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2020-01-02 16:10:21 +01:00

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Raw Blame History

Le revenu de base

Quelques notes prises en visualisant le documentaire "le revenu de base".

  • 4 Allemands sur 10 travaillent.
  • 3/10 (les enfants et jeunes)
  • 2/10 retraite / rente
  • 1/10 assurance chomage / AS
  • 41% sont le fruit d'un travail rémunéré.

Le revenu de base est inconditionnel.

Le marché du travail ne pourra pas suffire à toute la population. En refusant l'idée du RDB, on est obligé de croire en la croissance économique.

Différence entre une approche qantitative du travail VS une approche sociale.

La croissance éco ≠ croissance de l'emploi.

Parallelle entre le RDB et la déclaration des droits de l'homme. "Et qui voudra faire le sale boulot ?"

Utopie veut dire le "non lieu", le lieu qu'on à pas encore trouvé ici sur terre, à part dans notre imaginaire.

Agriculture: Il y à 100 ans, qqn qui travaillait dans l'agriculture produisait assez pour 3 autres personnes. ajd un agriculteur produit assez pour 120 personnes, via des machines énormes et à la rationalisation.

Rationalisation: moins d'emploi.

La condition de pouvoir refuser un travail est très importante.

Citations

Le financmenet est acquis, la dificulté c'est la liberté

— NA

Il faut en finir avec cette idée fausse, selon laquelle seul le travail rémunéré constitue une contribution méritoire à la société, en réalité, c'est souvent exactement l'inverse.

— Katja Kipping, membre du parlement allemand.

Si les gens on déjà une sécurité matérielle, ils sont plus difficiles à corrompre.

— Katja Kipping

Soutenir les populations sans poser de condition. c'est un principe qui à la longe, devra s'imposer. Mais il lui faudra d'abord affronter les droits et privilèges dont on bénéficie aujourd'hui.

— Anonyme.

Si les revenus étaient uniquement lié au travail, il faudrait donner les plus hauts revenus aux machines.

Le sens de l'économie, c'est de libérer l'homme du travail Beaucoup de gens qui ont une "place de travail", n'ont en réalité qu'une "place de revenu".

Chiffres

Un sondage à été effectué. La question est: "Si vous aviez un revenu de base, est-ce que vous iriez encore travailler ?"

  • ~60% disent oui
  • 30% répondent oui, mais plus à plein temps.
  • 10% pour faire autre chose.

Avec une question différente:

"Si on instaurait un revenu de base, est-ce que vous pensez que les autres iraient travailler ?"

  • ~80% répondent non.

C'est un changement aussi dans les modes d'éducation, on nous enseigne à être "employable", et non pas à apprendre quelque chose qui nous interesse. Les gens ont peur de ne pas trouver du travail.

Ressources

  • Le sens commun, Thomas Payne.
  • Peter Ulrich

Comment financer le RDB

Si lon se fie à son produit intérieur brut (PIB), la France est aujourdhui le cinquième pays le plus riche du monde. En 2010, le revenu disponible (après versement des pres- tations sociales et prélèvement des impôts directs) sy élevait à 1 276 euros par mois et par personne, adultes et enfants confondus. Nous disposons donc de ressources suffisantes pour garantir à chaque individu 1 276 euros si lon décidait dopérer un partage strictement égalitaire. Cest nettement plus que le seuil de pauvreté actuel, fixé en France à 60 % du revenu médian (1), soit 960 euros par adulte. Qui peut le plus pouvant le moins, la France a donc sans nul doute les moyens dassurer à tous ses résidents un revenu au moins égal au seuil de pauvreté.

À Reculons, par André Gorz.

(Paru dans le monde diplomatique de Juin 1990)

Proche de Jean-Paul Sartre, cofondateur, en 1964, du Nouvel Observateur, le philosophe André Gorz (1923-2007) sest converti progressivement à un écosocialisme dont il est devenu lun des principaux théoriciens. En 1990, dans nos colonnes, sous le titre « Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets », il formulait une critique de lidéologie du travail qui devait lamener quelques années plus tard à se prononcer en faveur dun revenu dexistence.

