Alexis' loghttp://blog.notmyidea.org2011-12-01T00:00:00+01:00Quels usages pour l'informatique ?2011-12-01T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-12-01:/quels-usages-pour-linformatique-fr.html/<p>Quand on termine ses études, on s'en pose un tas, des questions. Sur le métier que l'on veut faire, sur ce que ça signifie, sur le sens et la valeur du travail. Et j'en suis arrivé à faire un constat simple: l'informatique, c'est utile, tant que ça ne viens pas vous pourrir la vie. Oui, parce que de l'informatique on en a partout, des &quot;geeks&quot; et des &quot;accros&quot; aussi, et que ça vient s'immiscer dans nos vies même quand d'autres moyens ou médias sont plus utiles ou pertinents.</p> <p>Certes, l'informatique nous permet de mieux communiquer et de mieux travailler. Mais à quel prix ? ce n'est pas parce qu'il est &quot;possible&quot; d'<a class="reference external" href="http://retourdactu.fr/2011/11/07/la-non-communication-nouveau-modele-de-societe/">industrialiser l'éducation</a> (ou l'agriculture !), que l'on doit le faire. Oui, ça me dérange d'être une des nombreuses personnes à l'œuvre derrière cette soit disant &quot;révolution&quot;, qui n'est pas toujours pour le meilleur. Attention, je ne remets pas l'informatique et son intérêt en cause: je me pose des questions quand à la place que je veux lui donner et la place que je souhaites occuper dans son évolution. Ce n'est pas parce qu'on peut tuer avec un marteau (avec un peu de volonté) qu'il s'agit d'un mauvais outil, mais si tout le monde se met à tuer avec des marteaux (y a des malades partout, hein), alors se poser la question de son rôle, en tant que fabricant de marteaux me semble nécessaire (oui, je vous l'accorde, on aura vu des comparaisons plus perspicaces).</p> <p>Donc: à partir de quel moment l'informatique cesse d'être un outil utile pour transformer nos modes de vies d'une manière qui me dérange ? Peut être avec son arrivée sur des périphériques mobiles ? Peut être quand elle se fait l'instrument du consumérisme et de l'individualisme.</p> <div class="section" id="et-alors-on-fait-quoi"> <h2>Et alors, on fait quoi ?</h2> <p>Mais si je continue à faire de l'informatique, il y à bien des raison. J'ai d'ailleurs trouvé mon intérêt de par le coté collaboratif qui est permis et développé par l'outil informatique, et notamment par le réseau des réseaux (internet). Faisons ensemble, mes amis. Prouvons que la collaboration à de meilleurs jours à vivre que la compétition. Le web, notamment, est une avancée majeure en ce qui concerne la liberté d'expression et le partage de connaissances (oui, kipédia). Je vous conseille d'ailleurs à ce propos <a class="reference external" href="http://owni.fr/2011/11/30/vers-une-economie-de-la-contribution/">l'excellent discours tenu par Bernard Stiegler</a> paru recemment sur <a class="reference external" href="http://www.owni.fr">owni</a>.</p> <p>Et c'est cet avenir qu'il me plait de défendre: l'ouverture d'esprit, la possibilité que chacun puisse contribuer et participer à une base de savoir commune, en apprenant des autres. Mais par pitié, n'imposons pas la technologie là ou elle n'est pas nécessaire, et utilisons là avec tact quand elle peut nous être profitable.</p> <p>Il me plait de repenser l'informatique comme outil et non plus comme mode de vie. Faisons le l'outil de la collaboration. À l'école, apprenons à nos enfants à collaborer, à susciter le partage, pas uniquement avec l'outil informatique, mais aussi avec celui ci, tout en leurs apprenant à avoir un regard critique sur les informations qu'il reçoivent.</p> <p>En bref, questionner le rôle que l'on souhaites avoir dans notre société par le biais de l'informatique est nécessaire. Comme d'autres, je suis arrivé à l'informatique par le biais du premier ordinateur familial, il y a de ça une bonne quinzaine d'années. Ça intrigue, on touche un peu à tout (on en fait des conneries !) et on finit par apprendre/comprendre comment ça marche, petit à petit. Cette curiosité n'est d'ailleurs pas le propre de l'informatique puisqu'on la retrouve dans la cuisine, dans le bricolage et dans un tas de domaines de notre vie quotidienne.</p> <p>Finalement, c'est aimer bidouiller, et comprendre comment ça fonctionne, quitte à sortir les compétences de leur domaine de prédilection (qui à dit que l'informatique ne pouvait être artistique ?) Le mouvement hacker (bidouilleurs) aime à sortir l'informatique de son carcan et l'appliquer ailleurs.</p> <p>C'est de cette manière que j'ai envie de considérer mon métier, qui avant tout est une passion. Je suis un bidouilleur, j'aime découvrir comment les choses fonctionnent et avoir une panoplie d'outils qui me permettent de répondre à des besoins réels.</p> </div> <div class="section" id="favoriser-la-collaboration"> <h2>Favoriser la collaboration</h2> <p>Et donc, en tant qu'individu, pourquoi faire de l'informatique ? Qu'est-ce qui m'attire dans cet outil ?