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<feed xmlns="http://www.w3.org/2005/Atom"><title>Carnets en ligne - Lectures</title><link href="https://blog.notmyidea.org/" rel="alternate"></link><link href="https://blog.notmyidea.org/feeds/lectures.atom.xml" rel="self"></link><id>https://blog.notmyidea.org/</id><updated>2019-12-01T00:00:00+01:00</updated><entry><title>Le « mouvement » est mort, Vive… la réforme !</title><link href="https://blog.notmyidea.org/le-mouvement-est-mort-vive-la-reforme.html" rel="alternate"></link><published>2019-12-01T00:00:00+01:00</published><updated>2019-12-01T00:00:00+01:00</updated><author><name>Un groupuscule Insignifiant</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-12-01:/le-mouvement-est-mort-vive-la-reforme.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<blockquote></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<blockquote></blockquote></content><category term="zad"></category></entry><entry><title>La conjuration des égos</title><link href="https://blog.notmyidea.org/la-conjuration-des-egos.html" rel="alternate"></link><published>2019-11-01T00:00:00+01:00</published><updated>2019-11-01T00:00:00+01:00</updated><author><name>Aude Vidal</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-11-01:/la-conjuration-des-egos.html</id><summary type="html"><h1 id="le-feminisme-entre-intime-et-politique">Le féminisme, entre intime et politique</h1>
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<p>Privées de paroles, privées d'espace, les femmes sont aussi d'une certaine manière privées de leur corps. C'est ainsi qu'est décrit le rapport des petites filles à leur corps par des sportives qui notent la faibel amplitude d'un geste, un bras qui ne va pas …</p></blockquote></summary><content type="html"><h1 id="le-feminisme-entre-intime-et-politique">Le féminisme, entre intime et politique</h1>
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<p>Privées de paroles, privées d'espace, les femmes sont aussi d'une certaine manière privées de leur corps. C'est ainsi qu'est décrit le rapport des petites filles à leur corps par des sportives qui notent la faibel amplitude d'un geste, un bras qui ne va pas chercher loin derrière pour envoyer une balle.</p>
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<p>Les femmes sont les premières à se flageller, lorsqu'elle ne le sont pas, disponibles : « égoiste », « tu ne pense qu'à toi ». Conseils familiaux, amicaux et professionnels, émis indifféremment par des individues des deux sexes, castrent les femmes, les cupabilisent, s'attaquent à leurs éxigenses pour leur faire rejoindre le niveau acceptable.</p>
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<p>Le recours à la recherche en sciences humaines et sociales est ici vital pour débusquer les inégfalités, tant dans le discours commun le moindre contre-exemple (« Oui, mais moi je connais des femmes qui ») démonte toute tentative de généralisation.</p>
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<p>La disproportion entre l'immensité de la tâche (détruire le patriacat) et les luttes minuscules (le refus de l'expression « mademoiselle » par exemple) pour s'y atteler sans attendre le Grand Soir offre un objet de sarcasmes tout prêt à ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change et à ce que les femmes restent ces petits être serviables et décoratifs.</p>
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</blockquote></content><category term="féminisme"></category></entry><entry><title>L'effondrement, parlons-en...</title><link href="https://blog.notmyidea.org/leffondrement-parlons-en.html" rel="alternate"></link><published>2019-10-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-10-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Jérémie Cravatte</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-10-01:/leffondrement-parlons-en.html</id><summary type="html"><h2 id="la-collapsologie-comme-science">La collapsologie comme science</h2>
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<p>[…] Cela a pour effet de donner l’impression à l’audience qu’elle prend
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connaissance d’une réalité objectivée (et donc méthodologiquement vérifiable)
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plutôt que d’un discours. Cela implique, par exemple, que des raccourcis opérés
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entre plusieurs phénomènes […] tiendraient de la méthode scientifique plutôt que …</p></blockquote></summary><content type="html"><h2 id="la-collapsologie-comme-science">La collapsologie comme science</h2>
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<p>[…] Cela a pour effet de donner l’impression à l’audience qu’elle prend
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connaissance d’une réalité objectivée (et donc méthodologiquement vérifiable)
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plutôt que d’un discours. Cela implique, par exemple, que des raccourcis opérés
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entre plusieurs phénomènes […] tiendraient de la méthode scientifique plutôt que de l’interprétation. Comme le souligne Elisabeth Lagasse , le melting-pot opéré entre sciences naturelles et sciences sociales induit une naturalisation des rapports sociaux qui n’est plus discutée. Assumer qu’il s’agit d’interprétations à mettre en débat serait bien plus utile. En lieu et place de cela, les personnes qui critiquent ces interprétations sont régulièrement accusées d’être dans le « déni ».</p>
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<p>Enfin, cette ambiguïté nourrit le sentiment que l’effondrement généralisé est une
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hypothèse, un modèle qui se vérifiera ou non, un événement qui aura lieu ou non.
