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# Le revenu de base
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Quelques notes prises en visualisant le documentaire "le revenu de
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base".
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- 4 Allemands sur 10 travaillent.
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- 3/10 (les enfants et jeunes)
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- 2/10 retraite / rente
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- 1/10 assurance chomage / AS
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- 41% sont le fruit d'un travail rémunéré.
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Le revenu de base est inconditionnel.
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Le marché du travail ne pourra pas suffire à toute la population. En
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refusant l'idée du RDB, on est obligé de croire en la croissance
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économique.
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Différence entre une approche qantitative du travail VS une approche
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sociale.
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La croissance éco ≠ croissance de l'emploi.
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Parallelle entre le RDB et la déclaration des droits de l'homme. "Et qui
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voudra faire le sale boulot ?"
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Utopie veut dire le "non lieu", le lieu qu'on à pas encore trouvé ici
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sur terre, à part dans notre imaginaire.
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Agriculture: Il y à 100 ans, qqn qui travaillait dans l'agriculture
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produisait assez pour 3 autres personnes. ajd un agriculteur produit
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assez pour 120 personnes, via des machines énormes et à la
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rationalisation.
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Rationalisation: moins d'emploi.
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La condition de pouvoir refuser un travail est très importante.
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## Citations
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> Le financmenet est acquis, la dificulté c'est la liberté
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>
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> — NA
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>
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> Il faut en finir avec cette idée fausse, selon laquelle seul le
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> travail rémunéré constitue une contribution méritoire à la société, en
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> réalité, c'est souvent exactement l'inverse.
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>
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> — Katja Kipping, membre du parlement allemand.
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> Si les gens on déjà une sécurité matérielle, ils sont plus difficiles
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> à corrompre.
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>
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> — Katja Kipping
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> Soutenir les populations sans poser de condition. c'est un principe
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> qui à la longe, devra s'imposer. Mais il lui faudra d'abord affronter
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> les droits et privilèges dont on bénéficie aujourd'hui.
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> — Anonyme.
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> Si les revenus étaient uniquement lié au travail, il faudrait donner
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> les plus hauts revenus aux machines.
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Le sens de l'économie, c'est de libérer l'homme du travail Beaucoup de
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gens qui ont une "place de travail", n'ont en réalité qu'une "place de
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revenu".
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## Chiffres
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Un sondage à été effectué. La question est: "Si vous aviez un revenu de
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base, est-ce que vous iriez encore travailler ?"
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- \~60% disent oui
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- 30% répondent oui, mais plus à plein temps.
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- 10% pour faire autre chose.
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Avec une question différente:
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"Si on instaurait un revenu de base, est-ce que vous pensez que les
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autres iraient travailler ?"
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- \~80% répondent non.
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C'est un changement aussi dans les modes d'éducation, on nous enseigne à
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être "employable", et non pas à apprendre quelque chose qui nous
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interesse. Les gens ont peur de ne pas trouver du travail.
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## Ressources
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- Le sens commun, Thomas Payne.
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- Peter Ulrich
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## Comment financer le RDB
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Si l’on se fie à son produit intérieur brut (PIB), la France est
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aujourd’hui le cinquième pays le plus riche du monde. En 2010, le
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revenu disponible (après versement des pres- tations sociales et
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prélèvement des impôts directs) s’y élevait à 1 276 euros par mois et
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par personne, adultes et enfants confondus. Nous disposons donc de
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ressources suffisantes pour garantir à chaque individu 1 276 euros si
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l’on décidait d’opérer un partage strictement égalitaire. C’est
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nettement plus que le seuil de pauvreté actuel, fixé en France à 60 % du
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revenu médian (1), soit 960 euros par adulte. Qui peut le plus pouvant
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le moins, la France a donc sans nul doute les moyens d’assurer à tous
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ses résidents un revenu au moins égal au seuil de pauvreté.
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## À Reculons, par André Gorz.
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(Paru dans le monde diplomatique de Juin 1990)
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*Proche de Jean-Paul Sartre, cofondateur, en 1964, du Nouvel
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Observateur, le philosophe André Gorz (1923-2007) s’est converti
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progressivement à un écosocialisme dont il est devenu l’un des
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principaux théoriciens. En 1990, dans nos colonnes, sous le titre «
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Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets », il
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formulait une critique de l’idéologie du travail qui devait l’amener
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quelques années plus tard à se prononcer en faveur d’un revenu
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d’existence.*
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Dans l’ensemble des pays capitalistes d’Europe, on produit trois à
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quatre fois plus de richesses qu’il y a trente-cinq ans ; cette
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production n’exige pas trois fois plus d’heures de travail, mais une
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quantité de travail beaucoup plus faible. (...)
