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<feed xmlns="http://www.w3.org/2005/Atom"><title>Alexis Métaireau - John Stolenberg</title><link href="https://blog.notmyidea.org/" rel="alternate"></link><link href="https://blog.notmyidea.org/feeds/john-stolenberg.atom.xml" rel="self"></link><id>https://blog.notmyidea.org/</id><updated>2019-10-01T00:00:00+02:00</updated><entry><title>Refuser d’être un homme</title><link href="https://blog.notmyidea.org/refuser-detre-un-homme.html" rel="alternate"></link><published>2019-10-01T00:00:00+02:00</published><updated>2019-10-01T00:00:00+02:00</updated><author><name>John Stolenberg</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2019-10-01:/refuser-detre-un-homme.html</id><summary type="html"><h2 id="mise-en-situation-historique-et-politique">Mise en situation historique et&nbsp;politique</h2>
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<p>Contrairement à ce que prétendent ses opposants, le féminisme radical n&#8217;a pas jeté la pierre à une classe biologiquement déterminée, « les hommes », mais à un système de valeurs : une éthique de l&#8217;injustice à laquelle on avait conditionné tout l&#8217;érotisme, aussi bien …</p></blockquote></summary><content type="html"><h2 id="mise-en-situation-historique-et-politique">Mise en situation historique et&nbsp;politique</h2>
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<p>Contrairement à ce que prétendent ses opposants, le féminisme radical n&#8217;a pas jeté la pierre à une classe biologiquement déterminée, « les hommes », mais à un système de valeurs : une éthique de l&#8217;injustice à laquelle on avait conditionné tout l&#8217;érotisme, aussi bien celui des femmes que des&nbsp;hommes.</p>
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<p>Personne n&#8217;étant blanc avant d&#8217;arriver en Amérique, Il a fallu des générations, et énormément de coercition, avant que ce pays ne devienne blanc. L&#8217;Amerique est devenue blanche […] par nécessité de nier la présence des Noir⋅es et de justifier leur&nbsp;assujettissement.</p>
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<p>[…] Le projet de différencier des « masculinités » est la plupart du temps une résistance à la critique féministe radicale du masculin en tant que tel. Car [l&#8217;exploration des masculinités] reste en deça du problème de base, faute d&#8217;une entière reconnaissance du mensonge sous-jacent au principe masculin — la domination politique structurelle sans laquelle le masculin n&#8217;a aucun sens social ou subjectif — le paradigme des « masculinités » ne sert, au plan théorique, qu&#8217;à induire en erreur une nouvelle génération de&nbsp;plus.</p>
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<p>Texte qui à été repris de « Race Traitor », 1994, 36-37, et adapté pour parler du sexisme, plutôt que du racisme. Le propos de Stolenberg est ici de dire que beaucoup est à reprendre de ce qui à été fait pour la lutte des&nbsp;Noir⋅es.</p>
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<p><strong>Les règles du <em>boy&#8217;s club</em> ne nécessitent pas que tous ses membres soient des adeptes de la domination masculine, mais simplement qu&#8217;iels se plient aux préjugés des autres</strong>. La nécessité de maintenir la solidarité de classe de sexe impose une conformité étouffante aux hommes sur tout question touchant de près ou de loin au sexe.
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<strong>La façon d&#8217;abolir le principe masculin est de perturber cette conformité</strong>. Si suffisamment de gens qui paraissent masculins dérogent aux règles du masculin, leur existence ne peut être passée sous silence. <strong>S&#8217;il devient impossible pour les tenants des règles du masculin de parler au nom de tous ceux qui paraissent masculins, la classe masculine de sexe cessera d&#8217;exister</strong>. Combien faudra-il être ? Personne ne peut le dire à coup sur. C&#8217;est un peu comme le problème de l&#8217;argent : combien faut-il de fausses monnaies en circulation pour détruire la valeur de la monnaie officielle ? La réponse est bien moins que la majorité, juste assez pour miner la confiance du public dans la version&nbsp;officielle. </p>
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<p>C&#8217;est le postulat même de ce bouquin dont il est question ici : si on refuse d&#8217;être un homme, alors on cesse de faire exister cette scission homme/femme, et pour pouvoir refuser cette classe homme, alors il faut sortir des rangs, perturber cette&nbsp;conformité.</p>
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<h2 id="lethique-du-violeur">L&#8217;éthique du&nbsp;violeur</h2>
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<p>Dans la logique tordue de l&#8217;éthique du violeur, <strong>c&#8217;est la victime qui est coupable au bout du compte</strong>; la victime est responsable, <strong>c&#8217;est elle qui a commis la faute</strong>. […] Les idées reçues liées à cette éthique prolifèrent : les femmes veulent être violées, les femmes méritent d&#8217;être violées, les femmes provoquent le viol […]. Le poids social de ces idées est tel que <strong>beaucoup de victimes de viol</strong> craignent de révéler à quiconque ce qui leur est arrivé, <strong>s&#8217;imaginant en être elles-mêmes la cause</strong>.</p>
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<p>Il me semble que quelque part c&#8217;est un mécanisme de retournement de situation assez classique. Je me demande si ce n&#8217;est pas théorisé par le « Petit guide d&#8217;autodéfense intellectuel »&nbsp;?</p></content><category term="Lectures"></category><category term="féminisme"></category><category term="masculinisme"></category></entry></feed> |