Alexis - Carnets en ligne - Réfléxionshttps://blog.notmyidea.org/2019-11-01T00:00:00+01:00Élitisme et apprentissage2019-11-01T00:00:00+01:002019-11-01T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2019-11-01:/elitisme-et-apprentissage.html <p>Au fur et à mesure de mes apprentissages, il y a quelque chose que j'ai du mal à déconstruire: le mythe du meilleur. Moi qui pense qu'ensemble on va plus loin, et que la compétition n'a pas de bons jours devant elle, je me retrouve parfois dans des situations où …</p> <p>Au fur et à mesure de mes apprentissages, il y a quelque chose que j'ai du mal à déconstruire: le mythe du meilleur. Moi qui pense qu'ensemble on va plus loin, et que la compétition n'a pas de bons jours devant elle, je me retrouve parfois dans des situations où j'ai une <em>envie</em> de montrer que je suis meilleur, que je sais mieux que mon voisin. Notamment lors de l'apprentissage via mes pairs.</p> <p>Dans les domaines dans lesquels je me spécialise (fabrication de bière, informatique et programmation) je me rends compte qu'une certaine forme d’élitisme existe parfois, contrairement aux apparences de surface. Avoir une position de <em>sage</em> flatte mon égo.</p> <h2 id="bonnes-pratiques-et-elitisme">Bonnes pratiques et élitisme</h2> <p>Il ne faut sûrement pas confondre les bonnes pratiques avec l'élitisme, mais parfois la frontière se fait ténue. En guise d'exemple, dans le domaine du brassage, on va critiquer les personnes qui ne contrôlent pas la température de leurs fermentations alors qu'il s'agit probablement de leur apprentissage personnel. Contrôler cette température est une bonne pratique, qui constitue deux groupes: ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.</p> <p>Ceux qui savent vont alors <em>expliquer</em> à ceux qui apprennent, et ceux qui apprennent vont être contents d'apprendre. Il est à mon avis important de garder une posture d'apprenant alors même qu'on a des choses à transmettre. Que faut-il alors faire ? Dois-je garder du recul sur mes avis, ou dois-je les formuler comme étant des avis personnels, a prendre avec des pincettes ?</p> <h2 id="connaitre-mes-limites">Connaître mes limites</h2> <p>Rester dans une position de <em>sachant</em> semble me pousser à des comportements de fermeture d'esprit. La « sagesse » serait-elle la faculté à se remettre en question ? Mais quid des « fausses vérités » et des <em>avis de surface</em>, de ce que l'on croit connaître ?</p> <p>Peut-être que la solution est de connaître mes limites, ou en tout cas de les rechercher et de reconnaître mes zones de flou. </p>Faire moins2018-02-19T00:00:00+01:002018-02-19T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2018-02-19:/faire-moins.html<p>L'an dernier, j'ai décidé de faire moins de choses, ou plus exactement d'arrêter de faire de nouvelles choses. Choix assez difficile: j'aime découvrir de nouvelles pratiques, échanger sur des sujets que je connais pas, et surtout je crois que découvrir de nouvelles pratiques (sans nécessairement creuser un sujet en particulier …</p><p>L'an dernier, j'ai décidé de faire moins de choses, ou plus exactement d'arrêter de faire de nouvelles choses. Choix assez difficile: j'aime découvrir de nouvelles pratiques, échanger sur des sujets que je connais pas, et surtout je crois que découvrir de nouvelles pratiques (sans nécessairement creuser un sujet en particulier) est l'occasion de contribuer à éviter notre société d'experts.</p> <p>Le hic, c'est que trop, c'est trop. J'ai donc décidé d'arrêter, tout simplement, de faire de nouvelles choses, et puis avec le temps j'ai même arreté de faire des choses que j'avais commencé à faire (par exemple de l'escalade), me libérant du temps.</p> <p>Enfin ! Je retrouve ce précieux temps. Je retrouve ces moments d'ennui. Oui, je comprends bien que ça puisse parraître fou de voir quelqu'un se réjouir de son ennui… Cet ennui me permet de creuser de nouvelles idées, de reprendre ce bouquin qu'on avait laissé tomber sans trop de raison.</p> <p>Et surtout, c'est se retrouver à contrôler son engagement.</p>Rôles2015-06-29T00:00:00+02:002015-06-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2015-06-29:/roles.html<p>Headline : De l'importance des rôles informels et de leur partage au sein d'un groupe.</p> <blockquote> <p>Un […] dispositif consiste à tenter de faire bouger les rôles (pré)acquis ou qui se fixent dans le groupe, les pousser ailleurs que là où ils ont pris l’habitude de se réfugier suivant leur pente …</p></blockquote><p>Headline : De l'importance des rôles informels et de leur partage au sein d'un groupe.</p> <blockquote> <p>Un […] dispositif consiste à tenter de faire bouger les rôles (pré)acquis ou qui se fixent dans le groupe, les pousser ailleurs que là où ils ont pris l’habitude de se réfugier suivant leur pente « naturelle ».</p> <p>Pour ce faire, le groupe prendra du temps pour identifier les types de positions qu’adoptent ses protagonistes et les affects qui y sont liés, imaginer ensuite des questions à résoudre ou des propositions à travailler qui soient susceptibles d’enrichir la palette, les couleurs de la fonction de chacun dans le groupe et les manières qui sont les siennes d’intervenir et de faire évoluer l’histoire.</p> <p>-- David Vercauteren, <a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role">Micropolitiques des groupes</a></p> </blockquote> <p>Réussir la transformation d'un espace compétitif vers un groupe soudé demande de réaliser quels sont les points forts de chacun au sein d'un groupe.</p> <p>Une solution évoquée par <a href="http://www.starhawk.org/about/">StarHawk</a>, reprise par <em>David Vercauteren</em> repose sur l'existence de rôles informels au sein des groupes et la nécessité de les faire tourner (ainsi que les responsabilités attachées).</p> <p>Parmi les rôles principaux, quelques autres citations:</p> <div class="note"> <div class="admonition-title"> Note </div> l'emphase est de mon fait, et je retravaillé très legèrement certains passages afin d'avoir une lecture plus fluide. Je vous invite à suivre les liens pour voir les "questions que chaque rôle fait exister", et poursuivre la lecture du livre, qui est entièrement disponible en ligne. </div> <h2 id="les-corbeaux"><a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_0">Les corbeaux</a></h2> <blockquote> <p>Les Corbeaux sont visionnaires […] Ils voient à long terme, et gardent en ligne de mire les objectifs du groupe. Ils suggèrent de nouvelles directions, dressent des plans, développent des stratégies et anticipent les problèmes et les besoins.</p> <p>Les Corbeaux ont souvent beaucoup d’influence sur le groupe. Si une ou deux personnes pensent à des plans au long-terme, les autres acquiesceront, simplement parce qu’ils n’ont pas amené d’autres propositions. <strong>Le groupe aurait intérêt à considérer ensemble les questions du Corbeau</strong></p> </blockquote> <h2 id="les-graces"><a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_1">Les graces</a></h2> <blockquote> <p>Les Grâces sont toujours attentives à l’énergie du groupe, prêtes à la renforcer au moment où elle faiblit, à la diriger et à la canaliser quand elle est forte.</p> <p>Elles apportent au groupe […] enthousiasme, énergie, capacité à s’agrandir. <strong>Elles font en sorte que les gens se sentent bien</strong>, génèrent de l’enthousiasme pour le groupe, accueillent les nouveaux venus, amènent de nouvelles personnes. Elles offrent au groupe l’inspiration et génèrent de nouvelles idées.</p> </blockquote> <h2 id="les-dragons"><a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_2">Les dragons</a></h2> <blockquote> <p>Le dragon permet au groupe de rester connecté à […] l’aspect pratique et réaliste des choses. […] Le dragon veille aux ressources du groupe, à ses frontières et donne voix à ses limites.</p> <p>Questions que fait exister le dragon:</p> <ul> <li>Notre manière de travailler est-elle viable ?</li> <li>Nos ressources sont-elles renouvelées ?</li> <li>Les gens s’épuisent-ils ? Pourquoi ?</li> <li>Pouvons-nous vraiment nous lancer dans ce projet et le mener à bien convenablement ?</li> <li>De quelles frontières avec l’extérieur avons-nous besoin et voulons-nous ?</li> <li>Comment établissons-nous ces frontières ? Comment nous protégeons-nous des intrusions ? Invasions ? Distractions ? De ce qui épuise nos énergies ?</li> </ul> <p><strong>Les Dragons établissent des frontières qui donnent au groupe un sentiment de sécurité et des limites qui le rendent viable dans le temps</strong>. Ils peuvent être perçus comme des rabat-joie, mais ils peuvent gagner l’estime de ceux qui, dans le groupe, se sentent dépassés et ne peuvent partager l’énergie des Corbeaux et des Grâces.</p> <p>Nourrir les Dragons peut permettre au groupe de se maintenir dans le temps. Mais une fois encore, si ce rôle ne tourne pas, même les Dragons risquent de s’épuiser.</p> </blockquote> <h2 id="les-araignees"><a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_3">Les araignées</a></h2> <blockquote> <p>Le centre d’un groupe peut consister en un « cœur spirituel », <strong>un but ou une vision commune</strong>, ou peut se manifester à travers une personne. Dans les modes de pensée hiérarchique, le professeur ou le gourou occupe le centre du réseau. […]</p> <p>Dans les groupes non-hiérarchiques, certaines personnes peuvent être perçues comme centrales : en disposant des informations dont les autres ont besoin, en étant le point de contact pour les autres.