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<feed xmlns="http://www.w3.org/2005/Atom"><title>Alexis Métaireau - ecriture</title><link href="https://blog.notmyidea.org/" rel="alternate"></link><link href="https://blog.notmyidea.org/feeds/ecriture.atom.xml" rel="self"></link><id>https://blog.notmyidea.org/</id><updated>2023-01-28T00:00:00+01:00</updated><entry><title>Souvenir du thé</title><link href="https://blog.notmyidea.org/souvenir-du-the.html" rel="alternate"></link><published>2023-01-28T00:00:00+01:00</published><updated>2023-01-28T00:00:00+01:00</updated><author><name></name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2023-01-28:/souvenir-du-the.html</id><summary type="html"><p>Le paysage file. Mon wagon, accroché à tous les autres me propulse dans l&#8217;espace, avec calme et sérénité. Je&nbsp;baille.</p>
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<p>De manière assez étrange, cette vitesse me semble ralentir le temps, créer un espace en lui même,&nbsp;suspendu.</p>
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<p>En me perdant dans mes pensées, je saisis le magazine acheté …</p></summary><content type="html"><p>Le paysage file. Mon wagon, accroché à tous les autres me propulse dans l&#8217;espace, avec calme et sérénité. Je&nbsp;baille.</p>
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<p>De manière assez étrange, cette vitesse me semble ralentir le temps, créer un espace en lui même,&nbsp;suspendu.</p>
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<p>En me perdant dans mes pensées, je saisis le magazine acheté devant la Gare d&#8217;Amiens en partant, et le feuillette, espérant y trouver un quelconque intérêt. Peine perdue, autant chercher une aiguille dans une botte de&nbsp;foin.</p>
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<p>« Oh et puis merde ! » Il est trop tôt pour se concentrer. Je me lève quasi machinalement, et mes deux pieds me guident vers le bar du&nbsp;train.</p>
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<p>C&#8217;est d&#8217;abord les effluves de torréfaction qui me parviennent. En approchant les odeurs se détaillent, et au torréfié s&#8217;ajoute le fleuri, l&#8217;épicé. Le végétal et&nbsp;l&#8217;acidité.</p>
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<p>Une fille assez grande s&#8217;approche de moi, elle à une écharpe autour du cou et est habillée très coloré, assez élégante. « Comment allez vous aujourd&#8217;hui ? ». Je ne crois pas la connaitre et pourtant son ton ne laisse pas de place pour le doute : elle, me&nbsp;connait.</p>
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<p>Elle saisit une tasse derrière elle et la rempli avant de me la tendre, sans même me demander. Le liquide chaud fait des volutes de vapeur qui tourbillonnent avant de se dissiper dans la pièce. Le soleil qui vient de se lever ajoute à l&#8217;atmosphère du moment. Je trouve ça&nbsp;beau.</p>
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<p>Je bois, et laisse mes sens errer à leurs découvertes. Un objet posé sur la petite table qui nous sépare attire mon attention. Rond, chaleureux, ample et rempli de ce fameux liquide. Les motifs qui l&#8217;ornent me rappellent vaguement quelque chose, mais quoi&nbsp;?</p>
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<p>« Tu as vu, j&#8217;ai choisi ta théière préférée&nbsp;»</p>
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<p>Je soulève la théière et des bribes de vie me reviennent, et je regarde ma fille comme si je la découvrais pour la première&nbsp;fois.</p>
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<p>Contraintes</p>
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<ul>
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<li>Il faut qu&#8217;un théière ait une importance&nbsp;particulière.</li>
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<li>Temps :&nbsp;35mn.</li>
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<li>Les premières pages d&#8217;un&nbsp;roman.</li>
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<li>Parler au&nbsp;présent.</li>
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</ul></content><category term="ecriture"></category></entry><entry><title>Sapins</title><link href="https://blog.notmyidea.org/sapins.html" rel="alternate"></link><published>2023-01-22T00:00:00+01:00</published><updated>2023-01-22T00:00:00+01:00</updated><author><name></name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2023-01-22:/sapins.html</id><summary type="html"><p>C&#8217;est d&#8217;abord son odeur qui m&#8217;arrive aux narines, une effluve de résine, un côté fruité, presque épicé. Une puissance aromatique qui vient en plusieurs temps, d&#8217;abord me chatouiller les narines, puis remplir mon espace olfactif jusqu&#8217;à ce que je ne sentes plus rien d&#8217;autre …</p></summary><content type="html"><p>C&#8217;est d&#8217;abord son odeur qui m&#8217;arrive aux narines, une effluve de résine, un côté fruité, presque épicé. Une puissance aromatique qui vient en plusieurs temps, d&#8217;abord me chatouiller les narines, puis remplir mon espace olfactif jusqu&#8217;à ce que je ne sentes plus rien d&#8217;autre.&nbsp;Entêtant.</p>
