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Le revenu de base
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:date: 10/03/2013
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:category: notes
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.. raw:: html
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Quelques notes prises en visualisant le documentaire "le revenu de base".
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- 4 Allemands sur 10 travaillent.
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- 3/10 (les enfants et jeunes)
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- 2/10 retraite / rente
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- 1/10 assurance chomage / AS
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- 41% sont le fruit d'un travail rémunéré.
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Le revenu de base est inconditionnel.
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Le marché du travail ne pourra pas suffire à toute la population. En refusant
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l'idée du RDB, on est obligé de croire en la croissance économique.
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Différence entre une approche qantitative du travail VS une approche sociale.
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La croissance éco ≠ croissance de l'emploi.
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Parallelle entre le RDB et la déclaration des droits de l'homme. "Et qui voudra
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faire le sale boulot ?"
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Utopie veut dire le "non lieu", le lieu qu'on à pas encore trouvé ici sur
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terre, à part dans notre imaginaire.
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Agriculture: Il y à 100 ans, qqn qui travaillait dans l'agriculture produisait assez pour
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3 autres personnes. ajd un agriculteur produit assez pour 120 personnes, via
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des machines énormes et à la rationalisation.
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Rationalisation: moins d'emploi.
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La condition de pouvoir refuser un travail est très importante.
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Citations
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Le financmenet est acquis, la dificulté c'est la liberté
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— NA
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Il faut en finir avec cette idée fausse, selon laquelle seul le travail
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rémunéré constitue une contribution méritoire à la société, en réalité, c'est
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souvent exactement l'inverse.
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— Katja Kipping, membre du parlement allemand.
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Si les gens on déjà une sécurité matérielle, ils sont plus difficiles
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à corrompre.
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— Katja Kipping
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Soutenir les populations sans poser de condition. c'est un principe qui à la
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longe, devra s'imposer. Mais il lui faudra d'abord affronter les droits et
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privilèges dont on bénéficie aujourd'hui.
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— Anonyme.
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Si les revenus étaient uniquement lié au travail, il faudrait donner les plus
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hauts revenus aux machines.
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Le sens de l'économie, c'est de libérer l'homme du travail Beaucoup de gens qui
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ont une "place de travail", n'ont en réalité qu'une "place de revenu".
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Chiffres
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Un sondage à été effectué. La question est: "Si vous aviez un revenu de base,
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est-ce que vous iriez encore travailler ?"
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- ~60% disent oui
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- 30% répondent oui, mais plus à plein temps.
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- 10% pour faire autre chose.
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Avec une question différente:
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"Si on instaurait un revenu de base, est-ce que vous pensez que les autres
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iraient travailler ?"
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- ~80% répondent non.
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C'est un changement aussi dans les modes d'éducation, on nous enseigne à être
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"employable", et non pas à apprendre quelque chose qui nous interesse. Les gens
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ont peur de ne pas trouver du travail.
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Ressources
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- Le sens commun, Thomas Payne.
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- Peter Ulrich
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Comment financer le RDB
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Si l’on se fie à son produit intérieur brut (PIB), la France est aujourd’hui le
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cinquième pays le plus riche du monde. En 2010, le revenu disponible (après
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versement des pres- tations sociales et prélèvement des impôts directs) s’y
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élevait à 1 276 euros par mois et par personne, adultes et enfants confondus.
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Nous disposons donc de ressources suffisantes pour garantir à chaque individu 1
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276 euros si l’on décidait d’opérer un partage strictement égalitaire. C’est
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nettement plus que le seuil de pauvreté actuel, fixé en France à 60 % du revenu
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médian (1), soit 960 euros par adulte. Qui peut le plus pouvant le moins, la
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France a donc sans nul doute les moyens d’assurer à tous ses résidents un
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revenu au moins égal au seuil de pauvreté.
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À Reculons, par André Gorz.
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(Paru dans le monde diplomatique de Juin 1990)
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*Proche de Jean-Paul Sartre, cofondateur, en 1964, du Nouvel Observateur, le
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philosophe André Gorz (1923-2007) s’est converti progressivement à un
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écosocialisme dont il est devenu l’un des principaux théoriciens. En 1990, dans
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nos colonnes, sous le titre « Pourquoi la société salariale a besoin de
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nouveaux valets », il formulait une critique de l’idéologie du travail qui
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devait l’amener quelques années plus tard à se prononcer en faveur d’un revenu
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d’existence.*
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Dans l’ensemble des pays capitalistes d’Europe, on produit trois à quatre fois
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plus de richesses qu’il y a trente-cinq ans ; cette production n’exige pas
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trois fois plus d’heures de travail, mais une quantité de travail beaucoup plus
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faible. (...)