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||
Nous sortons de la civilisation du travail, mais nous en sortons à
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reculons, et nous entrons à reculons dans une civilisation du temps
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libéré, incapables de la voir et de la vouloir, incapables donc de
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civiliser le temps libéré qui nous échoit, et de fonder une culture du
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temps disponible et une culture des activités choisies pour relayer et
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||
compléter les cultures techniciennes et profes- sionnelles qui dominent
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la scène. (...)
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Pour près de la moitié de la population active, l’idéologie du travail
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est devenue une mauvaise farce ; l’identification au travail est
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désormais impossible, car le système économique n’a pas besoin ou n’a
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pas un besoin régulier de leur capacité de travail. La réalité que nous
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masque l’exaltation de la « ressource humaine », c’est que l’emploi
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stable, à plein temps, durant toute l’année et toute la vie active,
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devient le privilège d’une minorité. Pour \[les autres\], le travail
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cesse d’être un métier qui intègre dans une communauté productive et
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définit une place dans la société. Ce que le patronat appelle «
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||
flexibilité » se traduit pour les salariés par la précarité. (...)
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Que doit être une société dans laquelle le travail à plein temps de tous
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||
les citoyens n’est plus nécessaire, ni économiquement utile ? Quelles
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priorités autres qu’économiques doit-elle se donner ? Comment doit-elle
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s’y prendre pour que les gains de productivité, les économies de temps
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de travail profitent à tout le monde ? Comment peut-elle redistribuer au
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mieux tout le travail socialement utile de manière à ce que tout le
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||
monde puisse travailler, mais travailler moins et mieux, tout en
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recevant sa part des richesses socialement produites ?
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La tendance dominante est d’écarter ce genre de questions et de poser le
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problème à l’envers : comment faire pour que, malgré les gains de
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||
productivité, l’économie consomme autant de travail que par le passé ?
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||
Comment faire pour que de nouvelles activités rémunérées viennent
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occuper ce temps que, à l’échelle de la société, les gains de
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||
productivité libèrent ? A quels nouveaux domaines d’activité peut-on
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||
étendre les échanges marchands pour remplacer tant bien que mal les
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emplois supprimés par ailleurs dans l’industrie et les services
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industrialisés ?
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||
On connaît la réponse, pour laquelle les Etats-Unis et le Japon ont
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montré la voie : le seul domaine dans lequel il est possible, en
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économie libérale, de créer à l’avenir un grand nombre d’emplois, c’est
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celui des services aux personnes. Le développement de l’emploi pourrait
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être illimité si l’on parvenait à transformer en prestations de
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services rétribuées les activités que les gens ont, jusqu’à présent,
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assumées chacun pour soi. Les économistes parlent à ce sujet de «
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nouvelle croissance plus riche en emplois », de « tertiarisation » de
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l’économie, de « société de services » prenant le relais de la «
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||
société industrielle » (1). (...)
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||
Le problème de fond auquel nous sommes confrontés est celui d’un au-delà
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de l’économie et, ce qui revient au même, d’un au- delà du travail
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||
rémunéré. La rationalisation économique libère du temps, elle
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continuera d’en libérer, et il n’est plus possible, par conséquent, de
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faire dépendre le revenu des citoyens de la quantité de travail dont
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l’économie a besoin. Il n’est plus possible, non plus, de continuer à
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faire du travail rémunéré la source principale de l’identité et du sens
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de la vie pour chacun.
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La tâche d’une gauche, si gauche il doit y avoir, consiste à transformer
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cette libération du temps en une liberté nouvelle et en des droits
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nouveaux : le droit de chacun et de chacune de gagner sa vie en
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travaillant, mais en travaillant de moins en moins, de mieux en mieux,
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tout en recevant sa pleine part de la richesse socialement produite. Le
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droit, d’autre part, de travailler de façon discontinue, intermittente,
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sans perdre durant les intermittences de l’emploi le plein revenu – de
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manière à ouvrir de nouveaux espaces aux activités sans but économique
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et à reconnaître à ces activités qui n’ont pas la rémunération pour but
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une dignité et une valeur éminentes, tant pour les individus que pour la
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société elle-même.
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