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On appelle d’ailleurs ces discours « théories de l’effondrement ». Or, la question
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n’est pas là. La situation écologique et sociale n’est pas une hypothèse.</p>
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<h2 id="raccourcis-confusionnisme">Raccourcis / Confusionnisme</h2>
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<p>Les discours collapsos amalgament malheureusement sous ce mot valise d’effondrement des changements irréversibles – qu’on ne peut, en effet, que tenter de limiter et préparer (comme la destruction de la biodiversité et l’emballement climatique) – avec des changements totalement réversibles (comme la montée des fascismes, le transhumanisme ou la financiarisation du monde). </p>
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<p>« Si la finance s’effondre, ça fait des effets de contagion qui font des effondrements économiques. Effondrement financier, c’est quand il n’y a plus rien dans les guichets automatiques, c’est l’Argentine en 2001. Si ça se propage à un effondrement économique par les chaînes d’approvisionnement, ben ça fait plus rien dans les magasins. Et là tu te poses des questions, est-ce qu’on souhaite ça ? Ça peut dégénérer, en chaos social, politique. L’effondrement politique c’est l’URSS en 1989, t’as un retour des mafias etc. Si on va plus loin, l’effondrement social c’est la Lybie, c’est Mad Max quoi, y’a plus d’État, y’a plus rien. Qu’est-ce qu’on souhaite, qu’est-ce qu’on souhaite pas ? [...] Le problème c’est que tout est inter-connecté. Tu souhaites l’effondrement du capitalisme ? Mais si il s’effondre, il y aura d’autres choses qui vont s’effondrer parce que tout est lié. » (Pablo Servigne)</p>
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<p>Passage qui montre qu'il y a une sorte de confusionnisme dans le discours de Servigne.</p>
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<p>La confusion porte sur la notion de « civilisation thermo-industrielle » et sa prétendue fin. Les discours de l’effondrement présentent une série de constats angoissants (à raison) puis expliquent (à tort) que cela correspond à « l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle ». Cette manière de présenter les choses – qui associe une mauvaise et une bonne nouvelle (la fin du monde et la fin de cette « civilisation » destructrice) – provoque, au mieux, une confusion entre les deux, au pire, un désir de trouver un peu de répit pour cette « civilisation » à laquelle le public s’identifie.</p>
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<h2 id="depolitisation">Dépolitisation</h2>
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<p>Faire croire que « tout va s’effondrer » d’un bloc, comme un bâtiment, donner l’impression aux personnes qu’elles n’ont aucune prise sur la situation présente et à venir, c’est alimenter le sentiment d’impuissance, la croyance que nous sommes face à une impasse plutôt que face à une multitude de chemins.</p>
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<p>L’approche fourre-tout de l’effondrement dépolitise la question écologique appelant, dans un élan de prétendue « lucidité », à faire le deuil de choses inévitables et de choses évitables. S’agit-il de faire le deuil des services publics tout en continuant à payer des impôts, d’un climat tempéré, de la majorité des espèces vivantes, de « nos » proches, de la moitié la plus pauvre ou la plus riche de l’humanité en premier lieu, du « confort » d’un système de santé équitable ou à deux vitesses... ? […] il s’agit un peu confusément de tout cela à la fois, sans précisions.</p>
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<p>Pour reprendre la fameuse métaphore de l’incendie, si les Colibris nous appellent
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à faire notre part individuellement plutôt que le nécessaire collectivement, les récits
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collapsos nous appellent (individuellement et collectivement) à accepter l’incendie et
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à préparer la renaissance qui y ferait suite. Ce qui brûle dans cet incendie (et, surtout,
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dans quel ordre), on n’en parle pas trop.</p>
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<p>Nombre de collapsos parlent de « verrouillages » complexes de la société actuelle
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(sociaux, techniques et politiques) pour justifier leur posture d’acceptation. Cela pour-
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rait signifier, par exemple, que lutter pour exproprier et socialiser les multinationales
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de l’énergie (afin de les démanteler ou de les reconvertir, selon les cas) constituerait
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du « marchandage » (la troisième étape du processus de deuil), c’est-à-dire une forme
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de déni de l’aspect inextricable (verrouillé) de la situation. </p>
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<p>Même lorsqu’on est convaincu·e que les choses sont « verrouillées », il est intellec-
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tuellement malhonnête – en plus d’être irresponsable – d’invisibiliser les interactions,
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conflits, solidarités, résistances existantes (et à venir) qui modifient la situation et les
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manières dont les basculements écologiques sont et seront vécus.</p>
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</blockquote></content><category term="écologie"></category></entry><entry><title>Refuser d'être un homme</title><link href="https://blog.notmyidea.org/refuser-detre-un-homme.html" rel="alternate"></link><published>2019-10-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-10-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>John Stolenberg</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-10-01:/refuser-detre-un-homme.html</id><summary type="html"><h2 id="mise-en-situation-historique-et-politique">Mise en situation historique et politique</h2>
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<p>Contrairement à ce que prétendent ses opposants, le féminisme radical n'a pas jeté la pierre à une classe biologiquement déterminée, « les hommes », mais à un système de valeurs : une éthique de l'injustice à laquelle on avait conditionné tout l'érotisme, aussi bien celui des femmes …</p></blockquote></summary><content type="html"><h2 id="mise-en-situation-historique-et-politique">Mise en situation historique et politique</h2>
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<p>Contrairement à ce que prétendent ses opposants, le féminisme radical n'a pas jeté la pierre à une classe biologiquement déterminée, « les hommes », mais à un système de valeurs : une éthique de l'injustice à laquelle on avait conditionné tout l'érotisme, aussi bien celui des femmes que des hommes.</p>
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<p>Personne n'étant blanc avant d'arriver en Amérique, Il a fallu des générations, et énormément de coercition, avant que ce pays ne devienne blanc. L'Amerique est devenue blanche […] par nécessité de nier la présence des Noir⋅es et de justifier leur assujettissement.</p>
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<p>[…] Le projet de différencier des « masculinités » est la plupart du temps une résistance à la critique féministe radicale du masculin en tant que tel. Car [l'exploration des masculinités] reste en deça du problème de base, faute d'une entière reconnaissance du mensonge sous-jacent au principe masculin — la domination politique structurelle sans laquelle le masculin n'a aucun sens social ou subjectif — le paradigme des « masculinités » ne sert, au plan théorique, qu'à induire en erreur une nouvelle génération de plus.</p>
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<p>Texte qui à été repris de « Race Traitor », 1994, 36-37, et adapté pour parler du sexisme, plutôt que du racisme. Le propos de Stolenberg est ici de dire que beaucoup est à reprendre de ce qui à été fait pour la lutte des Noir⋅es.</p>
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<p><strong>Les règles du <em>boy's club</em> ne nécessitent pas que tous ses membres soient des adeptes de la domination masculine, mais simplement qu'iels se plient aux préjugés des autres</strong>. La nécessité de maintenir la solidarité de classe de sexe impose une conformité étouffante aux hommes sur tout question touchant de près ou de loin au sexe.
