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Alexis Métaireau 2023-09-25 22:09:10 +02:00
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@ -2,8 +2,7 @@ title: Au delà de la pénétration
author: Martin Page
tags: sexualité, féminisme
read_on: Janvier 2020
Le livre est une ode aux plaisirs, une proposition de dépasser une sexualité étriquée, renfermée sur des pratiques traditionnelles qui ne sont pas forcement les meilleures en terme de plaisirs.
headline: Le livre est une ode aux plaisirs, une proposition de dépasser une sexualité étriquée, renfermée sur des pratiques traditionnelles qui ne sont pas forcement les meilleures en terme de plaisirs.
C'est un tout petit livre de 150 pages, découpé en trois parties : une introduction, un recueil de témoignages et enfin quelques remerciements.

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@ -2,7 +2,6 @@ title: Un féminisme décolonial
author: Françoise Vergès
tags: sexisme, racisme
read_on: Janvier 2021
headline: Un livre qui vient questionner la posture colonialiste dans le féminisme
> J'ai aussi appris très tôt que si l'État veut écraser un mouvement ,il a recours à tous les moyens, à toutes les ressources qui sont à sa disposition d'une part pour réprimer, d'autre part pour diviser les opprimé·e·s. D'un main il frappe, de l'autre il cherche à assimiler. La peur est une de ses armes favorites pour produire conformise et consentement.
> J'ai aussi appris très tôt que si l'État veut écraser un mouvement, il a recours à tous les moyens, à toutes les ressources qui sont à sa disposition d'une part pour réprimer, d'autre part pour diviser les opprimé·e·s. D'une main il frappe, de l'autre il cherche à assimiler. **La peur est une de ses armes favorites pour produire conformise et consentement**.

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title: Crucial Conversations
author: Kerry Patterson, Stephen R. Covey, Joseph Grenny, Ron McMillan et Al Switzler
headline: Un livre qui vient questionner nos manières d'intéragir lors des discussions cruciales de nos vies. Des outils pratiques pour éviter de rentrer dans les conflits.
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*Résumé rapide du livre, pour s'y retrouver*.
Une « conversation cruciale », c'est une conversation dans laquelle :
- les opinions divergent
- Il y a des enjeux forts
- Les émotions ont une place importante
L'idée principale du livre, c'est que :
1. Durant ces conversations, si l'idée est de faire en sorte que tout le monde dise ce qu'il pense et participe à co-construire les décisions, alors ;
2. Certaines personnes parfois se mettent soit en retrait (silence) soit monopolisent la conversation et forcent leur avis aux autres.
3. Si on détecte ces moments, il est possible de restaurer la conversation, en utilisant différentes techniques.
## Compréhension Commune
J'ai du mal à traduire « pool of meaning », mais en gros l'idée est que lors d'une conversation, tout le monde participe à générer une compréhension commune.
La métaphore utilisée peut être celle du « saladier commun » dans lequel tout le monde peut ajouter des éléments pour favoriser cette compréhension commune.
## Le Choix Du Fou (dualisme)
Bien souvent, on imagine qu'on doit faire le choix entre deux options, par exemple « dire la vérité » et « garder un ami », mais il est possible de **refuser ce choix et de faire les deux**.
Le livre est divisé en trois parties :
- Avant d'ouvrir la bouche
- Comment ouvrir la bouche
- Comment terminer
## Partie 1 : Avant D'ouvrir la Bouche
### Choisir Son Sujet
On a tendance à choisir les mauvais sujets de conversation, on a tendance à se foculaiser sur :
- ce qui est facile (le sujet sur lequel on peut gagner)
- les sujets récents, plutôt que ce qui est vraiment important.
Pour se rendre compte qu'on se trompe de discussion :
- vous ressentez de la frustration parce que vous avez l'impression qu'on ne parle pas de la bonne chose ;
- vous terminez la conversation en étant sceptique
- Vous avez l'impression d'avoir déjà eu cette discussion
Pour trouver le bon sujet, trois étapes :
1. **Dégrouper**, il y a fréquemment trois choses liées :
1. **Le contenu**, ce qui pose un souci de manière immédiate ;
2. Le fait qu'il y ait **un motif qui se répète** ;
3. L'impact de ces répétitions sur **la relation**.
Une fois qu'on s'est rendu compte des trois points, il est possible de mieux décider du sujet. A quel niveau est-ce que vous souhaitez avoir la conversation ?
2. **Choisir** : qu'est-ce que vous voulez réellement ? Décidez quelle est la priorité et trouvez qu'est-ce qui vous bloque pour obtenir ce que vous désirez. Choisissez si vous souhaitez parler du contenu, du motif ou de la relation.
3. **Simplifier** : Résumez de quoi vous souhaitez discuter. Une phrase simple. Attention : pas « comment » on va dire les choses, mais de quoi on veut parler.