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Nous sortons de la civilisation du travail, mais nous en sortons à reculons, et
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nous entrons à reculons dans une civilisation du temps libéré, incapables de la
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voir et de la vouloir, incapables donc de civiliser le temps libéré qui nous
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échoit, et de fonder une culture du temps disponible et une culture des
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activités choisies pour relayer et compléter les cultures techniciennes et
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profes- sionnelles qui dominent la scène. (...)
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Pour près de la moitié de la population active, l’idéologie du travail est
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devenue une mauvaise farce ; l’identification au travail est désormais
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impossible, car le système économique n’a pas besoin ou n’a pas un besoin
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régulier de leur capacité de travail. La réalité que nous masque l’exaltation
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de la « ressource humaine », c’est que l’emploi stable, à plein temps, durant
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toute l’année et toute la vie active, devient le privilège d’une minorité.
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Pour [les autres], le travail cesse d’être un métier qui intègre dans une
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communauté productive et définit une place dans la société. Ce que le patronat
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appelle « flexibilité » se traduit pour les salariés par la précarité. (...)
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Que doit être une société dans laquelle le travail à plein temps de tous les
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citoyens n’est plus nécessaire, ni économiquement utile ? Quelles priorités
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autres qu’économiques doit-elle se donner ? Comment doit-elle s’y prendre pour
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que les gains de productivité, les économies de temps de travail profitent à
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tout le monde ? Comment peut-elle redistribuer au mieux tout le travail
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socialement utile de manière à ce que tout le monde puisse travailler, mais
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travailler moins et mieux, tout en recevant sa part des richesses socialement
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produites ?
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La tendance dominante est d’écarter ce genre de questions et de poser le
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problème à l’envers : comment faire pour que, malgré les gains de productivité,
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l’économie consomme autant de travail que par le passé ? Comment faire pour que
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de nouvelles activités rémunérées viennent occuper ce temps que, à l’échelle de
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la société, les gains de productivité libèrent ? A quels nouveaux domaines
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d’activité peut-on étendre les échanges marchands pour remplacer tant bien que
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mal les emplois supprimés par ailleurs dans l’industrie et les services
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industrialisés ?
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On connaît la réponse, pour laquelle les Etats-Unis et le Japon ont montré la
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voie : le seul domaine dans lequel il est possible, en économie libérale, de
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créer à l’avenir un grand nombre d’emplois, c’est celui des services aux
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personnes. Le développement de l’emploi pourrait être illimité si l’on
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parvenait à transformer en prestations de services rétribuées les activités que
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les gens ont, jusqu’à présent, assumées chacun pour soi. Les économistes
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parlent à ce sujet de « nouvelle croissance plus riche en emplois », de «
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tertiarisation » de l’économie, de « société de services » prenant le relais de
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la « société industrielle » (1). (...)
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Le problème de fond auquel nous sommes confrontés est celui d’un au-delà de
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l’économie et, ce qui revient au même, d’un au- delà du travail rémunéré. La
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rationalisation économique libère du temps, elle continuera d’en libérer, et il
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n’est plus possible, par conséquent, de faire dépendre le revenu des citoyens
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de la quantité de travail dont l’économie a besoin. Il n’est plus possible, non
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plus, de continuer à faire du travail rémunéré la source principale de
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l’identité et du sens de la vie pour chacun.
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La tâche d’une gauche, si gauche il doit y avoir, consiste à transformer cette
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libération du temps en une liberté nouvelle et en des droits nouveaux : le
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droit de chacun et de chacune de gagner sa vie en travaillant, mais en
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travaillant de moins en moins, de mieux en mieux, tout en recevant sa pleine
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part de la richesse socialement produite. Le droit, d’autre part, de travailler
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de façon discontinue, intermittente, sans perdre durant les intermittences de
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l’emploi le plein revenu – de manière à ouvrir de nouveaux espaces aux
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activités sans but économique et à reconnaître à ces activités qui n’ont pas la
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rémunération pour but une dignité et une valeur éminentes, tant pour les
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individus que pour la société elle-même.
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