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<strong>La façon d'abolir le principe masculin est de perturber cette conformité</strong>. Si suffisamment de gens qui paraissent masculins dérogent aux règles du masculin, leur existence ne peut être passée sous silence. <strong>S'il devient impossible pour les tenants des règles du masculin de parler au nom de tous ceux qui paraissent masculins, la classe masculine de sexe cessera d'exister</strong>. Combien faudra-il être ? Personne ne peut le dire à coup sur. C'est un peu comme le problème de l'argent : combien faut-il de fausses monnaies en circulation pour détruire la valeur de la monnaie officielle ? La réponse est bien moins que la majorité, juste assez pour miner la confiance du public dans la version officielle. </p>
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<p>C'est le postulat même de ce bouquin dont il est question ici : si on refuse d'être un homme, alors on cesse de faire exister cette scission homme/femme, et pour pouvoir refuser cette classe homme, alors il faut sortir des rangs, perturber cette conformité.</p>
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<h2 id="lethique-du-violeur">L'éthique du violeur</h2>
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<p>Dans la logique tordue de l'éthique du violeur, <strong>c'est la victime qui est coupable au bout du compte</strong>; la victime est responsable, <strong>c'est elle qui a commis la faute</strong>. […] Les idées reçues liées à cette éthique prolifèrent : les femmes veulent être violées, les femmes méritent d'être violées, les femmes provoquent le viol […]. Le poids social de ces idées est tel que <strong>beaucoup de victimes de viol</strong> craignent de révéler à quiconque ce qui leur est arrivé, <strong>s'imaginant en être elles-mêmes la cause</strong>.</p>
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<p>Il me semble que quelque part c'est un mécanisme de retournement de situation assez classique. Je me demande si ce n'est pas théorisé par le « Petit guide d'autodéfense intellectuel » ?</p></content><category term="féminisme"></category></entry><entry><title>Antisexisme ou antiracisme ? Un faux dilemme</title><link href="https://blog.notmyidea.org/antisexisme-ou-antiracisme-un-faux-dilemme.html" rel="alternate"></link><published>2019-09-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-09-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Christine Delphy</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-09-01:/antisexisme-ou-antiracisme-un-faux-dilemme.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>De toutes façon, la possibilité même de la discussion avec des femmes portant le foulard est exclue expressément car, quelque soit le sens qu'une femme portant le foulard donne à son acte, ce sens ne doit pas être pris en compte : le foulard est censé avoir une signification « universelle » que …</p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>De toutes façon, la possibilité même de la discussion avec des femmes portant le foulard est exclue expressément car, quelque soit le sens qu'une femme portant le foulard donne à son acte, ce sens ne doit pas être pris en compte : le foulard est censé avoir une signification « universelle » que seules les féministes occidentales peuvent déceler. Ce sera la position de collectif national des droits des femmes. Comme la commission Stasi, qui refuse par principe d'auditionner des jeunes filles « voilées ». [p7]</p>
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<p>« C'est aussi parce que les unes s'y soumettent (ou y adhèrent) [au port du foulard], que celles qui le refusent sont systématiquement harcelées, traitées de « putes » — ou violées ». Elle ne rejette pas le foulard seulement en tant que symbole de soumission : elle voit les femmes qui le portent comme les complices volontaires des violeurs, puisqu'elle prétend que sans elles, les violeurs ne sauraient pas exactement qui violer; pense-t-elle qu'il suffirait de supprimer les foulards pour supprimer le viol ? [p8]</p>
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<p>En somme, le foulard devient aussi le symbole de la violence sexiste. Pas de la violence sexiste en général : mais d'une violence sexiste propre aux quartiers et banlieues » et aux populations qui y vivent. Le foulard est présenté comme le signe de l'existence en France d'une culture « autre », caractérisée par un sexisme également autre que le sexisme « ordinaire » (français) dont certaines […] mettent l'existence en doute. [p9]</p>
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<p>En dépit de la documentation importante sur le sujet, <strong>l'excision, qui se pratique dans les régions d'Afrique chrétiennes, animistes et musulmanes</strong>, mais est inconnue de la majorité des pays musulmans (Maghreb, Moyen-Orient, Arabie, Yémen, Indonésie, Malaise), <strong>est encore couramment attribuée à l'islam</strong>. [p11]</p>
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<p>On s'aperçoit aussi que ces campagnes internationales concernent exclusivement les « pays du Sud ». Or, les femmes de Belgique et de Norvège auraient certainement besoin de notre soutien, comme nous avons besoin du leur. Ceci renvoie à un problème majeur dans l'appréhension du monde, qui n'est pas le fait des seules féministes, mais qui constitue un piège dans lequel nous tombons avec une régularité remarquable : le sort des femmes en Occident nous paraît incontestablement meilleur que partout ailleurs dans le monde. [p12]</p>
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<p>Le débat à laissé supposer que là où apparaît le foulard, apparaîtront un peu plus tard, de façon nécessaire et inévitable, l'enfermement des femmes, les mariages forcés, la lapidation, l'excision, l'amputation de la main des voleurs, etc. Le foulard des jeunes françaises a donc été dénoncé non pour ce qu'il est ici et maintenant, mais pour ce qu'il pourrait annoncer.</p>
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<p>La violence sexiste perpétrée dans les w quartiers et banlieues », par les Arabes et les Noirs qui y vivent, est systématiquement dissociée de la violence sexiste « ordinaire ». La première est mise en exergue comme extraordinaire : tellement plus grave qu'elle est considérée à part, et jamais comme un cas ou une instance de la violence ordinaire. Cette violence extraordinaire est ensuite dénationalisée 4 le « patriarcat le plus dur de la planète » ne peut venir que d'ailleurs que de l'hexagone; elle est africaine, elle est musulmane. Du même coup, ses auteurs, les Arabes et les Noirs, sont présentés comme extérieurs à la société française. [p13]</p>