**Il faut faire attention à éviter que le sujet dérive vers d'autres sujets. Si le sujet change, faites le de manière consciente**
### Volonté Et Bienveillance
- La seule personne que vous pouvez contrôler c'est vous-même
Concentrez-vous sur **ce que vous voulez réellement :
- Quand vous vous retrouvez en train de devenir silencieux ou violent, demandez-vous quelles sont vos motivations ?
- Posez-vous la question : « Est-ce que j'agis de la manière que je souhaite ? »
- Clarifiez ce que vous voulez réellement : pour vous, pour les autres, et pour la relation.
- Demandez-vous ce que vous devriez faire pour aller vers ce que vous souhaitez réellement ?
**Refusez le dualisme** :
- Alors que vous considérez ce que vous voulez, notez quand vous vous piégez vous-même dans un dualisme.
- Cherchez comment faire l'un **et** l'autre.
- Clarifiez ce que vous ne souhaitez pas, ajoutez le à ce que vous voulez et demandez à votre cerveau de chercher des solutions pour retourner sur un dialogue sain.
### Décider De Ses Histoires
Les histoires créent des émotions. Les émotions n'arrivent pas d'elles-mêmes, et sont liées à des histoires qu'on se raconte.
Il peut être utile de séparer les faits des histoires qu'on se raconte pour pouvoir repenser nos émotions.
Le schéma peut être le suivant :
1. Voir et entendre (les faits)
2. Se raconter une histoire
3. Ressentir
4. Agir
## Partie 2 : Comment Ouvrir la Bouche
### Apprendre à Regarder
Comment se rendre compte que la sécurité est mise en jeu ? Il faut apprendre à regarder et à capter les signes. Quand une conversation devient stressante, on a tendance à faire les mauvaises choses. Apprenez à regarder :
- Le contenu **et** les conditions de la discussion.
- Se rendre compte quand les choses deviennent cruciales
- Quand la conversation devient dangereuse pour l'une ou l'autre des parties
- Se rendre compte si on est en train de se déplacer vers de la violence ou bien du silence
- On peut découvrir comment reconnaître de son « style » quand on est sous stress.
### Sécuriser la Conversation
Pour sécuriser la conversation, il faut réussir à sortir du contenu de la conversation d'abord. L'idée étant de se rendre compte quand les gens deviennent violents ou silencieux, pour renouer le dialogue. Une fois que c'est fait on peut reprendre la discussion.
Comprendre ce qui crée un risque pour la sécurité :
- **Objectif commun** : Est-ce que les autres pensent que leurs objectifs sont importants pour vous ? Est-ce qu'ils ont confiance dans mes motivations ?
- **Respect mutuel** : Est-ce que les autres pensent que vous les respectez ?
Pour commencer la discussion, **partagez vos bonnes intentions** : qu'est-ce que vous voulez ? Pour vous et pour l'autre personne ?
**Excusez-vous** lorsque c'est approprié.
**Contrastez** pour régler les incompréhensions : Commencez par ce que vous ne voulez pas dire, puis expliquez ce que vous voulez dire.
Créez un objectif commun lorsque vous vous rendez compte que les choses sont compliquées :
- Dites que votre objectif est de trouver un but commun.
- Reconnaissez les buts derrière les stratégies
- Inventez un but commun
- Brainstormez les nouvelles stratégies
### Décrire Sa Vision Des Choses
### Comprendre Les Visions Des Autres
### Écouter
## Partie 3 : Comment Terminer
### Passer à L'action
### Oui mais…
### Trucs Et Astuces

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title: Micropolitiques des groupes
author: David Vercauteren
headline: Une livre qui vise à créer une culture des précédents dans les collectifs (militants). Plusieurs chapitres et un découpage par sujets. A relire au fur et à mesure des expériences.
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## Artifices
Des outils qui permettent à un groupe de sortir d'un mode de fonctionnement, en faisant évoluer ses pratiques.
**Décider de faire groupe implique d'en fabriquer la possibilité.** Dans un monde capitaliste, on a tendance à reproduire des choses issues de notre culture.
Les dangers des artifices :
- Le formalisme : tomber amoureux de la forme et ne plus penser aux contenus qu'elle libère.
- Le moralisme :
- Le méthodisme : considérer que tout est lié à la méthode qu'on utilise, et qu'il faut nécessairement une méthode.
> En ce qui concerne les artifices, ceux-ci peuvent prendre la forme dune prescription langagière (interdiction de ping-pong) ou se fabriquer autour dobjets (une statuette, par exemple, dans le cas des détours). Dans tous les cas ils tentent dobliger le groupe à faire attention à un aspect de sa vie collective qui, laissé à létat « naturel », lempoisonne [
## Penser le pouvoir comme une relation
Le pouvoir peut être considéré comme ce qui permet de faire évoluer le rapport de force : inciter, induire, détourner, rendre facile ou difficile, élargir, limiter, rendre plus ou moins probable.