</p> <p>Une Araignée est toutefois plus efficace en ne monopolisant pas la communication et les informations mais en posant les questions susceptibles de créer et de renforcer un véritable réseau d’interactions complexes.</p> </blockquote> <h2 id="les-serpents"><a href="http://micropolitiques.collectifs.net/Role?artpage=2-5#outil_sommaire_4">Les serpents</a></h2> <blockquote> <p>Les serpents cultivent une attention particulière à la manière dont les gens se sentent. […]</p> <p>Les serpents sont au courant de ce qui se murmure dans les couloirs, des conflits naissants, et les mettent sur la place publique, là où ils pourraient aider à une médiation, à une résolution du problème. […]</p> <p>Les serpents transgressent les lois du Censeur, <strong>parlent des non-dits, mettent en évidence ce que d’autres ne voient pas ou préfèrent garder caché</strong>. […]</p> <p>Les serpents peuvent diminuer l’antipathie dont ils font l’objet s’ils prennent la peine de poser des questions au groupe et non d’apporter des analyses.</p> </blockquote> <p>Ainsi, il est possible de se rendre compte de la complexité et de l'importance d'une position ou d'une autre, et de les faire évoluer ensemble, en prenant en compte leur impact positif sur le groupe.</p> <p>Il est par exemple possible, après avoir expérimenté des rôles, de questionner leur pertinence et d'établir des pistes d'amélioration en enlevant une part importante d'affect personnel qui parfois empêche des discussions constructives.</p> <p>Je n'ai pour l'instant pas pu expérimenter l'évolution des rôles au sein d'un groupe donné, mais je peux d'ores et déjà me rendre compte que selon les groupes et selon les moments je n'ai pas le même rôle (tour à tour dragon, araignée et grace, parfois corbeau, rarement serpent)</p> <p>Aussi, il semble que le groupe doive souhaiter l'établissement d'un environnement <em>horizontal</em>, avec une considération partagée de la direction que le groupe souhaite prendre pour qu'un tel dispositif ait du sens.</p>Le secret du bonheur2014-11-20T00:00:00+01:002014-11-20T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2014-11-20:/le-secret-du-bonheur.html <p>Un enfant demande à son père :</p> <blockquote> <p>Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?</p> </blockquote> <p>Sans dire un mot, le père demande à son fils de le suivre ; Ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied.</p> <p>Et les gens du village …</p> <p>Un enfant demande à son père :</p> <blockquote> <p>Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?</p> </blockquote> <p>Sans dire un mot, le père demande à son fils de le suivre ; Ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied.</p> <p>Et les gens du village de dire :</p> <blockquote> <p>Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d'aller à pied !</p> </blockquote> <p>Le lendemain ils sortent de nouveau.</p> <p>Le père ayant installé son fils sur l'âne et lui marchant à côté.</p> <p>Les gens du village dirent alors :</p> <blockquote> <p>Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !</p> </blockquote> <p>Le jour suivant, ils s'installent tous les deux sur l'âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :</p> <blockquote> <p>Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !</p> </blockquote> <p>Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :</p> <blockquote> <p>Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers !</p> </blockquote> <p>De retour à la maison, le père dit à son fils :</p> <blockquote> <p>Tu me demandais l'autre jour le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire. Fais ce qui te plaît et là tu seras vraiment heureux.</p> </blockquote>Quel métier, quelle utilité ?2014-07-29T00:00:00+02:002014-07-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2014-07-29:/quel-metier-quelle-utilite.html <p>Aujourd'hui, mon métier est d'être développeur d'applications. Imaginer des solutions techniques pour faire marcher des logiciels, puis écrire les lignes de code nécessaires.</p> <p>Être Développeur n'est pas un métier qui a du sens en lui même (comme peut l'être le métier d'instituteur/rice par exemple). Tout comme lorsque l'on est …</p> <p>Aujourd'hui, mon métier est d'être développeur d'applications. Imaginer des solutions techniques pour faire marcher des logiciels, puis écrire les lignes de code nécessaires.</p> <p>Être Développeur n'est pas un métier qui a du sens en lui même (comme peut l'être le métier d'instituteur/rice par exemple). Tout comme lorsque l'on est écrivain il est important de se poser des questions sur les textes que l'on produit, pour qui et dans quel but; il est important de se questionner sur l'utilité du métier de développeur, et sur l'utilisation des contenus produits.</p> <p>Je suis un développeur parce que je défends certaines valeurs. Les valeurs du partage de connaissances, de la collaboration, et de l'émancipation.</p> <p>Je suis aussi développeur parce qu'il me plait de créer des contenus à partir de "pas grand chose". La <em>magie</em> de la création logicielle m'anime, parce que j'ai l'impression qu'il est possible de faire des choses géniales à partir de ce "pas grand chose". Donnez moi un ordinateur et je vous crée une application de partage de semences paysannes. Un peu comme il est possible de donner une feuille de papier à un dessinateur pour se retrouver avec un univers magnifique couché sur papier.</p> <p>Je me rends compte qu'au fur et à mesure des années, je me laisse ramollir, absorber par le quotidien et me retrouve à ne plus me poser de questions quant à l'utilité de mon métier. Pourquoi est-ce que je code ? À qui cela sert il ? Quelle est ma motivation réelle ?</p> <p>En travaillant pour Mozilla, on pourrait croire que ce problème est résolu de fait, puisque après tout, Mozilla, c'est les "protecteurs du web", des gentils, et qu'on essaye nécessairement de faire les choses bien…</p> <h2 id="lomnipresence-technologique">L'omniprésence technologique</h2> <p>Je ne suis pas convaincu qu'utiliser la technologie de la manière dont on le fait actuellement est systématiquement une bonne chose:</p> <p>Depuis 2 ans quasiment maintenant, Mozilla travaille sur un système d'exploitation mobile, un remplaçant pour les iphones et androides, qui utilise cette fois ci les technologies du web. Les avantages sont multiples, et le principal intérêt est de faire un téléphone qui ne soit pas au service des "gros" du Web mondial (Google et Apple).</p> <p>Ces "ordiphones" à destination des pays dits "émergents" sont d'ailleurs construits à faible coût — toujours de manière honteuse, pour la plupart en chine, dans les mêmes chaines de production que les autres téléphones, mais c'est un autre débat.</p> <p>L'idée, assez intéressante d'un point de vue marché (les pays en question n'ayant que peu de périphériques actuellement semblent un terrain propice à la diffusion des "ordiphones"), est de donner accès à la technologie, au Web à ces pays émergents.</p> <p>L'accès à la technologie pour tous me semble relever de la chimère productiviste: je conçois que la technologie puisse être un pas en avant assez fou, notamment lorsque l'on connaît la richesse des contenus qu'on peut trouver sur le web, mais cette richesse vient aussi avec un certain coût, que nous avons actuellement du mal, en tant qu'utilisateurs, à contrôler et à mesurer. Les gens sont beaucoup beaucoup trop connectés.</p> <p>Je le suis par exemple bien plus souvent que ce que je voudrais l'admettre, que ce soit pour regarder un film, lire mes emails, communiquer avec des amis, faire de l'associatif, écrire du code, des billets sur ces carnets…</p> <p>Cette technologie, omniprésente dans nos vies, je ne sais pas si c'est un futur que je souhaite partager.</p> <p>Pour prendre un autre exemple, les bienfaits de la technologie ne viennent pas seuls. Les réseaux sociaux, qui constituent une bonne part de l'utilisation du Web, relèvent du culte de la personnalité, de l'individualisme, et ce n'est pas ce développement que je souhaite pour notre société.</p> <p>L'idée de base du Web, le fait de faire une toile de connaissances ouverte et partagée entre tous est en train, petit à petit, de glisser vers l'idée d'un outil de relai de l'information, où tout va vite, où l'on ne prends guère plus le temps de lire autre chose que les titres des quotidiens, ou des "tweets" de cent vingt caractères…</p> <h2 id="des-outils-utiles">Des outils utiles</h2> <p>Bon an, mal an, je pense quand même que la technologie puisse être un vecteur d'émancipation. Plus spécifiquement, je crois qu'il ne faut pas laisser l'utilisation de la technologie aux "gros", aux entreprises, aux états ou "spécialistes".</p> <p>Il est important de ne pas laisser ceux que l'on combat s'emparer des "outils du pouvoir". La science, la technologie ou les médias sont autant de champs qu'il est important de défendre, de conserver, de s'approprier.