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<p>On a vu que pour ces féministes « partagées », tout se passe comme si établir que la loi est raciste n'était pas une raison suffisante pour la refuse. C'est donc qu'elles acceptent l'idée que des lois pourraient être bonnes pour les femmes tout en étant racistes (« raciste peut-être, mais ne pas oublier les femmes »). Mais pourraient-elles accepter cette idée, que des lois visant une population, donc racistes, pourraient être néanmoins anti-sexistes, si elles ne partageaient pas avec les féministes pro-loi une prémisse fondamentale : le sexisme serait pire dans les « quartiers », et justiciable d'un traitement spécial ?</p>
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<p>[L]es buts du féminisme […] sont non seulement de traquer le sexisme partout où il est, mais aussi de <strong>refuser l'idée patriarcale qu'il serait miraculeusement absent de certains lieux, de certaines relations, bref, qu'il est localisé, et qu'on peut y échapper</strong>.</p>
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</blockquote></content><category term="sexisme"></category></entry><entry><title>Égologie</title><link href="https://blog.notmyidea.org/egologie.html" rel="alternate"></link><published>2019-09-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-09-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Aude Vidal</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-09-01:/egologie.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Le relatif dédain pour la politique va de pair avec l'espoir de voir les expérimentations alter-écolos se diffuser dans la société par la force de leur exemplarité, en étant reprises par d'autres initiatives « citoyennes » mais aussi en inspirant les politiques publiques […]. Un changement sans conflictualité, qui repose sur la conviction …</p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Le relatif dédain pour la politique va de pair avec l'espoir de voir les expérimentations alter-écolos se diffuser dans la société par la force de leur exemplarité, en étant reprises par d'autres initiatives « citoyennes » mais aussi en inspirant les politiques publiques […]. Un changement sans conflictualité, qui repose sur la conviction que ces « alternatives » sont désirables par tou⋅te.s. [alternatives, p32]</p>
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<p>La société civile expérimente, teste, invente, à la manière des secteurs les plus dynamiques de l'économie. Une fois les plâtres essuyés, des entrepreneurs monétisent un modèle déjà rodé. Agir sans attendre pour queles choses bougent, c'est provoquer des « révolutions » mais joyeuses, « douces », des « vélorutions x ludiques qui actent la disparition des révolutions politiques. De la Commune aux communs, en somme. [alternatives, p33]</p>
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<p>Même si les « alternatives » s'adressent à tou⋅te⋅s et ont pour objectif de changer le monde, elles peinent à dépasser la sphère individuelle, autour de laquelle elles tentent d'impulser le changement de l'ensemble de la société. Pire, les « petits gestes » qui ont été dan sun premier temps proposés aux « éco-citoyen⋅ne⋅s » par les acteurs associatifs, sont devenus, repris par les autorités politiques ou les grandes entreprises, un moteur d'intertie. Ils témoignent autant d'une volonté de chacun×e de rassurer à peu de frais ses angoisses écologiques que de celle des institutions qui les promeuvent de faire oublier la toxicité de leurs activités ou leur incapacité à menere des politiques environnementales dignes de ce nom. [petits-gestes, p34]</p>
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<p>« Se changer soi pour changer le monde », cette prescription […] semble au final un leurre, car travailler sur soi-même […] c'est avant tout accepter une vision du monde où chacun⋅e étant capable d'aller bien, chacun⋅e est responsable de son sort. [développement-personnel, p42]</p>
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<p>Les pensées de droite sont friandes de responsabilité personnelle, sous-estiment contrainte et rapports de pouvoir, surestiment la marge de manœuvre des personnes (ici des civils dans un pays en guerre, des femmes en régime patriarcal, des personnes surnuméraires dans un contete de chômage massif et durable). C'est une manière de justifier un monde d'inégalités et de violence, où les logiques de solidarités sont abentes. [développement-personnel, p44]</p>
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<p>Ainsi, une écologie aux racines libertaires a pu, loin de ses ambitions de départ, suivre la marche du monde : une libéralisation des rapports sociaux qui entraîne consumérisme et individualisme. C'est le sort qu'ont connu d'autres aspirations issues de la contre-culture des années 60 : la révolution sexuelle ouvre le marché de l'industrie pornographique, la critique d'un capitalisme autoritaire entraîne sa métamorphose. [capitalisme, engagement, p51] </p>
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<p>Richard Sennet dans <em>La culture du nouveau capitalisme</em> ou Ève Chiapelle et Luc Boltanski dans <em>Le Nouvel Esprit du capitalisme</em> ont décrit l'évolution d'un régime autoritaire en un nouveau, plus libéral, où les hiérarchies et les contraintes, plus diffuses, voire insaisissables, sont d'autant plus difficiles à combattre. Sans autorité visible à contester, l'individu ne peut s'en prendre quà lui même. Son mal-être ou son échec sont les conséquences de ce qui est perçu comme une plus grande liberté, à vrai dire une coercition plus subtile. [capitalisme, p51]</p>
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<p>Les préoccupations politiques sont aussi absentes dans les cours de yoga offerts aux salarié⋅es de grandes entreprises que dans les annonces pour des pratiques de relaxation au magasin bio. [alternatives, p57]</p>
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<p>Il est acquis aujourd'hui qu'aucune attitude positive n'a de bénéfice physiologique pour les patientes, qu'un mode de vie sain ne peut pas prévenir le cancer du sein et que l'exposition à un environnemen ttoxique fait l'essentiel du risque mais les discours normatifs culpabilisent les patientes qui vivent leur cancer autrement qu'avec une bonne volonté et un enthousiasme débordants. [cancer, positivisme, p61]</p>
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<p>Or, la vie commune est souvent défavorable aux femmes, elles sont plus heureuses seules qu'en couple. Le couple hétérosexuel permet en revanche aux homes de mieux vivre que s'ils étaient célibataires, par exemple en mangeant plus sainement. Ils travaillent plus et gagnent plus à mesure qu'ils s'installent en couple et ont des enfants, tandis que les femmes réduisent leur temps de travail et leur revenu pour les mêmes raisons. [féminisme, p70]</p>
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<p>Caricaturer le tavail comme une simple source de revenu et vouloir le fair edisparaître, c'est accepter sa dégradation en bête labeur, dont est coupable son organisation capitaliste. [travail, revenu-de-base, p97]</p>
