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Micropolitiques des&nbsp;groupes - Alexis Métaireau </title>
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<h1 class="post-title">Micropolitiques des&nbsp;groupes<small><br />par David Vercauteren</small></h1>
<p><em>Une livre qui vise à créer une culture des précédents dans les collectifs (militants). Plusieurs chapitres et un découpage par sujets. A relire au fur et à mesure des expériences.</em></p>
<time datetime="2023-05-02T00:00:00+02:00">Lu en mai 2023</time>
</header>
<article>
<h2 id="artifices">Artifices</h2>
<p>Des outils qui permettent à un groupe de sortir d&#8217;un mode de fonctionnement, en faisant évoluer ses&nbsp;pratiques.</p>
<p><strong>Décider de faire groupe implique d&#8217;en fabriquer la possibilité.</strong> Dans un monde capitaliste, on a tendance à reproduire des choses issues de notre&nbsp;culture.</p>
<p>Les dangers des artifices&nbsp;:</p>
<ul>
<li>Le formalisme : tomber amoureux de la forme et ne plus penser aux contenus qu&#8217;elle&nbsp;libère.</li>
<li>Le moralisme&nbsp;: </li>
<li>Le méthodisme : considérer que tout est lié à la méthode qu&#8217;on utilise, et qu&#8217;il faut nécessairement une&nbsp;méthode.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>En ce qui concerne les artifices, ceux-ci peuvent prendre la forme dune prescription langagière (interdiction de ping-pong) ou se fabriquer autour dobjets (une statuette, par exemple, dans le cas des détours). Dans tous les cas ils tentent dobliger le groupe à faire attention à un aspect de sa vie collective qui, laissé à létat « naturel », lempoisonne&nbsp;[</p>
</blockquote>
<h2 id="penser-le-pouvoir-comme-une-relation">Penser le pouvoir comme une&nbsp;relation</h2>
<p>Le pouvoir peut être considéré comme ce qui permet de faire évoluer le rapport de force : inciter, induire, détourner, rendre facile ou difficile, élargir, limiter, rendre plus ou moins&nbsp;probable.</p>
<p>On a tendance à remplacer <strong>la relation</strong> (le pouvoir comme rapport entre les personnes) <strong>par l&#8217;identité</strong> (le pouvoir comme étant l&#8217;attribut de&nbsp;quelqu&#8217;un)</p>
<p>On se focalise alors sur les conséquences des jeux de pouvoir, <strong>en oubliant de venir en questionner les causes, les mécanismes qui produisent les rapports de pouvoir actuels</strong>.</p>
<p>En cherchant à comprendre comment se créent et se produisent les relations de pouvoir, on peut réussir à déjouer les ressentiments personnels (l&#8217;envie de « couper des têtes ») pour essayer de comprendre les mécaniques à l&#8217;œuvre dans le&nbsp;groupe.</p>
<p>Les enjeux de pouvoir ne sont pas les phénomènes de violence en eux-mêmes, mais un système qui est en place : on peut questionner l&#8217;ensemble des acteurs du&nbsp;groupe.</p>
<blockquote>
<p>[!hint] Clarifier ses désirs avant de rejoindre un groupe
Puis les comparer avec la réalité du groupe, avant de le rejoindre, peut permettre d&#8217;éviter les mauvaises&nbsp;surprises.</p>
<p>[!warning] Garder en tête que
L&#8217;analyse, lélaboration, la remise en question des relations de pouvoir, et leur rapport à la liberté est une tâche politique&nbsp;incessante.</p>
</blockquote>
<h2 id="scission">Scission</h2>
<p>Les scissions se ressemblent souvent&nbsp;:</p>
<ul>
<li>Psychologisation : personnalisation de la responsabilité de ce qui à pu se passer / enfermement des uns et des autres dans des postures. Fixation de rôles,&nbsp;binarisation.</li>
<li>Idéologisation : On cherche à voir ce qui est vrai. On cherche à comprendre quelles sont les différences de&nbsp;valeur.</li>
<li>Des rumeurs : on sollicite nos proches et on fait exister une version des faits qui nous arrange, et de laquelle on a du mal à se défaire par la suite. On prends nos proches en otage. Cela a pour effet d&#8217;alimenter la haine et de former des alliances extra&nbsp;groupales.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>À ce titre, il y a les mécanismes de déplacement de la parole vers des lieux déjà connus : fonction de lidéologisation où le langage assure la production de camps affirmant détenir la (seule) vérité ; fonction de la psychologisation, par la fixation de rôles, par lattribution de positions liée à « lêtre » et par la binarisation ; fonction du langage, et à travers lui de la rumeur, assurant une circulation de linformation qui a pour seul enjeu de réalimenter la haine et de provoquer sous le même mode des formes dalliances extra-groupales. Ces mécanismes peuvent illustrer ou annoncer des points vitaux, là où est en train de sopérer la bascule du groupe, le passage des limites vers le&nbsp;seuil.</p>
