# L'Ère de la critique Peut-être est-ce dans toutes les sphères pareil ? On découvre, tout est génial : un nouveau monde qui s'explore, de nouvelles personnes, de nouveaux termes, de nouvelles envies. On apprécie se sentir pousser des ailes. On passe du temps à creuser ces nouveaux sillons. Et puis on cherche mieux, plus fort, plus surprenant. Il faut désormais analyser, comparer, trouver des critères pour classifier toutes ces découvertes, pour pouvoir continuer à chercher mieux. Encore. Et on en oublie de penser l'impact de ces comportements. Plutôt que d' « apprécier ce qui est » on y préfère la découverte, on cherche à repousser les limites. Plutôt que d'apprécier ce qui se fait *ici*, et qui ne demande qu'a être encouragé, on y préfère ce qui se fait *là bas*, parce que plus à la pointe, parce que plus prometteur et novateur. Alors, les personnes qui créent ce qu'on écoute, ce qu'on lit, ce qu'on utilise, ce qu'on mange, ce qu'on pense; ces personnes se sentent toujours comparées à d'autres. D'autres qui font mieux, plus grand, plus beau. Mais quel est l'impact de ce fonctionnement sur ces personnes ? Qu'est-ce que signifient ces nouvelles pratiques pour nos sociétés ? Comment peut-on favoriser les échanges entre les producteurs (de tout type) et les *consommateurs* ? ## Niveaux d'attente Doit-on baisser nos niveaux d'attente ? A quel endroit s'arrête le bien pour devenir l'exceptionnel, est-ce suffisant de n'atteindre que le « bien » ? ## Intellectualisation vs Émotions En cherchant à intellectualiser nos ressentis, en cherchant à analyser ce que l'on *vit*, n'oublie-t-on pas d'aller puiser dans nos émotions ? En analysant *de trop*, ne nous privons nous pas de ressentir ? Lorsque l'on vit une expérience (lire un livre, participer à un spectacle ou même boire une bière), notre approche peut *pré-cabler* notre cerveau pour faciliter ou inhiber certains ressentis.