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<p>Loin d'être une ambition universelle, le bonheur est une « idée neuve en Europe » à la fin du 18ème siècle. Elle semble aujourd'hui un but indépassable et pourtant d'autres sociétés adoptent des valeurs différentes, par exemple la justice ou l'harmonie avec le monde. [bonheur, p101]</p>
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</blockquote></content><category term="écologie"></category></entry><entry><title>Hommes Anarchistes face au féminisme</title><link href="https://blog.notmyidea.org/hommes-anarchistes-face-au-feminisme.html" rel="alternate"></link><published>2019-09-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-09-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Françis Dupuis-Déri</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-09-01:/hommes-anarchistes-face-au-feminisme.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>La féministe Catharine A. MacKinnon précise de plus que a violence contre la femme à une valeur érotique dans notre société occidentale et que les femmes en viennent à vouloir être subordonnées dans la sexualité et l'amour, car elles ont intériorisé cette « valeur ». [violence, érotisme]</p>
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<p>Pour leur part, les hommes …</p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>La féministe Catharine A. MacKinnon précise de plus que a violence contre la femme à une valeur érotique dans notre société occidentale et que les femmes en viennent à vouloir être subordonnées dans la sexualité et l'amour, car elles ont intériorisé cette « valeur ». [violence, érotisme]</p>
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<p>Pour leur part, les hommes, anarchistes ou non, sont socialisés en tant qu'hommes à considérer les femmes comme des objets sexuels, et à associer la violence et la domination à la sexualité, au désirable [violence, érotisme]</p>
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<p>Par ailleurs, des hommes anarchistes prétendent être « victimes » du système patriarcal, considérant en conséquence que les féministes ne devraient pas cibler les hommes, mais lutter à leur côté. Contre qui ? Voilà qui n'est pas très clair, puisque cette perspective laisse entendre qu'il n'y a personne qui contrôle le système patriarcal, qui se tiendrait comme un nuage au-dessus des hommes et des femmes. [masculinismes]</p>
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<p>Il y a deux classes de sexe qui forment le patriarcat, […] ces deux classes ne sont pas égales et […] sont composées d'individus de chair et d'os, qui de par leur assignation à une classe n'entretiennent pas des rapports égalitaires avec les membres de l'autre classe. Les hommes anarchistes […] doivent reconnaitre le fait qu'ils appartiennent à la classe dominante, et que les femmes avec qui ils entrent en relation appartiennent à une classe dominée. [réalisation]</p>
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<p>Une variation sur le thème de la priorité stratégique peut consister à laisser entendre que la mobilisation féministe, surtout en non-mixité, représente non seulement une dissolution des forces anarchistes mais une véritable exclusion des hommes anarchistes qui se rouvent donc disciminés par ces femmes qui ne respectent plus les principes anarchistes universalites d'égalité et de solidarité. Ce discours, qui me semblait un écho de la rhétorique républicaine classique, à été maintes fois reprise au sujet de la trentaine de féministes réunies en non-mixité dans le campement « Point G » en marche du Village alternatif, anticapitaliste et antiguerre (VAAAG) […] contre le sommet du G8 à Évian en 2003. [non-mixité, hierarchisation]</p>
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<p>Placé en position de domination face aux femmes de par son appartenance à la classe des hommes, l'homme anarchiste même bien intentionné aurait tendance à dominer les femmes, car la structure de classes inégalitaire entre les gommes et les femmes favorise chez lui son instinct autoritaire, sa volonté de domination. Christine Delphy explique de plus, au sujet d'un homme hypothétique — il pourrait être anarchiste — qui voudrait entretenir une relation égalitaire avec un femme, « qu'il ne peut à lui tout seul supprimer, détruire ce qu'uil n'a pas fait », c'est à dire la structure inégalitaire patriarcale dans le cadre de laquelle ses relations avec les femmes prennent nécessairement place. [réalisation]</p>
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<p>Des féministes comme Christine Delphy et Peggy McIntosh rapellent que dans notre société, les hommes jouissent en général de nombreux avantages face aux femmes, même si ces hommes sont critiques de leurs privilèges et s'affichent proféministes et anarchistes. [privilèges]</p>
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<p>« Le privé est politique », c'est à dire (1) que les femmes vivent des relations de pouvoir dans leurs rapports interpersonnels avec les hommes; (2) que ce rapport de pouvoir ne relèvent pas de la psychologie individuelle et des traits de personnalité, mais d'une strucutre sociale constituée de deux classes de sexe; (3) que c'est dans le privé que les femmes sont le plus menacées par les hommes (inceste, viol, violence, meurtre). En somme, si les hommes anarchistes entrentn nécessairement en relation avec des femmes (anarchistes ou non) en tant que membre de la classe de sexe dominante, ces dernières sont nécessairement membres de la classe du sexe dominé. Cela aussi encourage chez l'homme anarchiste son instinct de domination. [privilèges]</p>
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<p>Les hommes anarchistes respecteront les femmes quand elles auront établi un rapport de force qui modifiera les structures inégalitaires. C4est d'ailleurs ce que des militantes anarchistes et féministes s'efforcent de réaliser, génération après génération, dans la société et dans le milieu militant, au gré de leurs décéptions, de leurs peines, de leurs blessures et de leurs colères. [rapport-de-force]</p>
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<p>Pour Claire Sydner, le défi est très grand, car il s'agit « de créer une égalité entre les genres alors que les femmes érotisent les relations inégalitaires et de domination, et jouissent d'être réifiées, et demandent le droit de servir sexuellement les hommes » [érotisme, réalisation]</p>
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<p>Les anarchistes sont d'autant moins enclins à s'ouvrir aux critiques féministes à leur endroit qu'ils tirent en général un sens de supériorité morale à s'identifier comme des victimes, des opprimés, ou des alliés des opprimés; les anarchistes sont donc particulièrement réfractaires à l'idée qu'ils seraient eux-même des privilégiés et des dominants. [réalisation]</p>
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<p>Les hommes anarchistes devraient se considérer avant tout comme des auxiliaires des femmes et des féministes, et ils devraient aligner leurs actions (ou leur inaction) selon les volontés, les besoins et les désirs des femmes et des féministes. [postures]</p>