</p> <p>Un des objectifs que je me fixe, pour les années à venir, ce que j'ai envie de créer, c'est à la fois des outils utiles pour les organisations, mais aussi éduquer à ces outils.</p> <p>Parce que l'éducation populaire ne s'arrête pas aux frontières du numérique, parce qu'il est important de se battre avec les mêmes outils que ce monde que l'on cherche parfois à combattre.</p> <p>Les outils sur lesquels j'ai envie d'être amené à travailler sont des outils qui favorisent et questionnent la collaboration.</p> <p>Des outils comme etherpad par exemple, révolutionnent la manière de prendre des notes en commun, et il reste énormément à faire sur le web à ce propos.</p> <p>Nombre d'associations me demandent de plus en plus souvent ce qu'il en est de Daybed, et de quand est-ce qu'on va pouvoir utiliser un système de génération de formulaires en ligne, qui ne soit pas centré sur les services de google…</p> <p>Allez, au boulot !</p> <p>PS: je me rends compte après relecture que ce billet fait echo à un billet que j'ai écris juste alors que je terminais mes études, <a href="%7Bfilename%7D2011.05.travailler-moins-mieux.rst">sur le sens du travail et de l'informatique</a>, ça fait du bien :)</p>Retours sur deux ans à Mozilla2014-07-29T00:00:00+02:002014-07-29T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2014-07-29:/retours-sur-deux-ans-a-mozilla.html <p><em>Ça fait un bail que j'ai cet article en cours de rédaction, et je me dis que je dois le poster maintenant, sinon je ne le ferais jamais (saloperie de perfectionnisme ?)</em></p> <p>Il y à deux ans et demi, en décembre, je commençais à travailler chez Mozilla, dans l'équipe "Cloud Services …</p> <p><em>Ça fait un bail que j'ai cet article en cours de rédaction, et je me dis que je dois le poster maintenant, sinon je ne le ferais jamais (saloperie de perfectionnisme ?)</em></p> <p>Il y à deux ans et demi, en décembre, je commençais à travailler chez Mozilla, dans l'équipe "Cloud Services".</p> <p>Depuis, énormément de choses ont évoluées, tant en ce qui concerne les objectifs de Mozilla (avec l'arrivée de FirefoxOS) que le travail que j'effectue au jour le jour. Pour autant, mes objectifs personnels restent intacts.</p> <p>Deux ans ça parait énorme, c'est le temps le plus long que j'ai passé à travailler sur un projet, avec quasiment les mêmes personnes. Si vous suivez un peu ces carnets, vous savez surement que j'ai beaucoup travaillé avec <a href="ziade.org">Tarek</a> par exemple.</p> <p>Ça a été (et c'est toujours) un réel plaisir de bosser avec la personne dont j'avais lu les livres pour apprendre le python, merci !</p> <h2 id="services">Services</h2> <p>Le principal de mon travail a été de construire des outils. Je suis le mainteneur de <a href="https://github.com/mozilla-services/cornice">Cornice</a>, un utilitaire qui vient se greffer par dessus <a href="http://docs.pylonsproject.org/projects/pyramid/en/latest/">le framework python pyramid</a> pour vous simplifier la vie et créer des services web; J'ai travaillé un peu sur un outil de gestion des processus nommé <a href="https://github.com/mozilla-services/circus">Circus</a>, et également sur un outil de montée en charge dénommé <a href="https://github.com/mozilla-services/loads">Loads</a></p> <p>Au tout début, j'ai travaillé sur un concept de <a href="https://github.com/mozilla-services/tokenserver">serveur de tokens</a>. L'idée était de désolidariser l'authentification des services web des services eux mêmes.</p> <p>L'idée est (je pense) bonne mais le service n'a pas été utilisé durant plus de deux ans. La raison étant principalement que Sync, pour lequel le serveur de tokens a été écrit, a subi des changements majeurs (qui sont rentrés en production il y a quelques semaines)</p> <p>Circus est né de besoins découverts via le token server, et il m'a personnellement beaucoup appris. Le token server est finalement utilisé dans la nouvelle version de Sync qui est rentrée en production il y a peu.</p> <h2 id="marketplace-chouette-on-va-casser-du-serveur">Marketplace ("chouette, on va casser du serveur")</h2> <p>Après 6 mois à travailler à Services, Tarek et moi avons commencé à rejoindre l'équipe du Marketplace pour faire un travail d'"audit de performance".</p> <p>L'idée était de prêter main forte à l'équipe du marketplace, mais les détails étaient alors assez flous. Le code est assez indigeste au premier abord, ce qui m'avait alors pas mal refroidi. La raison principale étant que le code est utilisé à la fois par addons.mozilla.org et par marketplace.firefox.com, rendant les choses souvent un peu plus compliquées qu'il ne faudrait.</p> <p>Cet "audit" a été l'occasion de travailler sur des outils de montée en charge assez sympa, qui ont donné naissance à un projet qu'on utilise assez souvent maintenant, <a href="">Loads</a>.</p> <p>Énormément d'efforts sont fait pour aller dans la bonne direction et faire en sorte que le code soit plus facile à maintenir et que le projet soit plus facile à aborder. D'ailleurs, pas mal de copains djangonautes français travaillent dessus (salut <a href="http://virgule.net">Mathieu</a>, Yohan, <a href="http://larlet.fr">David</a> et <a href="http://mathieu.agopian.info">Mathieu Agopian</a>!)</p> <p>Une partie de notre plan a été de sortir certaines fonctionnalités du code actuel, pour en faire quelque chose de plus facile à maintenir et de moins imbriqué.</p> <h2 id="la-communaute">La Communauté</h2> <p><a href="">Circus</a> et <a href="">Cornice</a> sont deux outils qui semblent utiles à la communauté. J'ai eu des retours très positifs sur Cornice, et j'essaye de le faire évoluer dans la direction qui me semble propice.</p> <p>D'ailleurs, Cornice est utilisé (par <a href="http://blog.mathieu-leplatre.info/pages/about.html">Mathieu L.</a> — encore un —, <a href="http://twitter.com/natim">Rémy</a> et moi) actuellement pour coder <a href="https://github.com/spiral-project/daybed">Daybed</a> un service de validation de formulaires, mais ça sera l'objet d'un futur billet.</p> <p>Circus commence à recevoir des contributions de plus en plus intéressantes, et à être utilisé en interne chez nous et chez d'autres, donc c'est une extrêmement bonne nouvelle.</p> <h2 id="talkilla-loop">Talkilla / Loop</h2> <p>Après quelques temps, j'avais envie d'apprendre de nouveau. Python c'est génial mais c'était devenu ma "zone de confort". J'adore découvrir des choses, donc c'était le moment de faire en sorte que ça continue!</p> <p>C'était aussi l'occasion de travailler avec <a href="https://nicolas.perriault.net/">Nicolas</a> et <a href="http://monkeypatch.me/blog/">Romain</a>. Je suivais le projet Talkilla de plus ou moins loin depuis quelques mois, c'était donc l'occasion à ne pas manquer.</p> <p>En rentrant dans cette équipe, je cherchais principalement à avoir un projet visible pour les utilisateurs finaux. Refaire un peu de frontend, apprendre à faire du JavaScript propre et découvrir de nouvelles personnes.</p> <p>J'y ai aussi récupéré une équipe qui essaye de suivre les principes de l'agilité et qui est sur mon fuseau horaire (pour la plupart). Le rêve.</p> <p>L'idée derrière Talkilla est d'utiliser la technologie de communication pair à pair dans les navigateurs (WebRTC) pour faire des appels audio / vidéo. En d'autres termes, c'est un peu transformer votre firefox en téléphone, sauf que personne ne peut espionner ce qui se passe entre vous et l'autre bout du fil.</p> <p>A peine arrivé dans le projet (peut-être un mois et quelques après mon débarquement) le choix a été fait de tout réécrire depuis zéro, dans un projet qui se nomme actuellement "Loop", qui veut proposer la même chose, mais inclus directement dans Firefox.</p> <p>C'est en bonne voie, on a quelque chose qui fonctionne dans nightly, et le code du serveur fonctionne pas mal. Le code du serveur est ici: <a href="https://github.com/mozilla-services/loop-server">https://github.com/mozilla-services/loop-server</a>.</p> <p>Un client est en train d'être implémenté dans Firefox et un autre en tant qu'application pour FirefoxOS. Le boulot ne s'arrête pas de pleuvoir, mais je pense qu'on va dans une direction intéressante.</p> <p>Pour être complètement terminé, il faudrait qu'on soit capable de se passer complètement de notre provider, TokBox (que l'on utilise en tant que relai média), pour que n'importe qui puisse choisir d'utiliser son propre serveur STUN / TURN et installe son serveur loop chez lui.</p> <h3 id="le-travail-a-distance">Le travail à distance</h3> <p>Quand j'ai commencé à travailler à Mozilla, j'ai décidé de venir m'installer à Paris. La plupart des personnes de mon entourage ont d'ailleurs fait des gros yeux, parce qu'ils connaissaient mon avis sur la ville en question, mais casser des préjugés n'est jamais une mauvaise chose.</p> <p>Après deux ans passés à Paris, j'ai décidé de partir m'installer à Rennes, puisque de toute manière, la plupart de mon travail s'effectue au jour le jour à distance. En d'autres termes, la plupart de mon équipe n'est pas à coté de moi quand je travaille, ce qui veut dire que je peux travailler depuis n'importe où.