</p> <p>Ce qu'on pourrait qualifier de &quot;recherche fondamentale&quot;, l'écriture de bibliothèques logicielles, est important mais n'est pas tout. Ce qui importe ce sont les usages qui en découlent. Je souhaite <strong>savoir écrire des outils qui sont utiles</strong>, <strong>qui favorisent la collaboration et participent à l'ouverture des esprits</strong>.</p> <p>Je choisis de faire de l'informatique pour créer les outils qui répondent à des problématiques réelles, pour trouver de meilleures manières de communiquer et de travailler ensemble. Mais, comme me le disait David, d'<a class="reference external" href="http://outils-reseaux.org/PresentationProjet">Outils-Réseaux</a>, on ne crée pas de la coopération: rien ne sert d'essayer de faire coopérer des gens qui ne veulent pas. On peut, cependant, la faciliter, en utilisant les bons outils et en formant les gens à leur utilisation, ainsi qu'aux pratiques collaboratives (qui, je le répète, ne s'arrêtent pas du tout aux frontières informatique).</p> <p>Le logiciel libre, avant d'être une force pour le marché logiciel, est une application du partage. Une démonstration qu'il est possible de travailler ensemble pour fabriquer quelque chose de fonctionnel et d'utile pour tous. Une sorte d'antithèse de ce modèle capitaliste incarné par les brevets logiciel.</p> <p>A plusieurs reprises, j'ai été bluffé par la réalité du logiciel libre. Oui, il est facile de collaborer lorsqu'on crée un logiciel, pour peu qu'on explique les tenants et les aboutissants aux participants. Les contributeurs sortent d'on ne sait ou, pour peu que le projet leur soit utile. Je ne parles pas d'outils &quot;corpo compliant&quot; (bien que ça soit probablement aussi le cas), mais d'outils que j'ai pu développer pour mon propre usage, et sur lesquels il à été possible de collaborer avec d'autres.</p> <p>Parce que l'informatique est utile dans bien des milieux, parce qu'elle peut être (et elle l'est) un vecteur de participation et de collaboration, défendons les valeurs qui nous sont chères (logiciels libres et ouverts!) et construisons des ponts entre les initiatives qui nous parlent (dans mon cas ça parles de fermes autogérées, et d'initiatives d'éducation populaire) et l'informatique. Faisons en sorte de rendre l'informatique accessible et utile dans les milieux ou elle peut apporter quelque chose !</p> </div> La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance2011-10-14T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-10-14:/la-simplicite-volontaire-contre-le-mythe-de-labondance.html/<p>Paul Ariès dans la préface de &quot;<a class="reference external" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707169747">La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance</a>&quot;</p> <blockquote> Je sais aussi qu'à force d'être seulement contre, nous finissons par être &quot;tout contre&quot;, tout contre le système, ses débats pourris, ses pratiques immondes, ses pervertions mentales. Cessons de porter notre adversaire sur notre dos, car il finira par nous poignarder, au moment ou nous pensions justement pouvoir le vaincre… Entendons-nous bien, il ne s'agit pas d'apprendre à &quot;positiver&quot; sous prétexte que l'on pourrait &quot;moraliser&quot; ou repeindre en vert le capitalisme, il s'agit, bien au contraire, d'être aussi intraitables lorsque nous créons cet autre monde, que lorsque nous étions ces militants purs mais un peu durs à jouir, il s'agit d'être aussi indomptables mais sans oublier que le capitalisme ne pourra être arrété que par du non-capitaliste… c'est-à-dire en multipliant les expérimentations sociales, en acceptant de faire au maximum sécession, en inventant (réinventant?) une gauche buissonière et maquisarde, en faisant, au quotidien, la part belle à la dérive, à des modes de comportement expérimentaux. Nous ne devons plus accepter de faire de la politique aux conditions de nos adversaires, car c'est la seule façon d'éviter le pessimisme, le ressentiment, une désensibilisation croissante et… la mort lente.</blockquote> Travailler moins pour mieux travailler ?2011-05-19T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-05-19:/travailler-moins-pour-mieux-travailler.html/<p>Je viens de passer une semaine et demi quasiment hors-ligne et je dois dire que je suis assez impressionné du résultat: je suis de retour chez mes parents pour le &quot;easter break&quot; et j'en ai profité pour donner un coup aux travaux de la maison (et pour me reposer un brin!).</p> <p>Bosser en extérieur est un réel plaisir et faire quelque chose de manuel également. Je n'ai pas pour habitude de bricoler autre chose que du logiciel et c'est vraiment quelque chose que j'apprécie.</p> <p>J'avoue, je mens un peu quand je dis que j'étais complètement déconnecté: j'ai vérifié mes mails assez régulièrement en utilisant mon téléphone (merci Arnaud pour le prêt du gadget!) et j'ai limité ma présence web au strict minimum. Je veux dire par là pas de twitter, pas d'IRC et autres mailing-lists.