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<p>"S'agit-il de constituer des groupes d'hommes antisexistes, pour discuter de la déconsntruction de nos scripts érotiques ? Malheureusement, de telles expériences dans les années 1970 et 1980 ont débouché sur des expressions anti-féministes; ces groupes luttant au final pour les « droits des gommes » contre les féministes et le « féminazisme ». Une telle évolution (ou régression) n'est pas surprenante : placer quelques membres 'une classe dominante ensemble, et il y a un risque réel qu'ils se solidarisent et se confortent les uns les autres dans leurs complaintes au sujet de « leurs » femmes qui contesteraient leurs privilèges et leur domination. Nous devrison plutôt entamer un processus de <em>disempowerment</em> et pour l'ensemble des hommes." [non-mixité, groupes-hommes]</p>
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<p>Mais la théorie anarchiste prévoit que les dominants ne s'engagnent dans un processus de <em>disempowerment</em> que si les opprimées se mobilisent et luttent pour leur émancipation, et contre les dominants; la théorie anarchiste permet donc de prévoir — paradoxalement — que les hommes anarchistes le lâcherons leur prise sur des femmes que lorsque des femmes auront constitué un rapport de force les forçant justement à lâcher prise, à s'engager dans un processus de <em>disempowerment</em>. Si des hommes anarchistes trouvent cette conclusion irrecevable et cherchent les failles dans mon raisonnement, je crois que des femmes anarchistes la trouveront simplement banale. [rapport-de-force]</p>
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</blockquote></content><category term="féminisme"></category></entry><entry><title>Les illusions libérales, individualisme et pouvoir social</title><link href="https://blog.notmyidea.org/les-illusions-liberales-individualisme-et-pouvoir-social.html" rel="alternate"></link><published>2019-09-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-09-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Jean-léon Beauvois</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-09-01:/les-illusions-liberales-individualisme-et-pouvoir-social.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Reposant en effet sur la proposition selon laquelle il est des systèmes de gouvernement héréditairement malades, lesquels s'effondrent alors un jour ou l'autre sous le simple effet de l'évolution délétère de leur maladie, comme ce fut, dit-on, le cas du système communiste, […] implique que, puisque notre propre système perdure depuis …</p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Reposant en effet sur la proposition selon laquelle il est des systèmes de gouvernement héréditairement malades, lesquels s'effondrent alors un jour ou l'autre sous le simple effet de l'évolution délétère de leur maladie, comme ce fut, dit-on, le cas du système communiste, […] implique que, puisque notre propre système perdure depuis plus d'un siècle, puisque <em>nos démocraties</em> […] perdurent depuis plus d'un siècle, c'est qu'elles ne sont atteintes d'aucune maladie constitutionnelle grave, voire qu'elles sont, bien au contraire, héréditairements saines et pures. [p20]</p>
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</blockquote></content><category term="libéralisme"></category></entry><entry><title>Open space technology</title><link href="https://blog.notmyidea.org/open-space-technology.html" rel="alternate"></link><published>2019-09-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-09-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Harrison Owen</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-09-01:/open-space-technology.html</id><summary type="html"><h2 id="the-invitation">The invitation</h2>
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<p><strong>A natural temptation […] is to try to explain everything that will happen during the event, including how and why it will work</strong>. After all, we are used to sending out a full agenda in advance with a complete rationalization. Open Space makes that unnecessary. The group will prepare …</p></blockquote></summary><content type="html"><h2 id="the-invitation">The invitation</h2>
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<p><strong>A natural temptation […] is to try to explain everything that will happen during the event, including how and why it will work</strong>. After all, we are used to sending out a full agenda in advance with a complete rationalization. Open Space makes that unnecessary. The group will prepare the agenda upon arrival. Thus, providing the agenda is not only unnecessary, it is impossible. So what do you say in the invitation? As little as possible. <strong>The objective is to stimulate the imagination of potential guests to the point that they perceive the pertinence and attractiveness of the issue</strong>. [p29]</p>
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<p><strong>A useful model might be the first paragraph of a really good story</strong>. If you tell the whole tale at the outset, nobody would bother reading on. On the other hand, if you say nothing, or little that makes any sense, the reader will not be hooked. [p29]</p>
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<p><strong>When it comes to explaining Open Space, don’t</strong>. Simply say that although it may be new to this group, it has been used all over the world with predictable results. [p30]</p>
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<p>Promises :
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1. Every issue of concern to anybody will have been raised, if they took responsibility for doing that.
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2. All issues will have received full discussion, to the extent desired.
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3. A full report of issues and discussions will be in the hands of all participants.
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4. Priorities will be set and action plans will be made. [p30]</p>
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<p>Every invitation is unique, and it should be. <strong>The invitation should appeal to that unique group of people who might care about the issue at hand</strong>. By definition, that will exclude a whole mess of other people who couldn’t care less. [p30]</p>
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<p>I suggest four simple sections […]
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1. The Theme (issue): Stated in ten words or less—preferably much less
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2. Background/Rational: This should include highlights and most especially intriguing questions. But by no means should this be a full documentation of present status and desired future.