</p> <p>Ce qui fonctionne pour moi, c'est de ne quasiment jamais travailler depuis la maison. J'utilise <a href="http://www.lacantine-rennes.net/">un espace de coworking</a> qui est un moyen de garder ma vie perso séparée de ma vie privée et de rencontrer des gens passionnés par ce qu'ils font.</p> <p>Depuis que je suis arrivé à Rennes, Rémy a commencé à travailler avec moi, et c'est un réel bonheur que de pouvoir partager des journées de travail. On "pair-prog" énormément et j'ai l'impression d'avoir un boost dans ma productivité quotidienne.</p> <h3 id="enseignements">Enseignements</h3> <p>Mozilla est ma première expérience professionnelle, et par conséquent, je manque nécessairement de recul sur ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas. D'une manière générale, avoir un environnement de travail basé sur la confiance est réellement appréciable (La première réaction des gens quand je dis que je peux travailler à distance, c'est de me demander comment ils font pour être sur que je travaille. Et la réponse est… il n'y en a pas).</p> <p>J'ai encore un peu de mal à savoir quels indicateurs utiliser pour savoir si je suis "productif" ou non, mais j'ai globalement l'impression que je manque de concentration et de discipline: beaucoup d'interruptions n'aident pas à se concentrer.</p> <p>La motivation fluctue aussi énormément: un jour on est super motivé, un autre c'est juste impossible de la trouver. Après quelques expérimentations, le mieux (pour moi) est d'avoir des horaires fixes, pour pouvoir séparer le travail du reste, de ne pas hésiter à faire des pauses et d'écouter un peu ses envies et son corps (si je suis crevé, ça ne sert à rien de se lever pour aller travailler, il vaut mieux se reposer un peu pour être plus efficace ensuite, par exemple).</p> <p>J'ai essayé de tirer quelques enseignements de ces deux années:</p> <h2 id="malheureusement-le-code-nest-pas-propre">Malheureusement, le code n'est pas propre</h2> <p>Je me rends compte que bien souvent je suis assez déçu de la qualité du code que je regarde. Principalement parce que je ne suis pas capable de le comprendre rapidement. Spécifiquement, ça m'est arrivé avec certaines parties de <a href="https://github.com/mozilla/zamboni">Zamboni</a>, le code du <a href="http://marketplace.firefox.com">Marketplace</a> dont je parlais plus haut, avec certaines parties de Talkilla ou alors le code de Firefox lui même.</p> <p>C'était extrêmement frustrant pour moi de découvrir que le code écrit à Mozilla n'était pas exemplaire. Tout le code qui est ajouté à l'heure actuelle est revu, corrigé et validé par des pairs, mais un certain nombre de projets ont un historique assez lourd qui rends leur structure complexe.</p> <p>Je réalise donc que mon travail n'est pas uniquement de savoir écrire du code propre, mais également de réussir à comprendre du code que je considère comme "sale" (quitte à l'améliorer au passage !).</p> <p>Et c'est pas du gâteau; je m'attendais à réussir à comprendre des projets complexes facilement, mais aucun miracle de ce coté là. Il faut réussir à rester concentré pendant suffisamment longtemps pour pouvoir tirer tous les fils et commencer à démêler… Pas facile !</p> <h2 id="apprendre-est-un-processus-actif">Apprendre est un processus actif</h2> <p>Il est facile de passer à coté de l'apprentissage. Être entouré de gens talentueux ne suffit pas pour continuer à apprendre.</p> <p>Savoir reconnaitre un échec est nécessaire. Dire que l'on comprends pour éviter de passer pour un idiot est un biais qui se prends assez rapidement, et qu'il faut éviter à tout prix.</p> <p>Surtout au début, c'était une erreur que je faisais énormément, une question d'égo probablement.</p> <p>Il y a une espèce de honte de ne pas savoir, alors que tout le monde autour sait ou en tout cas semble savoir. Bien souvent, les gens autour ne savent pas non plus, ce qui mène à des discussions de comptoir, sans trop savoir pourquoi.</p> <p>Connaître ses limites techniques est un bon début pour pouvoir les surpasser. Chercher à les rencontrer est un processus actif.</p> <p>Le manque de temps m'empêche bien souvent de pouvoir prendre un livre technique et de pouvoir l'apprécier. Je ne sais pas exactement pourquoi, peut être par sur-dose, mais je n'ai ouvert que quelques rares livres techniques durant ces deux années. Et j'aimerais bien que ça change !</p> <h2 id="assez-bien-est-suffisant">"Assez bien" est suffisant</h2> <p>La culture de l'excellence se mets parfois au milieu du chemin. On oublie souvent que "le mieux est l'ennemi du bien".</p> <p>Rien ne sert de faire des commits parfaits tout le temps. Quand j'ai besoin de "hacker" sur un projet, je ne voulais d'abord pas tout péter, par peur de ne plus m'y retrouver.</p> <p>Mon approche actuelle est bien différente: on mets les mains dans le cambouis jusqu'à ce que ça marche, et ensuite on répare les dégâts. Enfin… dans une certaine mesure hein !</p> <h2 id="ecrire-des-boites-a-outils-et-non-pas-des-frameworks">Écrire des boites à outils et non pas des frameworks</h2> <p>Écrire des frameworks force les utilisateurs à les utiliser, et à les connaitre dans les moindres recoins. Heureusement, il existe déjà énormément de frameworks qui pour la plupart font très bien leur travail. Ce qui nous manque ce n'est pas plus de frameworks, mais bel et bien plus de boites à outils.</p> <p>Une boite à outil prends un problème bien défini et propose une solution pour ce problème. Une boite à outils est, en mon sens, ce qu'on appelle une bibliothèque. Pas besoin de réécrire tout votre projet pour utiliser ma nouvelle bibliothèque afin de profiter des fonctionnalités qu'elle apporte (alors que c'est le cas avec un framework, justement).</p> <h2 id="etre-le-moteur-de-son-propre-changement">Être le moteur de son propre changement</h2> <p>Facile à dire, héhé ! D'une manière générale, je me rends compte qu'il est facile de se plaindre sans pour autant être moteur du changement que l'on souhaite voir arriver.</p> <p>Ça vaut le coup de se donner la peine de faire changer les choses, surtout à Mozilla, parce que le changement n'est pas seulement vu d'un mauvais œil.</p> <p>Pour que les choses évoluent, il faut être force de proposition. Se plaindre n'a jamais servi à rien si ce n'est pas suivi d'actes ;)</p> <p>Je dis de temps en temps que Mozilla est une "do-o-cratie" (celui qui fait à raison), et je le pense de plus en plus. Quand j'ai envie que quelque chose soit fait, et bah… il faut le faire !</p> <h2 id="ne-pas-chercher-a-avoir-raison">Ne pas chercher à avoir raison</h2> <p>Peu importe qui a raison, l'important n'est pas de chercher à montrer que tu sais, mais de trouver ce qui est juste. Ça parait peut être évident, mais bien souvent on cherche à se mettre en avant, au détriment du projet… Allez, gardons nos égos de coté ;)</p> <h2 id="arreter-le-negativisme">Arrêter le négativisme</h2> <p>Il est très facile de se laisser embarquer dans le négativisme. Il y a toujours des choses qui ne vont pas, et probablement il y en aura toujours. Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour perdre le moral. Identifier les points faibles est important est permet de savoir ce qu'il est nécessaire d'améliorer, mais regarder les choses du coté positif (et il y en a nécessairement un !) est indispensable !</p> <p>À plusieurs reprises je me suis retrouvé dans des crises de négativisme, pour un tas de raisons différentes. La meilleure manière de s'en sortir: en causer et trouver des solutions, prendre le problème à bras le corps, et ne pas considérer que c'est un problème sur lequel on a aucune prise possible.</p> <h3 id="la-suite">La suite ?</h3> <p>Je n'ai aucune idée d'à quoi va ressembler la suite, et c'est justement ce que j'apprécie et qui m'effraie en même temps…</p> <p>Je fais actuellement énormément de Javascript et je travaille sur des projets qui semblent avoir plus de sens qu'avant (même si je vois déjà des choses que je souhaiterais améliorer, mais chaque chose en son temps). Donc techniquement j'apprends et dans ma quête de faire des produits qui touchent un utilisateur.</p> <p>Depuis quelques semaines, je peux travailler une journée par semaine sur un projet qui me tiens vraiment à cœur: daybed (<a href="http://daybed.rtfd.org">http://daybed.rtfd.org</a>). L'objectif est de faire en sorte que le projet avance et soit utilisé au sein de mozilla.</p> <p>Avant toute autre chose, il faudra faire des changements de "pitch" pour qu'il soit plus simple d'expliquer ce que Daybed souhaite faire, mais… c'est une autre histoire.</p>Des carnets d'esquisse2013-08-16T00:00:00+02:002013-08-16T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2013-08-16:/des-carnets-desquisse.html <p>Je me rends compte que je n'écris pas si souvent que ça ici, principalement parce que je me sens obligé d'y écrire en Anglais, mais aussi parce que je le considère comme un espace ou les choses doivent êtres abouties et non pas expérimentales.</p> <p>Des fois j'ai cette envie d'ouvrir …</p> <p>Je me rends compte que je n'écris pas si souvent que ça ici, principalement parce que je me sens obligé d'y écrire en Anglais, mais aussi parce que je le considère comme un espace ou les choses doivent êtres abouties et non pas expérimentales.