On a tendance à remplacer **la relation** (le pouvoir comme rapport entre les personnes) **par l'identité** (le pouvoir comme étant l'attribut de quelqu'un)
On se focalise alors sur les conséquences des jeux de pouvoir, **en oubliant de venir en questionner les causes, les mécanismes qui produisent les rapports de pouvoir actuels**.
En cherchant à comprendre comment se créent et se produisent les relations de pouvoir, on peut réussir à déjouer les ressentiments personnels (l'envie de « couper des têtes ») pour essayer de comprendre les mécaniques à l'œuvre dans le groupe.
Les enjeux de pouvoir ne sont pas les phénomènes de violence en eux-mêmes, mais un système qui est en place : on peut questionner l'ensemble des acteurs du groupe.
> [!hint] Clarifier ses désirs avant de rejoindre un groupe
> Puis les comparer avec la réalité du groupe, avant de le rejoindre, peut permettre d'éviter les mauvaises surprises.
> [!warning] Garder en tête que
> L'analyse, lélaboration, la remise en question des relations de pouvoir, et leur rapport à la liberté est une tâche politique incessante.
## Scission
Les scissions se ressemblent souvent :
- Psychologisation : personnalisation de la responsabilité de ce qui à pu se passer / enfermement des uns et des autres dans des postures. Fixation de rôles, binarisation.
- Idéologisation : On cherche à voir ce qui est vrai. On cherche à comprendre quelles sont les différences de valeur.
- Des rumeurs : on sollicite nos proches et on fait exister une version des faits qui nous arrange, et de laquelle on a du mal à se défaire par la suite. On prends nos proches en otage. Cela a pour effet d'alimenter la haine et de former des alliances extra groupales.
> À ce titre, il y a les mécanismes de déplacement de la parole vers des lieux déjà connus : fonction de lidéologisation où le langage assure la production de camps affirmant détenir la (seule) vérité ; fonction de la psychologisation, par la fixation de rôles, par lattribution de positions liée à « lêtre » et par la binarisation ; fonction du langage, et à travers lui de la rumeur, assurant une circulation de linformation qui a pour seul enjeu de réalimenter la haine et de provoquer sous le même mode des formes dalliances extra-groupales. Ces mécanismes peuvent illustrer ou annoncer des points vitaux, là où est en train de sopérer la bascule du groupe, le passage des limites vers le seuil.
## Parler
- Les mots performatifs (« nous fonctionnons en autogestion » par exemple) peuvent inciter à des comportements / à des fonctionnements.
- Cet aspect performatif va potentiellement nous laisser désilusioné si les pratiques ne suivent pas ce qu'on s'est imaginé.
Idée : prendre du recul sur nos mots d'ordre, pour voir ce qui nous traverse.
> La question se situe donc du côté des capacités dun groupe à faire fuir sa propre langue majeure et à inventer de nouveaux mots capables de lentraîner dans un devenir bâtard, étranger en somme à sa propre culture langagière.
## Auto dissolution
> Mais pourquoi faudrait-il quil soit mis fin à une expérience pour que se produisent les possibilités de sa transformation ? Pourquoi cette capacité de se transformer ne peut-elle pas se penser dans le processus même qui innerve le projet, cest-à-dire dans son milieu ? La réponse est peut-être toute simple : **Lourau ne pense pas les groupes à partir de leur milieu, de leurs devenirs possibles, de leurs mutations mais à partir soit dune vérité qui les fonde, soit dune finalité à réaliser, deux termes qui écrasent, réduisent et binarisent les processus**. Lorsque lon diminue ainsi lespace de respiration des groupes, ceux-ci peuvent difficilement éviter de suffoquer, de se fatiguer et de nentrevoir quune ou deux portes de sortie : la « fuite individuelle » et larrêt collectif.
> Prenons maintenant un autre point de vue sur cette idée darrêt et situons-le pour commencer dans un type de pratique collective. Ici, limportant se situe dans les processus en cours et dans les manières de les raccorder entre eux. **Une direction existe mais elle est secondaire par rapport aux trajets. Les critères sont liés aux affections de joies ou de tristesses et aux forces actives ou réactives rencontrées à même le chemin. Cest cela qui déterminera les poursuites, les bifurcations et les passages à effectuer.** On narrête ni ne commence jamais vraiment, on devient tout le temps autre chose.