Dans lensemble des pays capitalistes dEurope, on produit trois à quatre fois plus de richesses quil y a trente-cinq ans ; cette production nexige pas trois fois plus dheures de travail, mais une quantité de travail beaucoup plus faible. (...)

Nous sortons de la civilisation du travail, mais nous en sortons à reculons, et nous entrons à reculons dans une civilisation du temps libéré, incapables de la voir et de la vouloir, incapables donc de civiliser le temps libéré qui nous échoit, et de fonder une culture du temps disponible et une culture des activités choisies pour relayer et compléter les cultures techniciennes et profes- sionnelles qui dominent la scène. (...)

Pour près de la moitié de la population active, lidéologie du travail est devenue une mauvaise farce ; lidentification au travail est désormais impossible, car le système économique na pas besoin ou na pas un besoin régulier de leur capacité de travail. La réalité que nous masque lexaltation de la « ressource humaine », cest que lemploi stable, à plein temps, durant toute lannée et toute la vie active, devient le privilège dune minorité. Pour [les autres], le travail cesse dêtre un métier qui intègre dans une communauté productive et définit une place dans la société. Ce que le patronat appelle « flexibilité » se traduit pour les salariés par la précarité. (...)

Que doit être une société dans laquelle le travail à plein temps de tous les citoyens nest plus nécessaire, ni économiquement utile ? Quelles priorités autres quéconomiques doit-elle se donner ? Comment doit-elle sy prendre pour que les gains de productivité, les économies de temps de travail profitent à tout le monde ? Comment peut-elle redistribuer au mieux tout le travail socialement utile de manière à ce que tout le monde puisse travailler, mais travailler moins et mieux, tout en recevant sa part des richesses socialement produites ?

La tendance dominante est décarter ce genre de questions et de poser le problème à lenvers : comment faire pour que, malgré les gains de productivité, léconomie consomme autant de travail que par le passé ? Comment faire pour que de nouvelles activités rémunérées viennent occuper ce temps que, à léchelle de la société, les gains de productivité libèrent ? A quels nouveaux domaines dactivité peut-on étendre les échanges marchands pour remplacer tant bien que mal les emplois supprimés par ailleurs dans lindustrie et les services industrialisés ?

On connaît la réponse, pour laquelle les Etats-Unis et le Japon ont montré la voie : le seul domaine dans lequel il est possible, en économie libérale, de créer à lavenir un grand nombre demplois, cest celui des services aux personnes. Le développement de lemploi pourrait être illimité si lon parvenait à transformer en prestations de services rétribuées les activités que les gens ont, jusquà présent, assumées chacun pour soi. Les économistes parlent à ce sujet de « nouvelle croissance plus riche en emplois », de « tertiarisation » de léconomie, de « société de services » prenant le relais de la « société industrielle » (1). (...)

Le problème de fond auquel nous sommes confrontés est celui dun au-delà de léconomie et, ce qui revient au même, dun au- delà du travail rémunéré. La rationalisation économique libère du temps, elle continuera den libérer, et il nest plus possible, par conséquent, de faire dépendre le revenu des citoyens de la quantité de travail dont léconomie a besoin. Il nest plus possible, non plus, de continuer à faire du travail rémunéré la source principale de lidentité et du sens de la vie pour chacun.

La tâche dune gauche, si gauche il doit y avoir, consiste à transformer cette libération du temps en une liberté nouvelle et en des droits nouveaux : le droit de chacun et de chacune de gagner sa vie en travaillant, mais en travaillant de moins en moins, de mieux en mieux, tout en recevant sa pleine part de la richesse socialement produite. Le droit, dautre part, de travailler de façon discontinue, intermittente, sans perdre durant les intermittences de lemploi le plein revenu de manière à ouvrir de nouveaux espaces aux activités sans but économique et à reconnaître à ces activités qui nont pas la rémunération pour but une dignité et une valeur éminentes, tant pour les individus que pour la société elle-même.