</p> <p>Quand je dis hors-ligne, je ne dis pas que je n'ai pas travaillé sur mon ordinateur. J'ai à fournir beaucoup plus de travail que ce que je ne pensait en premier lieu pour la rédaction de mon mémoire et j'ai passé quelques heures par ci par là à lire des articles et livres sur le sujet ainsi que rédigé une bonne partie de mon mémoire durant ces 10 jours. Résultat ? Les heures que j'ai passées à travailler ont été étonnement plus productives que celles que j'ai l'habitude de passer derrière un écran. Je ne parles pas uniquement du fait de procrastiner; évidemment c'est une des causes principales de ma perte de productivité, mais je pense également au fait de laisser le cerveau reposer, au moins en ce qui concerne la partie informatique. Bricoler demande de la concentration et de la réflexion mais permet également de laisser son esprit vagabonder. J'ai pu donc avancer mes sur certaines parties de mon mémoire alors que j'étais en train de poser le bardage sur la garage par exemple.</p> <p>Passer du temps sur autre chose (qui demandait également de la concentration par ailleurs) m'a permis d'être réellement plus efficace lors de mes phases de rédaction et de lecture.</p> <p>Je me demande depuis quelques temps quel sera mon futur travail et quelle forme il prendra. Éééh oui, la fin des études arrive pour la fin de l'année, c'est pas une blague. Et je me pose sérieusement la question du travail aux 3/4 temps. La raison principale étant que je ne souhaites pas passer la majeure partie de mon temps à travailler derrière un écran et que la formation que j'ai m'y rattache beaucoup. Ne me comprenez pas de travers: j'aime ce que je fais; mais j'aime aussi ce que je fais à coté de l'informatique: associatif, projets alternatifs, permaculture et autres.</p> <p>Viens s'ajouter à ça le fait d'avoir une qualité de vie qui me semble pouvoir passer par le fait de travailler moins (&quot;il est marant ce gamin, il à pas encore commencé à travailler qu'il veut bosser moins, regarde moi cette feignasse!&quot;) et travailler plus efficacement. Bien sur, on n'est jamais 100% productif et c'est d'autant plus vrai pour moi, alors si gagner en productivité peut passer par travailler moins, pourquoi pas s'y essayer !</p> <p>Peut être que vous pratiquez déjà le travail au 3/4 temps, que vous avez des retours d'expérience à faire : fausse bonne idée ? Vraie bonne idée ?</p> Fork you ! or how the social coding can help you2010-11-05T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-11-05:/fork-you-or-how-the-social-coding-can-help-you.html/<p>With <a class="reference external" href="http://github.com">github</a> and <a class="reference external" href="http://www.bitbucket.org">bitbucket</a> coming around, a lot of new usages appears for the developpers: it's now easy to get feedback on your code/modifications, and to get help from others by, for instance, forking repositories.</p> <p>Eeach time I see people helping others, I'm amazed by how we like to share our knowledge.</p> <p>I say github, because it seems to be the more mainstream, but I think it's something strongly related to the <a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Distributed_revision_control">DVCS</a> principles: the &quot;only&quot; thing github have made is to turn that into a social network, and to reveal the awesomeness of the DVCSes to the masses.</p> <p>What is really interesting is to see how this platform is addictive: it's automatically updating a webpages with the more accurate informations about the projects you're involved in, and add a bit of magic to that using webhooks, allowing you to update your website each time you push to you repository, for instance.</p> <p>Quite nothing, indeed, but, I don't know why, I find this fascinating.</p> <p>I haven't had the privilege to see my projects forked from github by strangers, but I've forked others repository to give an hand some times, when I wanted to, and the main reason is &quot;because it's <strong>fun</strong>&quot; to do so.</p> <p>Yeah, you're probably right, you have to be a nerd to find fun to fork others. The good point is that geeks are a kind of nerds, and some geeks are coders :)</p> <div class="section" id="new-ways-to-contribute"> <h2>New ways to contribute</h2> <p>In addition, it seems that he community, or the communities, are there, on those new social networks for coders. It's really handy to drop an eye on interesting projects, to report bugs, propose new features, and check what new projects this or this person have made.</p> <p>Well, &quot;it's not new&quot;, you may think. That's true, because it's been a while that SVN was there and even CVS before that. But, it was a bit messy to &quot;fork&quot; a project, isn't it ? And I'm not talking about all the hell SVN involved with it (who have not had issues with those messy .svn folders raises an hand !).