> Il reste quà « larrêt » on laura compris, nous préférons le « mouvement » et les « mutations ». Recommencer si le chemin sépuise, expérimenter de nouveau là où nous avons arrêté : ça sent le renfermé dans le groupe, ça fritte régulièrement, on na plus envie de venir, autant de critères , alors essayons autrement. **En se disant quil ny a là rien de catastrophique, que lon peut se tromper, et que se le dire, se lavouer et le prendre en compte constituent les meilleurs préalables pour vouloir recommencer**, ni au début, ni à la fin, mais au milieu, là où la vie se meut…
## Souci de soi
> Une question insiste dans cet écho.Quest-ce qui, dans la constitution de la subjectivité moderne et de la figure du militant qui en découle, rend impensable ou scandaleux ce lien entre politique et spiritualité, entre politique et « technique de soi » ? En quoi cette séparation nous rend vulnérables ?
> Un groupe peut acquérir un souci du moindre geste, porter une attention aux rotations, à la fertilisation des cultures pour éviter dépuiser le sol, au calendrier des plantations et à leurs associations… tout en développant une expérimentation par à-coups, un savoir et une recherche dans ce domaine. **Et en même temps être plus ou moins incapable dexercer ce même souci à propos de sa pratique collective. Impuissant à penser quil existe également une écologie du groupe et que celle-ci requiert des techniques et des savoirs singuliers en vue de soigner, nourrir, cultiver le biotope collectif.**
> Ce savoir, que Foucault appelle « spiritualité », postule que la connaissance nest jamais donnée au sujet de plein droit mais quil faut que le sujet se modifie, se transforme, devienne dans une certaine mesure autre que lui-même pour avoir droit à cette connaissance. Et celle-ci ne peut sacquérir quà travers un certain nombre dexercices, de techniques de soi.
## Réunions
[micropolitiques des groupes - pour une écologie des pratiques collectives](https://micropolitiques.collectifs.net)

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title: Les ignorances affectives
author: Jérémie Lefranc
headline: Un texte de Jérémie Lefranc, dont j'ai beaucoup apprécié la lecture. Ça parle d'un collectif auquel j'ai pu me rendre il y a plusieurs années, « Cravirola », et de la manière dont certains conflits s'y sont déroulés.
tags: collectif, médiation
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Voici quelques morceaux choisis.
> Cela me posait aussi la question des limites, du cadre. Si dans un tel système, dans lequel la mise en commun est la règle, dans lequel en contrepartie les individus sengagent à ne pas sexclure les uns-les autres, jusquoù lindividu peut-il aller ? Quand dépasse-t-il les bornes ? Et quelles sont ces bornes ? Qui les définit ? Et qui se charge du rappel à la loi au sens de règle commune ?
Ça fait tout à fait écho à ma situation personnelle : les collectifs lorsqu'ils sont en création ne se posent pas nécessairement les bonnes questions, entre autre la question des limites de ce qui est acceptable pour chacun·e.
> Collaborer dans ce contexte signifie être capable consciemment de laisser ponctuellement plus de place au désir de l'autre qu'au sien propre.
>
> L'extrait qui suit illustre cette pratique. Le consensus devient alors « le moment où la discussion est suffisamment avancée pour qu'il n'y ait plus personne qui s'oppose à la décision, ce qui ne veut pas dire que tout le monde est forcément d'accord avec la décision, mais ce qui veut dire que les personnes qui ne sont pas d'accord ou faiblement d'accord avec la décision disent bah, je ne suis pas d'accord ou je n'aurais pas fait comme ça mais je veux bien qu'on fasse comme ça et qu'on essaye ».
>
> Il me semble qu'il s'agit d'une définition qui porte en elle implicitement un aspect important même s'il peut sembler une évidence, à savoir le fait que pour qu'un tel processus aboutisse, chacun des individus en présence et je dis bien chacun, doit accepter parfois de lâcher la décision, autrement dit, chacun doit être capable de savoir s'abstenir d'imposer son opinion, y compris et surtout peut-être, lorsqu'il est convaincu d'avoir raison.
>
> Pour qu'une telle conception fonctionne il me semble qu'elle doit inclure une forme d'accord tacite de réciprocité, à tout le moins de non-systémiticité.
>
> **Autrement dit, une vigilance collective à ce que ce ne soit pas toujours le ou les-mêmes qui lâchent la décision... Et réciproquement, que ce ne soit pas toujours le ou les mêmes qui l'emportent**. Dire cela revient à tenter de se montrer attentif à la dimension relationnelle afin que la dimension efficacité/production ne prenne pas toute la place.
J'ai pu malheureusement rencontrer ces situations dans certaines expériences pro. Pour moi, tout est dit ici : faire ensemble c'est apprendre à décider ensemble. Mais comment faire ? Comment procéder pour que ce qui est invisible (les jeux de pouvoir) puisse être nommé ?
> Ce rôle informel (de leader) se construit à la croisée de besoins du groupe et de peurs de la personne qui l'assume.
>
> Ainsi l'hypothèse est la suivante, le leader répond à la fois à un besoin du groupe, dans ce cas un besoin d'orientation, et à la fois à ses propres peurs. Et quelles peurs peuvent conduire un individu à courir systématiquement devant les autres, à avoir toujours une idée ou une proposition d'avance, à souvent en porter davantage que la plupart des autres membres ?