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<p>Je baisse la tête et je me rends compte que la végétation à disparue. Au delà des épines de pin qui jonchent le sol j&#8217;ai du mal à distinguer autre chose, comme si la place était prise, mais pas de manière visible. Comme si un code invisible était de rigueur, et avait pour effet de tenir les autres à&nbsp;l&#8217;écart.</p>
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<p>Ces épines donc, longues et fines, trapues presque. Ternes et sèches, souvent groupées par deux. Je me demande pourquoi ? Pour s&#8217;assurer qu&#8217;une des deux arrive à ses fins ? Pour s&#8217;accompagner&nbsp;?</p>
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<p>Le sol est aride, mes pas s&#8217;espacent, s&#8217;agrandissent. Partout autour de moi c&#8217;est le même paysage. Beau et désolant à la foi, par son&nbsp;unicité.</p>
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<p>Je me retourne pour contempler, ou plutôt j&#8217;essaye sans y parvenir. Je suis attiré par un espace vide un peu plus loin, sans trop comprendre ce que j&#8217;y trouve. Je me demande encore une fois ce que je fais là, au milieu de cette forêt de sapin, à 500km de chez moi. Il fait froid alors qu&#8217;on est en plein été. Le vent me chatouille et me guide, je me demande si c&#8217;est lui qui m&#8217;a conduit&nbsp;ici.</p>
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<p>J&#8217;arrive à l&#8217;orée de cet espace vide que j&#8217;avais vu, qui est en fait une petite clairière. L&#8217;espace que je croyais vide est en fait rempli de mille détails, fourmillants. J&#8217;observe le sol et me rends compte qu&#8217;il est doux, accueillant. J&#8217;ai du mal à m&#8217;expliquer pourquoi, et je passe outre. Finalement, l&#8217;important c&#8217;est la sensation. Je m&#8217;allonge et mes épaules se relâchent. Je sens la tension accumulée se décharger dans le sol. Je sursaute de repos, et mon cerveau se lâche. Me lâche. Mais dans le bon sens du terme, il me laisse tranquille, le temps de ces quelques minutes de repos. Je ne sais pas combien de minutes — ou d&#8217;heures — s&#8217;écoulent mais c&#8217;est délicieux. Je sens mes sens rentrer en éveil et me dire que la nuit arrive bientôt. La douce chaleur du soleil, celle qui me caressait les épaules s&#8217;en est en allée et par la même m&#8217;a chuchoté de m&#8217;en&nbsp;aller.</p>
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<p>Je me remets en marche, remets mon gilet sur mes frêles épaules et je me trouve jolie. Légère en fait. Je dois affronter cette forêt de sapin qui vu d&#8217;ici me parait hostile. En m&#8217;approchant je ressens l&#8217;épinosité et mes sens qui s&#8217;agitent. Ça se passera bien, vite et bien. Je traverse d&#8217;un coup de vent cette forêt et finalement assez bien,&nbsp;oui.</p>
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<p>Je suis content de la laisser derrière moi, même si je me souviendrais de son odeur, de ses formes et de ses&nbsp;couleurs.</p>
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<p>Derrière&nbsp;moi.</p>
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<p>Contraintes:</p>
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<li>Thème :&nbsp;Sapin.</li>
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<li>Timer : 35mn.&nbsp;(20mn)</li>
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<li>Contrainte supplémentaire : ne pas effacer ses&nbsp;mots.</li>
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</ul></content><category term="ecriture"></category></entry><entry><title>L’Élan</title><link href="https://blog.notmyidea.org/lelan.html" rel="alternate"></link><published>2023-01-20T00:00:00+01:00</published><updated>2023-01-20T00:00:00+01:00</updated><author><name></name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2023-01-20:/lelan.html</id><summary type="html"><p>Il est 16h et je me pose enfin. Dehors, le temps d&#8217;une clope, seul. J&#8217;aime bien ce que le soleil fait derrière ma nuque. Un massage presque. Je ne savais pas que j&#8217;en avais&nbsp;besoin.</p>
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<p>Petit à petit, un murmure — un mantra presque — fait sa place dans …</p></summary><content type="html"><p>Il est 16h et je me pose enfin. Dehors, le temps d&#8217;une clope, seul. J&#8217;aime bien ce que le soleil fait derrière ma nuque. Un massage presque. Je ne savais pas que j&#8217;en avais&nbsp;besoin.</p>