</blockquote>
<h2 id="parler">Parler</h2>
<ul>
<li>Les mots performatifs (« nous fonctionnons en autogestion » par exemple) peuvent inciter à des comportements / à des&nbsp;fonctionnements.</li>
<li>Cet aspect performatif va potentiellement nous laisser désilusioné si les pratiques ne suivent pas ce qu&#8217;on s&#8217;est&nbsp;imaginé.</li>
</ul>
<p>Idée : prendre du recul sur nos mots d&#8217;ordre, pour voir ce qui nous&nbsp;traverse.</p>
<blockquote>
<p>La question se situe donc du côté des capacités dun groupe à faire fuir sa propre langue majeure et à inventer de nouveaux mots capables de lentraîner dans un devenir bâtard, étranger en somme à sa propre culture&nbsp;langagière.</p>
</blockquote>
<h2 id="auto-dissolution">Auto&nbsp;dissolution</h2>
<blockquote>
<p>Mais pourquoi faudrait-il quil soit mis fin à une expérience pour que se produisent les possibilités de sa transformation ? Pourquoi cette capacité de se transformer ne peut-elle pas se penser dans le processus même qui innerve le projet, cest-à-dire dans son milieu ? La réponse est peut-être toute simple : <strong>Lourau ne pense pas les groupes à partir de leur milieu, de leurs devenirs possibles, de leurs mutations mais à partir soit dune vérité qui les fonde, soit dune finalité à réaliser, deux termes qui écrasent, réduisent et binarisent les processus</strong>. Lorsque lon diminue ainsi lespace de respiration des groupes, ceux-ci peuvent difficilement éviter de suffoquer, de se fatiguer et de nentrevoir quune ou deux portes de sortie : la « fuite individuelle » et larrêt&nbsp;collectif.</p>
<p>Prenons maintenant un autre point de vue sur cette idée darrêt et situons-le pour commencer dans un type de pratique collective. Ici, limportant se situe dans les processus en cours et dans les manières de les raccorder entre eux. <strong>Une direction existe mais elle est secondaire par rapport aux trajets. Les critères sont liés aux affections de joies ou de tristesses et aux forces actives ou réactives rencontrées à même le chemin. Cest cela qui déterminera les poursuites, les bifurcations et les passages à effectuer.</strong> On narrête ni ne commence jamais vraiment, on devient tout le temps autre&nbsp;chose.</p>
<p>Il reste quà « larrêt » on laura compris, nous préférons le « mouvement » et les « mutations ». Recommencer si le chemin sépuise, expérimenter de nouveau là où nous avons arrêté : ça sent le renfermé dans le groupe, ça fritte régulièrement, on na plus envie de venir, autant de critères , alors essayons autrement. <strong>En se disant quil ny a là rien de catastrophique, que lon peut se tromper, et que se le dire, se lavouer et le prendre en compte constituent les meilleurs préalables pour vouloir recommencer</strong>, ni au début, ni à la fin, mais au milieu, là où la vie se&nbsp;meut…</p>
</blockquote>
<h2 id="souci-de-soi">Souci de&nbsp;soi</h2>
<blockquote>
<p>Une question insiste dans cet écho.Quest-ce qui, dans la constitution de la subjectivité moderne et de la figure du militant qui en découle, rend impensable ou scandaleux ce lien entre politique et spiritualité, entre politique et « technique de soi » ? En quoi cette séparation nous rend vulnérables&nbsp;?</p>
<p>Un groupe peut acquérir un souci du moindre geste, porter une attention aux rotations, à la fertilisation des cultures pour éviter dépuiser le sol, au calendrier des plantations et à leurs associations… tout en développant une expérimentation par à-coups, un savoir et une recherche dans ce domaine. <strong>Et en même temps être plus ou moins incapable dexercer ce même souci à propos de sa pratique collective. Impuissant à penser quil existe également une écologie du groupe et que celle-ci requiert des techniques et des savoirs singuliers en vue de soigner, nourrir, cultiver le biotope&nbsp;collectif.</strong></p>
<p>Ce savoir, que Foucault appelle « spiritualité », postule que la connaissance nest jamais donnée au sujet de plein droit mais quil faut que le sujet se modifie, se transforme, devienne dans une certaine mesure autre que lui-même pour avoir droit à cette connaissance. Et celle-ci ne peut sacquérir quà travers un certain nombre dexercices, de techniques de&nbsp;soi.</p>
</blockquote>
<h2 id="reunions">Réunions</h2>
<p><a href="https://micropolitiques.collectifs.net">micropolitiques des groupes - pour une écologie des pratiques&nbsp;collectives</a></p>
</article>
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