github, because it seems to be the more mainstream, but I think it's something strongly related to the <a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Distributed_revision_control">DVCS</a> principles: the &quot;only&quot; thing github have made is to turn that into a social network, and to reveal the awesomeness of the DVCSes to the masses.</p> <p>What is really interesting is to see how this platform is addictive: it's automatically updating a webpages with the more accurate informations about the projects you're involved in, and add a bit of magic to that using webhooks, allowing you to update your website each time you push to you repository, for instance.</p> <p>Quite nothing, indeed, but, I don't know why, I find this fascinating.</p> <p>I haven't had the privilege to see my projects forked from github by strangers, but I've forked others repository to give an hand some times, when I wanted to, and the main reason is &quot;because it's <strong>fun</strong>&quot; to do so.</p> <p>Yeah, you're probably right, you have to be a nerd to find fun to fork others. The good point is that geeks are a kind of nerds, and some geeks are coders :)</p> <div class="section" id="new-ways-to-contribute"> <h2>New ways to contribute</h2> <p>In addition, it seems that he community, or the communities, are there, on those new social networks for coders. It's really handy to drop an eye on interesting projects, to report bugs, propose new features, and check what new projects this or this person have made.</p> <p>Well, &quot;it's not new&quot;, you may think. That's true, because it's been a while that SVN was there and even CVS before that. But, it was a bit messy to &quot;fork&quot; a project, isn't it ? And I'm not talking about all the hell SVN involved with it (who have not had issues with those messy .svn folders raises an hand !).</p> <p>It have not been so easy to share code and thoughts about code, to propose changes on existing code, than now. You think it's better to implement this or that in a different way ? Clone it (fork it), make your changes and publish them, and then ask projects owners about it. For sure you'll have answers.</p> <p>Even if they don't want it, you can easily keep your changes, and keep getting their updates!</p> <p>Also, lot of <em>fashionables</em> projects tend to move on DVCS. Personally, if I know I can fork on a DVCS instead of from a &quot;simple&quot; VCS, I'll probably be quicker to fork/clone, and to publish changes on my own copy, than if I had to do so on the upstream repository (and I'll likely dont have the rights to push to it), because I will not be afraid to break things.</p> <p>DVCSes makes the contribution easier.</p> </div> <div class="section" id="release-early-release-often"> <h2>Release early, release often</h2> <p>Maybe have you read <a class="reference external" href="http://www.catb.org/~esr/writings/cathedral-bazaar/">The cathedral and the bazaar</a>, by Eric Steven Raymond ? (If not, consider doing so, it's a really interesting reading)</p> <p>Among a lot of others interesting things, one hint he gives is <em>release early, release often</em>.</p> <p>I understand it as: if you want to get contributors, release your code early, even if it's not perfect, and don't be afraid to publish your changes each time it's needed.</p> <p>Without notifying it, that's basically what I was doing for my own projects. I guess that's because Social coding platforms encourages those practices, partially cause of the possible impact publishing each of your changes can have on your final solution.</p> <p>If you have considered publishing your projects, code snippets, or whatever (code related) but did not done it, considering them not yet ready, maybe should you think about it twice: you can get feedback and probably start some interesting discussions about it, if you write code that's readable, of course!</p> </div> <div class="section" id="a-step-further-for-open-source-softwares"> <h2>A step further for open source softwares</h2> <p>Well, DVCSes are a honking great idea, and they're starting to be really powerful when applied to free softwares. I mean: if you can't see a project, it will be hard to contribute to it. And, I don't think anyone wants to contribute to something closed/proprietary, <em>just for fun</em>. Or maybe am I missing something.