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<p>Petit à petit, un murmure — un mantra presque — fait sa place dans mes&nbsp;pensées.</p>
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<p>Une envie d&#8217;étirer ce cercle, jusqu&#8217;à le rendre élastique. Comme pour lui trouver un&nbsp;rythme.</p>
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<p>Jusqu&#8217;à retrouver ce qui fait geste. Une envie de lenteur, d&#8217;un autre rapport à la vitesse. Une manière de gagner en&nbsp;densité.</p>
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<p>Le murmure s&#8217;amplifie, en aller-retours — des vagues presque — et j&#8217;aime le contraste que ça me donne. La mise à distance que ça&nbsp;crée.</p>
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<p>Je vois les choses se détailler. Une rupture ou un décalage, une autre cynetique, une&nbsp;évolution.</p>
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<p>Les vagues viennent à la rencontre des rochers, en essayant de briser leur inertie. L&#8217;eau les érode, et je me sens&nbsp;vivant. </p>
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<p>« Ce qui me manque c&#8217;est l&#8217;élan !&nbsp;»</p>
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<p>Je me lève et je me mets en mouvement. Sortir de mes projections — de mon cinéma presque — m&#8217;est étonnement facile, comme si j&#8217;avais trouvé un trait d&#8217;union, et retrouvé mon&nbsp;souffle.</p>
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<p>Contraintes&nbsp;: </p>
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<li>Faire un texte avec l&#8217;ensemble des mots suivants, 4 par 4 dans&nbsp;l&#8217;ordre.</li>
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<li>Parler à la première&nbsp;personne.</li>
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</ul></content><category term="ecriture"></category></entry><entry><title>Il nous restera ça</title><link href="https://blog.notmyidea.org/il-nous-restera-ca.html" rel="alternate"></link><published>2023-01-18T00:00:00+01:00</published><updated>2023-01-18T00:00:00+01:00</updated><author><name></name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2023-01-18:/il-nous-restera-ca.html</id><summary type="html"><p>Perdre pied. Vertige, écroulement et densité. Bruit, solidité, bloc. On s&#8217;y&nbsp;perdrait.</p>
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<p>Laisser la place, sauvage mais fragile. Une <strong>Île</strong>.</p>
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<p>La place, pour qu&#8217;on s&#8217;enlasse il en faut beaucoup. Sans sans lasser, de ça. Là, c&#8217;est là, juste devant moi. Et de la place on en …</p></summary><content type="html"><p>Perdre pied. Vertige, écroulement et densité. Bruit, solidité, bloc. On s&#8217;y&nbsp;perdrait.</p>
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<p>Laisser la place, sauvage mais fragile. Une <strong>Île</strong>.</p>
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<p>La place, pour qu&#8217;on s&#8217;enlasse il en faut beaucoup. Sans sans lasser, de ça. Là, c&#8217;est là, juste devant moi. Et de la place on en fait, comme on en fait&nbsp;plus.</p>
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<p><strong>Nous</strong>, au delà de l&#8217;eternel toi et moi d&#8217;ailleurs. On s&#8217;en abreuve, d&#8217;ailleurs. Ce toi qui laisse la place pour nourrir les amitiées. Pour les voir pousser et les laisser&nbsp;déborder.</p>
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<p><strong>Restera</strong> des pauses, de la place, et une glace dans laquelle se regarder. Vraiment, en détaillant les traits. Regarder comment ça réfléchit, et parfois donner à voir à ces amitiés. Pour qu&#8217;elles en restent. <strong>Ça</strong> c&#8217;est ce qu&#8217;il nous&nbsp;restera.</p>
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<p>Les injonctions, qu&#8217;elles en restent là. Ici, c&#8217;est dans vos bras quand vous êtes dans les miens. Quand on voit au delà de tout&nbsp;ça.</p>
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<p>Des matinées, des silences et de la densité. Le temps passe, passera. Qui occupe qui ? à quoi, et&nbsp;pourquoi? </p>
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<p>Écouter. Oiseaux, ballade et soleil. Silence, fluidité, ouverture. On s&#8217;y retrouverait.
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Il nous restera&nbsp;ça.</p>
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<p>Contraintes: utiliser « il nous restera ça »,&nbsp;30mn.</p></content><category term="ecriture"></category></entry></feed> |