</p> <p>Des fois j'ai cette envie d'ouvrir un "carnet" et d'y jeter juste quelques notes. Pas grand chose: mes quelques pensées ou alors des liens que je veux me garder de coté, des pensées que je souhaite partager… Un endroit ou je peux venir écrire quelque chose et le compléter plus tard.</p> <p>Du coup, le flux Atom contiens désormais quelques notes sur des sujets variés. Ces notes ne sont pas relayées sur la page d'accueil, mais vous pouvez les trouver dans <a href="%7Ccategory%7Cnotes">la section notes</a>.</p> <p>Je ne sais pas encore si il s'agit du meilleur endroit pour ça, mais peu importe, essayons. A bas la pudeur rédactionelle.</p> <p>J'ai du au passage chambouler un peu vos agrégateurs, pardonnez moi :)</p> <h2 id="le-retour-des-commentaires">Le retour des commentaires</h2> <p>Au passage, je ne me rappelle plus quand exactement, mais j'avais décidé de supprimer les commentaires de cet espace. Paf, apu. Comme ça, sans prévenir.</p> <p>Les raisons en étaient à la fois techniques (je ne souhaitait pas avoir recours à disqus qui est un silo propriétaire de plus) et parce que je considérais que les commentaires n'avaient que peu d'intérêt. Ceci dit, le manque d'échange me manque; j'aimerais bien savoir ce que vous pensez de ce que j'écris des fois, et avoir des débats si nos opinions divergent.</p> <p>Et puis bon, partager dans un seul sens, c'est un peu dommage !</p> <p>Il est maintenant possible, avec <a href="http://talka.tv">talka.tv</a> d'héberger soi même ses commentaires. J'ai dans l'idée d'héberger une instance de ce service sur discus.notmyidea.org, ou d'utiliser Daybed pour faire la même chose, mais faut il encore que je le fasse, alors en attendant, j'ai réactivé disqus ici! (Le mieux est l'ennemi du bien, paraît il !)</p>Des profils de confiance partout et pour tout ?2013-02-04T00:00:00+01:002013-02-04T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2013-02-04:/des-profils-de-confiance-partout-et-pour-tout.html <p>Depuis un petit moment déjà, le site covoiturage.fr est passé "payant". Il est désormais possible (et même obligatoire) de payer les trajets à l'avance, et en ligne, laissant au passage quelques royalties au site en question.</p> <p>Précédemment, il était possible de retrouver le numéro des conducteurs sur le site …</p> <p>Depuis un petit moment déjà, le site covoiturage.fr est passé "payant". Il est désormais possible (et même obligatoire) de payer les trajets à l'avance, et en ligne, laissant au passage quelques royalties au site en question.</p> <p>Précédemment, il était possible de retrouver le numéro des conducteurs sur le site et de les appeler soi même, chose maintenant automatisée.</p> <p>Dès que cette décision à été prise, il y a eu des émules. Le site <a href="http://covoiturage-libre.fr">Covoiturage Libre</a> à été d'ailleurs créé pour faire en sorte de garder "l'esprit" du covoiturage. Bref ça jasait dans les chaumières.</p> <p>Il y à peu, j'ai reçu un <em>couriel</em> contenant un lien vers une vidéo d'<a href="http://www.covoiturage.fr/blog/2013-confiance">une conférence animée par le fondateur de covoiturage.fr</a>.</p> <p>Ils semblent vouloir parler de confiance, alors ça m'intrigue, d'autant que la présentation en question est donnée lors d'un évènement TEDx, auquel j'accorde un certain crédit.</p> <h2 id="un-capital-de-confiance">Un "capital de confiance"</h2> <p>Cette vidéo parle entre autres du <em>capital de confiance</em> que nous pouvons nous accorder les uns aux autres; et notamment du fait que ce capital de confiance n'est malheureusement pas partagé au dela d'un cercle de connaissances assez limité. Il reste dans notre cercle de connaissances proche, les amis des amis.</p> <p>C'est donc une chose regrettable, parce que ça nous fait perdre du temps (et donc, <em>ohmygod</em> de l'argent) à tous pour construire cette confiance. Temps qui pourrait être mieux employé.</p> <p>La solution proposée, attention les yeux, est de faire appel un maximum aux profils en ligne, une manière de "prouver au monde" que nous sommes des personnes de confiance. Selon les termes de la présentation, nous pourrions alors tous devenir des "super héros du trust", des "trustman".</p> <p>Grâce à des profils en ligne ou monsieur et madame tout le monde pourraient aller voter et donner leur avis sur les personnes qu'ils ont rencontré.</p> <h2 id="lavenement-du-paiement-en-ligne">L'avènement du paiement en ligne</h2> <p>On nous dit maintenant que le paiement en ligne est une révolution, un moyen de tracer le fait qu'il y à effectivement eu une transaction entre deux personnes; et que donc il en deviendrait un outil pour vérifier que la confiance est bien légitime, et non pas créée de toute pièce sur le profil de la personne en question.</p> <p>Plu</p> <p>Plus exactement, ce qui est dit est que le paiement en ligne permet de justifier qu'il y a bien eu transaction entre deux personnes, et que donc les commentaires et "notations" effectuées sont donc légitimes.</p> <h2 id="ce-nest-pas-un-probleme-de-confiance-33">Ce n'est pas un problème de confiance !</h2> <p>Bien que j'arrive à suivre le raisonnement, il soulève certaines questions :</p> <p>Si j'accorde de la confiance à quelqu'un dans mon cercle de connaissances, c'est justement parce qu'il fait partie de ce cercle de connaissances. Pas parce qu'une personne que je ne connait pas me dit qu'il s'agit d'une personne de confiance. En d'autres termes, <strong>pourquoi ne garderions nous pas ces relations privilégiées de personne à personne ?</strong></p> <p>Dans le cadre du covoiturage, j'arrive à comprendre le raisonnement du paiement <em>à l'avance</em>, pour avoir souvent entendu parler de désistements à la dernière minute de la part des voyageurs. Le paiement à l'avance permet d'éviter ce genre de désagréments.</p> <p>Mais cela n'as rien à voir avec la confiance, il s'agit d'engagement de la part des deux parties.</p> <p>Et c'est bien ce qui semble poser problème: lorsqu'on s'attend à partager le prix d'un trajet avec quelqu'un, c'est bien d'avoir quelque chose qui nous y engage. J'aime beaucoup l'idée de payer une fois dans la voiture, de garder cette transaction manuelle; et de laisser peu de place au paiements en ligne dans cette histoire, mais je n'ai pas d'autre solution miracle.</p> <p>En tout cas, la question n'est pas la question de savoir avec qui on embarque, mais bel et bien la question de l'engagement des deux parties.</p> <p>Nous sommes malheureusement dans une société qui est dirigée par la peur. On à peur de se faire agresser par le gars qui tends le pouce sur le bord de la route, peur de se faire envoyer un produit qui ne fonctionne pas via Amazon, etc.</p> <p>En poussant l'idée dans ses retranchements, j'aurais bientôt peur de mes voisins alors je ne leur parlerais plus, parce qu'ils n'ont pas leur profil disponible en ligne ou parce que quelqu'un à eu une mauvaise expérience avec eux ?</p> <p>Exposer des choses qui relèvent de ma vie privée en ligne de la sorte me pose des problèmes éthiques: d'abord parce que je ne veux pas juger les gens a priori, ensuite parce que l'expérience d'une personne n'est peut-être pas représentative, tout simplement.</p> <p>Donc non, ce n'est pas un problème de confiance, il s'agit d'un problème d'engagement, dans le cadre du covoiturage, et les profils en ligne n'ont rien à faire la dedans. Le principe du paiement à l'avance me semble intéressant, mais il n'est à mon avis pas lié au profils en ligne.</p> <p>La vidéo termine sur un "libérez la valeur de la confiance". Oui, mais la libérer pour qui ? Quels sont les problèmes liés à cette confiance rendue nécessaire partout et pour tout ? Cela ne nous ferait-il pas évoluer uniquement dans des cercles fermés ? Quelle place laisser à l'inconnu, à la surprise ?</p> <p>Cette volonté de "confiance partout" semble découler tout droit des délires sécuritaires que l'on nous sert à toutes les sauces. Et maintenant cela serait rendu accessible à tous grâce à "l'intelligence collective"; gommant au passage les différences de valeur; Préférant éviter de rencontrer les inconnus aux profils "légers".</p> <p>Je sais pas vous, mais elle me fait peur cette idée.</p>Les dangers du livre numérique2012-01-23T00:00:00+01:002012-01-23T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2012-01-23:/les-dangers-du-livre-numerique.html <p>Le framablog vient de publier <a href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/22/stallman-ebook-livre-electronique">une traduction de l'article de RMS à propos des dangers du livre électronique</a>. Intéressant, même si il faut faire attention à ne pas confondre livre électronique et risques liés au format de distribution.</p> <p>Si on passe sur le fait qu'un livre électronique est moins agréable …</p> <p>Le framablog vient de publier <a href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/22/stallman-ebook-livre-electronique">une traduction de l'article de RMS à propos des dangers du livre électronique</a>. Intéressant, même si il faut faire attention à ne pas confondre livre électronique et risques liés au format de distribution.</p> <p>Si on passe sur le fait qu'un livre électronique est moins agréable à lire que sa version papier, il reste quand même quelques problèmes, la plupart liés au format de distribution de l’œuvre.