>
> Probablement la peur du contrôle. Peur du contrôle qui viendrait frustrer son besoin d'autonomie et qui le conduirait *in fine* à se montrer lui-même contrôlant.
>
> Ce qui peut le pousser par exemple à effectivement avoir un temps d'avance sur ses collègues en terme de propositions, afin de ne pas avoir à subir celles des autres membres du groupe. Cela lui évite certes d'avoir à discuter des propositions des autres (et ainsi il a le sentiment d'échapper au contrôle), mais qui en conséquence impose tacitement aux autres de discuter essentiellement de ses propositions.
>
> Ce qui peut aussi, pour les mêmes raisons, le pousser à résister à la mise en place d'un cadre formel, limitant précisément ses fonctions.
Ce passage raisonne beaucoup chez moi, j'aimerai en lire plus sur le sujet.

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title: Éloge de l'amitié
author: Geoffroy de Lagasnerie
headline: Livre où il est question d'amitié, de ce qu'elle signifie dans un monde où le devenir-parent, les sociabilités familiales et le volontaire désintérêt dans les relations est la norme.
tags: relations, amitié
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## Citations
> Lorsqu'elle devient un mode de vie, qu'elle devient l'objet d'une culture spécifique qui occupe le cœur de l'existence, le lien d'investissement des intérêts psychiques et non ce qui reste après la famille, le travail, les voisins, etc., **l'amitié pourrait être interprétée comme la recherche d'un dehors**.
>
> C'est une pratique dont le but et la finalité sont **la possibilité de sortir des relations instituées pour reconfigurer un autre rapport à soi et aux autres**.
> Faire de l'amitié une culture, un style de vie demande une éthique et une transformation du sujet. Le sujet doit adopter une certaine orientation dans la vie pour pouvoir être le sujet amical — avec des dispositions, des plis psychiques, un rapport aux autres. La relationalité amicale ne peut pas être quelque chose *en plus* par rapport aux formes traditionnelles de la vie. Elle est quelque chose d'autre, car **son déploiement s'opérera nécessairement au détriment de l'investissement dans d'autres modes de vie**.
>
> Parce qu'une relation amicale est toujours hantée par la menace de sa disparition et parce que cette disparition peut arriver si vite, elle ne peut durer que si celles et ceux qui l'éprouvent s'engagent dans quelque chose de l'ordre de l'ascèse : **reconfigurer leur rapport à l'espace et au temps, afin de placer l'ami au centre de leur préoccupations et de leur existence.**
> A un moment, Didier dit : **« L'un des principes fondamentaux de l'amitié c'est la fidélité, la loyauté. »** Peut-être est-ce parce que Didier à connu trop d'amis qui se sont révélés capables de le trahir qu'il a eu besoin [...] d'officialiser quelque chose de l'ordre d'un serment et de conjurer la peur de la possibilité d'une déloyauté future. **« Notre relation à trois n'est possible que si nous faisons le serment de ne jamais nous trahir. »**
> **Passer Noël,** ou n'importe quelle autre cérémonie sociale de ce type, **« entre amis »** ou « en famille » **constitue probablement l'un des critères les plus puissants pour distinguer les existences qui ont placé l'amitié en leur centre** et celles qui restent déterminées par une forme de familialisme dominant, quand bien même l'individu qui reproduit ce familialisme en souffrirait.
> Lorsque nous fêtons Noël ensemble, avec Edouard et Didier, sans doute fêtons-nous aussi le fait de le fêter ensemble, comme une sorte de conquête sur la logique ordinaire du monde social.
### Le devenir-parent comme norme
> On ne peut nier le fait que la vie de chacun se déploie dans un monde au sein duquel le devenir-parent constitue une évidence, quelque chose comme une attente des autres et une image de soi auxquels il faut, si l'on ne veut pas s'y plier, résister.
>
> Cette organisation cyclique de l'existence, cette assignation dominante de l'amitié à n'être qu'une phase avant l'entrée dans la vie sérieuse, la vie adulte, montre que nos sociétés sont gouvernées par une économie psychique dans les quelles les inventions relationnelles créatrices, c'est à dire autonomes par rapport aux autres cadres de la vie, même lorsqu'elles atteignent leur intensité la plus grande, ont en fait toujours tendance à être vécues et éprouvées comme passagères, comme vouées à la disparition — **comme si, au fond, un ami était toujours quelqu'un d'abandonnable, de sacrifiable — parce que, à un moment donné, il faudra entrer dans la « vraie vie », la vie conjugale et familiale.**
> Si, lorsqu'elle devient un mode de vie et une culture autonome, l'amitié détient une signification oppositionnelle qui permet d'accéder à d'autres formes de plaisirs, de saveurs et produit l'émergence d'un « soi » différent de celui qui aurait émergé au sein de la socialisation familiale, c'est d'abord parce qu'elle fonctionne comme une puissance de décalage par rapport à l'univers domestique. **L'amitié change le rapport au monde et la façon de se penser parce qu'elle engage un décentrement physique de l'existence par rapport au foyer et au privé** — par rapport à ce que le langage nomme si bien *la cellule familiale*.
