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<feed xmlns="http://www.w3.org/2005/Atom"><title>Alexis Métaireau - Martin Page</title><link href="https://blog.notmyidea.org/" rel="alternate"></link><link href="https://blog.notmyidea.org/feeds/martin-page.atom.xml" rel="self"></link><id>https://blog.notmyidea.org/</id><updated>2020-01-01T00:00:00+01:00</updated><entry><title>Au delà de la pénétration</title><link href="https://blog.notmyidea.org/au-dela-de-la-penetration.html" rel="alternate"></link><published>2020-01-01T00:00:00+01:00</published><updated>2020-01-01T00:00:00+01:00</updated><author><name>Martin Page</name></author><id>tag:blog.notmyidea.org,2020-01-01:/au-dela-de-la-penetration.html</id><summary type="html"><p>C&#8217;est un tout petit livre de 150 pages, découpé en trois parties : une introduction, un recueil de témoignages et enfin quelques&nbsp;remerciements.</p>
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<p>L&#8217;auteur vient préciser qu&#8217;il existe différentes sexualités, qu&#8217;avant tout une sexualité <em>devrait</em> être une rencontre, une écoute mutuelle, une recherche des plaisirs de&nbsp;chacun …</p></summary><content type="html"><p>C&#8217;est un tout petit livre de 150 pages, découpé en trois parties : une introduction, un recueil de témoignages et enfin quelques&nbsp;remerciements.</p>
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<p>L&#8217;auteur vient préciser qu&#8217;il existe différentes sexualités, qu&#8217;avant tout une sexualité <em>devrait</em> être une rencontre, une écoute mutuelle, une recherche des plaisirs de&nbsp;chacun⋅e.</p>
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<p>La question est: y a t-il des pratiques obligatoires ? Si dans un couple, la pénétration (ou toute autre pratique sexuelle) n&#8217;était pas (ou plus) possible (ou pas ou plus souhaitée) est-ce que &#8220;ce serait vraiment une tragédie&#8221; ? Si ma compagne ne veut plus être pénétrée, si mon compagnon ne bande plus, est-ce forcement la fin du désir et du plaisir ? Ou bien est-ce l&#8217;occasion d&#8217;être créatifs&nbsp;?</p>
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<p>Il précise que parfois (souvent ?) la pénétration n&#8217;est pas une pratique qui procure du plaisir aux femmes, et que, parce que c&#8217;est un tabou, la pratique n&#8217;est pas vraiment remise en&nbsp;question. </p>
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<p>Et parfois, tout simplement, des femmes n&#8217;aiment pas particulièrement ça, elles ne ressentent pas le plaisir incroyable qu&#8217;on leur intime de ressentir lors de cet acte. Elles ne souffrent de rien, pas de blessures, pas de peur, tout simplement ce n&#8217;est pas le truc le plus intéressant pour elles en matière de sexualité. C&#8217;est juste sympa, voire sans&nbsp;intérêt.</p>
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<p>Une amie me racontant que le problème de la pénétration vaginale c&#8217;est qu&#8217;elle impliquait forcément contraception et que cela coûtait aux femmes. Une charge mentale de plus, une responsabilité, un truc auquel&nbsp;penser.</p>
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<p>Sans pénétration, tout le corps est hypersensible et délicieusement hyperactif. Faire l&#8217;amour devrait être la rencontre des corps et leur&nbsp;conversation.</p>
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<p>Finalement, la pénétration est un mode adapté au capitalisme, à nos journées volées par le travail, par les angoisses et la compétition. Comme il y a peu de temps pour penser l&#8217;amour, le pénis dans le vagin est pratique, on tient un certain temps, c&#8217;est calibré, il y a un début et une fin bien précise, on accomplit son devoir sans penser et sans imaginer. La société&nbsp;applaudit.</p>
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<p>Ce passage fait echo pour moi, et à mon rapport au&nbsp;temps.</p>
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<p>Les hommes veulent entrer dans le corps de l&#8217;autre à tout prix, ils s&#8217;en servent comme d&#8217;un objet au service de leur jouissance et souvent le plaisir de leur partenaire est accessoire. Ils disent qu&#8217;ils font l&#8217;amour mais en fait ils se masturbent dans le corps des femmes
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Le patriarcat règne. Souvent la pénétration reproduit la domination de l&#8217;homme sur la femme : l&#8217;homme tient la femme, son sexe est en elle, il décide et&nbsp;dirige.</p>
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<p>J’apprécie que l&#8217;analyse ne soit pas portée sur la question de la sexualité sans évoquer les problématiques féministes, qui en mon sens sont&nbsp;centrales.</p>
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<p>En fait, l&#8217;homme préfère ne pas y penser. Plus exactement: il refuse de se penser comme un être pénétrable. Il est farouchement contre sa propre pénétration. Pourquoi ? Arès tout, si la pénétration peut apporter du plaisir aux femmes, elle peut plus sûrement encore en donner aux hommes. C&#8217;est un fait. L&#8217;anatomie masculine est dotée d&#8217;une prostate [&#8230;]. Cet organe est une zone puissamment érogène et une grande source de plaisir qui peut conduire à la jouissance et à&nbsp;l&#8217;éjaculation. </p>
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<p>Bien sur, le massage prostatique est tabou encore plus grand (que parler de pénétration vaginale), et ce plaisir n&#8217;est pas pratiqué par la grande majorité des&nbsp;hommes.</p>
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<p>Le désir de leur propre pénétration est singulièrement absent chez les hommes hétérosexuels qui paraissent ainsi comme de ridicules et paradoxales victimes de leur domination. [&#8230;] Dans leurs majorité, les hommes hétérosexuels, pourtant aventureux déclarés quand il s&#8217;agit du corps de l&#8217;autre, se révèlent puritains concernant leur propre&nbsp;corps. </p>
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<p>Et, en parlant de l&#8217;utilisation de l&#8217;anus / de la prostate&nbsp;: </p>
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<p>Leur angoisse étant de ne pas être assez homme, de ne pas correspondre au cliché viril. C&#8217;est bien ça l&#8217;enjeu pour certains : ils pénètrent pour ne pas risquer de mettre au jour leur propre désir d&#8217;avoir un doigt ou un gode dans l&#8217;anus, pour ne pas devenir un être pénétrable, c&#8217;est-à-dire, dans leur stupide esprit macho : une femme ou un homosexuel. Donc un dominé, un faible. <strong>Être considéré comme une femme ou un gay reste la grande peur des hétérosexuels</strong>.</p>
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<p>J&#8217;aime bien les « insultes » qui sont utilisées par Martin page : « Punaise de kalenbullar de plutonium », « punaise de tragédie », etc. C&#8217;est mignon et c&#8217;est bien comme ça&nbsp;!</p></content><category term="Lectures"></category><category term="sexualité"></category><category term="féminisme"></category></entry></feed> |