</p> <p>J'avoue ne pas trop savoir quoi penser de tout ça. D'un coté le livre électronique permet de franchir les frontières plus facilement, et semble avoir un tas d'avantage (notamment le fait que se trimbaler avec l'ensemble de sa collection de bouquins est désormais possible).</p> <p>A mon avis, ce qui pose vraiment problème, ce sont les formats sous lesquels ces livres sont mis à disposition, non pas les livres eux même. Encore une question de DRMs donc…</p> <p>Encore une problématique liée au copyright et au fait que le copie privée pose des problèmes à l'industrie en place. Ça renvoie à des questions plus profondes, et principalement à la mise en perspective du producteur de contenu et du consomateur de ce même contenu. Exactement ce qu'on essaye de résoudre dans le milieu agricole par le biais des AMAPs.</p> <p>Sauf qu'ici, on est face au simple problème de la dématérialisation. Est-ce qu'une responsabilisation des consommateurs ne pourrait pas résoudre ce problème de publication ?</p> <p>Recemment, j'ai récupéré une version piratée d'un livre technique, simplement parce que je ne trouvais pas une version de ce livre en numérique qui me permette de faire une copie privée de celui ci. Un Epub, par exemple. J'ai fait en me disant que c'était un acte militant. Sauf que non, ce n'est pas une solution soutenable, et j'en viens maintenant presque à le regretter. On en discutait rapidement avec <a href="http://ziade.org">Tarek</a> il y à quelques jours et il pointait du doigt que ceux qui en patissent sont les auteurs des livres, non pas les éditeurs (qu'il ne faut pas non plus diaboliser selon moi, ils cherchent à trouver des manières de garder leur coeur de métier).</p> <p>Or, avoir des auteurs, des personnes qui sont prêtes à partager leur savoir à de larges audiences me semble primordial pour que la répartition du savoir continue à se répendre. Certes, le blogging permet cela dans une faible mesure, mais de manière bien moins construite, et surtout, est fait de manière bénévole (à moins que certains bloggeurs aient trouvé des moyens de rémunération dont j'ignore l'existance ?), donc il est plus difficile pour les auteurs de se dégager du temps pour travailler sur de gros ouvrages (ceci est bien évidemment une généralisation).</p> <p>Quelles sont nos solutions, donc ? Peut être se tourner vers des solution de publication alternatives, couplées à une résponsabilisation des lecteurs. Je ne pense pas necessairement aux plateformes alternatives comme <a href="http://framabook.org">framabook</a>, parce que je me demande toujours si cela est une solution viable pour les auteurs, du moins dans les premières années, mais au moins des éditeurs qui ne font pas le choix du grand verrou numérique.</p> <p>On demande pas grand chose, pourtant… Peut être même que de telles initiatives existent déjà ?</p> <p>Et vous, vous les achetez ou vos livres ?</p>Quels usages pour l'informatique ?2011-12-01T00:00:00+01:002011-12-01T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-12-01:/quels-usages-pour-linformatique.html <p>Quand on termine ses études, on s'en pose un tas, des questions. Sur le métier que l'on veut faire, sur ce que ça signifie, sur le sens et la valeur du travail. Et j'en suis arrivé à faire un constat simple: l'informatique, c'est utile, tant que ça ne vient pas …</p> <p>Quand on termine ses études, on s'en pose un tas, des questions. Sur le métier que l'on veut faire, sur ce que ça signifie, sur le sens et la valeur du travail. Et j'en suis arrivé à faire un constat simple: l'informatique, c'est utile, tant que ça ne vient pas vous pourrir la vie. Oui, parce que de l'informatique on en a partout, des "geeks" et des "accros" aussi, et que ça vient s'immiscer dans nos vies même quand d'autres moyens ou médias sont plus utiles ou pertinents.</p> <p>Certes, l'informatique nous permet de communiquer et travailler plus efficacement, Mais à quel prix ? Ce n'est pas parce qu'il est possible d'<a href="http://retourdactu.fr/2011/11/07/la-non-communication-nouveau-modele-de-societe/">industrialiser l'éducation</a> (ou l'agriculture !), que l'on doit le faire. Oui, ça me dérange d'être une des nombreuses personnes à l'œuvre derrière cette soit disant "révolution", qui n'est pas toujours pour le meilleur. Attention, je ne remets pas l'informatique et son intérêt en cause: je me pose des questions quand à la place que je veux lui donner et la place que je souhaites occuper dans son évolution. Ce n'est pas parce qu'on peut tuer avec un marteau (avec un peu de volonté) qu'il s'agit d'un mauvais outil, mais si tout le monde se met à tuer avec des marteaux (y a des malades partout, hein), alors se poser la question de son rôle, en tant que fabricant de marteaux me semble nécessaire (oui, je vous l'accorde, on aura vu des comparaisons plus perspicaces).</p> <p>Donc: à partir de quel moment l'informatique cesse d'être un outil utile pour transformer nos modes de vies d'une manière qui me dérange ? Peut être avec son arrivée sur des périphériques mobiles ? Peut être quand elle se fait l'instrument du consumérisme et de l'individualisme.</p> <h2 id="et-alors-on-fait-quoi">Et alors, on fait quoi ?</h2> <p>Mais si je continue à faire de l'informatique, il y a bien des raison. J'ai d'ailleurs trouvé mon intérêt de par le coté collaboratif qui est permis et développé par l'outil informatique, et notamment par le réseau des réseaux (internet). Faisons ensemble, mes amis. Prouvons que la collaboration a de meilleurs jours à vivre que la compétition. Le web, notamment, est une avancée majeure en ce qui concerne la liberté d'expression et le partage de connaissances (oui, kipédia). Je vous conseille d'ailleurs à ce propos <a href="http://owni.fr/2011/11/30/vers-une-economie-de-la-contribution/">l'excellent discours tenu par Bernard Stiegler</a> paru récemment sur <a href="http://www.owni.fr">owni</a>.</p> <p>Et c'est cet avenir qu'il me plait de défendre: l'ouverture d'esprit, la possibilité que chacun puisse contribuer et participer à une base de savoir commune, en apprenant des autres. Mais par pitié, n'imposons pas la technologie là où elle n'est pas nécessaire, et utilisons la avec tact quand elle peut nous être profitable.</p> <p>Il me plait de repenser l'informatique comme outil et non plus comme mode de vie. Faisons le l'outil de la collaboration. À l'école, apprenons à nos enfants à collaborer, à susciter le partage, pas uniquement avec l'outil informatique, mais aussi avec celui ci, tout en leurs apprenant à avoir un regard critique sur les informations qu'ils reçoivent.</p> <p>En bref, questionner le rôle que l'on souhaite avoir dans notre société par le biais de l'informatique est nécessaire. Comme d'autres, je suis arrivé à l'informatique par le biais du premier ordinateur familial, il y a de ça une bonne quinzaine d'années. Ça intrigue, on touche un peu à tout (on en fait des conneries !) et on finit par apprendre/comprendre comment ça marche, petit à petit. Cette curiosité n'est d'ailleurs pas le propre de l'informatique puisqu'on la retrouve dans la cuisine, dans le bricolage et dans un tas de domaines de notre vie quotidienne.</p> <p>Finalement, c'est aimer bidouiller, et comprendre comment ça fonctionne, quitte à sortir les compétences de leur domaine de prédilection (qui a dit que l'informatique ne pouvait être artistique ?) Le mouvement hacker (bidouilleurs) aime à sortir l'informatique de son carcan et l'appliquer ailleurs.</p> <p>C'est de cette manière que j'ai envie de considérer mon métier, qui avant tout est une passion. Je suis un bidouilleur, j'aime découvrir comment les choses fonctionnent et avoir une panoplie d'outils qui me permettent de répondre à des besoins réels.</p> <h2 id="favoriser-la-collaboration">Favoriser la collaboration</h2> <p>Et donc, en tant qu'individu, pourquoi faire de l'informatique ? Qu'est-ce qui m'attire dans cet outil ?</p> <p>Ce qu'on pourrait qualifier de "recherche fondamentale", l'écriture de bibliothèques logicielles, est important mais n'est pas tout. Ce qui importe ce sont les usages qui en découlent. Je souhaite <strong>savoir écrire des outils qui sont utiles</strong>, <strong>qui favorisent la collaboration et participent à l'ouverture des esprits</strong>.</p> <p>Je choisis de faire de l'informatique pour créer les outils qui répondent à des problématiques réelles, pour trouver de meilleures manières de communiquer et de travailler ensemble. Mais, comme me le disait David, d'<a href="http://outils-reseaux.org/PresentationProjet">Outils-Réseaux</a>, on ne crée pas de la coopération: rien ne sert d'essayer de faire coopérer des gens qui ne veulent pas. On peut, cependant, la faciliter, en utilisant les bons outils et en formant les gens à leur utilisation, ainsi qu'aux pratiques collaboratives (qui, je le répète, ne s'arrêtent pas du tout aux frontières informatique).</p> <p>Le logiciel libre, avant d'être une force pour le marché logiciel, est une application du partage. Une démonstration qu'il est possible de travailler ensemble pour fabriquer quelque chose de fonctionnel et d'utile pour tous. Une sorte d'antithèse de ce modèle capitaliste incarné par les brevets logiciel.