### Chercher des relations désintéressées ?
Passage peut-être un peu long, mais qui pour moi est un des apprentissages les plus importants de ce livre :
> Nous avons appelé cette expérience « le troisième œil » : lorsque nous prenons des verres ou avons des rendez-vous, lorsque nous dînons après des conférences avec les organisateurs, il arrive que, tout à coup, nous sortions mentalement de l'interaction et que nous nous mettions à nous voir évoluer à l'intérieur de celle-ci comme si nous la regardions de l'extérieur. Comme si nous étions dotés d'un troisième œil à travers lequel nous nous voyons nous-mêmes interagir. **Cette extériorisation conduit à rendre étrange la relation ou en tout cas à rendre le moment distant, parfois éprouvant, car tout ce qui devrait être accompli sur le mode du ça-va-de-soi, devient médiatisé, appréhendé comme un rôle, une comédie sociale.**
> Dans la plupart des textes sur l'amitié on trouve très largement l'idée selon laquelle l'amitié est d'autant plus pure qu'elle se rapproche de la sociabilité telle que Simmel la décrit : une relation amicale atteindrait sa plus grande noblesse quand elle parviendrait à être fondée sur une sorte d'accord éthique entre les êtres, et qu'elle s'opposerait en ce sens aux relations instrumentales que nous nouons au cours de nos vies qui, elles, seraient animées par une logique de l'intérêt et de la complémentarité.
>
> Aimer l'ami, ce serait l'aimer en tant que tel, pour lui-même, indépendamment de ce que cette relation pourrait apporter, de ce que nous pourrions tirer de cette relation. [...]
>
> [...] Une amitié ne peut remplir une fonction créatrice qu'à condition d'inventer sa propre raison d'être et donc d'emporter avec elle et au-delà d'elle-même des enjeux politiques, affectifs, créatifs pour celles et ceux qui la vivent. **Une relation amicale ne peut se construire comme relation autonome que si les amis s'apportent mutuellement quelque chose, s'augment au contact de l'autre** au sens de Spinoza, s'ils retirent de la relation quelque chose qu'ils ne trouveraient pas ailleurs — et donc s'ils y sont intéressés.
> Autrement dit, il y a une opposition entre le type de relationnalité que fait fonctionner l'amitié qui entend être créatrice et ce que Simmel appelle la sociabilité. [...]
> Les relations dont le déploiement se fonde sur la suspension d'un contenu explicite servent en fait à reconduire des liens déjà constitués et soutenus par le monde social. Ces relations ne sont pas productrices de leur propre nécessité. Elles ne font que redoubler, dans l'ordre interpersonnel, ce qui est institué dans l'ordre structural des appartenances (familiales, locales, etc.) ou des fonctions (professionnelles) en sorte que la relation n'a rien à apporter ni à créer puisque tout est déjà là, donné, imposé… [...] La sociabilité constitue un type de rapport à l'autre qui entretient des relations préalablement établies (le déjeuner de famille, le dîner mondain, la soirée d'entreprise). **De ce point de vue, la sociabilité est structurellement fonctionnelle et conservatrice. Elle consolide l'ordre institué des proximités et des distances, des identités et des rôles, des échanges et des intérêts. Aimer la sociabilité c'est aimer le monde social et ce qu'il a fait de nous.**
Et on y arrive, donc :
> À l'inverse, une relationnalité qui s'établit contre et en dehors des cadres institués de l'existence, des routines familiales et professionnelles et de tout ce qui nous est imposé doit nécessairement se développer à travers un geste d'écart avec l'idée de sociabilité, avec la pratique de la socialité comme art qui n'a d'autres finalités qu'elle-même.
> [...] Mais ressentant moi-même exactement ce type d'affect quand je me rends parfois [...] à certaines cérémonies familiales (la conversation inutile centrée sur les enfants et leur éducation puis sur l'actualité professionnelle des uns et des autres et enfin sur quelques faits d'actualité), **je me demande si le caractère partagé et semblable de ces difficultés ne témoigne pas du fait que l'entrée dans une vie marquée par la relationnalité amicale rend presque impossible la soumission à la sociabilité**, et notamment sa forme extrême qu'est la sociabilité de type familial [...].