</p> <p>It have not been so easy to share code and thoughts about code, to propose changes on existing code, than now. You think it's better to implement this or that in a different way ? Clone it (fork it), make your changes and publish them, and then ask projects owners about it. For sure you'll have answers.</p> <p>Even if they don't want it, you can easily keep your changes, and keep getting their updates!</p> <p>Also, lot of <em>fashionables</em> projects tend to move on DVCS. Personally, if I know I can fork on a DVCS instead of from a &quot;simple&quot; VCS, I'll probably be quicker to fork/clone, and to publish changes on my own copy, than if I had to do so on the upstream repository (and I'll likely dont have the rights to push to it), because I will not be afraid to break things.</p> <p>DVCSes makes the contribution easier.</p> </div> <div class="section" id="release-early-release-often"> <h2>Release early, release often</h2> <p>Maybe have you read <a class="reference external" href="http://www.catb.org/~esr/writings/cathedral-bazaar/">The cathedral and the bazaar</a>, by Eric Steven Raymond ? (If not, consider doing so, it's a really interesting reading)</p> <p>Among a lot of others interesting things, one hint he gives is <em>release early, release often</em>.</p> <p>I understand it as: if you want to get contributors, release your code early, even if it's not perfect, and don't be afraid to publish your changes each time it's needed.</p> <p>Without notifying it, that's basically what I was doing for my own projects. I guess that's because Social coding platforms encourages those practices, partially cause of the possible impact publishing each of your changes can have on your final solution.</p> <p>If you have considered publishing your projects, code snippets, or whatever (code related) but did not done it, considering them not yet ready, maybe should you think about it twice: you can get feedback and probably start some interesting discussions about it, if you write code that's readable, of course!</p> </div> <div class="section" id="a-step-further-for-open-source-softwares"> <h2>A step further for open source softwares</h2> <p>Well, DVCSes are a honking great idea, and they're starting to be really powerful when applied to free softwares. I mean: if you can't see a project, it will be hard to contribute to it. And, I don't think anyone wants to contribute to something closed/proprietary, <em>just for fun</em>. Or maybe am I missing something.</p> <p>Maybe it's a kind of revolution, about free and open source softwares (<a class="reference external" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Free_and_open_source_software">FOSS</a>), that is going on. I really like to know I have my word to say about the changes in the tools I use, and to know that I can make them evolve.</p> <p>Let's take an example. Imagine I'm using a web framework on daily basis, as a part of my job as a web developer. I do like using an open source software because I know how it's working, and because I know that I can interact with the authors of the framework while they're doing the changes on it.</p> <p>That's communication, nothing more, and of course I can do that with an internal proprietary solution, but it will cost me <strong>a lot</strong> more time, for a dead-simple reason: a company is not as big and powerful as a community can be: it will cost time to work on this framework, resources to maintain it, fix bugs etc.</p> <p>Well, I'm starting advocating here about Free and Open Source Softwares use on companies, what is a bit beyond the scope of this article, so let's back to our DVCSes and new social related tools.</p> <p>If I find a bug in this framework, while working, I have the possibility to go and talk with the creators of the framework, to open a ticket, and even to make a fix for it, because I've access to the source code. If I want to create a new feature, I just have to fork it, hack it, and then publish my code to have feedback of the community.</p> <p>My fix/work will benefit to all the people (and maybe others companies) working with this framework, and it's a way to prove the community that my company is enough skilled to make code-fixes to the framework, so that's all good !</p> </div> <div class="section" id="what-s-next"> <h2>What's next ?</h2> <p>I hope those social coding platforms are only the begining of a new area. I hope they will make people realize what the power of the community is, and how easily they can becomes part of it.</p> <p>If you're not using them right now, maybe you should do so: have a look on how the programs you're using are made, consider publishing your experimentations, and share them with others, you will see, it's kind of addictive !</p> </div>