1.7 KiB
| title | author | headline | tags | isbn | status |
|---|---|---|---|---|---|
| Faire Justice | Elsa Deck Marsault | Moralisme progressiste et pratiques punitives dans la lutte contre les violences sexistes | conflit, soin | 9782358722636 | draft |
Dans de nombreux récites de violence intracommunautaire, les membres ciblés sont des personnes qui ont longtemps milité et se sont investies dans leurs milieux. Ce sont aussi elles qui sont le plus durement jugées si elles font un faux pas. Quand cela arrive, elles vivent en général particulièrement mal les processus de harcèlement de groupe ou d'exclusion, la grande majorité de leurs cercles et de leurs ressources reposant sur les mêmes milieux.
La plupart des militant·es cibles des processus d'exclusion ou de call-out ont tendance à assimiler complètement le jugement moral que le groupe porte sur elle même.
Mais surtout, exclure une personne pour un agissements nous prive d'une potentielle transformation collective. Les actes individuels gagnerait à être entendu, comme les symptômes de fonctionnements, plus large, sociaux ou collectif. En psychosociologie, on parle de personnes symptômes : la transgression, le mal-être ou mal agi d'un·e individu révèle ce qui est pathogène ou nocif au sein d'une organisation.
À la suite d'un acte transgressif, le groupe peut réagir de deux manières: soit polariser cette négativité sur l'individu·e, qui est sorti du système (exclusion), soit considérer son acte comme un syndrome d'un problème dans l'économie dudit système.
L'exclusion devrait rester une des dernières options à explorer. Si elle est parfois inévitable, elle devrait toujours être accompagnée d'une reflexion de fond sur le groupe et son système.