> Contrairement à Cicéron qui affirmait que l'on ne peut pas perdre un ami car, si on le perd, c'est qu'il ne s'agissait pas d'un ami véritable puisque l'amitié était alors contingente, dépendante des circonstances et donc selon lui fictive, on pourrait avancer que l'idée de perte est consubstantielle à l'idée d'amitié véritable. Les seules relations que l'on ne perd pas sont les relations qui nous sont imposées par le monde social. **Être fidèle à l'amitié comme pratique sociale et définition de soi c'est donc aussi souvent savoir abandonner certaines relations qui ont pu être importantes à certain moments de sa vie, les laisser derrière soi quand elles ne produisent plus les effets de décalage d'être pour en trouver d'autres, nouvelles, qui remplirons à leur tour cette fonction.**
Pour moi deux points à retenir :
1. La sociabilité (au sens de Simmel) peut être en fait vue comme quelque chose qui n'est pas une amitié véritable, c'est une expérience qui favorise le « troisième œil » dont il est question plus haut ;
2. L'amitié peut aussi être vue comme fonctionnelle, comme quelque chose qui cherche à s'augmenter les uns les autres, voire même ce serait son objet principal (pour aller vers ce que de Lagasnerie appelle l'amitié créatrice)
### Devenir auteur
> Toute une économie de l'image qui entour les auteurs et que ceux-ci se plaisent à faire fonctionner vise à donner une impression d'éloignement, d'inaccessibilité qui décourage un grand nombre d'individus de la pratique de l'écriture.
>
> Très souvent, la résolution psychique de cette difficulté conduit celui ou celle qui aspire à écrire à se mettre à l'abri d'un auteur passé, d'un paradigme ou d'une discipline ,à se glisser dans des dispositifs d'écriture déjà institués, à se revendique d'une école… **Comme si la condition pour devenir un auteur consistait paradoxalement à se dissoudre comme auteur.**
### La solitude de l'hérésiarque
> Bourdieu soulève le problème de ce qu'il appelle la « solitude de l'hérésiarque ». Lorsque quelqu'un décide de rompre ou est de fait conduit à rompre avec les attentes du champ dans lequel il est inscrit, il doit *a priori* accepter, pour un temps du moins, de se retrouver seul et isolé. Il défie les lois de la reconnaissance et de la sociabilité telles qu'elles fonctionnent dans son champ, il il promeut une nouvelle norme de production qui n'est pas encore acceptée comme telle, et il se retrouve donc, mécaniquement, mis à l'écart de tout.
>
> Même si il est insulté, ignoré, rejeté, l'hérétique doit se persuader qu'il n'est pas un article raté, mais un artiste maudit. Il doit se donner le droit de dire à l'institution, tout en étant isolé et attaqué : c'est moi qui ai raison, c'est moi qui vous le dit.
>
> Un acte hérétique suppose une capacité à défier les lois de la reconnaissance sociale, à se défaire au moins provisoirement de la force de leurs verdicts pour persévérer dans son être malgré l'absence de signe mondaine d'élection.
>
> **C'est la raison pour laquelle une avant-garde est toujours collective. Celui qui veut rompre avec le *nomos* du champ auquel il appartient va nécessairement, au moins dans un premier temps, se couper de l'institution et de ses espaces de sociabilité**. Il doit donc trouver du soutien ailleurs, à travers son inscription dans d'autres cercles. Il doit non seulement créer son œuvre, mais créer aussi son propre espace de soutien.
GDL conclut derrière en parlant du fait qu'il faut sans doute chercher à vivre *au-delà de la reconnaissance*. Plutôt que de voir ces « nouveaux cercles » comme un autre moyen d'accéder à de la reconnaissance, il faudrait réussir à se détacher de ce besoin de reconnaissance. L'amitié pourrait alors viser à faire vivre une autre éthique, « fondée sur les notions d'affirmation et d'autonomie ».
### Au delà de la reconnaissance
Dans la dernière partie :
> Je pense que ce que Bourdieu entend nous montrer, c'est qu'**il faut nous débarrasser autant que faire se peut de l'obsession de la reconnaissance, du fétichisme des titres et des rites officiels** — c'est à dire de la façon que nous avons de nous subjectiver en fonction du regard d'autrui, de nous définir nous-mêmes selon les catégorisations et les définitions étatiques.
> Qui dit reconnaissance dit mystification, et aussi relégation. [...] Tout acte de consécration ou de reconnaissance s'opère en fonction de normes ou de critères particuliers qui ne manqueront pas d'exercer des effets de relégation et de produire des misères de position à l'égard de ceux qui ne sont pas en mesure de les satisfaire.
>
> En d'autres termes, tant que l'on reconnaît aux institutions le pouvoir de nous reconnaître, et que l'on cherche à trouver en elles des justifications d'exister, on stabilise un système excluant qui implique une impossibilité de sortir de la malédiction de l'Être et le Néant, de la vie symbolique des uns qui engendre la mort symbolique des autres.