</p> <p>Maybe it's a kind of revolution, about free and open source softwares (<a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Free_and_open_source_software">FOSS</a>), that is going on. I really like to know I have my word to say about the changes in the tools I use, and to know that I can make them evolve.</p> <p>Let's take an example. Imagine I'm using a web framework on daily basis, as a part of my job as a web developer. I do like using an open source software because I know how it's working, and because I know that I can interact with the authors of the framework while they're doing the changes on it.</p> <p>That's communication, nothing more, and of course I can do that with an internal proprietary solution, but it will cost me <strong>a lot</strong> more time, for a dead-simple reason: a company is not as big and powerful as a community can be: it will cost time to work on this framework, resources to maintain it, fix bugs etc.</p> <p>Well, I'm starting advocating here about Free and Open Source Softwares use on companies, what is a bit beyond the scope of this article, so let's back to our DVCSes and new social related tools.</p> <p>If I find a bug in this framework, while working, I have the possibility to go and talk with the creators of the framework, to open a ticket, and even to make a fix for it, because I've access to the source code. If I want to create a new feature, I just have to fork it, hack it, and then publish my code to have feedback of the community.</p> <p>My fix/work will benefit to all the people (and maybe others companies) working with this framework, and it's a way to prove the community that my company is enough skilled to make code-fixes to the framework, so that's all good !</p> </div> <div class="section" id="what-s-next"> <h2>What's next ?</h2> <p>I hope those social coding platforms are only the begining of a new area. I hope they will make people realize what the power of the community is, and how easily they can becomes part of it.</p> <p>If you're not using them right now, maybe you should do so: have a look on how the programs you're using are made, consider publishing your experimentations, and share them with others, you will see, it's kind of addictive !</p> </div> Le temps des grâces, courrez-y !2010-03-28T00:00:00+01:002010-03-28T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-03-28:/le-temps-des-graces-courrez-y-fr.html<p>Ouf, notre <a class="reference external" href="http://www.reseaugrappe.org">semaine de l'environnement</a> s'est terminée, après un peu de neige et un brin de soleil quand il en fallait.</p> <p>Ce fut l'occasion de rencontrer beaucoup de gens biens, et de regarder d'un peu plus près toutes ces problématiques qui mériteraient à elles seules, chacune un billet. Après un …</p><p>Ouf, notre <a class="reference external" href="http://www.reseaugrappe.org">semaine de l'environnement</a> s'est terminée, après un peu de neige et un brin de soleil quand il en fallait.</p> <p>Ce fut l'occasion de rencontrer beaucoup de gens biens, et de regarder d'un peu plus près toutes ces problématiques qui mériteraient à elles seules, chacune un billet. Après un répis d'une semaine, pour récupérer des folies organisatrices (c'est ça qui fait du bien, ceci dit -- les folies, pas le repos), je me retrouve de nouveau sur ces mêms réflexions, grâce aux journées organisées par <a class="reference external" href="http://www.fne.asso.fr/">France Nature Environnement</a>, qui proposaient ce jeudi soir une projection de &quot;Le temps des grâces&quot;, un documentaire sur l'agriculture.</p> <p>Parce que depuis 60 ans, il est pratiqué le remembrement des parcelles à gogo, parce que nos sols deviennent completement morts à cause des tonnes d'intrants qu'on leur fait absorber, et parce que les exploitations s'agrandissent sans en finir pour tenter de réagir façe à un marché financier toujours plus insaisissable, mené de très loin par la PAC, il fallait un film pour en parler. C'est ce que fait &quot;le temps des grâçes&quot;, avec un bon sens et une facilité à faire passer des messages, qu'on ne peut qu'applaudir.</p> <p>Malheureusement il s'agissait de la dernière diffusion à <a class="reference external" href="http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/">L'Utopia de Toulouse</a>... Si vous en avez l'occasion, sautez dessus et profitez le temps de ces 2 heures, ou vous pourrez écouter à la fois des discours d'agronomes, d'agriculteurs, de chercheurs et bien d'autres, qui dressent un constat pas si brillant de notre agriculture. On n'est pas sorti de l'auberge, enfin, c'est l'expression.