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3. Logistics (Where, When, and How): Keep it simple […]
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4. The Promises
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</blockquote></content><category term="organisation"></category><category term="open-space"></category></entry><entry><title>Rupture anarchiste et trahison pro-féministe</title><link href="https://blog.notmyidea.org/rupture-anarchiste-et-trahison-pro-feministe.html" rel="alternate"></link><published>2019-08-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-08-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Léo Thiers-Vidal</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-08-01:/rupture-anarchiste-et-trahison-pro-feministe.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Très rapidement des oppositions se sont en effet révélées : les hommes engagés ressortaient joyeux des ateliers non-mixtes masculins où ils avaient par exemple abordé les premières expériences sexuelles, les fantasmes, l'expression d'émotions, tandis que les féministes ressortaient graves d'ateliers où elles avaient abordé les violences sexuelles et leurs conséquences sur …</p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>Très rapidement des oppositions se sont en effet révélées : les hommes engagés ressortaient joyeux des ateliers non-mixtes masculins où ils avaient par exemple abordé les premières expériences sexuelles, les fantasmes, l'expression d'émotions, tandis que les féministes ressortaient graves d'ateliers où elles avaient abordé les violences sexuelles et leurs conséquences sur leur sexualité et leur intégrité. [non-mixité, p107]</p>
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<p>Les hommes, s'ils veulent maintenir leur qualité de vie matérielle, psychologique, sexuelle et mentale, ont intérêt à se cacher à eux-mêmes le caractère oppressif de leur rapports avec les femmes. [réalisation, p110]</p>
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<p>C'est aussi en refusant d'empatiser avec les femmes que les hommes engagés demeurent liés au groupe social des hommes en général. Seul un travail théorique, politique et personnel sur cet aspect de la subjectivité masculine permettra de briser le lien avec le groupe social des hommes et d'élaborer une conscience anti-masculiniste. [réalisation, p111]</p>
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<p>J'entends par « masculinisme » l'idéologie politique gouvernante, structurant la société de telle façon que deux classes sociales sont produites : les hommes et le femmes. La classe sociale des hommes se fonde sur l'oppression des gemmes, source d'une qualité de vie améliorée. J'entends par « masculinité » un nombre de pratiques — produisant une façon d'être au monde et une vision du monde — structurées par le masculinisme, fondées sur et rendant possible l'oppression des femmes. J'entends par « hommes » les acteurs sociaux produits par le masculinisme, dont le trait commun est constitué par l'action oppressive envers les femmes. -- Michèle Le Dœuff [masculinisme, p126]</p>
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<p><strong>La pensée <em>queer</em> [...] ne me renvoie pas vers une position privilégiée mais incite</strong> par l'accent qu'elle met sur la performativité, la sexualité, le discursif, <strong>à se croire indépendant des structures sociales</strong>. Comme si je pouvais aller là ou bon me semblait, et que quasi toute transgression de l'ordre symbolique hétéro-normatif était politiquement pertinente. Comme si nous étions tou⋅te⋅s des atomes libres survolant genre, hétérosexualité et oppression des femmes par les hommes. Ça ne risque pas trop de faire comprendre aux hommes que c'est plutôt une restriction de notre pouvoir et marge de manœuvre qui serait nécessaire... [queer, genre]</p>
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<p>Du côté des hommes, la prise de conscience de la position sociale oppressive aboutit souvent à revendiquer une <em>autre</em> masculinité. Il me semble pourtant que nous avons (à l'opposé des groupes sociaux opprimés pour lesquels la revendication identitaire reste une question de survie) à faire un chemin vers le refus d'identité genrée, donc l'abolition de l'identité masculine. Cette abolition ne peut d'ailleurs que passer par la mise en place d'autres rapports sociaux abolissant progressivement le genre et créant de nouveaux ingrédients relationnels humains. L'utopie du non-genre me semble d'ailleurs bien plus radicale que la création de nouvelles recettes « post identitaires », à l'aider d'ingrédients entièrement marqués et structurés par l'oppression des femmes par les hommes. [masculinisme, queer]</p>
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<p>Si la pensée <em>queer</em> nous interpelle dans sa remise en cause de l'hétéronormativité, elle nous dérange dans la mesure où :
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1. Elle déconnecte genre de sexe, mais néglige le fait que le genre est un système politique d'organisation des humains en oppresseurs et opprimées.
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2. Elle traite la dimension discursive de l'hétéronormativité comme fondamentale, et non ses structures sociales hiérarchiques.
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3. Elle sur-visibilise la dimension sexuelle au détriment d'autres dimensions comme la division genrée du travail, l'exploitation domestique, etc., ainsi que les autres axes d'oppression de race, de classe, de continent…
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4. Elle manque fondamentalement d'utopie radicale et accentue avant tout les modes d'actions individuels au détriment de modes d'action collectifs en vue de l'abolition du genre.
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-- Sabine Masson &amp; Léo Thiers-Vidal [queer]</p>
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</blockquote></content><category term="féminisme"></category></entry><entry><title>Comment la non-violence protège l'état</title><link href="https://blog.notmyidea.org/comment-la-non-violence-protege-letat.html" rel="alternate"></link><published>2019-06-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-06-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>Peter Gelderloos</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-06-01:/comment-la-non-violence-protege-letat.html</id><summary type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>On peut discerner un schéma récurrent de manipulation historique et de blanchiment flagrant dans chacune des victoires revendiquées par les activistes non-violent-e-s. <strong>La position pacifiste requiert que le succès doit pouvoir être attribué aux tactiques pacifistes et à elles seules, alors que nous autres pensons que le changement provient de …</strong></p></blockquote></summary><content type="html"><p>&nbsp;</p>
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<p>On peut discerner un schéma récurrent de manipulation historique et de blanchiment flagrant dans chacune des victoires revendiquées par les activistes non-violent-e-s. <strong>La position pacifiste requiert que le succès doit pouvoir être attribué aux tactiques pacifistes et à elles seules, alors que nous autres pensons que le changement provient de l’ensemble des tactiques utilisées dans toute situation révolutionnaire, pourvu qu’elles soient déployées de façon efficace</strong>. Parce qu’aucun conflit social majeur ne présente une uniformité de tactiques et d’idéologies – autrement dit on trouve dans tous les conflits de ce genre le recours à des tactiques pacifistes et à des tactiques résolument non-pacifistes –, les pacifistes doivent effacer la part d’histoire qui est en désaccord avec leurs affirmations ou au contraire attribuer leurs échecs à la présence au sein du mouvement concerné d’une forme de lutte violente.</p>
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<p>On nous raconte qu’en Inde, guidés par leur leader Gandhi, les gens construisirent au fil des décennies un mouvement non-violent de masse et s’engagèrent dans la protestation, la non-coopération, les boycotts économiques, des grèves de la faim exemplaires et des actes de désobéissance pour bloquer la machinerie de l’impérialisme britannique. Ils subirent des massacres et répliquèrent par une ou deux émeutes mais, dans l’ensemble, le mouvement fut non-violent et, après avoir persévéré pendant des décennies, le peuple indien gagna son indépendance, délivrant ainsi une victoire pacifiste certifiée. L’histoire réelle est plus compliquée, puisque <strong>des poussées violentes ont également influencé la décision de retrait des Britanniques</strong>. Ceux-ci avaient perdu la capacité de maintenir leur pouvoir colonial, après que des millions de leurs soldats meurent et qu'une grande quantité de ressources diverses soient anéanties au cours de deux guerres mondiales extrêmement violentes, dont la seconde dévasta tout spécialement la « mère patrie ». Les luttes armées des militant-e-s arabes et juifs en Palestine entre 1945 et 1948 continuèrent d’affaiblir l’empire britannique, et rendirent alors évidente la menace que les Indien-ne-s pourraient abandonner la désobéissance civile et prendre les armes en masse si l'on continuait de les ignorer encore longtemps ; tout ceci ne peut être exclu des facteurs qui déterminèrent la décision des Britanniques de renoncer à une administration coloniale directe.
