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ReStructuredText

Lifestyle
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:lang: fr
:date: 11-05-2012
:category: thoughts
Eh beh, c'est pas aussi simple qu'il y parait de trouver un environnement qui
permette autant de travailler correctement et de ne pas s'enfermer dans le
boulot.
Surtout si comme moi vous cherchez à limiter vos déplacement, que vous aimez
vivre avec peu et cherchez à trouver un équilibre entre une vie connectée et
une vie *réelle* (oui, celle avec des vrais gens qui ont d'autres
préoccupations que l'informatique !). Comment réussir à trouver un juste
milieu entre le geek inconditionnel et le bon vivant, qui à du temps à
consacrer à autre chose qu'à son travail ?
Voyages
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Un des premiers trucs que j'ai trouvé surprennant en arrivant à Mozilla, c'est
la fréquence des voyages que l'on peut être amené à avoir. Ah, c'est pour la
bonne cause, c'est tellement plus sympa d'avoir les collègues à coté pour
bosser, plutôt qu'à l'autre bout du monde. Mais quand même, si je le voulais,
entre les semaines de travail et les conférences, je pourrais être tous les
deux mois aux États-Unis !
Une aubaine, penserons certains. Voyager, c'est *cool* ! Bon, si on mets de
coté le cout écologique d'un voyage (nécessairement en avion), la chose qui me
dérange le plus c'est cette impression de venir pour repartir. Voyager, c'est
sympa, mais avoir le temps de prendre un rythme de vie différent, de rencontrer
des gens, de construire quelque chose, ça me manque.
Donc je décline quand je n'en ai pas l'envie, tout simplement. Je loupe des
choses intéressantes (`PyCon`_ à Santa Clara avait vraiment l'air
chouette !), mais ça me permet également d'avoir plus de temps pour vivre là ou
j'habite, pour construire quelque chose localement. Et puis des évènements, il
y en à tellement en France et en Europe auquel je n'assiste pas que ça me fait
mal au cœur d'aller à l'autre bout du monde pour faire la même chose !
Bien sur, je serais amené à voyager. Et autant que faire se peut je le
ferais avec plaisir et je tenterais de rester un peu plus avant et après sur
place (plus question de faire un aller/retour en une semaine !), question de me
faire à l'atmosphère ! `Tarek`_ est par exemple resté un mois à San Francisco
en janvier pour son dernier séjour, alors pourquoi ne pas prendre exemple ?
Tout de suite ça me parles plus.
.. _Pycon: http://pycon.us
.. _Tarek: http://ziade.org
Et quand-est-ce qu'on arrête ?
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Une autre chose assez difficile à gérer, c'est le temps.
J'ai vraiment une chance monstrueuse, celle de faire un travail qui me plait,
éthiquement et techniquement. Je pourrais y passer mes journées et mes nuits
que je n'aimerais pas moins ça (même si il m'arrive bien sur de saturer !).
Mais j'ai aussi d'autres envies, qui signifient aussi passer du temps
hors-ligne, parce que bizarrement, c'est là que j'ai l'impression de réfléchir
le plus. Loin de ce surplus d'informations…
Facile à dire.
D'autant que quand il est possible de travailler depuis n'importe où,
la séparation physique entre le lieu de travail et le lieu de vie tends à
disparaitre assez facilement. Et sans séparation physique, il faut une sacré
motivation pour savoir quand commencer et quand s'arrêter.
J'essaye de me donner une règle simple: point trop n'en faut. Aucun intérêt à
rester travailler des heures durant sans s'arrêter, ou en tout cas pas
d'intérêt à le faire de manière trop régulière. Une journée qui commence tôt
(~9h) me permet de me concentrer le matin (les collègues californiens dorment)
et d'avoir un rythme assez "normal". Et puis, avec ce soleil qui commence à
inonder les terrasses, autant faire autre chose que de rester enfermé à coder
en fin d'après midi !
Surplus
=======
Tiens, je parlais de surplus, nous y sommes. Que ça soit le surplus
d'informations ou le surplus d'objets, ça m'encombre ! Une journée, pour ma
part est faite de communications diverses, de code et de lectures (se tenir au
courant de ce qui se passe dans le monde du logiciel n'est pas une tâche des
plus facile, et qui peut facilement prendre énormément de temps).
Je me demande si je ne devrais pas aspirer à la frugalité de ce coté là
également. Je reçois des mails toute la journée, et mon aggrégateur rss/atom se
remplit également très vite. Mais je n'ai aucunement besoin d'avoir toutes ces
informations dans l'heure, et de les vérifier de manière fréquente. De la même
manière, j'ai simplement arrêté de lire mes flux rss.
Quelques (longues) fois dans la semaine semblent suffire et me permettent de
réussir à rester concentrer.
Résolutions
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Soyons fous, tentons quelque chose de nouveau, c'est le printemps ! Pas de
communication dans la matinée, je n'en ai probablement pas besoin, sauf cas
extrêmes. Le matin, c'est pour se concentrer sur le travail à faire.
Une fois les mails du matin dépilés (à 9h30), pas la peine de garder un œil
sur ma boite mail, j'irais y faire un tour en début et en fin d'après midi.
Je pense même à débrancher internet, pour éviter les interactions et pour me
concentrer, mais j'ai comme l'impression que c'est un peu trop abrupt comme
approche.
Aussi, définir en début de journée la liste des choses prévues, et revenir
dessus jour après jour me permettra surement d'avoir un aperçu un peu plus
global du travail accompli.
L'avenir dira si tout ça fonctionne :-)