</p> <p>Je vous laisse avec le synopsis et une bande annonce.</p> <blockquote> Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd'hui à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, agronomes, écrivains... Un monde qui parvient à résister aux bouleversements qui le frappent - économiques, scientifiques, sociaux - et qui, bon gré mal gré, continue d'entretenir les liens entre générations. Un monde au centre d'interrogations majeures sur l'avenir.</blockquote> <p>Ainsi qu'un commentaire que je ne peux m'empécher de relayer, trouvé sur allocine.fr (oui, vous savez, ce site rempli de pubs).</p> <blockquote> Le temps des grâces c'est je pense le plus grand film traitant de l'écologie en tant que documentaire ou en sujet principal, on y apprend une multitude de choses, on en ressort en colère contre le système, le film propose différents points de vues, ici on a pas de voix off moralisatrice à deux balles avec des gros titres bien surlignés pour que même les beaufs matant TF1 puissent comprendre, ici même si ça reste accessible au citoyen lambda, le film ne fait pas de compromis avec le monde agroalimentaire, il ose dénoncer les filière d'agronomie qui apprennent pas les bonnes choses à leurs étudiants, aux lobbys de cette agro-industrie qui n'en fait qu'à sa tête pour amasser de l'argent, cette tendance à tout uniformiser et détruire… Franchement j'ai trouvé ça génial de bout en bout, captivant, on explore cette campagne française, on comprend les dilemmes des paysants. Le film n'étant pas opposé à la modernité, ni même réactionnaire, il propose juste un constat alarmant du monde agricole français, tout en proposant des alternatives qui pourraient être utilisée, si les pouvoirs publics lâchaient un peu la main des lobbys. Passionnant, vraiment.</blockquote> <p>Courrez-y, je vous dis.</p> Semaine de l’environnement: La consommation étudiante2010-02-24T00:00:00+01:002010-02-24T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-02-24:/semaine-de-lenvironnement-la-consommation-etudiante-fr.html<p>Les acteurs associatifs sont bien souvent moteurs des critiques de nos sociétés. Je pense à <a class="reference external" href="http://www.framasoft.net/">Framasoft</a>, à <a class="reference external" href="http://www.laquadrature.net/">la Quadrature du net</a> ou à <a class="reference external" href="http://www.arsindustrialis.org/">Ars Industrialis</a> (dans le domaine de la science et de l'informatique), mais aussi <a class="reference external" href="http://www.amisdelaterre.org/">aux Amis de la Terre</a>, à <a class="reference external" href="http://www.attac.org/">ATTAC</a> (dans le domaine de l'environnement entres autres …</p><p>Les acteurs associatifs sont bien souvent moteurs des critiques de nos sociétés. Je pense à <a class="reference external" href="http://www.framasoft.net/">Framasoft</a>, à <a class="reference external" href="http://www.laquadrature.net/">la Quadrature du net</a> ou à <a class="reference external" href="http://www.arsindustrialis.org/">Ars Industrialis</a> (dans le domaine de la science et de l'informatique), mais aussi <a class="reference external" href="http://www.amisdelaterre.org/">aux Amis de la Terre</a>, à <a class="reference external" href="http://www.attac.org/">ATTAC</a> (dans le domaine de l'environnement entres autres), et a tout un tas d'autres associations que je ne peux pas citer ici exhaustivement... Ce sont eux qui sont porteurs de messages alternatifs, et qui sont les initiateurs de débats publics, qui permettent de faire avancer des thématiques aussi importantes que le logiciel libre ou la protection de l'environnement.</p> <p>Dans cette optique, depuis près de 3 ans (déjà !), au sein du <a class="reference external" href="http://www.reseaugrappe.org">réseau GRAPPE</a>, on <em>essaye</em> d'aborder des thématiques qui touchent de près ou de loin à l'environnement, parce que c'est un sujet qui nous importe et nous passionne. L'année dernière, c'était l'alimentation étudiante, ce qui à abouti à la publication de <a class="reference external" href="http://public.reseaugrappe.org/alimentation.pdf">la revue &quot;les étudiants se mettent à table&quot;</a>. Cette année c'est la consommation étudiante qui est au programme.</p> <div class="section" id="la-consommation-etudiante"> <h2>La consommation étudiante ?