</p> <p>A plusieurs reprises, j'ai été bluffé par la réalité du logiciel libre. Oui, il est facile de collaborer lorsqu'on crée un logiciel, pour peu qu'on explique les tenants et les aboutissants aux participants. Les contributeurs sortent d'on ne sait où, pour peu que le projet leur soit utile. Je ne parle pas d'outils "corpo compliant" (bien que ça soit probablement aussi le cas), mais d'outils que j'ai pu développer pour mon propre usage, et sur lesquels il a été possible de collaborer avec d'autres.</p> <p>Parce que l'informatique est utile dans bien des milieux, parce qu'elle peut être (et elle l'est) un vecteur de participation et de collaboration, défendons les valeurs qui nous sont chères (logiciels libres et ouverts!) et construisons des ponts entre les initiatives qui nous parlent (fermes autogérées, initiatives d'éducation populaire) et l'informatique.</p> <p>Faisons en sorte de rendre l'informatique accessible et utile dans les milieux ou elle peut apporter quelque chose !</p>Travailler moins pour mieux travailler ?2011-05-19T00:00:00+02:002011-05-19T00:00:00+02:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2011-05-19:/travailler-moins-pour-mieux-travailler.html <p>Je viens de passer une semaine et demi quasiment hors-ligne et je dois dire que je suis assez impressionné du résultat: je suis de retour chez mes parents pour le "easter break" et j'en ai profité pour donner un coup aux travaux de la maison (et pour me reposer un …</p> <p>Je viens de passer une semaine et demi quasiment hors-ligne et je dois dire que je suis assez impressionné du résultat: je suis de retour chez mes parents pour le "easter break" et j'en ai profité pour donner un coup aux travaux de la maison (et pour me reposer un brin!).</p> <p>Bosser en extérieur est un réel plaisir et faire quelque chose de manuel également. Je n'ai pas pour habitude de bricoler autre chose que du logiciel et c'est vraiment quelque chose que j'apprécie.</p> <p>J'avoue, je mens un peu quand je dis que j'étais complètement déconnecté: j'ai vérifié mes mails assez régulièrement en utilisant mon téléphone (merci Arnaud pour le prêt du gadget!) et j'ai limité ma présence web au strict minimum. Je veux dire par là pas de twitter, pas d'IRC et autres mailing-lists.</p> <p>Quand je dis hors-ligne, je ne dis pas que je n'ai pas travaillé sur mon ordinateur. J'ai à fournir beaucoup plus de travail que ce que je ne pensait en premier lieu pour la rédaction de mon mémoire et j'ai passé quelques heures par ci par là à lire des articles et livres sur le sujet ainsi que rédigé une bonne partie de mon mémoire durant ces 10 jours. Résultat ? Les heures que j'ai passées à travailler ont été étonnement plus productives que celles que j'ai l'habitude de passer derrière un écran. Je ne parles pas uniquement du fait de procrastiner; évidemment c'est une des causes principales de ma perte de productivité, mais je pense également au fait de laisser le cerveau reposer, au moins en ce qui concerne la partie informatique. Bricoler demande de la concentration et de la réflexion mais permet également de laisser son esprit vagabonder. J'ai pu donc avancer mes sur certaines parties de mon mémoire alors que j'étais en train de poser le bardage sur la garage par exemple.</p> <p>Passer du temps sur autre chose (qui demandait également de la concentration par ailleurs) m'a permis d'être réellement plus efficace lors de mes phases de rédaction et de lecture.</p> <p>Je me demande depuis quelques temps quel sera mon futur travail et quelle forme il prendra. Éééh oui, la fin des études arrive pour la fin de l'année, c'est pas une blague. Et je me pose sérieusement la question du travail aux 3/4 temps. La raison principale étant que je ne souhaites pas passer la majeure partie de mon temps à travailler derrière un écran et que la formation que j'ai m'y rattache beaucoup. Ne me comprenez pas de travers: j'aime ce que je fais; mais j'aime aussi ce que je fais à coté de l'informatique: associatif, projets alternatifs, permaculture et autres.</p> <p>Viens s'ajouter à ça le fait d'avoir une qualité de vie qui me semble pouvoir passer par le fait de travailler moins ("il est marant ce gamin, il à pas encore commencé à travailler qu'il veut bosser moins, regarde moi cette feignasse!") et travailler plus efficacement. Bien sur, on n'est jamais 100% productif et c'est d'autant plus vrai pour moi, alors si gagner en productivité peut passer par travailler moins, pourquoi pas s'y essayer !</p> <p>Peut être que vous pratiquez déjà le travail au 3/4 temps, que vous avez des retours d'expérience à faire : fausse bonne idée ? Vraie bonne idée ?</p>Fork you! or how the social coding can help you2010-11-05T00:00:00+01:002010-11-05T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-11-05:/fork-you-or-how-the-social-coding-can-help-you.html <p>With <a href="http://github.com">github</a> and <a href="http://www.bitbucket.org">bitbucket</a> coming around, a lot of new usages appears for the developpers: it's now easy to get feedback on your code/modifications, and to get help from others by, for instance, forking repositories.</p> <p>Eeach time I see people helping others, I'm amazed by how we like to …</p> <p>With <a href="http://github.com">github</a> and <a href="http://www.bitbucket.org">bitbucket</a> coming around, a lot of new usages appears for the developpers: it's now easy to get feedback on your code/modifications, and to get help from others by, for instance, forking repositories.</p> <p>Eeach time I see people helping others, I'm amazed by how we like to share our knowledge.</p> <p>I say github, because it seems to be the more mainstream, but I think it's something strongly related to the <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Distributed_revision_control">DVCS</a> principles: the "only" thing github have made is to turn that into a social network, and to reveal the awesomeness of the DVCSes to the masses.</p> <p>What is really interesting is to see how this platform is addictive: it's automatically updating a webpages with the more accurate informations about the projects you're involved in, and add a bit of magic to that using webhooks, allowing you to update your website each time you push to you repository, for instance.</p> <p>Quite nothing, indeed, but, I don't know why, I find this fascinating.</p> <p>I haven't had the privilege to see my projects forked from github by strangers, but I've forked others repository to give an hand some times, when I wanted to, and the main reason is "because it's <strong>fun</strong>" to do so.</p> <p>Yeah, you're probably right, you have to be a nerd to find fun to fork others. The good point is that geeks are a kind of nerds, and some geeks are coders :)</p> <h2 id="new-ways-to-contribute">New ways to contribute</h2> <p>In addition, it seems that he community, or the communities, are there, on those new social networks for coders. It's really handy to drop an eye on interesting projects, to report bugs, propose new features, and check what new projects this or this person have made.</p> <p>Well, "it's not new", you may think. That's true, because it's been a while that SVN was there and even CVS before that. But, it was a bit messy to "fork" a project, isn't it ? And I'm not talking about all the hell SVN involved with it (who have not had issues with those messy .svn folders raises an hand !).</p> <p>It have not been so easy to share code and thoughts about code, to propose changes on existing code, than now. You think it's better to implement this or that in a different way ? Clone it (fork it), make your changes and publish them, and then ask projects owners about it. For sure you'll have answers.</p> <p>Even if they don't want it, you can easily keep your changes, and keep getting their updates!</p> <p>Also, lot of <em>fashionables</em> projects tend to move on DVCS. Personally, if I know I can fork on a DVCS instead of from a "simple" VCS, I'll probably be quicker to fork/clone, and to publish changes on my own copy, than if I had to do so on the upstream repository (and I'll likely dont have the rights to push to it), because I will not be afraid to break things.</p> <p>DVCSes makes the contribution easier.</p> <h2 id="release-early-release-often">Release early, release often</h2> <p>Maybe have you read <a href="http://www.catb.org/~esr/writings/cathedral-bazaar/">The cathedral and the bazaar</a>, by Eric Steven Raymond ? (If not, consider doing so, it's a really interesting reading)</p> <p>Among a lot of others interesting things, one hint he gives is <em>release early, release often</em>.</p> <p>I understand it as: if you want to get contributors, release your code early, even if it's not perfect, and don't be afraid to publish your changes each time it's needed.</p> <p>Without notifying it, that's basically what I was doing for my own projects. I guess that's because Social coding platforms encourages those practices, partially cause of the possible impact publishing each of your changes can have on your final solution.