Et de conclure :
> L'amitié porte en elle l'idée d'une vie au-delà de la reconnaissance. Elle est le nom d'une pratique du soi qui prend la forme d'une politique de l'affirmation, d'une morale nietzschéenne de l'action, de l'actif, opposée au ressentiment et au réactif que ne peut pas manquer d'engendrer l'obsession de la reconnaissance et le fait de se juger soi-même en fonction du jugement des autres, constitué comme jugement dernier.
## Notes durant le visionnage de la vidéo
[Lien vers la vidéo](https://www.youtube.com/watch?v=Pi5FwepM2T0)
### Idiorythmie
Idée que l'on a toustes des rapports différents au temps.
Exemples :
- La famille empêche l'idiorythmie (tout le monde doit avoir le même rythme)
- Le fait de ne pas aimer le matin est un caprice.
- Les autistes ont un autre rapport au temps.
Ressources :
- Roland Barthes dit que c'est bien de vivre à des autres rythmes.
> Même les Anarchistes changent leur heure à l'heure d'été !
> — Bourdieu
### Mettre l'amitié au centre de nos vies
L'idée principale développée est celle que l'amitié devrait être au centre de nos vies. Il pense que la vie relationnelle est plus riche si elle n'a « pas de centre ».
L'amitié comme technique de transformation de soi par l'autre : pour lui, aimer c'est aimer la différence. Il considère l'amour comme transformateur avant tout. Le sentiment d'amour se cultive dans l'absence. Il prend l'exemple de gens qui vivent toujours ensemble, qui partent en vacances ensemble etc, et qui n'auraient au bout d'un moment plus rien à se dire parce qu'iels seraient trop similaires.
L'école est un lieu de transformation parce qu'on est au contact des autres.
Pour GDL, le couple est une forme qu'on doit mettre en question, entre autres à travers l'idée de l'installation ensemble (le centre de sa vie devient alors l'autre). Quand on habite ensemble, on a tendance à voir l'extérieur comme quelque chose qui menace, incitant à la jalousie.
La question devient comment amicaliser l'amour ? L'idée étant que l'amitié est plus beau que l'amour ou la famille. Plus libre, plus démocratique.
C'est une forme de vie précarisée, elle n'est pas cadrée juridiquement, et une guerre est faire à l'amitié par la société.
Critique de l'idée que l'amitié doit être désintéressée pour être pure. Pour GDL, on aime quelqu'un parce qu'on est intéressé par lui·elle : iel a des connaissances, envies, et iel nous transforme. Les amitiés sont provisoires. C'est quelqu'un qui vous apporte quelque chose à un moment donné.
> [!hint] Définition
> L'intérêt, c'est ce qui est entre soi et soi (ce qui nous augmente).
### L'amitié comme espace de vérité
Amitié = loyauté et franchise. Idée que l'amitié est un lieu de complaisance, alors que l'honnêteté viendrait de l'anonymat. Lui pense que l'amitié et l'amour sont peut-être des lieux dans lesquels la confiance en l'autre rend possible une forme de véridiction (dire la vérité sans blesser).
Fin d'une amitié dans un cas où il y a franchise : vous ne l'aimez pas suffisamment, ou il ne vous aime pas suffisamment pour se sentir mis en cause par un jugement honnête.
Quel est l'espace dans le monde social ou on peut se situer hors de la concurrence et de la connivence ? On peut leur opposer la confiance, c'est l'espace de l'Amour et de l'amitié.
### Vie volée par le mariage
Une grande partie des femmes a l'impression que leur vie leur a été volée, se sentent prisonnières de la reproduction des exigences du foyer et des taches domestiques.
Le suicide de Durkeim : le mariage est un facteur aggravant du suicide. Plus elle a d'enfants plus elle se suicide.
### Médias
Difficile d'être autonome et de porter un autre discours que celui qui est prévu d'avance dans les médias.
### Agisme
Beaucoup d'injonctions liées à l'age. Contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas transgressif de faire de la transgression à 20 ans, parce que c'est un moyen de ne pas être transgressif plus tard (pour la bourgeoisie)
L'une des manières de dégrader l'amitié dans nos sociétés c'est de la ramener à la jeunesse : dire que c'est ce qu'on fait quand on est jeune. Sous-entendu la vie d'adulte est fondée sur le renoncement de la vie amicale. Il faut abandonner ses amis pour mettre la famille au centre, les enfants etc.
L'amitié comme mode de vie doit être inter-générationnel.
### Écriture
Pour lui c'est aller chercher le point le plus loin possible dans le discible. A la limite de tomber dans l'excessif, sans être mou.
On ne se sens pas légitime à écrire.
Il faut beaucoup de mémoire pour repousser le passé.
### Divers
Derida = la mort de l'ami. Qu'est-ce que je deviens quand l'ami sera mort.
Nelson Mandela était aussi engagé dans la lutte armée (arrêté avec des bombes dans son coffre)
### Livres
- Ce qu'aimer veut dire / Foucault

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