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On réalise que cette menace était encore plus directe lorsque l’on comprend que <strong>l’histoire pacifiste du mouvement d’indépendance indien brosse un tableau sélectif et incomplet</strong> : la non-violence n’était pas universelle en Inde. La résistance à la colonisation britannique comprenait bien assez de lutte violente ou armée pour que l’on considère de façon plus exacte que la méthode gandhienne était l’une des différentes formes concurrentes de résistance populaire. Dans leur dérangeante démarche d’universalisation, <strong>les pacifistes effacent ces autres formes de résistance et contribuent à propager l’histoire fausse selon laquelle Gandhi et ses disciples étaient la seule boussole de la résistance indienne</strong>. Sont ainsi passés sous silence d’importants dirigeants militants comme Chandrasekhar Azad 7 , qui combattit les armes à la main contre les colons britanniques, et <strong>des révolutionnaires comme Bhagat Singh, qui s’attira un soutien massif en commettant des attentats à la bombe et des assassinats au profit d’une lutte visant le renversement du capitalisme tant indien que britannique</strong>.
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L’histoire pacifiste de la lutte indienne ne peut rendre compte du fait que Subhas Chandra Bose, le candidat favorable à l'usage de méthodes de luttes non exclusivement pacifiques, fut élu deux fois président du Congrès National Indien, en 1938 et 1939. Si Gandhi fut peut-être la figure la plus remarquablement influente et populaire dans la lutte pour l’indépendance de l’Inde, la position dirigeante qu’il assuma ne lui valut pas toujours un soutien unanime des masses. Il perdit tellement de soutien des Indien-ne-s lorsqu’il appela au calme après l’émeute de 1922 que « pas le moindre murmure de protestation ne se fit entendre en Inde quand les Britanniques l’arrêtèrent ensuite » .</p>
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<p>De façon significative, l’histoire se souvient de Gandhi plus que de tous les autres non pas parce qu’il représentait la voix unanime de l’Inde, mais de par l’attention particulière que lui porta la presse britannique et la prééminence que lui valut le fait d’être pris comme interlocuteur lors d’importantes négociations avec le gouvernement colonial britannique. Si l’on se rappelle que l’histoire est écrite par les vainqueurs, une autre strate du mythe de l’indépendance indienne s’effrite.</p>
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<p>Mais <strong>l’aspect le plus désolant de l'affirmation des pacifistes</strong> que l’indépendance de l’Inde est une victoire pour la non-violence <strong>est qu’elle donne tête baissée dans la manipulation historique</strong> élaborée dans l’intérêt des États impérialistes et partisans de la suprématie blanche, qui ont colonisé les pays du Sud. Le mouvement de libération de l’Inde échoua. <strong>Les Britanniques ne furent pas ontraints à quitter l’Inde. Ils choisirent au lieu de ça de transférer le territoire d'une administration coloniale directe à une administration néocoloniale</strong>. Quelle sorte de victoire autorise les perdants à dicter le calendrier et les modalités de l’ascension des vainqueurs ? Les Britanniques rédigèrent la nouvelle constitution et remirent le pouvoir entre les mains de successeurs qu’ils choisirent. Ils attisèrent les flammes du séparatisme ethnique et religieux afin que l’Inde soit affaiblie par des divisions internes, empêchée de bénéficier de la paix et de la prospérité, et dépendante de l’aide militaire et autres formes de soutien de la part des États euro-américains.</p>
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<p><strong>L’Inde est toujours exploitée par des entreprises euro-américaines</strong> (bien que plusieurs nouvelles entreprises indiennes, principalement des filiales, se soient jointes au pillage), et continue de fournir des ressources et des marchés aux États impérialistes. Par bien des façons, <strong>la pauvreté de son peuple s’est aggravée et l’exploitation est devenue plus efficace</strong>. L’indépendance à l’égard du pouvoir colonial a donné à l’Inde plus d’autonomie dans quelques zones, et a certainement permis à une poignée d’Indiens de s’asseoir dans les fauteuils du pouvoir, mais <strong>l’exploitation et la marchandisation des ressources s’est approfondie</strong>. Qui plus est, l’Inde a perdu la nette opportunité que représentait une lutte d’émancipation riche de sens menée contre un oppresseur étranger aisément identifiable. Aujourd’hui, un mouvement d’émancipation aurait a s’opposer aux dynamiques déconcertantes du nationalisme et de la rivalité ethnique et religieuse pour abolir un capitalisme et un gouvernement domestiques bien plus développés que dans leurs formes d’alors. Tout bien pesé, le mouvement d’indépendance a donc bien échoué.</p>
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