</h2> <p>L'idée principale de cette étude est de tenter de faire une analyse de la &quot;société de consommation&quot;, souvent questionnée par les étudiants et par d'autres, et de jeter un œil sur le rapport des étudiants à cette société: Quoi et comment consomment-ils ? Les universités et les écoles ne poussent-elles pas d’une certaine manière les étudiants à la consommation ? Quelles sont les alternatives face aux dérives de surconsommation ?</p> <blockquote> Analyse des pratiques, réflexions et mobilisations des étudiants en termes de consommation seront réalisés pour comprendre leur modes de vie, mais aussi leurs attentes, leurs propositions sur cette thématique</blockquote> </div> <div class="section" id="la-semaine-de-l-environnement"> <h2>La semaine de l'environnement !</h2> <p>A travers l'ensemble des villes du réseau, des projections de films et des débats auront donc lieu sur ce thème, lors de la semaine de l'environnement 2010, qui se déroulera d'ailleurs durant le mois de Mars <a class="reference external" href="http://www.reseaugrappe.org/la-semaine-de-lenvironnement-programme/">partout en france</a>, et <strong>du 6 au 14 Mars sur Toulouse</strong>. <a class="reference external" href="http://docs.notmyidea.org/sde/prog-toulouse.pdf">Jetez un oeil au programme</a> ! Avec pour objectif de sonder un peu le ressenti des étudiants en terme de consommation, nous avons mis en place <a class="reference external" href="http://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=dHV2bVllS2lWbzhyV3NBN3NUbi1TM2c6MA">un questionnaire en ligne</a>, que vous pouvez compléter en une petite 10aine de minutes, n'hésitez pas ! <a class="reference external" href="http://www.reseaugrappe.org/consommation/">La page sur la consommation étudiante sur le site du GRAPPE</a></p> </div> AMAP + Média = Paniers bio à 5e ?!2009-11-11T00:00:00+01:002009-11-11T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2009-11-11:/amap-media-paniers-bio-a-5e-fr.html<p>Le raccourci me semble un peu rapide. Et pourtant, il est emprunté bien trop souvent. La dernière <em>mes-utilisation</em> que j'ai à décrier est celle d'un reportage télé, passé sur France 2 vendredi 23 Octobre (<a class="reference external" href="http://docs.notmyidea.org/amap/amap-fr2.avi">voir la vidéo</a>), ou on parles de <a class="reference external" href="http://amap.zest.free.fr">l'AMAP étudiante Zest</a>.</p> <p>Malgré tout le temps passé à …</p><p>Le raccourci me semble un peu rapide. Et pourtant, il est emprunté bien trop souvent. La dernière <em>mes-utilisation</em> que j'ai à décrier est celle d'un reportage télé, passé sur France 2 vendredi 23 Octobre (<a class="reference external" href="http://docs.notmyidea.org/amap/amap-fr2.avi">voir la vidéo</a>), ou on parles de <a class="reference external" href="http://amap.zest.free.fr">l'AMAP étudiante Zest</a>.</p> <p>Malgré tout le temps passé à expliquer que justement, l'AMAP c'est avant tout, pour nous, une notion de solidarité envers les agriculteurs, malgré le fait que le message soit plus profond que simplement aller acheter du bio (ça, c'est possible aussi en supermarché), malgré le fait qu'il s'agisse en fait d'une remise en cause plus profonde de la société, les journalistes n'ont choisi de prendre que les quelques secondes qui leurs convenaient, celles qui ne faisaient pas tache, celle ou je dis que &quot;l'AMAP permet aux étudiants de réapprendre à cuisiner, plutôt que de manger des nouilles et de se faire des plats réchauffés&quot;. Bien sur, je l'ai dit et je le pense d'ailleurs, là n'est pas le problème, mais mon message n'était pas celui là.</p> <p>Jamais, dans les quelques minutes du reportage, on ne dit ce que AMAP signifie: Association de <strong>Maintien</strong> d'une Agriculture <strong>Paysanne</strong>. On ne parles même pas des agriculteurs ! C'est simplement plus facile pour les étudiants de venir récupérer leurs paniers, puisque les points de distribution sont sur les facs, et en plus ça ne coute que 5 euros ! ...</p> <p>Alors je crois bon de rappeler que L'AMAP n'est pas seulement un service, c'est un engagement. Sur 5 mois, un engagement solidaire, c'est la donnée principale de l'équation, celle sans quoi ça ne peut fonctionner. Par le biais de cette AMAP, on essaye de montrer que d'autres agricultures sont possibles, que la solidarité c'est bien réel, et qu'il est possible de sortir du <em>tout, tout de suite</em>.</p> <p>Mais bon, apparemment, ça passe pas bien à la télé.</p>