</p> <p>If you have considered publishing your projects, code snippets, or whatever (code related) but did not done it, considering them not yet ready, maybe should you think about it twice: you can get feedback and probably start some interesting discussions about it, if you write code that's readable, of course!</p> <h2 id="a-step-further-for-open-source-softwares">A step further for open source softwares</h2> <p>Well, DVCSes are a honking great idea, and they're starting to be really powerful when applied to free softwares. I mean: if you can't see a project, it will be hard to contribute to it. And, I don't think anyone wants to contribute to something closed/proprietary, <em>just for fun</em>. Or maybe am I missing something.</p> <p>Maybe it's a kind of revolution, about free and open source softwares (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Free_and_open_source_software">FOSS</a>), that is going on. I really like to know I have my word to say about the changes in the tools I use, and to know that I can make them evolve.</p> <p>Let's take an example. Imagine I'm using a web framework on daily basis, as a part of my job as a web developer. I do like using an open source software because I know how it's working, and because I know that I can interact with the authors of the framework while they're doing the changes on it.</p> <p>That's communication, nothing more, and of course I can do that with an internal proprietary solution, but it will cost me <strong>a lot</strong> more time, for a dead-simple reason: a company is not as big and powerful as a community can be: it will cost time to work on this framework, resources to maintain it, fix bugs etc.</p> <p>Well, I'm starting advocating here about Free and Open Source Softwares use on companies, what is a bit beyond the scope of this article, so let's back to our DVCSes and new social related tools.</p> <p>If I find a bug in this framework, while working, I have the possibility to go and talk with the creators of the framework, to open a ticket, and even to make a fix for it, because I've access to the source code. If I want to create a new feature, I just have to fork it, hack it, and then publish my code to have feedback of the community.</p> <p>My fix/work will benefit to all the people (and maybe others companies) working with this framework, and it's a way to prove the community that my company is enough skilled to make code-fixes to the framework, so that's all good !</p> <h2 id="whats-next">What's next ?</h2> <p>I hope those social coding platforms are only the begining of a new area. I hope they will make people realize what the power of the community is, and how easily they can becomes part of it.</p> <p>If you're not using them right now, maybe you should do so: have a look on how the programs you're using are made, consider publishing your experimentations, and share them with others, you will see, it's kind of addictive !</p>Semaine de l’environnement: La consommation étudiante2010-02-24T00:00:00+01:002010-02-24T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2010-02-24:/semaine-de-lenvironnement-la-consommation-etudiante.html <p>Les acteurs associatifs sont bien souvent moteurs des critiques de nos sociétés. Je pense à <a href="http://www.framasoft.net/">Framasoft</a>, à <a href="http://www.laquadrature.net/">la Quadrature du net</a> ou à <a href="http://www.arsindustrialis.org/">Ars Industrialis</a> (dans le domaine de la science et de l'informatique), mais aussi <a href="http://www.amisdelaterre.org/">aux Amis de la Terre</a>, à <a href="http://www.attac.org/">ATTAC</a> (dans le domaine de l'environnement entres autres …</p> <p>Les acteurs associatifs sont bien souvent moteurs des critiques de nos sociétés. Je pense à <a href="http://www.framasoft.net/">Framasoft</a>, à <a href="http://www.laquadrature.net/">la Quadrature du net</a> ou à <a href="http://www.arsindustrialis.org/">Ars Industrialis</a> (dans le domaine de la science et de l'informatique), mais aussi <a href="http://www.amisdelaterre.org/">aux Amis de la Terre</a>, à <a href="http://www.attac.org/">ATTAC</a> (dans le domaine de l'environnement entres autres), et a tout un tas d'autres associations que je ne peux pas citer ici exhaustivement... Ce sont eux qui sont porteurs de messages alternatifs, et qui sont les initiateurs de débats publics, qui permettent de faire avancer des thématiques aussi importantes que le logiciel libre ou la protection de l'environnement.</p> <p>Dans cette optique, depuis près de 3 ans (déjà !), au sein du <a href="http://www.reseaugrappe.org">réseau GRAPPE</a>, on <em>essaye</em> d'aborder des thématiques qui touchent de près ou de loin à l'environnement, parce que c'est un sujet qui nous importe et nous passionne. L'année dernière, c'était l'alimentation étudiante, ce qui à abouti à la publication de <a href="http://public.reseaugrappe.org/alimentation.pdf">la revue "les étudiants se mettent à table"</a>. Cette année c'est la consommation étudiante qui est au programme.</p> <h2 id="la-consommation-etudiante">La consommation étudiante ?</h2> <p>L'idée principale de cette étude est de tenter de faire une analyse de la "société de consommation", souvent questionnée par les étudiants et par d'autres, et de jeter un œil sur le rapport des étudiants à cette société: Quoi et comment consomment-ils ? Les universités et les écoles ne poussent-elles pas d’une certaine manière les étudiants à la consommation ? Quelles sont les alternatives face aux dérives de surconsommation ?</p> <blockquote> <p>Analyse des pratiques, réflexions et mobilisations des étudiants en termes de consommation seront réalisés pour comprendre leur modes de vie, mais aussi leurs attentes, leurs propositions sur cette thématique</p> </blockquote> <h2 id="la-semaine-de-lenvironnement-33">La semaine de l'environnement !</h2> <p>A travers l'ensemble des villes du réseau, des projections de films et des débats auront donc lieu sur ce thème, lors de la semaine de l'environnement 2010, qui se déroulera d'ailleurs durant le mois de Mars <a href="http://www.reseaugrappe.org/la-semaine-de-lenvironnement-programme/">partout en france</a>, et <strong>du 6 au 14 Mars sur Toulouse</strong>. <a href="http://docs.notmyidea.org/sde/prog-toulouse.pdf">Jetez un oeil au programme</a> ! Avec pour objectif de sonder un peu le ressenti des étudiants en terme de consommation, nous avons mis en place <a href="http://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=dHV2bVllS2lWbzhyV3NBN3NUbi1TM2c6MA">un questionnaire en ligne</a>, que vous pouvez compléter en une petite 10aine de minutes, n'hésitez pas ! <a href="http://www.reseaugrappe.org/consommation/">La page sur la consommation étudiante sur le site du GRAPPE</a></p>AMAP + Média = Paniers bio à 5e ?!2009-11-11T00:00:00+01:002009-11-11T00:00:00+01:00Alexis Métaireautag:blog.notmyidea.org,2009-11-11:/amap-media-paniers-bio-a-5e.html <p>Le raccourci me semble un peu rapide. Et pourtant, il est emprunté bien trop souvent. La dernière <em>mes-utilisation</em> que j'ai à décrier est celle d'un reportage télé, passé sur France 2 vendredi 23 Octobre (<a href="http://docs.notmyidea.org/amap/amap-fr2.avi">voir la vidéo</a>), ou on parles de <a href="http://amap.zest.free.fr">l'AMAP étudiante Zest</a>.</p> <p>Malgré tout le temps passé à …</p> <p>Le raccourci me semble un peu rapide. Et pourtant, il est emprunté bien trop souvent. La dernière <em>mes-utilisation</em> que j'ai à décrier est celle d'un reportage télé, passé sur France 2 vendredi 23 Octobre (<a href="http://docs.notmyidea.org/amap/amap-fr2.avi">voir la vidéo</a>), ou on parles de <a href="http://amap.zest.free.fr">l'AMAP étudiante Zest</a>.</p> <p>Malgré tout le temps passé à expliquer que justement, l'AMAP c'est avant tout, pour nous, une notion de solidarité envers les agriculteurs, malgré le fait que le message soit plus profond que simplement aller acheter du bio (ça, c'est possible aussi en supermarché), malgré le fait qu'il s'agisse en fait d'une remise en cause plus profonde de la société, les journalistes n'ont choisi de prendre que les quelques secondes qui leurs convenaient, celles qui ne faisaient pas tache, celle ou je dis que "l'AMAP permet aux étudiants de réapprendre à cuisiner, plutôt que de manger des nouilles et de se faire des plats réchauffés". Bien sur, je l'ai dit et je le pense d'ailleurs, là n'est pas le problème, mais mon message n'était pas celui là.</p> <p>Jamais, dans les quelques minutes du reportage, on ne dit ce que AMAP signifie: Association de <strong>Maintien</strong> d'une Agriculture <strong>Paysanne</strong>. On ne parles même pas des agriculteurs ! C'est simplement plus facile pour les étudiants de venir récupérer leurs paniers, puisque les points de distribution sont sur les facs, et en plus ça ne coute que 5 euros ! ...</p> <p>Alors je crois bon de rappeler que L'AMAP n'est pas seulement un service, c'est un engagement. Sur 5 mois, un engagement solidaire, c'est la donnée principale de l'équation, celle sans quoi ça ne peut fonctionner. Par le biais de cette AMAP, on essaye de montrer que d'autres agricultures sont possibles, que la solidarité c'est bien réel, et qu'il est possible de sortir du <em>tout, tout de suite</em>.</p> <p>Mais bon, apparemment, ça passe pas bien à la télé.</p>